X Men : Days of Future Past (Bryan Singer - 2014)

[Jack Griffin]

Le sixième X-men ne tient pas entièrement la promesse d'un divertissement pop, mélancolique et aérien, qu'inspire la scène du "Time in a bottle" de Jim Croce (chanteur réutilisé après le Django de Tarantino) et échoue à faire résonner les lignes dramatiques fortes qui se dessinent dans la scène à Paris. Mais parfois, peut être plus que de coutume, on arrive à respirer.
Singer se distingue du tout venant du film de super héros par un traitement vieille école, en plaçant, non sans lourdeur et insistance, les personnages et l'intime au premier plan.
Reste à lui trouver une mise en image qui remplacerait cette palette chromatique tristounette bleu - grisâtre (maronnasse pour les années 70), encore enlaidie par un rendu numérique d'un très mauvais effet.

[Watkinssien]

J'ai trouvé l'ensemble bien plaisant, et dans la continuité du précédent réalisé par Vaughn.

Un divertissement plutôt bien écrit, bien filmé et bien joué. Et je n'en demandais pas plus au départ. Singer maîtrise ses enjeux et la dramaturgie de l'ensemble mais pêche par une absence d'ambitions dans sa mise en scène, surtout lorsqu'on sent que les séquences d'action ont du potentiel pétaradant.

Très sympa et solide divertissement, plus posé que la majorité des films de super-héros de ces dernières années.

[tenia]

Ce que j'en disais ailleurs :

Des choses sympas, d'autres beaucoup moins, un résultat à des années lumières de l'équilibre fin posé par First Class.

D'abord à cause d'un cadre narratif inutile, qui devrait être surexploité mais fini sous-exploité, puisqu'hormis une impulsion de départ, le concept même de parallèles temporels et autres allers retours est complètement inutilisé : on envoie la conscience de Wolverine dans le passé. Et puis voilà.
Super...
D'un autre côté, revers positif de la médaille, on obtient une linéarité narrative simple à suivre. Trop, peut être, car le film comble du coup par un fan service boursouflé, mais pourquoi pas.

L'autre souci, c'est un visuel de pacotille, qui alterne moments de bravoure (genre le stade, ou même la baston de départ) avec, pour les scènes dans le futur et pour pas mal de plans à l'aspect trop numérique, un aspect digne d'un séquel de Mortal Kombat.
Sincèrement, toutes les scènes avec Stewart et McKellen dans un temple à 2 balles, impossible de ne pas attendre que Cricri sorte de derrière un pilier. Sans compter la scène avec Magneto et les rails de chemin de fer, qui ressemble à un SFX de PSOne.
Sans compter l'utilisation jusqu'à l'indigestion d'un aspect "époque" lors de la séquence à Paris.

Dommage aussi qu'au final, l'intrigue qu'on attend complexe est en fait supra simpliste.

Reste un casting solide (McAvoy et Fassbender, toujours au top), une narration qui déroule bien malgré des séquences trop longues, une ambiance 70s plutôt sympa, et une ambition qui fait plaisir à voir car elle ne semble pas trop prétentieuse.

Ainsi, donc, que quelques morceaux de bravoure, malheureusement trop peu nombreux pour faire oublier le nombre de personnages secondaires complètement inutiles et sacrifiés à l'aube d'un potentiel sous-exploité. Même Quicksilver, malheureusement, ressemble plus à un happening passager qu'à autre chose (dommage, quand on connait l'historique papier du personnage, et surtout de sa soeur).

6.5/10

[wontolla]

D'avoir vu dimanche X Men : Days of Future Past m'a donné le goût de revoir les trois premiers volets de la saga.
Je viens de terminer le 3e. Intéressant de se remettre les choses en mémoire...
Mais il me faudra revoir Wolverine, le combat de l'immortel pour que je me souvienne de la façon dont Charles/Xavier revient dans l'histoire !
J'ai dû perdre le fil en cours de route.

[Zeldoune]

Ce n'est pas précisé à part ce que l'on voit à la fin du troisième film.

D'où cette réflexion dans cet article de Cracked :

Professor X Stole a Young Man's Body and Mutated Him into an Exact Physical Double of Himself (And Is Secretly Addicted to Drugs)

[Chdx]

Ce n'est pas précisé à part ce que l'on voit à la fin du troisième film.

C'est même tellement a la fin que c'est dans la séquence post-génerique qu'un malade de type végétatif se réveille et interpelle (avec la voix de feu Charles) l’infirmière.
Un peu plus tôt dans le film, on voyait déjà Xavier donner un cours ou il mentionnait la possibilité de ce type de "transfert".

[wontolla]

Ce n'est pas précisé à part ce que l'on voit à la fin du troisième film.

C'est même tellement a la fin que c'est dans la séquence post-génerique qu'un malade de type végétatif se réveille et interpelle (avec la voix de feu Charles) l’infirmière.
Un peu plus tôt dans le film, on voyait déjà Xavier donner un cours ou il mentionnait la possibilité de ce type de "transfert".

Oui, comme dans la plupart ou du moins certains des films "Marvel", il y a quelques secondes "offertes" à la fin du générique qui ouvrent de nouvelles perspectives et interrogations.
J'ai donc bien vu le "réveil" de Charles, à mettre, de fait, en lien avec un des cours de Charles au sujet d'un tel transfert potentiel (et donc une information quasi mineure et/ou non pertinente sur le moment mais donc décisive!).
Mon problème était, comment en est-on arrivé dans X Men : Days of Future Past à un Charles avec son corps et performant ?

Et autre question: vers quelle année se situe l'action "future" de X Men : Days of Future Past (soit donc "actuelle" au point de départ du film), soit donc, combien de temps après X-Men: l'affrontement final ?

[Dunn]

Non mais vous avez rien compris, Singer a été malin : exit X-men 3 ! Pour lui, il n'existe pas.

[Chdx]

vers quelle année se situe l'action "future" de X Men : Days of Future Past (soit donc "actuelle" au point de départ du film), soit donc, combien de temps après X-Men: l'affrontement final ?

Si tu ne crains pas les maux de tête, tu trouvera peut-être ta réponse ici

[nobody smith]

Mon problème était, comment en est-on arrivé dans X Men : Days of Future Past à un Charles avec son corps et performant ?

Brett Ratner étant un conteur hors pair, les explications se trouvent… dans les bonus du dvd. En faite, le corps du malade dans X-men : L'affrontement Final n'est autre que le frère jumeau de Charles (en le sachant, on distingue bien que c'est Patrick Stewart qui l'incarne). La puissance des pouvoirs de Charles l'a plongé dans cet état végétatif alors qu'ils étaient encore dans le ventre de leur mère. C'est donc pour cela que le professeur peut revenir en conservant la même tête

[hellrick]

D'un autre côté, revers positif de la médaille, on obtient une linéarité narrative simple à suivre.

Pour toi peut-être mais pas mal de gens semblent n'y rien comprendre, à commencer par notre critique "national" Hughes D. qui en a eu mal au crane.

Sinon pour ma part dans la droite ligne des précédents donc juste excellent et une place sur le podium assuré en fin d'année
8,5/10

[Zeldoune]

Mon problème était, comment en est-on arrivé dans X Men : Days of Future Past à un Charles avec son corps et performant ?

Brett Ratner étant un conteur hors pair, les explications se trouvent… dans les bonus du dvd. En faite, le corps du malade dans X-men : L'affrontement Final n'est autre que le frère jumeau de Charles (en le sachant, on distingue bien que c'est Patrick Stewart qui l'incarne). La puissance des pouvoirs de Charles l'a plongé dans cet état végétatif alors qu'ils étaient encore dans le ventre de leur mère. C'est donc pour cela que le professeur peut revenir en conservant la même tête

Merci pour l'explication.

[Zeldoune]

Sinon je crois bien que les événements "futurs" ont lieu en 2023. C'était en 2013 dans le comics donc j'imagine qu'ils ont décalé de dix ans.

[Jeremy Fox]

Narration assez fluide pour une intrigue qui aurait très facilement pu nous embrouiller avec son arc narratif multipliant les temporalités, mise en scène assez classieuse pour un blockbuster actuel, bonne interprétation d'ensemble, plaisir de retrouver d'anciens personnages et très belle efficacité des scènes d'action. Bref, une jolie réussite avec au moins une séquence d'anthologie, celle de Quicksilver lors de l'évasion du Pentagone avec ce ralenti aussi drôle qu'impressionnant. Musique pas mal du tout de John Ottman.

[Flol]

Musique pas mal du tout de John Ottman.

Efficace sur le générique de début. Puis totalement sans intérêt (tiens, ça me rappelle quelque chose ).