Jupiter Ascending (Andy & Lana Wachowski - 2015)

[Shin Cyberlapinou]

Il y en a pas un pour rattraper l'autre, la palme du jeu le plus ridicule revenant à Eddie Redmayne en Balem Abrasax qui surjoue chaque mot de chaque réplique !

Bizarrement je trouve que Redmayne est le principal intérêt, certes déviant, d'un film globalement plat, ses choix de jeu lui donnent un côté Caligula de l'espace qui sied au personnage. Sinon, vrai fan des très radicaux Speed racer et Cloud Atlas, je dois dire que c'est un peu la douche froide: les intentions sont bonnes mais le récit est terne, l'univers à peine esquissé (on parle d'un premier scénario de 600 pages...) , acteurs et personnages n'ont aucune alchimie, et plus surprenant, les scènes d'action sont brouillonnes et peu lisibles, alors que même le frénétique Speed Racer offrait mine de rien une vraie clarté. En tant que blockbuster carré c'est dénué de toute efficacité et en tant que film "d'auteur", les quelques bizarreries distillées ça et là (Redmayne donc, le sous-texte incestueux et même cryptozoophile de tous ces personnages qui draguent ou sont au minimum attirés par Mila "I like dogs" Kunis) ne suffisent pas à en faire une oeuvre "autre". 5/10 care je suis de bonne humeur, mais là je crois que les Wachowski vont vraiment avoir du mal à se remettre de ce qui devait être le film du retour en selle commercial.

[Erikk]

Je trouve vraiment qu'il ressemble à un pou.

Moi je trouve qu'il a un p'tit air de cenobite sur ce gif.

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[tindersticks]

Donc maintenant ressembler à un saurien, c'est la norme
Ok, je le note.
En même temps, dans un monde où Benedict Cumbertruc est en passe de devenir un quasi sex-symbol, je ne m'étonne plus de rien.

Putain, celui-là il est vraiment moche, c'est pas un cousin des Bogdanoff?

[Colqhoun]

Pour le reste, il ne me semble pas que le film soit plus mauvais que n'importe quel autre blockbuster actuel,

Non, effectivement.
Mais comme je hais la plupart des blockbusters actuels, ça reste cohérent.

[jay]

Pour le reste, il ne me semble pas que le film soit plus mauvais que n'importe quel autre blockbuster actuel,

Non, effectivement.
Mais comme je hais la plupart des blockbusters actuels, ça reste cohérent.

Nous avons cela en commun alors . C'est pour ça que je ne t'interpellais pas à travers cette partie de mon propos, mais juste sur la musique, pour essayer de comprendre ta dernière remarque.

[Watkinssien]

En tout cas, vous êtres vraiment sympas les gars sur ce topic. Non vraiment !

[Demi-Lune]

Après l'inénarrable pensum Cloud Atlas, j'attendais le nouveau Wachos avec impatience pour des raisons bassement déviantes, et je n'ai pas été déçu. Je crois que c'est encore plus mauvais. Voici donc le dernier gloubiboulga stellaire en date du duo, toujours autant blindé de maquillages rigolos, de personnages ridicules et de visions ringardes. Il faut au minimum reconnaître aux réalisateurs leur mérite de proposer un univers propre mais grands dieux, que le script est bidon, que les acteurs font pitié, que leur marotte new age est formellement embarrassante... et que le spectacle est emmerdant. Ça gesticule, ça se castagne, ça pète de partout, mais on s'en branle complètement d'autant plus que ce qui faisait le prix des premiers films des Wachowski (la maîtrise de la narration, le brio technique pour les scènes de fight) semble leur avoir définitivement échappé. Et puis Eddie Redmayne, quoi. C'est juste pas possible.

[A serious man]

Vue également et effectivement c'est un beau ratage, j’entends souvent dire que le film a essayer de proposer un univers original, c'est vrai que ce n'est pas une adaptation, mais pour qu'on puisse vraiment parler d'univers il faudrait quand même que ce dernier soit un minimum développer parce que là tout semble expédier, c'est ultra-lacunaire, on ne sauras jamais vraiment ce qu'est cette espèce d'autorité supérieur de l'univers qu'est l’égide que les personnages ne cessent d'invoquer, de même l'idée de la "moisson" (ceux qui ont vu le film comprendront) est bonne mais expédié et a peine explicité ce qu'elle implique est terrible mais c'est présenté de maniére tellement abstraite que la menace n'existe jamais, des Abrassax cette famille parait-il extrêmement puissante nous ne savons quasiment rien, d'ailleurs la fratrie est a peine esquissé la soeur qui aurait pu être un personnage vraiment interessant et ambigu est expédié en 5 minute, Titus est un bellâtre tellement insipide qu'on a du mal a croire a son talent de manipulateur, pourtant là aussi avec un peu d'audace et un acteur moins fade il y avait le potentiel d'un personnage mémorable de débauché décadent et cruel lancé dans une quête insensé de plaisir et de jeunesse éternelle. Balem Abrassax reste le plus interessant des trois en tyran fasciste torturé et le jeu extravagant d'Eddie Redmayne reste encore une des choses les plus intéressantes du films même si là aussi le personnage est esquissé mais jamais développer.

Je sauve quelques fulgurance baroque dans les décors et les costumes, j'avoue que le grotesque ne me dérange pas ici, le probléme est que tout cela reste finalement très sage et qu'il manque la folie qui aurait pu transformé ce blockbuster kitsch en grand opéra épique, pourtant cette tendance est présente tout au long du film qui brasse des enjeux gigantesque (après tout il ne s'agit rien moins que du destin de la Terre et de ses habitants qui sont pris dans des machinations politiques a l’échelle cosmique) le tout agrémenté de drame familiale tordu. La musique avec ses chœurs souligne aussi cette dimension operatique, mais il est impossible de se souvenir d'un quelconque thème marquant tant elle est réduite a son rôle de fond sonore, pas le moindre "leitmotiv" qui viendrait soutenir un personnage, une idée ou une action. A l'image de tout le films ou les enjeux et les personnages sont mal posé et construit, la musique est foutraque et quelconque.

A tout ça s'ajoute une histoire d'amour qui tombe comme un cheveux sur la soupe, qui n'est là que parce que dans le cahier des charges il fallait une histoire d'amour. Encore une fois rien n'est développer, tout se passe a toute vitesse et il est impossible d'y croire, surtout que les acteurs n'ont franchement aucun charisme. Autre chose qui m'a autant agacer qu'amuser c'est que nous avons une jeune femme de ménage qui se trouve tout a coup enlevé par des extraterrestre, qui lui apprenne que la Terre n'est pas le berceau de l'humanité, qu'elle est reine (de quoi ce n'est jamais précisé, j'imagine que c'est de la Terre puisqu'elle en est la propriétaire, mais c'est peu clair) et qu'elle est probablement la "réincarnation" (encore autre chose qui est balancé comme ça dans le film mais jamais exploité) de la matriarche d'une des familles les plus riches et les plus puissantes de l'univers et elle accepte tout ça avec un naturel déstabilisant comme si rien il n'y avait rien d'étonnant a tout cela.

Bref un beau ratage qui m'a donné envie de me replonger dans deux saga spatiale exceptionnel et vraiment réussit: Star Wars et Dune de Franck Herbert (les romans, le film de Lynch est sympa mais bon...) auxquels j'ai beaucoup pensé durant le film, surtout a Dune en fait pour les intrigues politiques et commercial et l'idée d'un mysticisme basé sur la génétique.

P-S: je trouve beaucoup de charme a Benedict Cumberbatch moi

[Flol]

Un acteur de premier plan aussi laid, moi je dis banco.
ça nous change un peu des mannequins peroxydés.

Décidément, y en a un que vous avez un petit peu trop tendance à oublier, j'trouve...



Et c'est tout ce que j'avais à dire dans ce topic.
A bientôt !

[Flol]

Bon ben c'est moyen. En fait, ça ressemble à 100% à du Wachos' movie : un discours new age écolo un peu chiant qui n'a pas changé depuis 15 ans, des maquillages dans tous les sens, des décors surchargés, des scènes d'action démesurées, des badguys grotesques (Lambert Wilson peut enfin être soulagé : Eddie Redmayne fait encore pire que lui), un récit bordélique, de la ringardise boursouflée et un manque de liant entre les séquences assez frappant. En gros, on passe d'une séquence à une autre n'importe comment, les Wachos semblent s'en foutre. Et ça tombe plutôt bien : nous aussi.
Enfin bref, c'est hyper mal foutu.

Mais je reste tout de même positif, en retenant surtout une direction artistique assez dingue dans l'ensemble (même si tout n'est pas réussi), un score mammouthesque de Giacchino, une ampleur et une belle inventivité dans les séquences d'action (la course-poursuite dans le ciel de Chicago a une sacrée gueule). Et j'essaierai d'oublier très vite le jeu catastrophique de Mila Kunis, le bouc roux dégueulasse de Channing Tatum. Et Eddie Redmayne. Non mais Eddie Redmayne...comment c'est même possible, Eddie Redmayne ?

[Jeremy Fox]

un score mammouthesque de Giacchino

Pléonasme. Tiens je vais aller m'écouter ça

[jay]

un scOre mammouthesque de Giacchino

Pléonasme. Tiens je vais aller m'écouter ça

Y a quand même plus mammouthesque que Giacchino dans le paysage hollywoodien actuel... C'est le genre qui veut ça. On peut citer beaucoup de ses musiques qui ne le sont pas (Up, Ratatouille, Super8, Lost, Let me in...)

[Jeremy Fox]

Pléonasme. Tiens je vais aller m'écouter ça

Y a quand même plus mammouthesque que Giacchino dans le paysage hollywoodien actuel... C'est le genre qui veut ça. On peut citer beaucoup de ses musiques qui ne le sont pas (Up, Ratatouille, Super8, Lost, Let me in...)

mammouthesque étant ici à prendre j'imagine au sens d'énorme (qualitativement parlant) : c'est comme ça que je l'avais compris.

[Colqhoun]

(la course-poursuite dans le ciel de Chicago a une sacrée gueule).

Seule séquence d'action potable du film. Le reste c'est proche de la bouillie illisible.

[jay]

Y a quand même plus mammouthesque que Giacchino dans le paysage hollywoodien actuel... C'est le genre qui veut ça. On peut citer beaucoup de ses musiques qui ne le sont pas (Up, Ratatouille, Super8, Lost, Let me in...)

mammouthesque étant ici à prendre j'imagine au sens d'énorme (qualitativement parlant) : c'est comme ça que je l'avais compris.

Ah oui pardon, j'interpretais ça de manière plus péjorative, au sens "bourrin".