Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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G.T.O
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

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Colqhoun a écrit :Un petit film tout nul, qui n'a pas grand chose à raconter et qui s'échine à créer un malaise sur la base d'un personnage tellement peu ambigu et excessif qu'il en perd tout crédibilité. Le chemin tout tracé de ce Lou Bloom est tellement exaspérant dans sa construction mécanique et calculée que l'on en vient à tout anticiper avec 20 minutes d'avance. La critique des médias, un sujet déjà rabâché et facile (Network racontait peu ou prou la même chose il y a 40 ans), devient de fait complètement superflue et l'intérêt s'évapore avant même d'arriver à la moitié du film. Car dès le moment où Lou est confronté aux cameramen pour la première fois, tout le propos du film est déjà établi. Et aucune scène ne viendra donner un peu plus de consistance à tout cela. Tout au plus on pourra se rattraper avec la prestation de Gyllenhaal et un certain savoir-faire dans la mise en scène d'une L.A. constamment plongée dans la nuit. Et heu voilà. Complètement dépassé par les louanges qui entourent ce film qui me semble largement survendu.
Je ne serai pas aussi sévère que toi à ceci près que j'ai quand même trouvé cela divertissant, bien joué, et bien photographié ( merci Robert Elswit).Pour le reste, je suis d'accord avec toi, y a vraiment pas de quoi se relever la nuit devant cette série B finalement assez convenue et bourrinne. Ce qui m'a le plus gêné c'est l'absence de personnalité de metteur en scène. On sent le film de scénariste avant tout soucieux de divertir le public avec un film consacré à l'ascension et réussite d'un super méchant. C'est censé être dérangeant et immoral, c'est juste fun comme du Hollywood Night. On est très loin d'un William Lustig ou d'un James Toback. Gilroy n'est ni un bon conteur ( répétition sans relief de la même situation) ni un bon réalisateur ( illustration du script). Son film ne transcende jamais ce qui est écrit, que ce soit dans la progression du personnage, sa caractérisation, véritable modèle d'écriture destinée aux écoles ( objet volé, même image ouvrant et fermant le film; véritable indice de la personnalité du personnage) ou bien encore la dénonciation complètement has-been des médias. Tout cela reste en deçà de ce qui aurait pu être le projet... Au final, c'est juste fun; ce qui est déjà pas si mal...
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

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G.T.O a écrit :
Colqhoun a écrit :Un petit film tout nul, qui n'a pas grand chose à raconter et qui s'échine à créer un malaise sur la base d'un personnage tellement peu ambigu et excessif qu'il en perd tout crédibilité. Le chemin tout tracé de ce Lou Bloom est tellement exaspérant dans sa construction mécanique et calculée que l'on en vient à tout anticiper avec 20 minutes d'avance. La critique des médias, un sujet déjà rabâché et facile (Network racontait peu ou prou la même chose il y a 40 ans), devient de fait complètement superflue et l'intérêt s'évapore avant même d'arriver à la moitié du film. Car dès le moment où Lou est confronté aux cameramen pour la première fois, tout le propos du film est déjà établi. Et aucune scène ne viendra donner un peu plus de consistance à tout cela. Tout au plus on pourra se rattraper avec la prestation de Gyllenhaal et un certain savoir-faire dans la mise en scène d'une L.A. constamment plongée dans la nuit. Et heu voilà. Complètement dépassé par les louanges qui entourent ce film qui me semble largement survendu.
Je ne serai pas aussi sévère que toi à ceci près que j'ai quand même trouvé cela divertissant, bien joué, et bien photographié ( merci Robert Elswit).Pour le reste, je suis d'accord avec toi, y a vraiment pas de quoi se relever la nuit devant cette série B finalement assez convenue et bourrinne. Ce qui m'a le plus gêné c'est l'absence de personnalité de metteur en scène. On sent le film de scénariste avant tout soucieux de divertir le public avec un film consacré à l'ascension et réussite d'un super méchant. C'est censé être dérangeant et immoral, c'est juste fun comme du Hollywood Night. On est très loin d'un William Lustig ou d'un James Toback. Gilroy n'est ni un bon conteur ( répétition sans relief de la même situation) ni un bon réalisateur ( illustration du script). Son film ne transcende jamais ce qui est écrit, que ce soit dans la progression du personnage, sa caractérisation, véritable modèle d'écriture destinée aux écoles ( objet volé, même image ouvrant et fermant le film; véritable indice de la personnalité du personnage) ou bien encore la dénonciation complètement has-been des médias. Tout cela reste en deçà de ce qui aurait pu être le projet... Au final, c'est juste fun; ce qui est déjà pas si mal...
Je pourrais te rejoindre en partie: oui, c'est un film de scénariste et ce scénario est très bon. Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Autant la "dénonciation des média" peut effectivement avoir un aspect convenu (quoique ça ne fait jamais de mal de le redire de façon aussi incisive et pas aussi caricatural que ça - Network l'est davantage), autant le fait de lier cette dérive à l'ensemble des comportements de notre société me semble bien vu et plutôt neuf.
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

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Message par Colqhoun »

AtCloseRange a écrit :Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Tout est dit dès sa première scène.
Le reste du film c'est de la redite lourdingue.
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Colqhoun a écrit :
AtCloseRange a écrit :Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Tout est dit dès sa première scène.
Le reste du film c'est de la redite lourdingue.
Non, on le voit évoluer. On ne sait pas au départ ce qu'il veut vraiment, ça ne se dévoile qu'au fur et à mesure du film. Veut-il réussir en tant qu'entrepreneur, devenir célèbre? Que veut-il de Rene Russo et pourquoi? Quel est son rapport à son employé?
Tout ça sort vraiment des sentiers battus et n'est absolument pas réductible à ce qu'on sait de lui dès le début du film.
Superficiellement, on peut effectivement avoir le sentiment que le déroulement du film est relativement sans surprise mais ce sont tous ces détails et de savoir jusqu'où il va pouvoir aller et s'en sortir qui font tout le sel du film.
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

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AtCloseRange a écrit : Je pourrais te rejoindre en partie: oui, c'est un film de scénariste et ce scénario est très bon. Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Autant la "dénonciation des média" peut effectivement avoir un aspect convenu (quoique ça ne fait jamais de mal de le redire de façon aussi incisive et pas aussi caricatural que ça - Network l'est davantage), autant le fait de lier cette dérive à l'ensemble des comportements de notre société me semble bien vu et plutôt neuf.

Comme tu le dis, je suis probablement passé à côté de ce qui constitue l'intérêt du film : "le personnage principal", "le discours"...et "tout ce que ça dit sur notre monde libéral." Je suis d'accord et le revendique : tout ce "vouloir-dire" ne m'a absolument pas intéressé. Et, c'est d'ailleurs pour moi, un sacré constat d'échec que de réduire un personnage à un discours, comme le vecteur d'un propos. C'est très fonctionnel comme approche. On le sent d'ailleurs très bien ce côté porte-parole. Très peu de liberté d'action, d'initiatives, de digression, de pas de côté, tout est utile dans l'économie narrative. Rien qui vibre, qui dépasse, erre...Panoplie du film de "fonctionnaire" qui se veut reflet de notre époque. :mrgreen:
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

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Colqhoun a écrit :
AtCloseRange a écrit :Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Tout est dit dès sa première scène.
Le reste du film c'est de la redite lourdingue.

Oui, avec ce plan ô combien symbolique de la montre récupérée...censée définir le type de personnage avec lequel le film s'ouvre et se ferme. Le gros truc de scénariste concevant le personnage uniquement comme la somme de détails. Cours n° 1, page 1 de la caractérisation.
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par AtCloseRange »

G.T.O a écrit :
AtCloseRange a écrit : Je pourrais te rejoindre en partie: oui, c'est un film de scénariste et ce scénario est très bon. Par contre, tu passes à côté de ce qui fait l'intérêt du film: le personnage principal, son discours, son ascension et tout ce que ça dit sur notre monde libéral.
Autant la "dénonciation des média" peut effectivement avoir un aspect convenu (quoique ça ne fait jamais de mal de le redire de façon aussi incisive et pas aussi caricatural que ça - Network l'est davantage), autant le fait de lier cette dérive à l'ensemble des comportements de notre société me semble bien vu et plutôt neuf.

Comme tu le dis, je suis probablement passé à côté de ce qui constitue l'intérêt du film : "le personnage principal", "le discours"...et "tout ce que ça dit sur notre monde libéral." Je suis d'accord et le revendique : tout ce "vouloir-dire" ne m'a absolument pas intéressé. Et, c'est d'ailleurs pour moi, un sacré constat d'échec que de réduire un personnage à un discours, comme le vecteur d'un propos. C'est très fonctionnel comme approche. On le sent d'ailleurs très bien ce côté porte-parole. Très peu de liberté d'action, d'initiatives, de digression, de pas de côté, tout est utile dans l'économie narrative. Rien qui vibre, qui dépasse, erre...Panoplie du film de "fonctionnaire". :mrgreen:
Je trouve ça bien joli de nier "par principe" que les dialogues soit dignes d'être cinématographiques (va dire ça à Mankiewicz). Il se trouve que ce que dit le perso, la façon dont il le dit, c'est justement ce qui fait la force du film et je ne vois pas comment faire passer ça autrement que par ce discours.
Et d'ailleurs c'est l'idée même du film que le perso ne fait que régurgiter un "discours" prémâché sorti de cours de self-achievement donc ça n'a pas de sens de s'en désintéresser simplement par principe parce que ce serait un "discours".
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par G.T.O »

AtCloseRange a écrit : Je trouve ça bien joli de nier "par principe" que les dialogues soit dignes d'être cinématographiques (va dire ça à Mankiewicz). Il se trouve que ce que dit le perso, la façon dont il le dit, c'est justement ce qui fait la force du film et je ne vois pas comment faire passer ça autrement que par ce discours.

Ce n'est pas une question de principe. Faut-être plus metteur en scène que scénariste, peut-être hein... :mrgreen: Je ne critique pas les dialogues ni l'intérêt qu'ils peuvent avoir. Et il est inutile et préjudiciable de convoquer Mankiewicz pour défendre ceux de Nightcrawler : ce n'est ni bon ni pour le film de Gilroy ni pour le réalisateur de Cléopatre. Je reproche au film d'être fonctionnel, et donc du coup, d'être très limité dans sa portée. Et je l'impute au fait d'avoir caractérisé le personnage de Lou de manière unidimensionnelle, c'est-à-dire avant tout comme le représentant, le messager d'un propos. Il se définit par son discours et ses actes qui, eux-mêmes, composent ce discours. Le personnage n'échappe jamais à cette tâche. Question ambivalence, on repassera. Le film est incapable de montrer une ambivalence chez ce personnage ( on est très loin de Taxi Driver) Pas besoin de dialogues pour faire comprendre une ambivalence. ( regarde Mann avec Collatéral). Lou est un personnage qui ne vit pas ou très peu, n'allant jamais au-delà de sa fonction narrative.



AtCloseRange a écrit : Et d'ailleurs c'est l'idée même du film que le perso ne fait que régurgiter un "discours" prémâché sorti de cours de self-achievement donc ça n'a pas de sens de s'en désintéresser simplement par principe parce que ce serait un "discours".
On comprend bien que Lou régurgite un discours appris. C'est évident. Lou n'invente rien, récite le manuel du parfait entrepreneur. Et, à travers lui, le film récite quant à lui, celui de la critique du libéralisme. Bon, bon, y a pas de quoi s'exciter. En outre, le fait qu'il récite un discours ne réfute pas l'idée que le personnage se définisse, à un autre niveau, à travers l'exécution d'une tâche. Mise à part cela, zéro. Il existe peu en dehors. Ou pour le dire autrement, le film ne montre pas, au delà de son parcours, l'existence d'une intimité; ce qui aurait pu éviter au film cet écueil. Quelque chose échappant à sa fonction narrative, à sa mission. Quelque chose qui permettrait d'appréhender, au-delà de la mission, qui il est. Bref, quelque chose d'un peu plus complexe... Là, pour moi, c'est juste une idée. Un pantin.
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Colqhoun
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par Colqhoun »

AtCloseRange a écrit :Superficiellement, on peut effectivement avoir le sentiment que le déroulement du film est relativement sans surprise mais ce sont tous ces détails et de savoir jusqu'où il va pouvoir aller et s'en sortir qui font tout le sel du film.
Mais cela ne raconte rien de plus finalement. Enfin bon, GTO parle mieux que moi pour pointer tout ce qui m'a agacé dans ce film.
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par Jack Griffin »

Je pense que la volonté de Gilroy était justement de bâtir un personnage vidé de toute humanité, d'en faire un monstre d'arrivisme.
C'est sur ce terrain là que le film joue sa tension, le côté flippant du personnage...allié en plus à une success story (ce qui n'était pas le cas de Pat Bateman)
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par G.T.O »

Colqhoun a écrit :
AtCloseRange a écrit :Superficiellement, on peut effectivement avoir le sentiment que le déroulement du film est relativement sans surprise mais ce sont tous ces détails et de savoir jusqu'où il va pouvoir aller et s'en sortir qui font tout le sel du film.
Mais cela ne raconte rien de plus finalement. Enfin bon, GTO parle mieux que moi pour pointer tout ce qui m'a agacé dans ce film.

C'est bien le problème avec ACR : il ne s'attarde qu'aux détails. Rarement à l'ensemble. Pour peu que le film lui livre sa ration de détails, il est content... :mrgreen:
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par El Dadal »

G.T.O a écrit :Ou pour le dire autrement, le film ne montre pas, au delà de son parcours, l'existence d'une intimité; ce qui aurait pu éviter au film cet écueil. Quelque chose échappant à sa fonction narrative, à sa mission. Quelque chose qui permettrait d'appréhender, au-delà de la mission, qui il est. Bref, quelque chose d'un peu plus complexe... Là, pour moi, c'est juste une idée. Un pantin.[/justify]
Je trouve justement que le contrepoint entre cette vie intime vidée de toute substance (on le voit à plusieurs reprises seul chez lui, en stand by) et des relations extra-professionnelles (tentative de nouer une amitié de la part de son employé esseulé, relations sexuellement tendues avec Rene Russo...) provoque suffisamment de moments permettant au spectateur de l'appréhender sous différents angles. De plus, si le film s'attarde assez peu sur les à-côtés, peut-être potentiellement au détriment d'un autre niveau de profondeur du scénario, c'est au bénéfice du rythme global du film, que j'avais trouvé très bien mené. Ça, plus un montage carré, et une mise-en-scène fluide ce faisant le prisme de l'évolution des techniques de filmage du personnage, et j'y vois autre chose qu'un film dénué de personnalité dans sa réalisation comme tu sembles l'insinuer!
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par G.T.O »

Jack Griffin a écrit :Je pense que la volonté de Gilroy était justement de bâtir un personnage vidé de toute humanité, d'en faire un monstre d'arrivisme.
C'est sur ce terrain là que le film joue sa tension, le côté flippant du personnage...allié en plus à une success story (ce qui n'était pas le cas de Pat Bateman)

Je crois qu'on est tous d'accord sur l'intention, y compris les détracteurs, sur ce qu'essaie de faire Gilroy avec ce personnage. Tout cela est plutôt clair. Sur ce qu'il représente, son besoin de reconnaissance et de pouvoir...Mais, j'ai l'impression que l'on prête trop attention à l'ascension du personnage, parce que jouissive et drôle, plus qu'à la qualité du portrait. À la finesse du trait. Pour moi, ça reste un monstre de cartoon. Une idée. Qui ne s'incarne pas.
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Re: Night Call (Dan Gilroy - 2014)

Message par Colqhoun »

Disons quand même que les intentions du film, j'ai un peu l'impression qu'on nous les hurle à la face pendant 1h30.
C'est vite fatigant.
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