La séance en salle : une expérience collective ?
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
En tout cas, vous êtes dans l'air du temps, rien à dire de ce coté-là : autrui nous gêne, et moins on le côtoie, mieux on se porte. C'est définitivement la tendance.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
@Cinephage :
Je n'ai absolument aucun problème à voir un film dans une salle bourrée à craquer, du moment que les autres ne se sentent pas obligés de l'ouvrir toutes les trois minutes. Mais au nom de quel renversement étrange des valeurs faudrait-il valoriser l'expression bruyante de ton ressenti (cf. le public US qui aime selon toi partager ce qu'il vit, même si la moitié de la salle s'en fout, genre "j'ai un truc à dire donc je le dis"), au détriment du confort de vision de l'ensemble des spectateurs ?
Ce n'est pas autrui qui me pose problème, c'est l'impolitesse.
Je n'ai absolument aucun problème à voir un film dans une salle bourrée à craquer, du moment que les autres ne se sentent pas obligés de l'ouvrir toutes les trois minutes. Mais au nom de quel renversement étrange des valeurs faudrait-il valoriser l'expression bruyante de ton ressenti (cf. le public US qui aime selon toi partager ce qu'il vit, même si la moitié de la salle s'en fout, genre "j'ai un truc à dire donc je le dis"), au détriment du confort de vision de l'ensemble des spectateurs ?
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
cinephage a écrit :En tout cas, vous êtes dans l'air du temps, rien à dire de ce coté-là : autrui nous gêne, et moins on le côtoie, mieux on se porte. C'est définitivement la tendance.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Ah oui je reconnais, c'est la ligne L que je prends tous les matins et tous les soirs, ça.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Tout à l'heure, le problème était "à quoi ça sert ?" (cf ton post précédent). Maintenant, on glisse sur une autre problématique, celle de la politesse, qui est vraiment une autre approche.Duke Red a écrit :@Cinephage :
Je n'ai absolument aucun problème à voir un film dans une salle bourrée à craquer, du moment que les autres ne se sentent pas obligés de l'ouvrir toutes les trois minutes. Mais au nom de quel renversement étrange des valeurs faudrait-il valoriser l'expression bruyante de ton ressenti (cf. le public US qui aime selon toi partager ce qu'il vit, même si la moitié de la salle s'en fout, genre "j'ai un truc à dire donc je le dis"), au détriment du confort de vision de l'ensemble des spectateurs ?
Ce n'est pas autrui qui me pose problème, c'est l'impolitesse.
Pour ce que j'en disais, c'est précisément parce que les notions de politesse ne sont pas les mêmes dans tous les espaces publics, notamment dans d'autres pays, que les usages y sont différents, sans forcément être considérés comme grossiers.
Pour revenir à la conversation initiale, on peut se demander, face à une personne qui souffre d'une condition comme celles qui ont été évoquées plus haut, si la politesse ne serait pas, justement, de tolérer ses interventions bruyantes puisque l'on voit bien qu'elle ne peut pas faire autrement, et que la seule alternative est de la foutre hors de la salle, ce qui pour le coup n'est certainement pas poli. Légitime, peut-être, mais poli certainement pas.
Par ailleurs, lorsqu'on applaudit à la fin d'une séance, dans une salle française, j'ai du mal à y voir une forme de grossièreté. Qu'on y souscrive pas, je peux le comprendre, mais de là à y voir une forme d'impolitesse, ça me dépasse, ça ne gêne personne, le film est fini.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Bon, faut différencier l'expérience désirée de l'expérience subie. Si tu vas sur une plage bondée, tu dois t'attendre à être entouré. Sur une plage vide, si ton voisin vient se caler à 1 mètre de toi, cette atteinte à ton espace personnel relève de la provocation. Demander à toute la salle de se taire pendant une projo Rocky Horror au Galande revient du non-sens.
Pour finir, il y a eu des tests d'effectués (ne me rappelle plus du nom) qui montrent qu'on ne peut effectivement être sorti du film que 3 fois au cours de la séance. Au-delà, il est impossible de s'impliquer pleinement.
Pour finir, il y a eu des tests d'effectués (ne me rappelle plus du nom) qui montrent qu'on ne peut effectivement être sorti du film que 3 fois au cours de la séance. Au-delà, il est impossible de s'impliquer pleinement.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Ah mais je ne dis pas que je trouve ça impoli ou grossier ; non, je trouve ça juste complètement con.cinephage a écrit :Par ailleurs, lorsqu'on applaudit à la fin d'une séance, dans une salle française, j'ai du mal à y voir une forme de grossièreté. Qu'on y souscrive pas, je peux le comprendre, mais de là à y voir une forme d'impolitesse, ça me dépasse, ça ne gêne personne, le film est fini.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Je crois aussi que tout est fait pour qu'on n'ait à supporter de moins en moins de choses extérieures, ce qui fait qu'on est plus vite dérangés.Flol a écrit :Pas de notre faute si autrui est un con.
Après, je comprends tout à fait ton point de vue : tu payes pas pour ne rien entendre du film.
Mais je pense aussi que le cinéma, qui est pensé aussi comme un medium de masse, se perd dans son objectif premier de retrouvailles populaires et de socle commun en allant dans ce sens.
Je le comprend, mais je le crains, si je puis dire.
Pareil (même pour une séance bondée IMAX de The Dark Knight le matin de la sortie du film).cinephage a écrit :Pour avoir vu pas mal de films aux USA, je n'ai jamais retrouvé l'ambiance populaire que j'évoquais plus haut ailleurs. En général, les gens ne parlent pas pendant la séance (mais ils mangent du pop corn. Beaucoup de pop corn), pour ce que j'en ai vu.
Par contre, s'il y a un pépin technique pendant 3 secondes, les mecs ont déjà sorti les fourches et les torches. J'ai eu une place gratos pour moins de 10 sec de son manquant sur Hancock.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Si tu parles du moment où le générique de fin se lance et que les lumières se rallument (malheureusement), et bien pour moi, non, le film n'est pas fini (et je ne parle pas du cas des films comportant des scènes post-générique). Il m'est nécessaire, ce générique, comme un palier de décompression avant la sortie. Et il n'y a par exemple rien de plus énervant que quelqu'un qui remet son manteau debout devant toi, immobile pendant 1 minute en attendant son voisin, pendant que j'essaye bon an mal an de lire ce satané générique...cinephage a écrit : Par ailleurs, lorsqu'on applaudit à la fin d'une séance, dans une salle française, j'ai du mal à y voir une forme de grossièreté. Qu'on y souscrive pas, je peux le comprendre, mais de là à y voir une forme d'impolitesse, ça me dépasse, ça ne gêne personne, le film est fini.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
J'avoue que j'aurais bien du mal à savoir où se trouve l'impolitesse, entre celui qui imposerait au public de rester assis pendant le générique, et ceux qui partent et se mettent devant (ce qui me gonfle aussi, je dois dire). J'ai quand même l'impression que pour la majorité des gens, le film est bien fini.El Dadal a écrit :Si tu parles du moment où le générique de fin se lance et que les lumières se rallument (malheureusement), et bien pour moi, non, le film n'est pas fini (et je ne parle pas du cas des films comportant des scènes post-générique). Il m'est nécessaire, ce générique, comme un palier de décompression avant la sortie. Et il n'y a par exemple rien de plus énervant que quelqu'un qui remet son manteau debout devant toi, immobile pendant 1 minute en attendant son voisin, pendant que j'essaye bon an mal an de lire ce satané générique...cinephage a écrit : Par ailleurs, lorsqu'on applaudit à la fin d'une séance, dans une salle française, j'ai du mal à y voir une forme de grossièreté. Qu'on y souscrive pas, je peux le comprendre, mais de là à y voir une forme d'impolitesse, ça me dépasse, ça ne gêne personne, le film est fini.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Je ne connais pas cette expérience, je serais très curieux d'en savoir plus. Si tu retrouves des infos là-dessus, je suis preneur.El Dadal a écrit :Pour finir, il y a eu des tests d'effectués (ne me rappelle plus du nom) qui montrent qu'on ne peut effectivement être sorti du film que 3 fois au cours de la séance. Au-delà, il est impossible de s'impliquer pleinement.
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
Ni moi ni le pote que je mentionnais n'y voyons de l'impolitesse (faut pas déconner), c'est surtout l'inutilité de la chose qui l'agace (mais gentiment, c'était plus un running gag entre nous ).cinephage a écrit : Par ailleurs, lorsqu'on applaudit à la fin d'une séance, dans une salle française, j'ai du mal à y voir une forme de grossièreté. Qu'on y souscrive pas, je peux le comprendre, mais de là à y voir une forme d'impolitesse, ça me dépasse, ça ne gêne personne, le film est fini.
D'ailleurs, je m'en souviendrai toujours, la première fois que j'ai vu une salle applaudir à la fin (hors présence de l'équipe), c'était pour Amélie Poulain, et j'avais chaleureusement suivi tellement le film m'avait touché. Je suis pas sectaire ^^
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Re: La séance en salle : une expérience collective ?
J'ai un ami qui a la même réaction (mais vu qu'il est désormais très très rare que les spectateurs applaudissent, ça le gène rarement )Duke Red a écrit : Ça me rappelle un pote qui est encore plus intransigeant et qui s'énervait (pour rire) si des spectateurs applaudissaient au générique de fin : "Hein, quoi, l'équipe du film est dans la salle ?"
Perso je trouve au contraire génial de voir une salle applaudir de bon cœur à la fin d'un film qu'elle a particulièrement apprécié !
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Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
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