Strum a écrit :Personnellement, je ne vois pas ce qui permet de penser dans le film que les Gorfein sont les parents de Mike. Il me paraitrait d'ailleurs curieux qu'ils soient si joyeux après le suicide de leur "fils" et que la "mère" propose de chanter une de ses chansons.
J'ai mal réécrit ce que je voulais dire au départ. En fait, le film est ambigu puisqu'il montre clairement qu'ils étaient au minimum proches de Mike (la mère qui connait par chœur l'harmonie de la chanson jouée par Llewyn et qui s'effondre quand on la réprimande).
Sinon, je n'ai pas lu le topic ni même les critiques mais il n'y aurait pas une fois de plus une référence à l'Odyssée (comme dans O Brother) cachée quelque part?
AtCloseRange a écrit :J'ai mal réécrit ce que je voulais dire au départ. En fait, le film est ambigu puisqu'il montre clairement qu'ils étaient au minimum proches de Mike (la mère qui connait par chœur l'harmonie de la chanson jouée par Llewyn et qui s'effondre quand on la réprimande).
Sinon, je n'ai pas lu le topic ni même les critiques mais il n'y aurait pas une fois de plus une référence à l'Odyssée (comme dans O Brother) cachée quelque part?
Oui, il est clair que les Gorfeins le connaissaient bien en revanche. La référence à l'Odyssée et à Ulysse est pour moi claire. Plus haut, je disais d'ailleurs : "Llewyin Davis est une sorte d'Ulysse folk américain, qui traine son regard voilé et sa barbe de héros grec de bar en sofa". On pourrait dire aussi que c'est un Ulysse à la sauce yiddish.
Le chat s'appelle Ulysse, d'ailleurs... Homère n'est donc pas très loin...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
Ma découverte 2014, et LE film que j'ai loupé au cinéma. On y retrouve bien la patte des frères avec ce coté abrupte, un peu flippant et légèrement comique (décalé en somme). Il forme un très beau trio avec Barton Fink et The Barber.
La scène de l'audition où il se voit rétorquer qu'il est bon mais qu'il ne rapportera jamais d'argent, est vraiment bien menée.
Du beau cinéma, bien que j'ai trouvé bizarre la reprise de la scène du début à la fin. Je ne comprends pas pourquoi.
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs - « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
Alphonse Tram a écrit :Du beau cinéma, bien que j'ai trouvé bizarre la reprise de la scène du début à la fin. Je ne comprends pas pourquoi.
En fait, le film n'est qu'un très long flashback et ça permet sans doute de nous le présenter d'entrée comme quelqu'un de "vraiment talentueux" alors qu'en fait, on nous montre au final, qu'il n'est qu'un parmi une multitude.
Et sachant cela, on ne voit plus la scène de concert finale du même œil.
Alphonse Tram a écrit :Du beau cinéma, bien que j'ai trouvé bizarre la reprise de la scène du début à la fin. Je ne comprends pas pourquoi.
En fait, le film n'est qu'un très long flashback et ça permet sans doute de nous le présenter d'entrée comme quelqu'un de "vraiment talentueux" alors qu'en fait, on nous montre au final, qu'il n'est qu'un parmi une multitude.
Et sachant cela, on ne voit plus la scène de concert finale du même œil.
Je ne comprends toujours pas pourquoi il serait présenté comme talentueux en se faisant défoncer par le gars en costard (le mari de la chanteuse ?); la scène reste identique. mais je vais y réfléchir. il y a forcemment une explication.
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs - « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
La reprise de la scène du début à la fin souligne notamment le caractère inéluctable de son destin de perdant. Il est pris dans un cercle, dans un tourbillon - sa vie tourne sur elle-même, comme un disque. Il est lui-même comme un personnage de chanson triste en fait. Une chanson qu'il pourrait lui-même chanter. Et contrairement à Ulysse dans l'Odyssée ou à Job dans la Bible, il ne pourra pas compter sur une déesse ou un dieu pour le sortir de ce cercle et mettre un terme à son Odyssée. Ce qui est très fort dans ce film, c'est la douceur (par le ton et les images) avec laquelle les Coens racontent cette histoire cruelle.
Strum a écrit :La reprise de la scène du début à la fin souligne notamment le caractère inéluctable de son destin de perdant. Il est pris dans un cercle, dans un tourbillon - sa vie tourne sur elle-même, comme un disque. Il est lui-même comme un personnage de chanson triste en fait. Une chanson qu'il pourrait lui-même chanter. Et contrairement à Ulysse dans l'Odyssée ou à Job dans la Bible, il ne pourra pas compter sur une déesse ou un dieu pour le sortir de ce cercle et mettre un terme à son Odyssée. Ce qui est très fort dans ce film, c'est la douceur (par le ton et les images) avec laquelle les Coens racontent cette histoire cruelle.
C'est déjà un peu plus clair pour moi. Il est vrai que la forme est très douce (les couleurs, le montage), alors que la finalité reste sombre.
Comme souvent, Il y a certainement plusieurs interprétations.
À montrer
Souhaits : Alphabétiques - Par éditeurs - « Il y aura toujours de la souffrance humaine… mais pour moi, il est impossible de continuer avec cette richesse et cette pauvreté ». - Louis ‘Studs’ Terkel (1912-2008) -
Pour faire court, je me suis senti face à une œuvre d'exception, où tout, mais absolument tout, est parfait: acteurs, photographie, mise en scène, dramaturgie, subtilité des effets. Tout. Par empathie et/ou compassion, j'aurais aimé une lueur d'espoir pour Llewyn Davis, une perspective. Mais ç'aurait brisé l'édifice, j'en suis conscient.
Je suis heureux d'être le contemporain des Coen, comme j'aurais aimé l'être d'Hitchcock, de Hawks ou de Wilder.
Ah, et puisqu'on sort à peine du festival de Cannes, j'ai d'autant plus de mal à comprendre qu'on ne lui ait pas donné la Palme d'Or en 2013 au profit du Kechiche. De toute façon je n'aurais donné aucun Prix au Kechiche...
Ouf Je Respire a écrit :Ah, et puisqu'on sort à peine du festival de Cannes, j'ai d'autant plus de mal à comprendre qu'on ne lui ait pas donné la Palme d'Or en 2013 au profit du Kechiche.
Moi non Même si j'ai trouvé que c'était un très bon cru Coen
J'ai découvert le film il y a quelque temps en Dvd et j'ai été assez déçu ...
À mes yeux, un des moins bon Coen.
Certaines scènes m'ont semblé futile (le voyage en voiture ...).
Et pourtant il y a de très bonnes idées et Oscar Isaac campe un parfait "héros" Coennien et l'ensemble du casting est parfait (le chat! )
Mais il manque à mes yeux le soupçon de folie et de génie attendu & le film ne raconte rien
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Désolé hansolo, ça tombe sur toi mais tu n'es pas spécifiquement cité, c'est un sentiment général, mais je déteste cette expression.
On peut rejeter le film, ne pas l'aimer etc, mais Inside Llewin Davis raconte bien des choses.
On peut y voir le parcours d'un perdant s'handicapant par son honnêteté, une version folk sur la fidélité de l'artiste envers ses aspérités et ses volontés, entre autres.
Désolé hansolo, ça tombe sur toi mais tu n'es pas spécifiquement cité, c'est un sentiment général, mais je déteste cette expression.
On peut rejeter le film, ne pas l'aimer etc, mais Inside Llewin Davis raconte bien des choses.
C'est bien entendu mon sentiment.
Je ne prétends pas que c'est une vérité absolue.
Mais c'est l'un des rares films des frères Coen qui n'a pas enrichi mon imaginaire ou m'a poussé à m'interroger.
J'ai bien conscience (à voir les critiques dithyrambiques) que je suis un seul a avoir ce sentiment
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)