DC Universe Dessin Animé Original

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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hellrick
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par hellrick »

nobody smith a écrit :(la bataille avec les nonnes surarmés :lol: )
Grand moment de fun. Enter the Nun ja :mrgreen:
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nobody smith
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Message par nobody smith »

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Il me motivait tellement peu celui-là que je n’avais même pas percuté qu’il est sorti depuis déjà un mois. De manière attendue, ça n’est pas très fameux. L’argument de la rencontre entre l’indéboulonnable Justice League et les petits gars des Teen Titans est très mince (on ne peut même pas vraiment parler de confrontation), l’évolution des personnages manque souvent d’intérêt (pitié mais arrêtez avec la romance Superman/Wonder Woman ! vous n'y arrivez juste pas !) et le rythme est très poussif. Je passerais également sur certaines fautes de goût entre la séquence de la fête foraine rythmé par de la soupe pop rock ou ces transformations à la Sailor Moon saupoudrées de paillettes. Au rang des qualités, si les séquences d’action avec la Justice League ronronnent, les Teen Titans sont eux assez cools et leurs pouvoirs plutôt bien exploités. Mais le film est surtout sauvé par le choix de la menace. En se penchant sur le versant magique de l’univers, Justice League Vs Teen Titans gagne une ambiance fantastique à tendance horrifique. Voilà qui apporte un peu de nouveauté à la production. Le long-métrage tirera ses meilleures idées de cette imagerie démoniaque avec monstres en tout genre et climax au cœur de l’enfer. De quoi assurer le minimum côté spectacle en somme.
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par nobody smith »

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Deux ans avant le film gentiment boiteux de Martin Campbell sortait ce Green Lantern : First Flight. Dans les premières minutes, j’ai crains qu’il soit un échec comme la version live. En une poignée de minutes, Hal Jordan est péniblement introduit et récupère son anneau de façon expéditive. Inutile de dire que si le reste du film était du même tonneau, ça ne promettait rien de bon. Au final, il s’avèrera que cette introduction était volontairement expédiée pour se consacrer à l’essentiel. La bonne idée du dessin animé est ainsi ne pas rester prisonnier sur Terre et, passé le début, tout le reste de l’histoire se situera dans l’espace. La dynamique du récit est également bien vue. Plutôt que d’exposer pédagogiquement le pourquoi du comment de l’univers, tout passe par la relation entre le débutant Jordan et le vétéran dur à cuire Sinestro. Il se déploie une ambiance de polar des plus sympathiques à base de traque de truands et de corruption. La certaine liberté assurée par ce type de production animée permet d’ailleurs de ne pas hésiter à exploiter la dureté inhérente à ce genre de film de flics (Sinestro interrogeant une junkie en la forçant à se shooter à chaque réponse peu satisfaisante). En plus, ça se couple joliment avec le background SF souvent spectaculaire (la séquence d’action dans l’aéroport) et inventif (le bestiaire est très sympa). En conclusion, l’intrigue est peut-être un poil trop classique mais l’ensemble reste un divertissement de qualité.
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Message par nobody smith »

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Je me suis un peu fait avoir avec ce Crisis On Two Earths. Je m’attendais à une adaptation du Earth 2 de Grant Morrison mais en faite non, ce n’est pas le cas. Et c’est dommage d’ailleurs. L’auteur anglais y avait formidablement traité l’affrontement de la ligue de justice avec leur double maléfique du syndicat du crime. Il avait abordé la confrontation au travers d’une réflexion très pertinente sur le concept des mondes parallèles. Crisis On Two Earths traite la rencontre de ses deux univers miroirs de façon beaucoup plus traditionnels (la conclusion est d’un classicisme assez navrant). Sur ce thème, seules les motivations profondément nihilistes d’Owlman sont véritablement intéressantes. Pour le reste, ça reste un gros spectacle d’action plutôt bien mené (Lauren Montgomery est toujours aussi forte pour mettre en boîte les scènes d’action). Le rapprochement du groupe de vilains avec une organisation mafieuse donne un petit plus de saveur à l’ensemble. Il y a un regard socio-politique sur l’histoire pas déplaisant même si assez sacrifié au profit du divertissement. En l’état, ça reste mené avec efficacité et plaisant jusque dans ses clins d’œil (la petite référence à I Am Legend).

Et comme c’était la dernière production du DCUAOM qu’il me restait à voir, j’en profite pour remettre à jour le classement.

Excellent
Superman/Doomsday
Wonder Woman

Très bon
Justice League : The New Frontier
Batman Contre Le Fantôme Masqué
Superman Contre L’élite

Sympa
Batman Vs Robin
Batman : The Dark Knight Returns
Batman : Sous Le Masque Rouge
Batman : Assaut Sur Arkham
Batman : Year One
Superman/Batman : Apocalypse
Batman, La Relève : Le retour Du Joker
La Ligue Des Justiciers : Echec
La Ligue Des Justiciers : Dieux Et Monstres
Green Lantern : Le Complot
Justice League : Crisis On Two Earths
La Ligue Des Justiciers : Guerre
Batman : Gotham Knight

Bof
Le Fils De Batman
All-Star Superman
Batman : Mauvais Sang
Superman/Batman : Ennemis Publics
La Ligue Des Justiciers Vs Teen Titans
La Ligue Des Justiciers : Le Paradoxe Temporel
Green Lantern : Les Chevaliers De L’émeraude
Superman Contre Brainiac
Batman : La Mystérieuse Batwoman

Pffff
La Ligue Des Justiciers : Le Trône De L’atlantide
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par nobody smith »

J'en profite en plus pour rapatrier les textes postés dans d’autres topics.

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Quatorze ans après Le Fantôme Masqué, Bruce Timm offre à Superman un traitement similaire à celui de Batman. Superman : Doomsday est probablement l’une des meilleures aventures filmiques du héros de Metropolis avec le film de Richard Donner. A l’instar du Fantôme Masqué, le principal défaut du film tient au fait qu’il ne bénéficie pas forcément de beaucoup plus de moyen que la série animé dont il est tiré. Le résultat est techniquement quelque peu limité et offre parfois des grands moments de ridicule (Martha Kent regarde son fiston se faire tabasser à la télé avec une inexpression à faire pâlir Steven Seagal). Cela n’empêche pas le film d’afficher quelques idées visuelles étonnantes (La première attaque de Doomsday en plan séquence caméra à l’épaule, Superman scannant son propre cerveau). C’est le moindre des mérites d’un ouvrage pour le moins exceptionnel. En dépit d’une narration un brin fragmenté, le résultat va sans en prendre l’air retranscrire tout l’aspect multi-facettes de son super-héros, de ses personnages connexes et de son univers. En apparence simpliste, l’ouverture est ainsi d’une efficacité redoutable en résumant en quelques passages parfaitement composés ce qu’on a besoin de savoir. Cette supposée simplicité pourrait se prolonger dans l’affrontement brutal avec Doomsday si ce n’est que l’issu du combat conduit à une réflexion profonde sur le héros. La suite se concentre ainsi sur différents personnages et interpelle le statut du héros et sa valeur au travers de ce qu’il représente.

Je ne suis pas un spécialiste des comics mais le film semble présenté des connexions avec le projet avorté de Tim Burton Superman Lives (comme par exemple le changement du costume). ça semble assez ironique sachant que Superman : Doomsday est sortit juste un an après Superman Returns (revu et c’est sympa mais complètement abruti par son obsession de mimétisme avec le Donner). Enfin bon, le film se montre fascinant en terme de thématique et n’oublie pas d’assurer pleinement le spectacle avec des scènes d’action homériques. J’ai parfois carrément pensé au génie de la destruction massive d’un Katsuhiro Otomo face à des séquences complètement surdimensionnées. Une impression renforcée soit dit en passant par un aspect étonnamment violent pour une telle production. Le sigle ensanglanté de l'affiche n'est pas là pour la déco. En effet, le film affiche une incroyable quantité de quidam tabassé à mort et s'offre parfois des moments glauques sur les bords. Je ne parle même pas de la relation ultra-sexuée entre Superman et Lois. Autant d'élément donnant une plus-value supplémentaire à l'oeuvre puisque montrant qu'il ne s'est pas posé d'oeillères pour renforcer toutes les implications de son histoire (n'est-ce pas M. Singer). Indispensable.

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Diffusé à la sauvette sur la TNT pendant les dernières fêtes de noël, Superman/Batman : Apocalypse n’est pas forcément du même calibre. Produit par Timm et réalisé par Lauren Montgomery (co-réalisatrice de Superman : Doomsday), le film montre toutefois la compréhension et le talent indéniable de l’équipe dans leurs méthodes d’adaptation. En l’occurrence, il s’agit ici d’évoquer un personnage qui m’a toujours paru un brin con : Supergirl. Le résultat est pourtant intelligemment traité. L’introduction est une petite merveille en ce sens. Le rythme est posé, enchaînant des plans d’ambiance et uniquement porté par les interventions d’une émission de radio. Les premiers pas de Supergirl en film renverraient presque à ceux de Natasha Henstridge dans La Mutante où à poil elle met le boxon dans la ville par son incapacité à gérer ses nouveaux pouvoirs. Ceux-ci constituent bien sûr le cœur de l’intrigue du film et sont mis en relief par le regard que porte chaque personnage dessus (compassion de la part du compatriote Superman, suspicion de la part de l’imperturbable Batman). L'utilisation des spécificités de chaque protagoniste est d’ailleurs d’une grande pertinence. Cela traduit l’équilibre précieux du film arrivant à amener ses interrogations sur la nature du héros tout en créant un pur spectacle de plaisir avec scènes d’action gargantuesque. La marque d’un travail de haute qualité.

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Je dois admettre qu’à l’époque de sa diffusion sur C+, j’étais un peu rapidement passé sur la série Batman Beyond. J’ai d’ailleurs du mal à me l’expliquer puisque je me rappelle avoir été très séduit par le concept (Bruce Wayne vieillissant forme un successeur pour reprendre le costume de Batman) et je garde un bon souvenir des quelques épisodes vus (notamment la réadaptation du style graphique à un univers futuriste). La vision de ce film renforce encore un peu la certitude que je devrais m’y repencher. Comme son titre l’indique, l’intrigue voit le joker réapparaître après plusieurs décennies d’inactivité. Je dois admettre que l’astuce pour le ressusciter est assez capilotracté. Cela dit, au-delà de ça, elle offre une belle matière largement exploitée par le script. Il y a notamment une certaine habileté à exploiter l’opposition entre les codes de l’ancien univers et du nouveau. Il y a par exemple cette idée dans le final d’utiliser les caractéristiques propres au nouveau Batman pour triompher du Joker. Ainsi, alors que sa tendance aux punchlines foireuses est assez horripilante au départ, cette gouaille devient un outil performant pour démonter le clown criminel. Néanmoins, c’est surtout la relation mentor-élève qui est particulièrement passionnante à ce niveau. La réapparition de sa Némésis réveille d’anciennes cicatrices chez Wayne, ce qui conduit à un flashback dans l’esprit de la série originelle mais allant très très loin dans le malsain. Le film aura d’ailleurs subit des coupes et remaniements pour atténuer sa noirceur et violence mais ça n’empêche pas ce passage d’être méchamment glauque et donc de renforcer le positionnement émotionnelle de Wayne face à la situation. Ça ajoute en conséquence plus de poigne lorsque ses convictions se répercutent avec celles communes de son successeur. il y a là du beau travail à l'oeuvre qui n'oublie pas son spectacle en se payant quelques sympathiques moments d’action (y a même un clin d’œil à Akira).

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J’ai beau être fan des dessins animés DC et y trouver très régulièrement mon compte, il fallait bien un jour que je tombe sur quelque chose qui ne soit pas au niveau. En l’occurrence, La Mystérieuse Batwoman n’est pas vraiment top top. A force de multiplier avec insistance les suspects pouvant se cacher derrière cette nouvelle justicière, le récit se paie une construction aussi artificielle que prévisible. L’affaire est d’autant plus problématique que le script n’exploite pas trop les circonvolutions inhérentes à l’apparition d’un tel personnage. Ça n’entraine aucune réflexion sur la mythologie entourant Batman que ce soit en terme de symbolique ou de moralité. Il en va de même pour l’aspect émotionnel peu développé alors que l’histoire ose impliquer Batman dans une romance. Sur le DVD, il est proposé un court-métrage muet. Ce dernier met en scène Bruce Wayne dans une soirée aux prises avec d’insistantes prétendantes. Il choisira de s’éclipser pour revêtir son costume et partir à la poursuite de Catwoman. Ironiquement, ce programme d’à peine cinq minutes en dit plus long sur le rapport aux femmes du personnage que l’intégralité du long-métrage. On est donc à des années-lumière de la dimension tragique de Mask Of The Phantasm. Ne reste alors plus que les habituelles qualités formelles : exquis style art deco, personnages charismatiques, scènes d’action parfaitement construites… c’est toujours ça de pris.

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Après Mystery Of Batwoman, Justice League : The New Frontier est l’occasion de revoir de l’animation DC de bonne tenue. Je dirais même plus d’excellente tenue. L’introduction est totalement ébouriffante. Sur un flot d’étranges images tirées d’un dérangé livre pour enfants, une entité se faisant nommé le centre explique qu’elle observe l’humanité depuis ses origines et annonce son intention de l’exterminer pour le bien de la planète. Cette menace d’une créature provenant de la nuit des temps est martelé de façon assez glauque et contamine la manière de considérer le récit à venir. Prenant place dans les années 50, l’intrigue n’hésite ainsi pas à utiliser nombre d’élément de son contexte historique (guerre de Corée, maccarthysme, conquête spatiale). Au-delà de la façon ludique de les intégrer à l’univers des super-héros, l’utilisation de tels éléments historiques permet de tisser une réflexion sur la nature même de l’homme. En résulte un spectacle assez dense, intelligemment mené (ça ne se refuse pas les moments traumatisants) même si le récit peine parfois à composer avec sa faible durée. Cela dit, le film s’en sort quand même plutôt bien à ce niveau au vu de certaines obligations narratives (introduction de Green Lantern et Martian Hunter) et la masse d’information de son intrigue. Par contre, le dernier acte est pour le moins décevant. Sur la durée, le centre aura été dépeint comme une entité abstraite limite lovecraftienne. Elle mène sa mission en se créant un culte et en prenant possession de l’esprit de certaines personnes bien placées. Son aura extrêmement inquiétante tient entièrement à sa position hors-champs. Du coup, c’est extrêmement frustrant de le voir au final se limiter à un gros étron volant entouré de dinosaures que les super-héros font fracasser tous en chœur. Une fausse note qui ne gâche pas heureusement le formidable travail subtil et palpitant précédemment fourni.

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Comme Green Lantern : Les Chevaliers De L’émeraude, Gotham Knight est un film d’animation à sketch servant avant tout d’outil promotionnel (il est sorti en même temps que The Dark Knight). La particularité du projet est qu’il a été confié à des réalisateurs japonais. Warner a du se dire que ça avait marché pour Animatrix, donc autant refaire le même coup (sauf qu’il y avait une logique dans la démarche chez la franchise des Wachowski et pas vraiment ici). A l’époque, je m’étais désintéressé de cette entreprise. Le fait que les réalisateurs les plus prestigieux annoncées (Yoshiaki Kawajiri et Satoshi Kon) se soient désistés et les mauvais échos sur le résultat final m’avaient découragé. Et pourtant, ce Gotham Knight est pas mal du tout. Même si l’idée est étrange, il était curieux de voir comment des réalisateurs japonais allaient traiter le caped crusader. Le premier segment Have I Got A Story For You (le meilleur du lot) est à cet effet extrêmement pertinent. Celui-ci se concentre sur un groupe d’enfant qui relatent leurs rencontres avec Batman. Bien sûr, chacun raconte son histoire à sa sauce en enrobant la réalité. Le sketch joue ainsi totalement avec l’idée d’apporter une vision spécifique sur le personnage. Il y a eu une formidable idée de confier l’histoire à Shoujirou Nishimi, animateur sur Amer Beton et Mind Game. Le sketch reprend le patte graphique de ses deux films, ce qui fonctionne formidablement pour retranscrire ces visions infantiles et surréalistes.

C’est un peu dommage que le reste ne soit pas du même niveau faute d’emprunter la même voie. Seul le second segment Crossfire s’y conforme en optant pour un point de vue extérieur afin de représenter le justicier (celui de la police en l’occurrence, ce qui donne une jolie ambiance à la Gotham Central). Les autres sketchs sont plus classiques dans le traitement du personnage, à l’exception peut-être de Working Through Pain (toute intrigue est effacée au profit d’un travail introspectif sous forme de flashback). Reste que ces aventures plus traditionnelles n’en sont pas moins sympathiques, apportant tout le soin nécessaire à son personnage principal et séduisant par ses variations de graphismes (chacune ne lésinant pas sur l’iconisation). A mes yeux, le produit est donc loin d’être honteux et tout à fait digne d'intérêt.

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Wonder Woman et le cinéma s’est pas vraiment une grande histoire d’amour. Entre séries télés vieillottes et projets d’adaptation refusés ou perpétuellement repoussés, la princesse amazone n’a jamais eu l’occasion de s’exprimer pleinement à l’écran. Et je doute que son intégration dans le futur Batman V. Superman arrangera les choses (on sait très bien quelles pensées bizarres autour de la gente féminine anime le réalisateur de Sucker Punch). Cela dit, le personnage lui-même n’est pas forcément simple à retranscrire. Arte avait diffusé il y a quelques temps un excellent documentaire en trois partie sur les comics. Sur le cas de Wonder Woman, il était démontré comment la série était partagée entre élans féministes et… fascination pour le bondage :lol: Forcément, ce genre de grand écart complique tout (mais alors il est peut-être apte au poste le petit Zack ?). Du coup, c’est la grosse surprise devant ce film d’animation absolument époustouflant. Confié à Lauren Montgomery (qui a fait du super boulot sur Superman/Doomsday et Batman : Year One), Wonder Woman offre un traitement assez pertinent de son personnage-titre. Si le film développe initialement toute la critique vis-à-vis de ses mâles aussi vulgaires que libidineux, il gagne heureusement en subtilité par la suite. Au fil de la construction de l’intrigue, le propos trouve un certain équilibre en n’hésitant pas ainsi à décrire une cruauté toute féminine. Néanmoins, outre le soin accordé à l’univers, c’est le spectacle lui-même qui m’a enthousiasmé. Baignant dans la mythologie grecque, le film à une ambiance de péplum jubilatoire à souhait. Le film bénéficie à cet effet d’un visuel sublime, d’une brillante utilisation de ses références mythologiques (que ce soit en terme de Dieu ou de créatures fantastiques) et de scènes d’action absolument folles furieuses. Celles-ci sont d’ailleurs animées d’une hargne peu commune pour ce type de production. Faut dire que ça ne lésine pas sur le gore même si cette seule violence n’est pas la seule explication à un tel impact. Elle n’est qu’un outil au sein de séquences construites avec pertinence et sachant jauger ses effets ou rebondissements. J’hésiterais d’ailleurs pas à mettre la monumentale bataille finale parmi ce que j’ai vu de mieux dans le genre depuis des années. Son gigantisme, son âpreté, son imagination (jolie référence à Harryhausen pour la baston des squelettes), son déroulement, son découpage… C’est de l’excellence en tout point. Il n’y avait pas meilleure manière ce fort recommandable film.

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Sortie en même temps que le long-métrage de Martin Campbell en 2011, ce film d’animation masque mal son aspect promotionnel. Les Chevaliers De L’émeraude semble en effet servir comme programme d’introduction à un univers relativement peu connu du grand public. Il s’agit d’une série de sketchs en explorant les différents fondements et motifs. Chaque histoire tente ainsi de poser un aspect inhérent au groupe des green lantern (pouvoir de la volonté, dilemme entre l’appartenance au corps et les liens familiaux) et même de revêtir l’apparat du conte moral (le combat entre Mogo et Bolphunga – le meilleur segment du lot). Malheureusement, l’ensemble n’est pas très passionnant. La plupart des histoires sont sympathiques grâce à quelques idées pour leur donner un peu de densité (l’utilisation des souvenirs en hologramme lors de l’affrontement entre le père et sa fille) et toujours ce sens de l’exécution (les scènes d’action sont extras comme d’habitude). Toutefois, malgré une bonne idée pour le fil rouge (toutes les histoires sont contées à une jeune recrue), le film peine à dépasser son statut de tract informatif. Ça pose ici et là ses concepts mais ils ne se connectent pas et ne donnent pas le sentiment de former un tableau supérieur. Du coup, ça se laisse suivre sans vraiment impliquer son spectateur. Bref, à classer dans les dispensables.

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Pour adapter le classique de Frank Miller qui modifia durablement la caractérisation du caped crusader, Warner et DC n’ont pas voulu prendre trop de risque. Au lieu d’un seul film, ils ont ainsi opté pour une adaptation en deux parties avoisinantes ainsi les deux heures et demie. Ce choix judicieux en apparence est pourtant la cause de ma légère déception.

Pour m’expliquer, je prendrais un contre-exemple. J’avais adoré Superman/Doomsday, adaptation en tout juste 75 minutes de l’imposante saga La Mort De Superman. J’ai été totalement estomaqué par une narration condensée qui synthèse tous les thèmes et questionnements de la bande dessinée mais en conservant leurs puissances émotionnelles. Il y avait une véritable intelligence pour comprendre les mécanismes du récit et trouver moyen de les préserver avec la contrainte de durée. The Dark Knight Returns a lui le luxe de pouvoir restituer texto le déroulement de l’intrigue du comic. Or finalement, cela devient la porte d’accès à la facilité. Il n’y a plus cette même réflexion sur le cœur de l’histoire et son fonctionnement. En conséquence, le résultat aussi fidèle soit-il n’a jamais le pouvoir émotionnel de la BD. Tout est claqué dessus mais ce qui les rendait dévastateur et virtuose, c’est perdu en cours de route. La meilleure représentation de cela demeure les flashs télé s’intégrant de manière fade dans le film alors qu’ils étaient mordant dans la bande dessinée. La problématique tient en faite surtout à un rythme obligeant trop souvent à enchaîner les évènements là où il aurait été probablement plus opportun de partir dans de véritables développements (le format d’une mini-série n’aurait-il pas été ainsi plus adéquat ?). L’expérience devient carrément bizarre lorsque le film reproduit sans sourciller les moments les plus saugrenus (Batman déguisé en vieille alcoolique :? ) et les aspects pourtant sérieusement datés, aussi bien dans la forme (le look ultra 80’s du gang des mutants) que le fond (le contexte de la guerre froide avec sa caricature – hilarante – de Ronald Reagan).

Après, l’intérêt de l’histoire demeure. Avec son décalque bête et méchant, on peut toujours apprécier la qualité du parcours de ce Batman quinquagénaire sortant de sa retraite pour reprendre sa croisade. Si il a été reproché à Miller son idéologie douteuse, il utilisa celle-ci avec brio pour traiter toute l’ambiguïté et la complexité du personnage. Il n’y a qu’à voir comment sa perception paternaliste du personnage (il a vieillit Batman car il n’acceptait pas d’être plus âgé que lui) conduit à une conclusion qui a de quoi faire grincer des dents… mais demeurant fascinante puisque comme dans tout ce qui a précédé, elle ne fait qu’interpeller nos propres codes moraux. La démonstration aurait bien méritée d’être aussi puissante à l’écran que sur le papier. Je devrais me contenter d’un taf servile et juste sympathique.

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Regarder les films d’animation DC dans le désordre, ça peut causer quelques désagréments. En l’occurrence, j’ai eu un peu de mal en découvrant que La Ligue Des Justiciers : Guerre est encore une histoire sur la création du groupe. J’étais passé au travers du fait que Le Paradoxe Flashpoint a remis les compteurs à zéro et ouvert une nouvelle continuité. Du coup, j’ai senti un certain réchauffé dans l’histoire et le scénario ne fait pas grand chose pour contourner cette impression. L’intrigue n’est qu’une classique invasion extraterrestre (je suis d’ailleurs étonné du climax un peu trop proche à mon goût de celui d’un Avengers) et le contexte de l’histoire aurait justement mérité d’être mieux exploité afin de lui donner plus de poids (le fait que les super-héros ne soient guère appréciés par la société n’a aucune influence sur le déroulement du récit). J’ai senti également un certain déséquilibre narratif entre les différents personnages. L’objet est toutefois dans son ensemble plutôt agréable. Bien que peu approfondis, les personnages sont traités avec soin et rayonne de charisme. Si l’intrigue ne brille guère, il y a par contre de belles idées pour illustrer la première rencontre entre les personnages (le combat entre Superman et Batman absolument génial). Les scènes d’action étant toujours aussi virtuose et l’humour relativement bien dosé (Wonder Woman est une tarée :lol: ), le spectacle se fait appréciable sans pour autant constituer le haut du panier des productions DC.

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Parmi les nombreux comics sur Batman qu’il me faudra parcourir un jour ou l’autre, j’avais noté récemment le cas de la série écrite par Grant Morrison. Apparemment, il s’agit d’un sacré morceau traversé par une idée ma foi incroyablement conne (donner un rejeton au dark knight) mais traité de manière miraculeuse. Une réputation qui me fait logiquement appréhendé avec une certaine confiance ce Fils De Batman. Je dois admettre une légère déception. La qualité majeure du film tient surtout à son ambiance assez détraquée. Ça ne se gène guère pour verser dans la violence frontale (le personnage-titre n’a peut-être que dix ans mais ces capacités meurtrières ne sont jamais occultés), balancer des idées saugrenues (chauve-souris mutantes ninjas, base sous-marine à la James Bond), multiplier à un rythme astronomique les punchlines mastocs (Batman qualifié de donneur de sperme :shock: ) et d’imprégner le tout d’une grosse dose de sadisme. Par rapport à cette atmosphère assez atypique, je m’interroge sur les apports personnels qu’a pu faire le scénariste Joe R. Lansdale par rapport au comic. Au-delà de cette tonalité, c’est par contre pas trop la joie. Je crois même que c’est le premier film d’animation DC à me décevoir en matière d’action. Il y avait pourtant un côté attachant à renoncer aux habituelles dimensions épiques pour s’aventurer dans le domaine des arts martiaux. Malheureusement, les affrontements ne sont globalement pas bien glorieux, peu inventifs et surtout pauvrement mis en scène. Seul le bestial combat final entre Damian et Deathstroke remplit son office. Sur le principe du film d’arts martiaux, le script est cela dit lui-même à la traîne. Le lien mentor-élève entre le père et le fils ne bénéficie pas particulièrement de développement à l’exception de quelques échanges lourds de sens. Ça rend assez problématique l’évolution de Damian qui du coup rejoint l’idéologie de son paternel sans trop de motivation. Il est également dommage que la relation entre Damian et Nightwing ne soit pas plus explorée, là où il y avait une vraie dynamique à exploiter par leur statut fils naturel/adoptif. En somme, il est donc heureux que le film ait su revêtir une ambiance originale pour compenser toutes ces déficiences.

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Après un routinier mais efficace Justice League : War et l’aussi frappé que perfectible Fils De Batman, Assault On Arkham redresse sensiblement la barre du DC Universe. Initialement conçu comme une adaptation directe de l’excellent jeu vidéo Arkham Asylum, il a été judicieusement choisit de s’en écarter. L’histoire se situe dans le même univers (on retrouve ainsi d’innombrables références esthétiques au jeu) mais est totalement nouvelle. Quitte à pousser le bouchon plus loin, il est même décidé de faire de Batman un personnage secondaire. A la manière des films de Tim Burton (il y a d’ailleurs un clin d’œil amusant à Batman Returns), l’intrigue fait la part belle à ses méchants. En l’occurrence, elle se concentre sur un groupe d’opération clandestine chargé de s’infiltrer dans l'asile d'Arkham. Rien d’original si ce n’est que le groupe est exclusivement composé par des psychopathes de première ordre parmi lesquelles se trouve l’irremplaçable Harley Quinn. Globalement, toute la force du film se trouve là. Il est simplement jubilatoire de voir ces fêlés du bocal obligés de s’associer et de mener tant bien que mal leur mission. Les interactions entre les personnages sont totalement réjouissantes, exploitant aussi bien les aspects comiques ou plus sensibles. Histoire de bien faire les choses, le film ne se prive pas pour verser dans le trash et le sexy afin de rendre pleinement justice à leurs déviances. Si j’étais totalement honnête, je reconnaîtrais la certaine flemmardise de l’histoire et un sentiment de tout ça pour ça avec cette fin en queue de poisson. Mais l’énergie du spectacle (le climax entre l’évasion des prisonniers et le fight dans l’hélico, c’est un régal) et ses personnages ahurissants rendent le tout parfaitement savoureux.
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Message par nobody smith »

The Killing Joke a été diffusé hier au Comic Con (la sortie en France est pour dans deux semaines) et les trois prochains long-métrages ont été dévoilés. Il y aura tout d’abord un Justice League Dark, la ligue du surnaturel comportant notamment John Constantine, Zatanna et Dead Man. Ça démontre une nouvelle fois le lien entre la production animée et celle pour le grand écran. En effet, Guillermo Del Toro chapotait un projet de film live il y a quelques temps mais c’était tombé à l’eau. A l’instar de Superman/Doomsday pour Superman Lives de Tim Burton et Justice League : Doom pour le Justice League : Mortal de George Miller, ça risque de servir comme un bon palliatif.

Le lien entre les deux médias se retrouve également dans l’annonce d’un Batman And Harley Quinn. Entre l’imminent Suicide Squad et son projet de film individuel, Warner cherche définitivement à capitaliser sur le personnage. Ce n’est pas forcément pour me déplaire. Par contre, je suis septique sur un long-métrage centré sur ces deux figures. Mais bon, la série d’Amanda Conner et Jimmy Palmiotti m’a bien montré que ça pouvait le faire. Puis en plus, Bruce Timm mettra la main à la pate.

Enfin, il y aura Teen Titans : The Judas Contract qui prendra la suite de Justice League Vs Teen Titans. Je ne connais pas le comic de base (qui a apparemment bonne réputation) mais ayant été échaudé par le précédent film, ça ne me dit pas grand chose.
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

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Dans un effet devenu typique lors de chaque sortie de film de super héros, The Killing Joke a vu sa note passé initialement d’un énorme 9.4/10 à un plus modéré 6.8/10. Une évolution raisonnable pour cette très attendue adaptation dont le résultat est loin d’être renversant. Donc comme annoncé, la première partie se concentre sur Batgirl avant d’embrayer sur l’adaptation proprement dite de The Killing Joke. Sur le papier, je n’étais pas contre l’idée. Le principe est effectivement un bon moyen de développer de l’empathie pour le personnage et d’éviter peut-être de relancer la polémique sur le traitement du personnage. De ce que j’ai lu la mise au placard de Batgirl a été très mal vu par certains à l’époque et Alan Moore y serait même allé de son mea culpa. L’orientation de ce premier acte est également assez intéressante dans sa façon d’annoncer les évènements de The Killing Joke. Batgirl est ainsi confronté à un sociopathe qui cherche à l’atteindre à un niveau personnel et Batman tente de la préserver de se constituer un adversaire équivalent à son Joker. C’est bien vu mais dans l’exécution, ce n’est pas trop ça. Le sociopathe en question est un simple mafioso bien fade, l’écriture prend des options laissant dubitatif (la scène de cul entre Batman et Batgirl) et si la construction de scènes d’action plus terre-à-terre est sympa, la profusion d’effets numérique dans celles-ci pique les yeux.

Quant on arrive à l’adaptation de The Killing Joke, ça va un peu mieux. A la manière de The Dark Knight Returns, la fidélité portée au matériel de base pèse assez sur le résultat. Il est passionnant de voir l’histoire prendre vie à l’écran mais il manque une dose de réinvention pour que le film reproduise le choc du comic. Probablement est-ce lié à une animation dont les limites se font plus sentir que d’ordinaire. Car il y a bien quelques idées supplémentaires (situé une partie du climax dans l’ancien appart du Joker qui a été renversé) ou développées en bien (la chanson du joker in extenso) comme en mal (d’une case du comic est tiré toute une scène où on apprend que le Joker aime bien aller aux putes après chaque évasion). Je ne parle pas non plus de la scène post-générique avec Barbara Gordon devenant Oracle qui fait tâche après une conclusion aussi troublante que celle de The Killing Joke.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Au passage, j’ai bien aimé la mise en scène de la fin dans sa manière de maintenir la théorie selon laquelle Batman étrangle le Joker dans son fou-rire.
Pas détestable (surtout quant on sort d’un ratage comme Suicide Squad) mais on pouvait espérer quelque chose de plus abouti.
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Message par Carlito Brigante »

nobody smith a écrit :(la scène de cul entre Batman et Batgirl)
Plaît-il ???
Kékeukoi ???
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par nobody smith »

Carlito Brigante a écrit :
nobody smith a écrit :(la scène de cul entre Batman et Batgirl)
Plaît-il ???
Kékeukoi ???
Ouais je sais, ça m'a fait pareil :mrgreen:



Et j'ai pas parlé de toutes les discussion de Barbara sur sa vie sentimentale avec son collègue gay à base de "je suis déjà avec quelqu'un… enfin pas vraiment… mais si en faite… c'est compliqué quoi".
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Message par Carlito Brigante »

nobody smith a écrit :Et j'ai pas parlé de toutes les discussion de Barbara sur sa vie sentimentale avec son collègue gay à base de "je suis déjà avec quelqu'un… enfin pas vraiment… mais si en faite… c'est compliqué quoi".
Y'a des enfances qui sont mortes pour moins que ça... :cry:
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par Dunn »

Batman The Killing Joke: 8/10
Difficile d'adapter ce qui est peut être le meilleur comic book de Batman! Le résultat m'a semblé très correct, soigné, bien doublé et l'intro exclusive avec batgirl intéressante.L'impact émotionnel est parfois même mieux en DA (le coup de feu surprise chez les Gordon).J'ai tellement lu la BD que le scénario est sans surprise pour moi.Pour les fans uniquement.


Perso, la fameuse scène ne m'a pas gêné.C'est soudain et ça apporte un coté inattendu chez les super héros...on ne les voit jamais faire l'amour! Là pour le coup, c'est osé et pas si gratuit.
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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par nobody smith »

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On ne peut pas vraiment dire que c’est le dessin animé de l’univers qui m’enthousiasmait le plus. Mais bon, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise et le concept grotesque contenu dans le titre pouvait éventuellement se révéler prenant. J’ai très rapidement désenchanté lorsque je me suis rendu compte que le film était tiré de la série The Batman. Si vous ne l’avez jamais vu, je résumerais juste la chose comme ce qu’aurait pu être le dessin animé des 90’s sans un Bruce Timm pour la superviser. Soit un machin fabriqué sans la moindre inspiration et ne cachant pas qu’elle est là uniquement pour amuser les marmots. C’est assez ironique que le seigneur des vampires fasse son apparition par ce biais. En son temps, Timm avait essayé de faire une histoire avec des vampires mais il s’heurtait au refus catégorique du studio. Je peux imaginer que c’est le côté clairement enfantin de The Batman qui a rendu possible le dit film. Mais du coup, ça enlève énormément d’intérêt à la rencontre. Au-delà de leur laideur, les graphismes sont si inoffensifs que la dimension horrifique de l’histoire ne fonctionne jamais. Malgré quelques efforts pour convoquer le spectre de la Hammer, le scénario a d’ailleurs plus tendance à virer au film d’action basique. C’est terriblement fade. Reste quelques pistes intéressantes dans la manière de rapprocher la figure de Batman et celle de Dracula mais ça ne va pas très loin de peur de s’aventurer dans des zones trop troublantes. Gros ratage donc.

Au passage, la bande annonce du futur Justice League Dark est sortie et ça s’annonce pas folichon (la continuité est le cancer des films de super-héros).

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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par hellrick »

nobody smith a écrit :le concept grotesque contenu dans le titre pouvait éventuellement se révéler prenant.
Un concept très bien traité amha dans l'excellent Batman Vampire qui vient de ressortir chez Urbain et compile les 3 récits de Batman contre Dracula publiés début 1990.
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Message par nobody smith »

hellrick a écrit :
nobody smith a écrit :le concept grotesque contenu dans le titre pouvait éventuellement se révéler prenant.
Un concept très bien traité amha dans l'excellent Batman Vampire qui vient de ressortir chez Urbain et compile les 3 récits de Batman contre Dracula publiés début 1990.
ça m'avait intrigué mais je dois dire que la couverture avec son Batman sous stéroïde m'a fait revenir sur ma décision :

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Re: DC Universe Dessin Animé Original

Message par hellrick »

nobody smith a écrit :
hellrick a écrit : Un concept très bien traité amha dans l'excellent Batman Vampire qui vient de ressortir chez Urbain et compile les 3 récits de Batman contre Dracula publiés début 1990.
ça m'avait intrigué mais je dois dire que la couverture avec son Batman sous stéroïde m'a fait revenir sur ma décision :

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Le dessin est parfois un peu bizarre dans les proportions, les visages, etc. mais il convient bien à l'histoire, ça ne m'a pas dérangé (et Batman est beaucoup moins rambo-isé dans les pages du comic).

Mon avis est très similaire à ce qui est dit ici: http://www.dcplanet.fr/189489-review-vf-batman-vampire :wink:
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