La relecture white trash de l'enfant sauvage. Plus qu'un film déglingué, une conte étrange, une initiation cruelle et touchante. Casting halluciné avec notamment un david Carradine en transsexuel étonnant.
Cockfighter ( Monte Hellman)
Lorsque les conséquences d'un pari absurde deviennent le prétexte à une déconstruction du machisme et où le mutisme devient une arme contre le sordide. Une étude de caractère sur fond de combat de coq avec un Warren Oates impérial.
La musique du hasard ( Philip Haas)
Adapté de Paul Auster, un film étrange sur la part absurde humaine. Parfait complément à Cockfighter. Avec un James Spader, excellent.
Iguana ( Monte Hellman)
Une exploration dépouillée de la condition humaine et monstruosité à travers le récit mythique de ses étapes par un freaks se prenant pour Dieu.
The White Dawn ( Philip Kaufman)
Coup d'essai de Philip Kaufman et coup de maître. Un superbe récit d'aventure à l'ancienne, désenchanté, où l'exotisme fait, progressivement, place à l'étrangeté la plus totale. A noter une très belle musique d'Henri Mancini.
Raw Meat ( Gary Sherman)
Le chef-d'oeuvre de Gary Sherman. Le métro londonien, des crimes crapuleux, une enquête policière comique, une horreur frontale et dérangeante d'humanité, les traces d'une communauté oubliée. Marquant.
White of the Eye ( Donald Cammell)
Un OVNI. Une plongée psychédélique dans la tête d'un tueur - totalement barré, pop et inoubliable.
The Vagrant ( Chris Walas)
Une comédie teigneuse et cartoonesque sur le combat homérique entre un yuppie détestable nouvellement propriétaire ( Bill Paxton parfait ) et un hôte pas commode, un SDF hirsute. Mordant.
Prime Cut ( Ryszard Bugajski)
Un film de vengeance allégorique, étonnant et pessimiste dans lequel un indien torture le responsable d'une scierie responsable de la destruction d'une forêt indienne sacrée.
Dernière modification par G.T.O le 11 oct. 16, 11:31, modifié 3 fois.
Une exploration dépouillée de la condition humaine et monstruosité à travers le récit mythique de ses étapes par un freaks se prenant pour Dieu.
Raw Meat ( Gary Sherman)
Le chef-d'oeuvre de Gary Sherman. Le métro londonien, des crimes crapuleux, une enquête policière comique, une horreur frontale et dérangeante d'humanité, les traces d'une communauté oubliée. Marquant.
The Vagrant ( Chris Walas)
La comédie teigneuse et cartoonesque sur le combat homérique entre un yuppie détestable nouvellement propriétaire ( Bill Paxton parfait ) et un hôte pas commode, un SDF hirsute. Mordant.
Je partage ton enthousiasme sur ces films et je confirme leur caractère singulier...des Blu Rays du Walas et du Hellman ne seraient pas de refus!
Un OVNI. Une plongée psychédélique dans la tête d'un tueur - totalement barré, pop et inoubliable.
Je trouve ce film au contraire assez oubliable et pas spécialement barré (peut-être le premier meurtre, très giallesque, qui se détache du reste). Tout au plus on peut retenir la musique de Nick Mason. Mais dans l'ensemble c'est quand même assez nul. Je préfère largement Demon Seed, du même réalisateur.
El Dadal a écrit :
Beyond the Black Rainbow (Panos Cosmatos - 2010)
J'ai bien trouvé quelques messages sur le forum, mais ça ne rend pas le film moins obscur pour autant. Ce qui est dommage au vu de ses exceptionnelles qualités esthétiques. En fait, j'y suis arrivé par le biais de sa BO (malheureusement un peu trop fragmentée dans le film), et je m'attendais donc déjà quelque peu à ce type de spectacle languissant, tirant ses inspirations autant du cinéma des 80's que des installations d'art moderne et de cinéma expérimental.
Là où j'ai vu une parenté un peu plus perceptible, c'est avec l'œuvre de Douglas Trumbull. On sent une véritable fascination, qu'il s'agisse de ses effets mécaniques pour 2001 ou Blade Runner, mais aussi son propre cinéma (le côté écolo et le dôme abritant la serre de Silent Running, les expériences sensitives de Brainstorm).
Le film s'inscrit entre cette mouvance et les artefacts des années 60 (production design, premières vidéos publicitaires, films institutionnels) et les années 80 (avec les références nombreuses au cinéma de genre) tout en développant un rythme anti-spectaculaire qui va totalement à l'encontre de ce que les cadres semblent annoncer. Les virages que prend le film n'en sont que plus savoureux. Dommage que subsiste quelques redondances de style ou de fond, parce que le fils Cosmatos gère plutôt bien son affaire. Les dernières minutes montrent qu'il serait tout à fait capable de s'épanouir dans une œuvre plus commerciale. Je le verrai bien nous réaliser un remake de la Forteresse Noire par exemple, ça lui irait comme un gant tant je vois de parallèles entre les deux films (et tant qu'à nous pondre des remakes, autant reprendre des films imparfaits).
J'ai très envie de voir ce film mais est-il dispo en DVD ou blu-ray européen ? Je n'arrive pas à trouver... (Je n'ai pas tenté de dézoner ma PS3 - si quelqu'un a un mode d'emploi fiable - et je ne sais pas y faire avec les sources d'approvisionnement "autres" (re- ))
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
La relecture white trash de l'enfant sauvage. Plus qu'un film déglingué, une conte étrange, une initiation cruelle et touchante. Casting halluciné avec notamment un david Carradine en transsexuel étonnant.
Ohlala mais oui ! Je ne sais plus où, ni quand, ni comment j'ai entendu parler de ce film. C'était peut-être dans le numéro 100 de Mad Movies, dans lequel ils avaient listé leurs 100 meilleurs films de genre. Je ne sais plus.
Toujours est-il que je ne l'ai pas vu.
La relecture white trash de l'enfant sauvage. Plus qu'un film déglingué, une conte étrange, une initiation cruelle et touchante. Casting halluciné avec notamment un david Carradine en transsexuel étonnant.
Ohlala mais oui ! Je ne sais plus où, ni quand, ni comment j'ai entendu parler de ce film. C'était peut-être dans le numéro 100 de Mad Movies, dans lequel ils avaient listé leurs 100 meilleurs films de genre. Je ne sais plus.
Toujours est-il que je ne l'ai pas vu.
Vu aux Hallus à Lyon au printemps dernier, et je ne peux qu'abonder dans le sens de G.T.O.
Un Blu US doit exister, mais pour que ça sorte en France, je crois qu'on peut se brosser...
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
La relecture white trash de l'enfant sauvage. Plus qu'un film déglingué, une conte étrange, une initiation cruelle et touchante. Casting halluciné avec notamment un david Carradine en transsexuel étonnant.
Ohlala mais oui ! Je ne sais plus où, ni quand, ni comment j'ai entendu parler de ce film. C'était peut-être dans le numéro 100 de Mad Movies, dans lequel ils avaient listé leurs 100 meilleurs films de genre. Je ne sais plus.
Toujours est-il que je ne l'ai pas vu.
Je me permets de m'auto-quoter : je confirme qu'il faisait bien partie de ce top 100. Je m'en souviens car ils avaient utilisé cette photo, qui m'avait toujours impressionné :
Comme parfois dans ces cas-là, Frownland est un film célèbre pour son obscurité (unique long-métrage de Ronald Bronstein, film fondateur du do-it-yourself new yorkais des années 2'000, à plusieurs reprises recommandé dans les Cahiers). Je reculais sa découverte depuis quelques années, peur d'être déçu peut-être... fallait pas, c'est un astre noir qui renvoie tout idée faisandée de "professionnalisme" aux oubliettes, un cauchemar expressionniste, aux écarts de conduite étonnamment drôles ou émouvants - cela au moment où on s'y attend le moins (faut être prêt à se faire user les nerfs).
Avec The Brown Bunny, probablement les deux sommets underground du cinéma américain pour la dernière décennie.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Totalement d'accord avec toi concernant Frownland, film aussi irritant que déconcertant, étonnement émouvant. C'est un film qui dynamite les habitudes de réception. Curieusement, le film m'a rappelé dans son ambiance certains Henenlotter.
Coup d'essai de Philip Kaufman et coup de maître. Un superbe récit d'aventure à l'ancienne, désenchanté, où l'exotisme fait, progressivement, place à l'étrangeté la plus totale. A noter une très belle musique d'Henri Mancini.
Très, très curieux de voir ça..
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Totalement d'accord avec toi concernant Frownland, film aussi irritant que déconcertant, étonnement émouvant. C'est un film qui dynamite les habitudes de réception. Curieusement, le film m'a rappelé dans son ambiance certains Henenlotter.
Un peu les mêmes quartiers, la même marge... Lu quelque part qu'on pouvait décrire le film comme ce qu'aurait donné le Mike Leigh des années 70, ou de Naked, s'il avait réalisé un film d'horreur. Ca me paraît complètement juste.
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
El Dadal a écrit :
Beyond the Black Rainbow (Panos Cosmatos - 2010)
J'ai bien trouvé quelques messages sur le forum, mais ça ne rend pas le film moins obscur pour autant. Ce qui est dommage au vu de ses exceptionnelles qualités esthétiques. En fait, j'y suis arrivé par le biais de sa BO (malheureusement un peu trop fragmentée dans le film), et je m'attendais donc déjà quelque peu à ce type de spectacle languissant, tirant ses inspirations autant du cinéma des 80's que des installations d'art moderne et de cinéma expérimental.
Là où j'ai vu une parenté un peu plus perceptible, c'est avec l'œuvre de Douglas Trumbull. On sent une véritable fascination, qu'il s'agisse de ses effets mécaniques pour 2001 ou Blade Runner, mais aussi son propre cinéma (le côté écolo et le dôme abritant la serre de Silent Running, les expériences sensitives de Brainstorm).
Le film s'inscrit entre cette mouvance et les artefacts des années 60 (production design, premières vidéos publicitaires, films institutionnels) et les années 80 (avec les références nombreuses au cinéma de genre) tout en développant un rythme anti-spectaculaire qui va totalement à l'encontre de ce que les cadres semblent annoncer. Les virages que prend le film n'en sont que plus savoureux. Dommage que subsiste quelques redondances de style ou de fond, parce que le fils Cosmatos gère plutôt bien son affaire. Les dernières minutes montrent qu'il serait tout à fait capable de s'épanouir dans une œuvre plus commerciale. Je le verrai bien nous réaliser un remake de la Forteresse Noire par exemple, ça lui irait comme un gant tant je vois de parallèles entre les deux films (et tant qu'à nous pondre des remakes, autant reprendre des films imparfaits).
J'ai très envie de voir ce film mais est-il dispo en DVD ou blu-ray européen ? Je n'arrive pas à trouver... (Je n'ai pas tenté de dézoner ma PS3 - si quelqu'un a un mode d'emploi fiable - et je ne sais pas y faire avec les sources d'approvisionnement "autres" (re- ))
Pas à ma connaissance. Vu sur le blu US zoné. Sorry. Mais le film vaut vraiment le coup, j'y repense très souvent.
MJ a écrit :Comme parfois dans ces cas-là, Frownland est un film célèbre pour son obscurité (unique long-métrage de Ronald Bronstein, film fondateur du do-it-yourself new yorkais des années 2'000, à plusieurs reprises recommandé dans les Cahiers). Je reculais sa découverte depuis quelques années, peur d'être déçu peut-être... fallait pas, c'est un astre noir qui renvoie tout idée faisandée de "professionnalisme" aux oubliettes, un cauchemar expressionniste, aux écarts de conduite étonnamment drôles ou émouvants - cela au moment où on s'y attend le moins (faut être prêt à se faire user les nerfs).
Avec The Brown Bunny, probablement les deux sommets underground du cinéma américain pour la dernière décennie.
G.T.O a écrit :
Totalement d'accord avec toi concernant Frownland, film aussi irritant que déconcertant, étonnement émouvant. C'est un film qui dynamite les habitudes de réception. Curieusement, le film m'a rappelé dans son ambiance certains Henenlotter.
Bon ok, ça a l'air génial. Et c'est trouvable où/quand/comment ?
Coup d'essai de Philip Kaufman et coup de maître. Un superbe récit d'aventure à l'ancienne, désenchanté, où l'exotisme fait, progressivement, place à l'étrangeté la plus totale. A noter une très belle musique d'Henri Mancini.
Très, très curieux de voir ça..
Vas-y les yeux fermés ! Une des plus belles pépites des 70's !