Only God Forgives (Nicolas Winding Refn - 2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Karras
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Only God Forgives (Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Karras »

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Générique
Nationalité : Français , danois
Réalisateur : Nicolas Winding Refn
Acteurs : Ryan Gosling, Kristin Scott Thomas, Vithaya Pansringarm
Genre : Thriller , Drame
Durée : 1h30
Date de sortie : 22 mai 2013
Année de production : 2013
Titre Original : Only God Forgives
L'histoire
À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue.
Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers.
Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
2501 a écrit :Only God forgives : 2/10
Scénario et interprétation en mode jemenfoutiste, esthétique ostentatoire qui ne se suffit pas.
Tellement ridicule qu'on n'est pas loin du nanar.
Duke Red
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Duke Red »

J'aime bien le rituel du message inaugural de Karras dans les nouvelles sorties 8)

J'étais allé voir Drive plein d'espoir, la séance avait été une petite déception. Là, j'espère conjurer le sort en n'attendant pas trop de ce nouveau Refn. Je ne suis sûr que d'une chose, j'ai hâte d'entendre la BO de Martinez :)
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Blue »

J'en sors.
Film complètement baroque dans son esthétique et sa violence. Mais n'est pas Chang Cheh qui veut. Alors oui, Refn a de l'humour malgré le sérieux poseur de l'ensemble (les passages chantés par le flic entre deux massacres), mais ses partis pris sont quand même vraiment casse gueule pour y adhérer. Preuve d'intégrité peut-être ? En tout cas à ma séance quelques personnes ont quitté la salle. Ce film n'aura pas la même cote auprès du public que "Drive". Le terme de coquille vide va souvent revenir.
6/10 pour l'effort et le style
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Blue »

Duke Red a écrit :Je ne suis sûr que d'une chose, j'ai hâte d'entendre la BO de Martinez :)
Bah si t'as vu la bande-annonce, c'est bon, t'as entendu la BO.
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ed
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par ed »

Pareil, je suis sceptique.
Je suis jusqu'alors vraiment fan du style Winding Refn, mais déjà, Drive m'avait semblé un peu vain. Là, le cinéaste pousse sa démarche d'abstraction encore plus loin avec des séquences qui durent à l'extrême, des ralentis flottants, une ambiance sonore quasi-constamment dans les infra-basses, ses personnages qui sont des blocs impénétrables, et l'ultra-violence qui surgit de façon très sèche, parfois à la limite du regardable (j'étais comme les filles du film dans la séquence au restaurant). Esthétiquement, c'est ultra-travaillé, chaque jeu de lumière tombe à la perfection, des gyrophares des voitures jusqu'aux lampions de l'arrière-plan ou aux reflets dans les vitres - mais la direction artistique ne fait pas l'intrigue, et le sujet est trop banal et traité avec trop de dilettantisme narratif (à la limite parfois d'un je-m'en-foustime de petit malin) pour qu'on demeure constamment happé.
Il y a quand même Kristin Scott-Thomas en mère-succube qui vaut le détour, avec deux-trois plans frontaux très simples hyper efficace qui la mettent superbement en valeur tout en la rendant parfaitement terrifiante.
Winding Refn est vraiment doué, mais là, j'ai un peu de mal à complètement le suivre.
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par mannhunter »

ed a écrit :l'ultra-violence qui surgit de façon très sèche, parfois à la limite du regardable (j'étais comme les filles du film dans la séquence au restaurant).
J'ai trouvé ça assez gratuit ce passage, ça m'a presque fait penser à du Fulci sans le côté poésie macabre...pour le reste le film confirme après "Drive" que je n'adhère pas trop au cinéma de Refn, son nouvel opus est très lent, terriblement étiré, le scénario plutôt léger, il y a une tentative de créer une ambiance qui séduit vaguement en de rares instants mais l'ensemble m'apparait soporiphique et assez creux.
2501 a écrit :Only God forgives : 2/10
Tellement ridicule qu'on n'est pas loin du nanar.
Pas été trop convaincu par les premières apparitions de Kristin Scott Thomas et les scènes de massacre au sabre avec la musique censée rendre menaçant l'inflexible "méchant"...
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Watkinssien
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Watkinssien »

Le film n'est pas aussi décevant que cela. Il est même plaisant et visuellement, Refn soigne sa mise en image avec une virtuosité évidente. Il y a des moments vraiment fascinants, d'autres beaucoup moins inspirés.

Contrairement à Drive que j'ai trouvé magnifique de bout en bout, Only God forgives est un exercice de style plus redondant et moins surprenant, malgré la beauté des cadres et de la photo.

Cela reste du cinéma stylisé et prenant, et le terme de "nanar" ne mérite pas du tout sa place.
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Blue »

Watkinssien a écrit :Il y a des moments vraiment fascinants
Pour ma part, ce qui m'a convaincu le plus ce sont les visions cauchemardesques imaginées (?) par Gosling (je présume), où la violence se mêle au plaisir sexuel de l'instant (attouchement, masturbation), ou agit comme un substitut (le sabre ou un poing fermé deviennent un symbole phallique/de domination). Il s'en dégage quelque chose de terrifiant et durement mélancolique.

Il y a par ailleurs un contexte oedipien qui enveloppe tout le film.

Et à noter que le film est dédicacé à Jodorowsky.
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par 2501 »

Watkinssien a écrit :Cela reste du cinéma stylisé et prenant, et le terme de "nanar" ne mérite pas du tout sa place.
Ben écoute, ça suinte tellement la prétention et la suffisance dans ses effets pachydermiques, que, malgré la beauté quasi constante des plans, j'ai trouvé que ce film sombrait dans un ridicule achevé à maintes reprises. Quand un film a priori sérieux me fait régulièrement rire à ses dépends, j'appelle ça un nanar. Le terme n'est pas réservé aux prods Asylum et autres sous-produits kitschs et bâclés, il y a aussi des "nanars d'auteur".
Et le "prenant" est vraiment très très subjectif ici. Le film étant particulièrement marqué par un manque d'empathie constant, et un jemenfoutisme flagrant sur son récit.






Auréolé du succès critique et public de Drive, Nicolas Winding Refn continue sa collaboration avec son égérie Ryan Gosling dans Only God forgives, récit de vengeance dans les bas-fonds de Bangkok. A la vue du trailer fluorescent la redite était à craindre. Il n’en est rien. Mais est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Dans le genre surcoté, la précédente réalisation du danois à la mode se posait là, en série B citant ad nauseam son Michael Mann illustré, et son Wong Kar-Waï pour les nuls. En expérience atmosphérique, Drive se laissait suivre par la grâce de certaines séquences où musique et images fusionnaient idéalement. Un petit film réalisé par un mec qui ne cessait de nous montrer qu’il en avait dans le pantalon, résultat étrange qui ne valait ni un Collateral, ni un In The Mood For Love. Mais qui par sa virtuosité formelle (intermittente) était parvenu à marquer les esprits, malgré un scénario qui en faisait ou trop, ou pas assez. Des références, Refn en a plein les poches, et des plutôt bonnes comme on a pu le constater. Au point de parfois faire passer des vessies pour des lanternes. Sa violence sèche ? Un mix de Noé et de Kitano. La métaphysique parfois absconse et la provocation froide ? Entre ici, Stanley Kubrick. L’image léchée ? Urbanisme de Mann , nature brute d’Herzog, néons des pères asiatiques.

Où se situe son petit dernier dans ce fatras de bon élève copiste ? Only God forgives s’avance en terrain abstrait, tellement bouffé par ses citations et ses manières de petit coq qu’il en devient un objet involontairement... comique.

Refn est un virtuose de la mise en scène, avec ses cadres impeccables, ses lumières travaillées, son montage au cordeau, ses expérimentations sonores. Mais il est un virtuose contrariant, sans style propre, qui met en avant une culture cinématographique gargantuesque, comme un DJ s’enorgueillant de ses connaissances mises en pratique dans un mélange tantôt réussi (Bronson) tantôt indigeste (Valhalla Rising). La prétention du bonhomme est connue, malheureusement elle ne se traduit pas que dans ses interviews. Le récit de vengeance est l’une des recettes les plus efficaces, servie à toutes les sauces depuis des décennies, et pourtant toujours le terreau de films de genre orignaux et marquants. Une fois n’est pas coutume Only God forgives nous présente une histoire anémique. Une ordure se fait massacrer après avoir violée et tuée une prostituée de 16 ans. Son frangin amorphe (beau gosse Ryan) préfère jouer à touche pipi avec sa prostipute à lui (majeure) plutôt que de le venger illico. Alors que maman (Kristin Scott Thomas en improbable furie au look de travelo peroxydé), aimerait bien régler cette affaire fissa, et sans finesse. Au-dessus de cette tragédie familiale on ne peut plus profonde, gravite un vieux flic thaïlandais qui a trop vu de film de Steven Seagal. Néanmoins heureusement qu’il est là, car sans son sabre qui fait schliiing! et ses karaokés exotiques, on s’ennuierait ferme dans les bordels de Bangkok.

Refn fait tellement fi de toute velléité narrative, concentré sur ses effets et son ambiance, qu’Only God forgives ne dépasse jamais la démonstration de force, qui cette fois tourne irrémédiablement en eau de boudin. Plus poseur tu meurs. Si les longs silences de Drive pouvaient parfois faire sourire le plus patient des spectateurs, c’est ici le rire qui est provoqué devant tant d’acharnement à ne rien faire d’autre qu’impressionner, entre deux contemplations des visages fermés de ses acteurs. Impressionner à coup de basses vrombissantes, sur de lents travellings fluos jusqu’au trognon, tapant du coude un spectateur qui se gratte la tête devant ce mélange absurde entre Noé et Lynch, façon dispositif irritant plus que film envoûtant... Impressionner à coups de sabre et de baguettes, dans une atmosphère tellement statique, à un rythme si lent, qu’on se retrouve plus que jamais en pleine masturbation formaliste. Mon goût pour les histoires sobres contée à travers la mise en scène, sans abus de dialogue ni d’explications superflues, pourrait être ravi de ce parti-pris formel, qui nous a donné quelques perles depuis le début de cette année 2013. Toute médaille a son revers. Rien de plus difficile que de tenir un film sur son essence même. La tentative même serait louable si elle était sincère. Or on peut aisément constater que Refn n’a ici rien d’autre à foutre que de frimer. Et qu’il se rétame la gueule dans les grandes largeurs. Ses contrastes à coups de karaoké local sont risibles (mais provoquent le 3ème fou rire, après le non jeu total du pantin Gosling, et la tronche pas possible de Kristin). La teneur des (heureusement rares) dialogues laisse pantois, tellement ils pourraient être sortis de n’importe quel série Z de Steven Seagal. Et l’évolution de ce manège sans cohérence, au style complètement décharné et ostentatoire, n’a au final d’intérêt que pour l’amour propre de son réalisateur. Le spectacle est hallucinant, défiant toute empathie naturelle.

Encore un film où l’on trouvera ce qu’on y apportera, ce qui est toujours mauvais signe... Plus que tout, cette catastrophe arty confirme l’évolution pas très humble d’un cinéaste qui voit son succès lui éclater à la figure. Car finalement, puisqu’il est impossible d’adhérer à cet ego trip, autant en rire. Et à ce niveau Only God forgives a de quoi fournir une étrange expérience, même si l’ennui guette malgré cette vision légère. A force de prétention et de suffisance, il y est enfin arrivé ! Nicolas Winding Refn signe son premier nanar. Une chose est sûre, cette fois il ne mérite pas le pardon.

2/10
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bruce randylan
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par bruce randylan »

Voilà, je souscris pleinement et mots à mots au texte de 2501 :?

Je dirais même en étant un peu vulgaire (et encore, ca reste moins que le dialogue affligeant de Kristin Scott Thomas sur la taille des "queues" de ses 2 garçons) que Nicolas Winding Refn vient d'inventer les pantins à articulations anales (comprendre que l'ensemble des acteurs jouent moins bien que les balais qu'ils ont dans le c***).
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par 2501 »

bruce randylan a écrit :Voilà, je souscris pleinement et mots à mots au texte de 2501 :?
Oh. Carrément. Je pensais me sentir un peu seul avec mon avis pour le moins radical.
bruce randylan a écrit :Je dirais même en étant un peu vulgaire (et encore, ca reste moins que le dialogue affligeant de Kristin Scott Thomas sur la taille des "queues" de ses 2 garçons) que Nicolas Winding Refn vient d'inventer les pantins à articulations anales (comprendre que l'ensemble des acteurs jouent moins bien que les balais qu'ils ont dans le c***).
:lol:
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par Karras »

Report du topic de notation.
wontolla a écrit :Only God Forgives (Nicolas Winding Refn): 3,5/10

Après avoir visionné, at home ces derniers jours quelques films sur le thème de la vengeance: Kill Bill et Kill Bill II, Un seul bras les tua tous, Le bras de la vengeance, je devais être mûr pour voir ce nouveau film avec Ryan Gosling.
Une avant-première dans une des plus belles et prestigieuses salles de la Capitale (salle Eldorado à l'UGC De Brouckère).
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Plus aucune place disponible (j'avais pré-réservé en début de semaine) car l'essentiel avait été destiné aux gagnants d'un concours d'un magazine flamand (Humo).
Beaucoup étaient venus suite à un effet Drive; j'ai parlé à plusieurs spectateurs qui n'avaient pas vu d'autres films de Refn ni d'ailleurs avec Gosling.

Bon, Nicolas, qu'est-ce que tu as voulu faire ?
Un film esthétisant... mais finalement très maniéré.
Là où la BO de Drive était jubilatoire et en adéquation avec le film, ici, c'est presque du n'importe quoi.
Nicolas, le rogue te va si mal. Là où il était quasi nécessaire dans Cris et chuchotements , ici c'est too much !

Certes, il y a bien Kristin Scott Thomas, méconnaissable et Ryan Gosling qui fait du Gosling_je_me_la_joue_moi_dans_Drive sans faire beaucoup d'efforts !
On est loin de The Believer, Stay, Half Nelson,The Ide of March, The United States of Leland , Lars and the Real Girl ou Blue Valentine,... dans des genres bien différents, voire de Drive, dans le même genre (en principe !).

Par quelques côtés, Only God Forgives m'a fait songer à certaines scènes de la trilogie Pusher... en moins bien!

Trop d'ellipses, aucune compréhension de ces vengeances multiples (?) du pourquoi, des motivations.
Je n'ai eu aucune empathie pour les personnages, parce que même si Julian Hopkins comprend que son frère Billy se soit fait buter, il n'est pas non plus, lui Julian un ange.
La mère est un peu tapée et Chang (Vithaya Pansringarm) est parfois ridicule dans certaines gestuelles, attitudes,...

Il est peu probable que j'aille revoir ce film et que j'achète le Blu-Ray à moins que quelqu'un me donne les clés de lecture du film car je n'ai pu ouvrir la porte d'entrée !!!
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tenia
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par tenia »

"La BO de Drive était jubilatoire".
Oui, les 6 pistes sont composées par Martinez, quoi. :mrgreen:
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par wontolla »

wontolla a écrit : Nicolas, le rogue te va si mal. Là où il était quasi nécessaire dans Cris et chuchotements , ici c'est too much !
Bon, il faut lire: "le rouge te vas si mal" !

Encore quelques échos: il y a plusieurs plans sur les mains lavées au-dessus du lavabo.
Je pensais aux mains de Keeley Hawes dans Macbeth de Mark Brezel (avec James Mc Avoy) (une adaptation moderne de quatre pièces de Shakespeare pour la BBC).
Les plans étaient là nécessaires mais je me demandais ce qu'ils venaient faire dans le film de Refn !

bruce randylan a écrit : Je dirais même en étant un peu vulgaire (et encore, ca reste moins que le dialogue affligeant de Kristin Scott Thomas sur la taille des "queues" de ses 2 garçons) que Nicolas Winding Refn vient d'inventer les pantins à articulations anales (comprendre que l'ensemble des acteurs jouent moins bien que les balais qu'ils ont dans le c***).
C'était de fait surprenant et bizarre, car pour pouvoir ainsi comparer la virilité de ses fistons, il faut qu'elle aie pris les choses en mains, au moins. Je me suis demandé s'il n'y avait pas (dans le scénario, s'il tient la route) eu une relation incestueuse en la mère et ses fils.
Me suis demandé s'il y avait un lien avec la scène
Spoiler (cliquez pour afficher)
d'éventration de la dépouille de sa mère par Julian (pour voir l'utérus ???)
???

Wontolla a écrit :... et Chang (Vithaya Pansringarm) est parfois ridicule dans certaines gestuelles, attitudes,...
Il m'est arrivé de penser à certains moments à Paul Meurisse dans un Monocle qui se prendrait au sérieux !
Dernière modification par wontolla le 23 mai 13, 18:22, modifié 1 fois.
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poet77
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Re: Only God Forgives ( Nicolas Winding Refn - 2013)

Message par poet77 »

Je n'irai pas par quatre chemins: ce film en compétition au festival de Cannes est à la fois banal dans son scénario, vulgaire, ultraviolent, abject et sans intérêt! Je ne comprends pas que certains critiques puissent défendre un tel film. Son seul atout, ce pourrait être son esthétique qui certes est remarquable, mais l'esthétique (les images, les couleurs) à elle seule ne peut pas sauver un film aussi racoleur et aussi répugnant. C'est un film qui se complaît dans des scènes de violence extrême. C'est à fuir.
J'espère bien qu'il ne récoltera pas le moindre prix au festival de Cannes! 0/10
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