nobody smith a écrit :
ça m'avait intrigué mais je dois dire que la couverture avec son Batman sous stéroïde m'a fait revenir sur ma décision :
Le dessin est parfois un peu bizarre dans les proportions, les visages, etc. mais il convient bien à l'histoire, ça ne m'a pas dérangé (et Batman est beaucoup moins rambo-isé dans les pages du comic).
Lu et effectivement c’est pas mal du tout au bout du compte. C’est vrai que les dessins de Kelley Jones se foutent un peu des proportions ou de la cohérence d’une case à l’autre mais ça saisit bien l’ambiance gothique de l’histoire. Si l’horreur est naturellement présente, j’ai surtout été surpris à la lecture par la dimension souvent érotique du récit. C’est quelque chose de si délaisser en notre ère post-Twilight et je ne m’attendais tellement pas à son apparition au sein d’un comic mainstream comme Batman que ça m’a agréablement étonné. Ça démontre la bonne réflexion de Doug Moench sur son pitch de base. L’analogie entre la croisade de Batman et le vampirisme est soulignée avec pertinence et non dénuée de poésie (les monologues de Batman), quoiqu’un peu répétitif dans son discours (re-les monologues de Batman). A cet effet, si je trouve la troisième partie la moins réussie, elle est probablement la plus intéressante ou au moins la plus étonnante. Les deux premières parties jouent sur le principe commun du justicier châtiant les criminels en se refusant à tuer malgré son envie. La troisième partie elle montre ce qui se passerait s’il franchissait la ligne et le gouffre monstrueux dans lequel s’engouffrerait le personnage. Les conséquence d’un passage à l’acte me semble rarement explorées et le résultat proposé ici est assez impressionnant.
"Les contes et les rêves sont les vérités fantômes qui dureront, quand les simples faits, poussière et cendre, seront oubliés" Neil Gaiman
Comme attendu, c’est pas bien fameux ce Justice League Dark. La faute a Madame la continuité qui vampirise définitivement chacun des nouveaux projets. J’avais un mince espoir lors de l’ouverture. Rien d’extraordinaire dedans mais ça a au moins le mérite d’assumer la dimension horrifique inhérent au sujet abordé. Mais tout part en vrille assez rapidement. Là où les dessins animés se posaient comme une alternative à une production cinématographique de plus en plus formatée, ceux-ci se sont finalement rabaissés à son niveau. Justice League Dark ne cherche jamais son propre ton, à creuser ses personnages sans se soucier de tout ce qui peut graviter autour. Il se contente d’une intrigue passe-partout (même Justice League Vs Teen Titans utilisait mieux sa mythologie démoniaque) et de scènes d’action qui tabassent sévère (l’animation est cependant peu fameuse). L’ensemble n’est pas désagréable mais sans aucune saveur. Le film se suit avec indifférence et je me retrouve comme cet inutile Batman traversant l’œuvre en lâchant des mmmh. Il y avait tellement plus à faire avec un tel groupe.
Heureusement qu’il y a à côté une rumeur qui me fait reprendre un peu espoir. Une image tirée apparemment de Batman & Harley Quinn a filtré et laisserait entendre que le film se situerait dans le même univers que le dessins animé des 90’s. Vu mon état à la sortie de Justice League Dark, j’espère vraiment que ça sera le cas.
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Deux bonnes nouvelles dans la même journée. Tout d'abord, la vidéo de présentation de Batman & Harley Quinn qui confirme que le film se rapprochera de la série des 90's :
Ensuite, le génial Wonder Woman de Lauren Montgomery jusqu'ici inédit en France va enfin être édité chez nous début juin.
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Plutôt pas mal ce Teen Titans : The Judas Contract, même s’il y un certain nombre de problème dedans. Je n’ai pas lu le comic de Marv Wolfman et George Pérez mais on sent clairement des soucis d’adaptation pour traiter l’histoire en 80 minutes. La narration est boiteuse, la faute à des enjeux multiples qui peinent à cohabiter. Le film poursuit sa logique de continuité avec une peinture du quotidien de l’équipe (avec un certain nombre d’évocations sexuelles pour le moins surprenante), auquel se rajoutent les manigances teintées de vengeance de Deathstroke (lui à deux doigts de tomber dans la pédophilie) et toute l’histoire des fanatiques menés par Brother Blood. C’est très certainement ce dernier point qui est le plus sacrifié. Le potentiel discours religieux est inexistant et toute cette partie de l’intrigue sonne comme un prétexte pour justifier le principe de trahison. Mais donc, j’ai une appréciation plutôt positif du long-métrage. Cela tient surtout à une synergie du groupe que le film arrive bien à saisir. Les personnages sont attachants et leurs interactions se font assez savoureuses. Dommage cependant que l’animation soit elle inégale, oscillant entre le correct et le bâclé. Bref, un petit film sympa.
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Le prochain film a été annoncé : ça sera une adaptation de Gotham By Gaslight où un Batman de l'ère victorienne traque Jack l'éventreur. Curieux, avec Batman & Harley Quinn, ça ferait deux films hors continuité à la suite. Si ça voulait dire que Warner et DC revoient leur politique, ça serait cool.
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Les deux autres projets de l'année prochaine avec Gotham By Gaslight ont été annoncés... et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne m'enchantent guère. Il y aura d'abord Suicide Squad : Hell To Pay qui s'inscrira dans la continuité. Faut croire que même après le désastre du film de David Ayer, la suicide squad reste populaire pour que Warner cherche à capitaliser dessus. L'autre projet est celui qui me met le plus en pétard : il s'agira d'une adaptation en deux parties de La Mort De Superman... comic qui a déjà été adapté avec Superman/Doomsday ! Je suis vraiment énervé que ce système de production est finit par succomber à la mode des remakes, reboots et consort. ça va se justifier par le fait que Superman/Doomsday n'était pas suffisamment fidèle au matériau d'origine alors que précisément le film est génial parce qu'il s'adapte à son média (je m'étais penché sur ces passionnants choix d'adaptation sur Courte-Focale.fr). Cette annonce me fait l'effet chez moi d'une grosse perte de temps et d'argent.
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Sortie prochaine d'un autre film animé Batman, Batman Vs Two-face, situé dans l'univers de la série des années 1960 où Burt Ward et Adam West (son dernier doublage avant sa disparition) reprennent vocalement Robin et Batman. Il y aura aussi William Shatner qui doublera Two-Face :
Je profite de la remontée du topic pour préciser que l'excellent Justice League : The New Frontier va avoir droit à une nouvelle édition incluant des bonus consacrés à feu Darwyn Cooke. A l'instar de Wonder Woman, on peut espérer à ce que ça soit l'occasion pour que le film devienne enfin accessible officiellement en France.
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nobody smith a écrit :l'excellent Justice League : The New Frontier va avoir droit à une nouvelle édition incluant des bonus consacrés à feu Darwyn Cooke.
Un grand dessinateur qui est mort bien trop jeune....
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
J’avais eu des échos parlant d’un film foiré et carrément embarrassant. Et ben, c’est pas peu dire. Ce Batman & Harley Quinn finit sans mal parmi les pires productions animées DC. Après le foirage du Harley Quinn de Suicide Squad, ça fait mal de voir son homologue animé rejoindre le même niveau de médiocrité. Sur le papier, c’était pourtant séduisant avec l’idée d’un revival de la série des 90’s. Sauf qu’au bout du compte, le film a plus à voir avec la série des 60’s. Là où je m’attendais à un délire cartoonesque (ce que le générique d’ouverture paraît promettre), le film fait plutôt dans la bizarrerie servie avec aplomb. On a ainsi droit à une intrigue débile et interminable qui sert à empiler des scènes se cherchant drôle sans vraiment l’être. C’est assez agaçant, d’autant plus que j’ai l’impression de retrouver le côté fauché de la série des 60’s devant des séquences fort peu inspirées. Par exemple, il y a une scène où Harley pousse la chansonnette. On pourrait s’attendre à un bon gros numéro de comédie musicale. Et ben non. Ça sera 5 minutes de la dame qui se trémousse sur scène, le tout agrémenté de champ/contre-champ. Ajouté quelques passages dont l’ambiance se réfère elle à la série 90’s (la réinsertion d’Harley, l’agonie d’un personnage), ça donne l’impression d’un machin mal foutu. Histoire de bien saloper jusqu’au bout le tableau, le film se conclut sur une apparition de Swamp Thing dont le degré d’irrespect atomise tout ce qu’on peut voir dans les films live récents. C’est dire l’ampleur du naufrage.
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