Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2014)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Colqhoun
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Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2014)

Message par Colqhoun »

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Sur le papier, Birdman avait beaucoup pour plaire. Le retour en grande pompe de Michael Keaton interprétant un acteur has-been qui compte sur une pièce de théâtre pour se refaire une santé critique et ainsi sortir de la mauvaise passe dans laquelle il se trouve. Et un film annoncé comme techniquement ambitieux, avec Emmanuel "Chivos" Lubezki à la photo, ce dernier sortant tout juste de l'étourdissant Gravity, pour accompagner ici Iñárritu dans un projet à priori casse-gueule. Ajoutez à cela les présences forcément appétissantes de Edward Norton, Naomi Watts, Emma Stone ou encore Zach Galifianakis et vous avez plus ou moins la recette pour du cinéma qui a tout pour en mettre plein les yeux.

Et je dois avouer que pendant bien 40-45 minutes, j'y ai cru. Grandes prestations d'acteurs (Keaton n'a en rien perdu de son talent, Norton n'avait plus autant bien joué depuis le Spike Lee), un plan-séquence(s) gigantesque qui navigue dans les couloirs tortueux de ce théâtre et s'aventure parfois, quelques instants, dans la rue, au son d'une bande originale entièrement composée et interprétée... à la batterie (en plus de 2-3 morceaux classiques), le tout débordant d'énergie, de liberté, d'humour, de répliques cassantes et réjouissantes. Non vraiment, ce premier tiers m'a plongé dans le film avec beaucoup de bonheur. Et s'il s'était arrêté là, j'aurais été comblé.

Et là bam, le film prend le virage que je redoutais. Et il y fonce tête baissée. Le propos théorique, les limites du procédé, autant technique que symbolique, la schizophrénie trop facile de l'acteur bloqué dans son personnage, les liens entre la pièce et la réalité. Tout y est. Tous ces petits trucs agaçants qui viennent te flinguer un beau morceau de cinéma de 45 minutes qui avait tout pour lui. Mais Iñárritu ne peut s'empêcher de retomber dans ses vieux travers (n'oublions pas que le garçon est coupable des affreux 21 Grammes et Babel, entre autres) et balance ses grosses ficelles dans toutes les directions. Le film perd alors de sa substance en se voulant trop explicatif et le personnage central, le Birdman, finit même par ne plus réellement passionner. S'ensuivent quelques tours de passe-passe pour faire gagner un peu de temps au réalisateur, mais il est désormais trop tard et plus rien ne prend.

Birdman est un film mental où son personnage-titre déambule dans le théâtre de son cerveau (le plan-séquence est, à ce titre, un choix pertinent). Théâtre dans lequel se joue la pièce de sa vie, littéralement, théâtre dans lequel il va devoir faire les comptes et décider de ce qu'il deviendra. Un film mental qui finit par totalement s'enfermer dans ses tics et gimmicks et qui tient à prendre son spectateur par la main pour être sûr que rien ne lui échappe. Un peu comme si le réalisateur n'avait pas foi en son procédé (qui pourtant marche parfaitement bien dans son premier tiers) et qu'il décidait alors d'opter pour la sécurité au profit de la radicalité. Le film se perd, devient facile, attendu, lourdaud même. Il s'évapore sous nos yeux. La métaphore est aisée, mais Birdman n'aura finalement pas su prendre son envol et reste désespérément cloué au sol et à son sous-texte d'une évidence embarrassante.

On gardera en mémoire Michael Keaton et cette belle première scène avec Edward Norton où les deux hommes répètent un texte et font des allers-retours constants entre leur personnage et le rôle que leur personnage joue. Le témoignage grisant de leur grand talent, isolé dans un film qui aurait pu être quelque chose d'autrement plus fou.
Johnny Doe
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Johnny Doe »

J'en ressort avec pratiquement les mêmes écueils. Birdman avait tout pour lui sur le papier, un peu sur-vendu par d'excellentes bande-annonce, mais finalement se révèle un film assez creux, incapable de donner de la substance à son personnage principal au delà du schématisme de l'idée de départ. Pourtant comme Colqhoun, j'ai beaucoup aimé la première heure, on découvre le procédé de mise en scène, les superbes décors, les joutes entre les comédiens sont hilarants et il y a un vrai sens du dialogue et du rythme.

Mais plus le film avance, plus sa linéarité et son procédé écrasant semble le refermer sur lui-même sans jamais parvenir à rendre palpable cet aspect film mental. En deuxième partie on perds ce petit côté choral, dans les rapports entre les personnages, en très peu de temps ceux-ci deviennent même anecdotique, pour se concentrer sur Thomson et son Birdman. Le problème c'est que tout ce que met en place Iñárritu dans un premier temps (cette représentation de l’ego, finalement, de la gloire passée), cette part de fantastique, cette fièvre qui émane des premières séquences, se délite d'une scène à l'autre pour ne plus laisser paraître que les mécanismes du personnage et de sa narration. Au final on retombe dans quelques choses de très théorique. Si on rajoute à ça ses pics contre hollywood ou l'obscurantisme critique, le film n'en fini pas de s'alourdir.

Techniquement c'est plutôt impressionnant, forcément on est dans un film tout de force. Très belles photos de Lubezki et plans impossibles en pagaille. Le problème c'est que, comme je l'ai dit plus haut, le procédé atteint ses limites sur la durée et écrase le film, il l'enferme là ou il aurait du le libérer. Je ne parle pas de ce que raconte le film, je pense d'ailleurs que la mise en scène en plan séquence à sa logique, cherche l'étouffement, l'univers labyrinthique, le tunnel sans fin, le côté serpent qui se mords la queue. Sauf qu'il n'émane jamais vraiment de claustrophobie du film, l'enfermement technique est bien plus palpable que l'enfermement émotionnel. Ce qui est étrange, c'est qu'en repensant au film, on pense à des vignettes, des séquences éparses, on à le sentiment très fort d'un découpage qui n'existe pas. Malgré tous ses efforts, Birdman n'est au final pas un film très fluide et son rythme en pâtit clairement.

Pour terminer je citerais quand même deux bonnes raisons de s'y intéresser malgré tout : Michael Keaton et Edward Norton. Tout deux excellents dans leur rôle respectif, même si l'un peine à toucher et l'autre disparaît un peu au fil du film. Reste que ça fait plaisir de voir deux acteurs que j'aime autant, tout deux bourrés de talents, se voir offrir de tels rôles. Pour Norton, c'est d'autant plus frustrant que son personnage parvient à être plus intéressant que celui de Keaton dans un premier temps.

Au final c'est un film qui a de belles qualités quand même et il y a peut-être aussi une part de déception qui parle, mais je ne peux me départir de cette impression de film assez vain, avec ses performances (visuelles et d'acteurs) cache misère d'un contenu relativement pauvre et mal exploité. Iñárritu fait disparaître la folie du projet sous la lourdeur de ses intentions.
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Flol
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Flol »

Je suis surpris de voir que je ne suis pas le seul à l'avoir moyennement apprécié. Je pensais qu'il ferait un peu le consensus inverse.
Comme vous, j'ai plutôt apprécié le début du film, puis petit à peu, je l'ai senti de plus en plus écrasé par son dispositif. Et Iñárritu étant Iñárritu, ça reste un film choral comme il a l'habitude de faire, et ce malgré le procédé du plan-séquence intégral (bluffant techniquement).
Et comme le dit Colqhoun, le propos du film est tout de même extrêmement simpliste (on nous refait même le coup de la méchante critique intello new-yorkaise).
Évidemment, Keaton est énorme (l'Oscar lui tend les bras), mais dans le fond c'est tellement du vu et revu que je me suis très vite détaché de tout ce que je voyais à l'écran (j'essayais surtout de repérer les transitions entre les différents blocs de plan-séquences).
C'était pourtant le film que j'attendais le plus cette année, juste parce qu'il me semblait respirer le génie à plein nez (le trailer est finalement 150 fois mieux). Et ce sera probablement ma plus grosse déception de l'année.
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AtCloseRange
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par AtCloseRange »

Quelle bande de haters :mrgreen:
Johnny Doe
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Johnny Doe »

Ratatouille a écrit : C'était pourtant le film que j'attendais le plus cette année, juste parce qu'il me semblait respirer le génie à plein nez (le trailer est finalement 150 fois mieux). Et ce sera probablement ma plus grosse déception de l'année.
C'est con à dire mais c'est exactement ça.
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Watkinssien
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Watkinssien »

Pour ma part, plus le film avançait, plus il devenait fortement passionnant !

Et honnêtement, j'avais peur que le film me fasse ce qu'il a fait aux détracteurs ci-dessus. Une oeuvre expérimentale qui est écrasée par son propre dispositif.


Or le film réussit l'exploit de faire oublier ce dernier pour nous plonger dans une visualisation concrète du fil ténu entre réalité et fantasme. Rêve et cauchemar.

Tout en se différenciant complètement dans la forme (mais alors complètement), Birdman peut rejoindre la thématique de "où s'arrête l'art, où commence la vie" que l'on pouvait voir dans des films aussi brillants que Le Carrosse d'Or de Renoir, Sunset Blvd. de Wilder ou encore les exercices séduisants de Jacques Rivette. Et Iñárritu d'y foncer tête baissée, mais toujours conscient de ce qu'il montre à l'écran. Outre la virtuosité resplendissante de la mise en scène, le film réussit à déployer un rythme d'une teneur impressionnante, aidée par une bande-son, se mettant en symbiose avec les mouvements mentaux et physiques des personnages.

Dans la recherche de l'espace, les décors exigus font place à de grandes bouffées d'air extérieures, qui n'empêchent pas d'y voir un New York comme lieu incroyablement vivant et culturel, mais également sans horizon possible, où toutes les voies, emplies de monde, de bruit et de folie ramènent irrémédiablement le personnage dans les lieux de sa rédemption, de sa création et de sa renaissance. Jusqu'à un envol aussi évident psychologiquement que dans cette fameuse suspension d'incrédulité qui est sans cesse remise en question au coeur même du film.

L'utilisation des couleurs est sans cesse élaborée. Les couleurs primaires y ont un sens dramatique et se mêlent brillamment aux constrastes des clairs-obscurs comme autant de passages entre subjectivité palpable et perte de repères.

Je n'ai finalement pas trouvé le film théorique. Il se tient à son sujet, par la réflexion que son propre protagoniste se fait sur lui-même et le monde qui l'entoure. C'est une oeuvre mentale et réellement labyrinthique, parsemée d'éclats de fantastique, de romance, de poésie ravageuse et salvatrice. Les mises en abîmes s'enchaînent avec une aisance déconcertante.

Je pense que c'est une oeuvre qui va gagner en richesse, lors d'une révision. Quant à l'interprétation, elle est magistrale. Du puissant Mickael Keaton, au moindre petit rôle.

Birdman est une oeuvre hybride, mais constamment brillante. Entre cynisme et émotions totalement investies. Entre comédie et drame psychologique. Entre mensonge et vérité. Entre l'art et la vie qui la constitue (ou vice-versa).
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Thaddeus
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Thaddeus »

J'aime bien Louis Guichard, sans doute mon critique préféré de Télérama. Mais dans sa critique il réalise l'exploit de me couper l'envie de voir le film, que pourtant il défend (je crois...) :

"Crime minoré par le regard d'Iñárritu (...) sa vision cynique de l'humanité (...) la haine que se manifestent les personnages entre eux s'ajoute au fiel que leur réserve le cinéaste (...) Dans son élan misanthrope"

:?
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G.T.O
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par G.T.O »

Thaddeus a écrit :J'aime bien Louis Guichard, sans doute mon critique préféré de Télérama. Mais dans sa critique il réalise l'exploit de me couper l'envie de voir le film, que pourtant il défend (je crois...) :

"Crime minoré par le regard d'Iñárritu (...) sa vision cynique de l'humanité (...) la haine que se manifestent les personnages entre eux s'ajoute au fiel que leur réserve le cinéaste (...) Dans son élan misanthrope"

:?

Oh rassure toi, pour avoir vu le film, Guichard se gourre complètement. Je n'ai pas trouvé le film particulièrement cynique mais plutôt ironique. Il n'est pas misanthrope mais désenchanté. Le film a d'autres défauts mais certainement pas son côté impitoyable.
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Flol
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Flol »

Ratatouille a écrit :Évidemment, Keaton est énorme (l'Oscar lui tend les bras)
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*instant promo*
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Thaddeus
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Thaddeus »

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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Harkento »

Thaddeus a écrit :J'aime bien Louis Guichard, sans doute mon critique préféré de Télérama. Mais dans sa critique il réalise l'exploit de me couper l'envie de voir le film, que pourtant il défend (je crois...) :

"Crime minoré par le regard d'Iñárritu (...) sa vision cynique de l'humanité (...) la haine que se manifestent les personnages entre eux s'ajoute au fiel que leur réserve le cinéaste (...) Dans son élan misanthrope"

:?
C'est n'importe quoi !! :shock:
J'ai pas du tout vu le même film que lui : il est au contraire très juste avec ses personnages !
PS : je parle juste de la phrase (m'en vais lire le reste).
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Mosin-Nagant »

Ce qui me dérange dans Birdman, c'est que certains acteurs et actrices donnent l'impression d'être si contents de jouer dans un film de Alejandro G. Iñárritu qu'ils se regardent jouer en étant assez satisfaits d'eux-même... Alors qu'ils ne devraient pas.

Naomi Watts, elle était plutôt convaincante dans 21 grammes. Elle est ici très, très moyenne.
Je ne parle même pas de Emma Stone qui m'a vraiment énervé avec ses mimiques ridicules quand elle hurle sur son père absent...
Zach Galifianakis, quant à lui, n'a juste rien à foutre là-dedans.

Michael Keaton et Edward Norton, eux, sont excellents ( Norton dans la scène de répétition puis Keaton avec sa confidence sur le père "alcoolique" ).

La mise en scène en plans-séquences, je la préfère quand il n'y a aucun trucage. Sinon, j'ai tendance à dire que c'est de la triche.

Malgré tout, l'aspect visuel et sonore est très réussi mais ça ne donne pas pour autant un grand film.
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Watkinssien »

Le cinéma, c'est aussi l'art de tricher! Avec ce film, le réalisateur ne le fait pas plus que d'autres avant lui. Les plans séquences font partie du dispositif de la mise en scène, mais les innombrables idées ne viennent pas que de cela. Dans la mise en scène, il y a l'utilisation dramatique de la lumière et des couleurs, les nombreux jeux des reflets (miroirs, voix intérieure...), le découpage dans le choix de la taille des plans très étudiés, etc... Et ces différents éléments sont tout aussi importants que l'idée visuelle principale.
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-Kaonashi-
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par -Kaonashi- »

Plus que la réticence de ce forumeur aux plans-séquences truquées, c'est sa première phrase que je trouve étrange :
Mosin-Nagant a écrit :Ce qui me dérange dans Birdman, c'est que certains acteurs et actrices donnent l'impression d'être si contents de jouer dans un film de Alejandro G. Iñárritu qu'ils se regardent jouer en étant assez satisfaits d'eux-même... Alors qu'ils ne devraient pas.
Qu'est-ce qui te fait croire ça ? C'est incompréhensible comme argument.
Dernière modification par -Kaonashi- le 1 mars 15, 19:20, modifié 1 fois.
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Re: Birdman (Alejandro González Iñárritu - 2015)

Message par Watkinssien »

J'imagine que les acteurs doivent être contents de tourner pour Iñárritu, mais pas plus qu'ils le seraient pour Woody Allen, Resnais ou Polanski ou, etc...
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