Jupiter Ascending (Andy & Lana Wachowski - 2015)

[Greenheart]

Revu il y a deux jours.

Jupiter Ascending est un vrai Space Opera, pas une démonstration de la pointe en matière d'effets spéciaux avec des mines constipés collées sur une bande de clones virtuels, pas du copier collé béta et grotesque à la récent star wars, et pas une saucée dégueulée de jeux vidéos, avec au scénario des gens qui savent lire (au minimum les romans de l'âge d'or, et être inspiré par leurs lectures). La production nous en donne pour notre argent, avec un univers, foultitude de décor et d'action, sens of wonder, des allusions à la mythologie greco-romaines, des hommages à Brazil, au Dune de Jodorowsky etc. etc. avec un foisonnement rappelant les premières bandes dessinées de Valérian, qui sont un condensé du meilleur du Space Opera romans, nouvelles et bandes dessinées en gros des années 1930 à 1970, à lire absolument si vous êtes passé à côté.

La fable est humaniste avec le problème effectivement que l'héroïne est largement dépassée

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(et possiblement tous les acteurs avec, ou alors ils n'ont pas été dirigés avec suffisamment d'âme, mais je n'en sais rien, je n'étais pas sur le plateau pour constater quoi que ce soit)

et réduite à jouer les magic girls : c'est plus ou moins Blanche Neige qui finit par épouser son ange-gardien, le film s'arrêtant avant qu'elle ponde un œuf à son héros, dans la plus pure tradition de l'âge d'or. Vrai, il manque quelque chose, d'abord parce que l'univers est construit pour la fable alors que c'est la fable qui devrait être construite pour l'univers, et même combat pour les personnages qui n'ont de destin que celui qui est prévu au scénario pour la stricte durée du film. Nous nageons dans la Science-Fantasy, et les méchants sont à la fois omnipotents et cruellement limité dès qu'il s'agit.

Vrai que le film vieillit mal, parce que le scénario est en fait trop court, et comme tout le reste est taillé pour le scénario, tout devient trop court. Mais cela reste en ce qui me concerne un beau spectacle, volant très au-dessus des productions des deux dernières années à peut-être deux exceptions près (Espen 2 qui est de la pure fantasy et

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contient des humanoïdes

et Sorry To Bother You, qui n'est pas du Space opera mais

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contient des humanoïdes

: la production ne se fiche pas de notre figure et il y a un vrai scénario.

Plus les Wachovski ont tenté de tirer des leçons de leur précédente et très ambitieuse en essayant de ficeler quelque chose de plus accessible à n'importe qui n'importe quand et moins LGBT pro-mort. Ce n'est pas non plus tout public; ni libre de messages discutables, mais il m'a semblé que le film avait un cœur, et qu'il était pro-vie, contrairement à pratiquement tout ce qui sort en ce moment aussi bien au ciné qu'à la télé et en jeux vidéos.

*

Quant à Gods of Egypt, c'est formidable film d'aventures à la Jason et les Argonautes et la série des Sinbad avec les leçons tirées de Indiana Jones et la nouvelle Momie (Brendan Fraser), très généreux en action, en merveilleux, avec du scénario certes influencé par Donjons & Dragons, à partir d'une quête et de la mythologie égyptienne, familial. La qualité des effets spéciaux est bonne à partir du moment où vous ne visionnez pas l'édition blu-ray (française) à l'image trop compressée qui forcément fait des dégâts. Je continue de le revoir très régulièrement avec plaisir, tant que mon blu-ray tiendra bon.

Le film a essuyé une campagne massives de fausses critiques négatives, comme tout ce qui ne sort pas de chez Disney, avec en face une masse de fausses critiques positives pour les films Disney / Marvel & compagnie -- et à mon avis il serait plus que temps qu'une justice digne ce nom fasse le ménage d'internet, si possible avant que la société que les trolls ont eux-mêmes façonnés s'en charge.

***

[Watkinssien]

Toi et d'autres feriez mieux de mettre autant d'énergie pour parler de ce que vous aimez. C'est tellement excessif, et j'imagine, jubilatoire, de choisir les mots les plus forts possibles pour enfoncer un film, un acteur, une actrice... C'en est ridicule à chaque fois.
Surtout les attaques sur le physique, le niveau d'intelligence, la vie d'un tel ou d'une telle. Certaines remontées de sujets, dont celui-ci, mais ça percute toujours pas en relisant l'absurdité de toute cette méchanceté inutile? On ne peut pas critiquer plus intelligemment, être un minimum exigeant avec soi quand on l'est autant avec les autres et se fendre d'un peu plus de subtilités?
Bref. Cela limite mes interventions ici. C'est toujours ça de gagné pour faire autre chose. Voir des films par exemple.

Alors là, tu t'adresses à la personne qui a fait figure d'exception dans son message (d'où ma précision sur mon "mode G.T.O."). Je parle beaucoup, beaucoup plus des films que j'aime que ceux que je n'aime pas et ce depuis des années, en me reprochant même au départ d'être trop enthousiaste. Donc l'énergie pour parler en bien, j'en ai consacré des tartines et des tartines et des tartines. Par conséquent ton conseil avisé, je n'ai pas besoin de le suivre, puisque c'est déjà le cas depuis longtemps.

En revanche, je ne vois pas de quelle attaque physique ou de niveau d'intelligence ou de la vie d'untel tu parles. Tu dois sans doute généraliser pour contrer l'aigreur de mes propos.

Et Kunis, je la trouve mauvaise dans ce film, mais je n'ai rien contre elle en général. Alors du calme, ne te sens pas "méprisé" dans ce que tu écris, ou ce que tu peux ressentir, je n'ai rien contre ta prose ou tes messages lus avec beaucoup d'attention ici ou ailleurs.

[Rick Deckard]

LGBT pro-mort

[harry]

Toujours dans l'idée de retenter un film pas aimé la première fois, après Alita: Battle Angel, voilà Jupiter Ascending. Je cite cet exemple là car c'est un peu pour les mêmes raisons. D'abord les attentes, dans les deux cas qui se fracassent contre la réalisation pas du tout en adéquation. Rigoler de la laideur, de l'incohérence, du jeu... les raisons habituelles pour démonter un film.
5 ans plus tard, sans savoir pourquoi, ça me titille de le revoir. Et là, Paf! 10 balles le blu 3D à la Fnac. Je prends.
Sans dire que la 3D bouleverse tout ça permet tout de même une immersion, comme pour Alita, bien meilleure. Là je n'ai plus d'attentes, je n'ai qu'un souvenir vague et défavorable. Haha, les bottes roller, le jeu, les maquillages, etc...
Et c'est la claque jouissive. Tout fonctionne très bien. Je vois de l'audace partout. Je découvre sans y avoir du tout prêté attention la 1ère fois la partie hommage à Terry Gilliam qui y joue un petit rôle. Depuis 2015 il y a eu la dernière trilogie SW. Je ne peux éviter la comparaison. S'ils avaient eu le quart de l'audace narrative et surtout visuelle de ce film l'univers SW aurait pu prétendre se renouveler, se prolonger, captiver. Mais bref, Disney...
C'est finalement la meilleure proposition space opéra de ces dernières années. Et ça reste toujours en tête des meilleurs effets spéciaux dans le genre avec Alita. Ce foisonnement peut paraitre indigeste la première fois. Là c'est juste époustouflant. Mila Kunis est très bien pour incarner une femme de ménage comme une reine qui ne veut pas en être une. Pas vraiment classe, pas vraiment jolie. Une fille ordinaire à qui il arrive des choses extraordinaires.
Pour les amateurs de SF grand spectacle déçus la 1ère fois, réessayez dans les meilleures conditions possibles. Rien à voir avec Gods of Egypt, Jupiter Ascending est davantage comparable à un John Carter qui lui aussi passait très bien la deuxième fois.

"Welcome!"

Rien à voir avec Gods of Egypt

Quelqu'un dit du mal de ce super film? Enormes effets spéciaux sur un monstre cosmique et superbe plan sur le Soleil enchaîné à un bateau; première fois que je voyais cela
Pour moi c'est, visuellement, un beau film. Après, le scénario...

Ah, aussi, il y avait un passage où on voit qu'il y avait un péage très cher pour le Paradis égyptien, et seuls les riches pouvaient y entrer... pas politiquement correct en 2020, c'est de la pauvrophobie

Gods of Egypt ca reste un souvenir d'agression visuelle assez violente. A un moment je me suis dis que c'etait un homonyme comme George Miller dans les 80s, mais non, c'etait bien le meme Alex Proyas qui avait fait Dark City.

[primus]

Tu dois sans doute généraliser pour contrer l'aigreur de mes propos.

Non.

Les pages de ce sujet, ou celui consacré à Gaspar Noé sont deux exemples parmi tant d'autres pour constater ce à quoi je fais allusion. Ne fais pas de suppositions me concernant. Je ne suis pas un fragile qui exige respect et attention. Je n'aime pas l'acharnement et la jubilation destructrice, même avec une rhétorique impeccable. On ne devient pas un meilleur critique et cinéphile en agissant ainsi. Je n'ai rien contre toi ou qui que ce soit ici. Chacun au final fera comme il veut. Mais je suis persuadé que si le forum est moribond depuis longtemps c'est aussi parce que cette façon de faire est la plus répandue quand il s'agit d'exprimer sa déception, sa critique, son animosité. Cette cinéphilie condescendante a vécu. A différentes périodes de notre vie on peut rejeter puis aimer (ou inversement) un film, un acteur, une actrice. Ou bien creuser le même sillon en étant persuadé que notre bon goût est sur, infaillible et incontestable. Rien de personnel. Bonne journée.

[Flol]

Et tu ne voudrais pas continuer de parler de ce que tu aimes, plutôt que de nous faire des leçons de vie et de répéter message après message à quel point on est rien que des gros méchants ?

Bonne journée.

Merci, à toi aussi !

[primus]

Et tu ne voudrais pas continuer de parler de ce que tu aimes, plutôt que de nous faire des leçons de vie et de répéter message après message à quel point on est rien que des gros méchants ?

Je peux pas, j'ai 12 ans d'âge mental comme Gaspar Noé et ma femme a un visage de triso comme Léa Seydoux (© F-lol) . Voilà pourquoi j'aime pas les gens méchants tout plein. Tu auras pu mettre un gif quand même. Tu aurais mieux fait de ne pas relever et te contenter de faire ton show habituel. Bonne continuation, cordialement. Et chez toi ça se passe bien? On peut avoir des photos pour critiquer? Allez t'inquiètes. Ce n'est pas avec mes quelques interventions sur ce sujet de la responsabilité de son comportement que tu vas être entravé dans ta liberté d'écrire ce qui te passe par la tête. Show must go on!

[primus]

Bon ben c'est moyen. En fait, ça ressemble à 100% à du Wachos' movie : un discours new age écolo un peu chiant qui n'a pas changé depuis 15 ans, des maquillages dans tous les sens, des décors surchargés, des scènes d'action démesurées, des badguys grotesques (Lambert Wilson peut enfin être soulagé : Eddie Redmayne fait encore pire que lui), un récit bordélique, de la ringardise boursouflée et un manque de liant entre les séquences assez frappant. En gros, on passe d'une séquence à une autre n'importe comment, les Wachos semblent s'en foutre. Et ça tombe plutôt bien : nous aussi.
Enfin bref, c'est hyper mal foutu.

Mais je reste tout de même positif, en retenant surtout une direction artistique assez dingue dans l'ensemble (même si tout n'est pas réussi), un score mammouthesque de Giacchino, une ampleur et une belle inventivité dans les séquences d'action (la course-poursuite dans le ciel de Chicago a une sacrée gueule). Et j'essaierai d'oublier très vite le jeu catastrophique de Mila Kunis, le bouc roux dégueulasse de Channing Tatum. Et Eddie Redmayne. Non mais Eddie Redmayne...comment c'est même possible, Eddie Redmayne ?

Du grand art mec, du grand art...

[Flol]

Tu feras gaffe, je crois que tu deviens un petit peu méchant et c'est contraire à ta philosophie de vie.
Ce que je peux te conseiller, pour le bien de tous (et surtout le nôtre), c'est que tu ailles voir ailleurs puisque visiblement, notre "méchanceté" t'est insupportable.

[primus]

Tu feras gaffe, je crois que tu deviens un petit peu méchant et c'est contraire à ta philosophie de vie.
Ce que je peux te conseiller, pour le bien de tous (et surtout le nôtre), c'est que tu ailles voir ailleurs puisque visiblement, notre "méchanceté" t'est insupportable.

Ah ça y est, il est le forum.

Rien d'insupportable, juste ridicule. Pardon majesté de l'avoir exprimé poliment sans demander le départ de quelqu'un. Je ne suis pas assez impliqué ici pour être aussi chatouilleux. Et je ne tiens pas à l'être donc détends-toi je ne te piquerai pas ta place. Tu sais pertinemment que tes commentaires que je cite sont de la méchanceté gratuite et immature. Imagine-toi qu'on le fasse avec toi ou tes proches. Tu ne le supporterais pas une seule seconde.

[primus]

Et il est déjà 15h20 avec ces bêtises.

[Flol]

ces bêtises

Tu m'étonnes. Alors que je suis supposé bosser en même temps, moi...

[Spongebob]

Bon ben c'est moyen. En fait, ça ressemble à 100% à du Wachos' movie : un discours new age écolo un peu chiant qui n'a pas changé depuis 15 ans, des maquillages dans tous les sens, des décors surchargés, des scènes d'action démesurées, des badguys grotesques (Lambert Wilson peut enfin être soulagé : Eddie Redmayne fait encore pire que lui), un récit bordélique, de la ringardise boursouflée et un manque de liant entre les séquences assez frappant. En gros, on passe d'une séquence à une autre n'importe comment, les Wachos semblent s'en foutre. Et ça tombe plutôt bien : nous aussi.
Enfin bref, c'est hyper mal foutu.

Mais je reste tout de même positif, en retenant surtout une direction artistique assez dingue dans l'ensemble (même si tout n'est pas réussi), un score mammouthesque de Giacchino, une ampleur et une belle inventivité dans les séquences d'action (la course-poursuite dans le ciel de Chicago a une sacrée gueule). Et j'essaierai d'oublier très vite le jeu catastrophique de Mila Kunis, le bouc roux dégueulasse de Channing Tatum. Et Eddie Redmayne. Non mais Eddie Redmayne...comment c'est même possible, Eddie Redmayne ?

Du grand art mec, du grand art...

Pour avoir revu le film récemment (car j'ai acheté le Blu-ray 4K) j'ai envie de dire +1 au post de Flol. Il y a des choses ridicules et il y a aussi des choses qui valent le détour. Je trouve que c'est plutôt bien exprimé dans ce post et je ne vois pas en quoi il serait "méchant".

[Flol]

D'autant plus que je dis aussi des trucs positifs.
A moins que mon post ait choqué la communauté des boucs roux de France (la CBRF), dans ce cas je tiens à m'excuser auprès d'eux.

[harry]

Mais je reste tout de même positif, en retenant surtout une direction artistique assez dingue dans l'ensemble (même si tout n'est pas réussi), un score mammouthesque de Giacchino, une ampleur et une belle inventivité dans les séquences d'action (la course-poursuite dans le ciel de Chicago a une sacrée gueule).

La grosse baston de mechas vs la nuee de robots, l'evasion de Jupiter.
Retrospectivement je me suis dis: "Mais c'etait les Wacho qu'il fallait mettre sur l'adaptation des New Gods, pas Duvernay!"