Netflix en France

[la_vie_en_blueray]

Karen Gillian vs Kiefer Sutherland ...

[Watkinssien]

Je suis en train de me régaler avec Monty Python's Flying Circus.

[1kult]

Manhunt de John Woo en exclu sur Netflix US le 4 mai. Et prochainement chez nous ?

[Shin Cyberlapinou]

Il me semble que Metropolitan a acheté les droits pour une sortie vidéo chez nous, mais un dtn ne serait plus si étonnant au regard des scores du film. C'est quand même frappant de mettre en parallèle la dégradation de la carrière de Woo (bon, c'est toujours mieux que Kirk Wong... ) avec le rebond de celle de Tsui Hark, qui s'est beaucoup mieux coulé dans le moule du blockbuster à la chinoise, lui qui s'était vautré dans les grandes largeurs lors de ses tentatives hollywoodiennes. Et si Woo était trop occidental(isé) pour le nouveau marché asiatique?

[Rockatansky]

Woo sans Hark a toujours été sur la pente descendante

[1kult]

C'est quand même frappant de mettre en parallèle la dégradation de la carrière de Woo (bon, c'est toujours mieux que Kirk Wong... ) avec le rebond de celle de Tsui Hark, qui s'est beaucoup mieux coulé dans le moule du blockbuster à la chinoise, lui qui s'était vautré dans les grandes largeurs lors de ses tentatives hollywoodiennes. Et si Woo était trop occidental(isé) pour le nouveau marché asiatique?

Un peu raccourcie je trouve : Tsui Hark a fait deux expériences à Hollywood, l'une réussie et l'autre beaucoup moins. Mais rappelons que John Woo a tout de même signé le pas terrible et un peu impersonnel Broken Arrow, la naïveté de Windtalkers : Les Messagers du vent (comme pas mal de ses films de guerre "c'est pas bien mais c'est fascinant tout ça") m'a toujours emmerdé lourdement, et un Paycheck est tout de même beaucoup plus insupportable qu'un Double team, sur le fond aussi bien que sur la forme.

Par ailleurs, Tsui Hark a mis un certain temps à revenir en forme. Après Time & Tide (masterpiece) il y a Black Mask 2, franchement raté, et un Zu 2 tout de même mal dégrossi. Seven Swords, on ne verra jamais la version complète, mais c'est objectivement une oeuvre aussi passionnante que brouillon, Missing, j'ai commencé 2 fois et j'ai arrêté au bout de 10 minutes, All about women a mauvaise réput. Si avec Detective Dee, il retrouve le succès comercial, j'ai toujours trouvé que c'était un film qui ne retrouvait pas la flamboyance du metteur en scène (qu'heureusement il retrouvera par la suite).

Pas vu les Woo depuis Les 3 Royaumes, qui m'ont toujours paru boursouflés et ennuyeux (oui, la version longue).

Woo sans Hark a toujours été sur la pente descendante

J'adhère assez à cette analyse, même si Tsui Hark est un peu une sangsue en tant que producteur je pense, et si il avait continué à travailler avec John Woo, il lui aurait demandé ad vitam de faire toujours la même chose. Mais si je devais choisir, je dirais que Tsui Hark est plus passionnant et doué en terme de mise en scène que John Woo, qui a su se vendre plus facilement grâce à un style formel très reconnaissable et "exportable". Mais il en est aujourd'hui prisonnier (d'ailleurs ce projet de Manhunt sent un peu le passage obligé dans la carrière du metteur en scène pour continuer à faire des films)

[Rockatansky]

Woo sans Hark a toujours été sur la pente descendante

J'adhère assez à cette analyse, même si Tsui Hark est un peu une sangsue en tant que producteur je pense, et si il avait continué à travailler avec John Woo, il lui aurait demandé ad vitam de faire toujours la même chose. Mais si je devais choisir, je dirais que Tsui Hark est plus passionnant et doué en terme de mise en scène que John Woo, qui a su se vendre plus facilement grâce à un style formel très reconnaissable et "exportable". Mais il en est aujourd'hui prisonnier (d'ailleurs ce projet de Manhunt sent un peu le passage obligé dans la carrière du metteur en scène pour continuer à faire des films)

Perso je pense que Hark a su tirer Woo vers le haut en lui permettant de sortir ce qu'il y avait de meilleur en lui. Sans lui il aura réussi 3 grands films (Une balle dans la tête (projet qu'il a développé pour Hark refusé par ce dernier, A toute épreuve et Volte Face), mais après il n'avait plus rien, se contentant de se copier lui même, incapable de se renouveler. Hark a toujours été un génie touche à tout boulimique capable du meilleur et du pire.

[1kult]

Même si Hark a su sortir le meilleur de ce qu'il avait en lui, je pense tout de même qu'il ne l'aurait pas laissé faire autre chose, ce qui a rendu la relation professionnelle entre les deux hommes invivable.

Retout au sujet : chez nous par contre, le 4 mai : Anon de Andrew Niccol (Gattaca, Time Out, S1m0ne...)

[Rockatansky]

Même si Hark a su sortir le meilleur de ce qu'il avait en lui, je pense tout de même qu'il ne l'aurait pas laissé faire autre chose, ce qui a rendu la relation professionnelle entre les deux hommes invivable.

Tu as sans doute raison, puisque la volonté de Woo de faire Une balle dans la tête plutôt que le Syndicat du crime 3 (qui a bizarrement un peu le gout d'une balle dans la tête) est la principale raison de leur scission.
Suffit de regarder Hero shed no tears pour se rendre compte à quoi on a échappé

[bruce randylan]

Je vous trouve un peu dur avec Woo quand même. La dernière chevalerie ne manque pas de qualité par exemple. Et Je trouve Red Cliff souvent formidable (malgré quelques scories occasionnelles) et on ne peut pas dire qu'il ne sort pas de sa zone de confort.
Son problème est qu'il s'est souvent fait enfermer dans un genre par ses producteurs. C'était déjà le cas avec ses comédies au début des années 80. Puis après donc avec ses films d'action.

Mais c'est sur qu'il n'a pas les capacités de Tsui Hark à s'adapter et à rentrer dans le moule chinois. Avec son classicisme anachronique désormais et son refus des personnages binaires et de la propagande, The crossing avait toutes les raisons de se planter là-bas et ça n'a pas raté.

[Shin Cyberlapinou]

Quand je parlais de carrière je parlais vraiment d'accueil public et de logique industrielle, Mission: impossible 2 est un film que nous qualifierons pudiquement de perfectible mais fut un des blockbusters majeurs de l'année 2000 porté par une star à son sommet, Piège à Hong Kong est une aberration attachante/fascinante avec un acteur de série B en chute libre (mais que j'aime beaucoup, hein) et à la comptabilité cauchemardesque.

Mais depuis l'avènement du blockbuster de Chine continentale depuis en gros 10 ans Tsui Hark a su enchainer Detective Dee 1/2, La bataille de la montagne du tigre et Monkey King 2, films pétris de culture chinoise et gros succès locaux tandis que Woo s'est plus ou moins planté avec Reign of assassins, The crossing (un Titanic à la chinoise toujours inédit en Occident) et un Manhunt aux allures de greatest hits avoué. Indépendamment de la forme créative des 2 cinéastes, c'est pour moi surtout révélateur de l'émergence d'un nouveau public en demande de films dédiés (cf le carton monstrueux du très patriotique Wolf warrior 2), Tsui Hark était sans doute trop asiatique pour Hollywood, Woo est peut-être devenu trop américain pour la Chine, sur un registre voisin peut-être même que Johnnie To est trop hongkongais pour la Chine continentale, marché qu'il peine à pénétrer. Mais tout va bien pour Stephen Chow, comme quoi.

Et comme le dit bruce Woo a quand même fait des bons/grands films en dehors ses collaborations avec Tsui (oui, c'est son nom de famille), à mon avis c'est surtout l'état éclatant du cinéma de Hong Kng en général (en gros de 85 à 92) qui lui a permis d'atteindre son apogée...

[Rockatansky]

Quand je parlais de carrière je parlais vraiment d'accueil public et de logique industrielle, Mission: impossible 2 est un film que nous qualifierons pudiquement de perfectible mais fut un des blockbusters majeurs de l'année 2000 porté par une star à son sommet, Piège à Hong Kong est une aberration attachante/fascinante avec un acteur de série B en chute libre (mais que j'aime beaucoup, hein) et à la comptabilité cauchemardesque.

Les deux ont été à Hollywood pour voir, Woo a absolument voulu s'intégrer, Hark a vu, a fait un film et dès le 2e fait un gros doigt d'honneur à Hollywood (pour moi il a massacré sciemment Piège à HK pour plus qu'on vienne l'emmerder lol)

[Rockatansky]

Et comme le dit bruce Woo a quand même fait des bons/grands films en dehors ses collaborations avec Tsui (oui, c'est son nom de famille), à mon avis c'est surtout l'état éclatant du cinéma de Hong Kng en général (en gros de 85 à 92) qui lui a permis d'atteindre son apogée...

C'est mon pote je l’appelle par son prénom

[Rockatansky]

Je vous trouve un peu dur avec Woo quand même. La dernière chevalerie ne manque pas de qualité par exemple. Et Je trouve Red Cliff souvent formidable (malgré quelques scories occasionnelles) et on ne peut pas dire qu'il ne sort pas de sa zone de confort.
Son problème est qu'il s'est souvent fait enfermer dans un genre par ses producteurs. C'était déjà le cas avec ses comédies au début des années 80. Puis après donc avec ses films d'action.

Mais c'est sur qu'il n'a pas les capacités de Tsui Hark à s'adapter et à rentrer dans le moule chinois. Avec son classicisme anachronique désormais et son refus des personnages binaires et de la propagande, The crossing avait toutes les raisons de se planter là-bas et ça n'a pas raté.

Je ne diminue pas les qualités de Woo, mais il lui faut un producteur pour le pousser.

[Shin Cyberlapinou]

Je crois au contraire que Woo, qui a quand même un style très marqué, a besoin d'un champ d'action assez large pour pouvoir s'exprimer, quand on lui imposait des comédies, qu'il devait se coltiner le MPAA ou gérer Tom Cruise, Van Damme voire Chow Yun Fat sur Red cliff, c'est là que les films souffraient. La grande idée de Tsui a été de permettre à Woo de tourner dans de bonnes conditions un polar, genre alors très marginal à Hong Kong, sur Le syndicat du crime 2 et The killer ses interventions ont été sources de beaucoup de tensions parfois dommageables (40 minutes dans le chutier pour Le syndicat 2). Et sans rien enlever aux mérites du barbichu et à son flair, il n'a produit que 3 des films (4 avec la récréation Just heroes), certes parmi les meilleurs, d'une filmo inégale mais qui en comporte plus de 30...