Le cinéma français contemporain

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

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Supfiction
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Flol a écrit :
Supfiction a écrit :Je ne me rappelle plus d’elle dans Solferino car à l’époque, il me semble, on ne parlait que de Macaigne
C'est un peu étonnant, tout le film (dont Macaigne) tournait autour d'elle.
C'est évident maintenant que je l'ai identifiée comme actrice installée. Mais en 2013, c'était une actrice inconnue pour moi (d'ailleurs dans mon souvenir, j'aurais dit instinctivement que c'était Florence Loiret caille).

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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

A l’occasion de la sortie de L’homme fidèle de Louis Garrel.

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Entretien avec Laetitia Casta dans Libération :
https://next.liberation.fr/cinema/2018/ ... le_1699672

Et dans La Provence :
https://www.laprovence.com/article/sort ... nouie.html
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

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À propos de Shéhérazade qui a obtenu trois Cesars, il va falloir commencer à penser à proposer des versions en français sous-titrées français. Il y a bien 15 à 20% des dialogues dont j'ai davantage deviné la signification que vraiment compris.
Un film prenant aux tripes dans ses meilleurs moments (il y a du Kechiche et du Pialat dans ce cinéma) et maintenant la tension jusqu'au bout mais totalement glauque et consternant sur le fond. Les deux acteurs sont parfaits mais ne donnent pas l'impression de jouer et je serai curieux de voir leurs prochains films.
La scène au tribunal m'a fait davantage rire que n'importe quelle comédie cette année. Je ne sais pas si c'était volontaire.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Karras »

A priori, les films français ne font pas vraiment mieux que les films à oscars ( en matière de temps de parole ) ...
https://www.nouvelobs.com/societe/droit ... ncais.html
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Nicolas Bedos persévère dans la réalisation après le succès de sa première réalisation Monsieur & Madame Adelman. Il sera hors compétition (cette fois uniquement derrière la caméra) à Cannes avec :



L'argument : Un sexagénaire désabusé prénommé Victor, rencontre Antoine un brillant entrepreneur d'une entreprise d'un nouveau genre. Elle propose à ses clients une attraction pour revivre dans l'époque de leur choix, en mélangeant artifices théâtraux et reconstitution historique. Victor opte pour replonger dans la semaine la plus marquante de sa vie, celle où il rencontra le grand amour, 40 ans auparavant.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Tiens on parlait de l’avance sur recette avec cinephage il y a quelques jours...

[tweet][/tweet]
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Excellent démarrage pour Zita Hanrot et avec 485000 entrées pour La vie scolaire de Grand Corps Malade et Mehdi Idir. On tient peut-être une nouvelle star du cinéma français d'autant plus qu'elle n'est pas que très jolie.

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Re: Le cinéma français contemporain

Message par cinephage »

Supfiction a écrit :Tiens on parlait de l’avance sur recette avec cinephage il y a quelques jours...

[tweet][/tweet]
Cette parution était directement en phase avec l'intention, connue dans le secteur, de remplacer la présidente du CNC. Elle a fait l'objet de contestations nombreuses. Je place ici celle de la SRF...
https://www.la-srf.fr/article/la-france ... 0%99auteur
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par tenia »

Frodon se trompe sur l'évolution des productions françaises. Si on approxime sa dichotomie entre A&E / non-A&E, les 2 catégories ont augmenté en France. Rien qu'entre 2009 et 2018, le nombre de nouvelles prods françaises A&E a fait +20%, et le nombre de nouvelles prods françaises tout court +30%.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

Le cinéma français est-il mort ?
Cédric Klapisch, Julie Gayet et 8 cinéastes répondent à Eric Neuhoff

Selon Eric Neuhoff, le cinéma français serait trop subventionné. Le débat est ancien. Le critique le remet sur le tapis (rouge, à cause des cadavres éventrés qui le jonchent) avec un sens de la formule réjouissant. Pour Eric Neuhoff, le cinéma français a «cessé de faire tourner les têtes». Il n'est plus «un objet de mystère et d'envie». L'auteur s'interroge : «Comment un art tout neuf est-il devenu si vieux ?» Notre homme, qui fit ses premières armes de cinéphile dans les cinémas toulousains (lire en encadré), est plus que jamais titillé par la nostalgie. «Il fut un temps où les gens se réunissaient dans de vastes salles remplies de fauteuils en feutrine rouge. Généralement le samedi soir. Avec des esquimaux. L'endroit prenait des allures de cathédrales (…) C'était une sorte de temple où les lumières s'éteignaient au ralenti. Le rideau s'écartait. Un doux ronronnement gagnait l'espace et un faisceau percutait l'écran. La magie démarrait…»

Tout cela est bien terminé. Eric Neuhoff dézingue André Téchiné, Philippe Garrel et Benoît Jacquot. François Ozon ? «Un «premier de la classe rêvant d'être un cancre». Le critique ricane : il décrit le cinéaste français type, celui qui arbore «une coiffure négligée». Ses cernes sous les yeux «signalent une vie sexuelle débridée». Son œuvre est étudiée à l'université du Mirail ; «ses échecs sont autant de médailles qu'il arbore». La tête de turc préférée d'Eric Neuhoff est Isabelle Huppert, «petite dame pincée» qu'il trouve «sexy comme une biscotte». Il porte l'estocade : «Sa boulimie de pellicule contraste avec son gabarit tout en rétention». La «déesse» qu'il moque aura quelque raison d'être furibarde… Pas vraiment raccord avec les actrices d'aujourd'hui, Eric Neuhoff porte au pinacle des blondes piquantes comme Mireille Darc. «Elle pétillait, débitait du Audiard avec son petit nez, ses taches de rousseur, ses jambes en baguettes. L'air de rien était ce qui la définissait le mieux». Il sait aussi montrer toute son affection pour Pascal Thomas (son goût des jeunes femmes et des vacances, ces «parenthèses imaginaires») et pour Pierre Granier-Deferre (pour lui meilleur adaptateur de Simenon sur des scénarios de Pascal Jardin). Sans oublier Arnaud Desplechin : «Sa caméra est une ballerine. Elle a des grâces de nageuse synchronisée». Nous voilà rassurés : Eric Neuhoff ne vit pas – tout le temps – dans le passé !

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Eric Neuhoff était adolescent dans les années 70, époque bénie où Truffaut, Rohmer et Chabrol faisaient l'actualité et où «les chefs-d'œuvre pleuvaient». En 1974, l'étudiant débarque à Toulouse pour faire Khâgne et Hypokhâgne au lycée Fermat. Tout en gardant en ligne de mire le cinéma. «Je voulais déjà devenir critique, se souvient Eric Neuhoff. Mais comme nos cours étaient obligatoires, il me fallait attendre le soir pour aller dans les salles. J'ai vu Adèle H. aux Américains (où se trouve la Fnac aujourd'hui, NDLR), Le Vieux fusil au Rio (devenu American Cosmograph). Et au Gaumont : Vincent, François, Paul et les autres, La Gifle… et A nous les p'tites anglaises. Je fréquentais aussi le Saint-Agne, qui passait des reprises à petits prix. C'était bourré d'étudiants et de cinéphiles. On pouvait fumer, ce qui allait très bien pour 2001, L'odyssée de l'espace ! L'époque était très stimulante : je pensais alors que toute ma vie le niveau de qualité des films resterait ainsi, très élevé. J'ai dû déchanter. Si je reviens souvent sur le passé, c'est que le cinéma est très lié à l'adolescence. Quand j'y vais aujourd'hui, j'ai encore 16 ans.»
« HS. Kaputt. Finito. Arrêtons les frais. Le cinéma français agonise sous nos yeux. Il est à peine l'ombre de lui-même. Bientôt, on punira les enfants qui n'ont pas fini leurs devoirs en les obligeant à regarder les nouveautés. C'est ainsi, le plaisir est devenu une corvée. Si tu n'es pas sage, tu iras voir le dernier Ozon. »

Voici les premiers mots de "(très) cher cinéma français", livre signé par le critique Eric Neuhoff (Le Figaro, Le Masque et la plume). Ce pamphlet, édité par Albin Michel et disponible en librairie depuis hier 4 septembre, décrit avec beaucoup de dureté l'état actuel du cinéma français, avant tout sur le plan artistique, étrillant notamment Isabelle Huppert, et du côté des réalisateurs, François Ozon et "cette génération qui a une fâcheuse tendance à insister sur le côté emmerdant". Si Eric Neuhoff use et abuse du second degré, de mauvaise foi et de la caricature qui va souvent avec le genre du pamphlet, on ressort de la lecture de ce livre avec l'impression d'avoir entendu un seul et même message martelé : "c'était mieux avant" ! Une idée reçue que l'on entend souvent, c'est vrai, et qui revient de façon cyclique à la une de magazines, les Cahiers du cinéma en tête.

Nous avons saisi l'opportunité de la sortie de ce livre pour interroger les premiers intéressés, en l'occurrence les réalisateurs et acteurs français. Objectif : savoir comment se porte le cinéma français ? Et était-ce vraiment mieux avant ? L'occasion était toute trouvée de poser ces questions au Festival du film francophone d'Angoulême où se réunit, à la rentrée, depuis plus de 10 ans toute la profession, et donnant en quelque sorte le coup d'envoi d'une saison de cinéma français, en y montrant une vaste sélection, dans toute sa diversité. De Cédric Klapisch à Julie Gayet, en passant par des représentants de la nouvelle génération à l'instar de Stéphane Batut (Prix Jean-Vigo 2019 pour Vif-Argent) ou Sarah Marx (dont le premier long métrage, K Contraire, sortira en décembre) à l'ancien critique et aujourd'hui réalisateur Nicolas Boukhrief... Tour d'horizon du ressenti de la profession sur l'état du cinéma français en 10 témoignages...
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tenia
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par tenia »

J'aime beaucoup l'enthousiasme candide de Boukhrief qui défend le cinéma français d'un "il y a une comédie importante qui sort chaque année".
Formidable.
Cela étant, l'ensemble des interventions brassent finalement très large et offre un bon panel de différents angles d'approche. Y a bien quelques trucs à l'emporte-pièce ci et là, mais c'est de bonne guerre vu ce qu'a écrit Neuhoff.
On notera cependant le décalage de ce dont parle Neuhoff (le financement du cinéma français et les conséquences de ces modes de fonctionnement) et la question-titre de l'article "Le cinéma français est-il mort ?"
Question à la réponse facile : bah non, pas du tout.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

tenia a écrit :J'aime beaucoup l'enthousiasme candide de Boukhrief qui défend le cinéma français d'un "il y a une comédie importante qui sort chaque année".
Formidable.
Cela étant, l'ensemble des interventions brassent finalement très large et offre un bon panel de différents angles d'approche. Y a bien quelques trucs à l'emporte-pièce ci et là, mais c'est de bonne guerre vu ce qu'a écrit Neuhoff.
On notera cependant le décalage de ce dont parle Neuhoff (le financement du cinéma français et les conséquences de ces modes de fonctionnement) et la question-titre de l'article "Le cinéma français est-il mort ?"
Question à la réponse facile : bah non, pas du tout.
Oui, certains vont volontairement dans le sens contraire de Neuhoff quitte à frôler le ridicule comme tu viens de le dire, d'autres sont plus mesurés en relativisant à la fois la santé du cinéma d'avant ("Il n'y a jamais eu 10 chefs d’œuvre par an. S'il y en a un, c'est déjà pas mal." comme dit Louis-Do de Lencquesaing) et celle d'aujourd'hui toujours en pleine mutation avec ses forces (le parc de salles notamment) et ses difficultés (la baisse des financements des chaines de télé).
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

J’ai découvert Espèces menacées (2017). On est passé à côté d’un très grand film, je trouve. Il est peut-être regrettable que le réalisateur ait choisi le format film choral qui malheureusement dilue le propos qui tombait pourtant totalement à point, en pleine vague metoo. Le segment Alice Isaaz/Vincent Rotthiers/Gadebois est grandiose et au moins aussi prenant que Jusqu’à la garde. Les trois acteurs sont fabuleux mais Isaaz est la plus surprenante car sortie de son registre alors que Rottiers et Gadebois sont davantage dans leur élément si je puis dire. A côté de cette histoire de femme battue on assiste à d’autres histoires de famille plus ou moins intéressantes. Outre ce trio, la partie avec Eric Elmosnino est la plus intéressante et amusante et permet de relâcher la pression. Le reste est peu intéressant malheureusement. Dommage donc que le scénario s'égare un peu mais cela reste une très bonne surprise. Je suis surpris qu’il n’y ait pas eu davantage de bruit autour de ce film.

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Dernière modification par Supfiction le 11 sept. 19, 09:33, modifié 1 fois.
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par AntonChigurh »

*Rottiers :wink: .

Vu le segment Vincent Rottiers/Alice Isaaz dont tu parles et c'est vrai qu'il prend aux tripes.
La séquence de début de film dans la chambre de cet hôtel de luxe de la Côte d'Azur, avec ce jeune couple tout juste marié qui vient y célébrer sa nuit de noces est très efficace.
On ne s'attend franchement pas à ça.

J'ai abandonné le film un peu après ce segment, souvenir d'un ennui total :? .
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Re: Le cinéma français contemporain

Message par Supfiction »

AntonChigurh a écrit :*Rottiers :wink: .

Vu le segment Vincent Rottiers/Alice Isaaz dont tu parles et c'est vrai qu'il prend aux tripes.
La séquence de début de film dans la chambre de cet hôtel de luxe de la Côte d'Azur, avec ce jeune couple tout juste marié qui vient y célébrer sa nuit de noces est très efficace.
On ne s'attend franchement pas à ça.

J'ai abandonné le film un peu après ce segment, souvenir d'un ennui total :? .
Le "segment" ne s'arrête pourtant pas au milieu du film, son épilogue n'arrive qu'à la fin. Il est tellement bien joué et dialogué qu'il est frustrant que le réalisateur ait pollué son film avec d'autres histoires sans liens et vaguement reliées. C'est une facilité d'écriture, en retravaillant le scénario il pouvait aboutir au film coup de poing que l'ouverture laissait espérer. La frustration d'être passé à côté de ce grand film n'empêche pas une impression générale très positive.
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