Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Gounou
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Gounou »

La complaisance dans le malheur, la rétention scénaristique méticuleusement orchestrée, les comportements incohérents - que Bejo a du mal à jouer juste... ça peut se comprendre -, la symbolique des enjeux surlignée toutes les deux lignes de dialogue, le suspense redoutable du téléphone arabe de cours de récré (ou "et si je communiquais systematiquement par intermediaires pour avoir une chance de déformer puis aggraver encore un peu l'état des choses"), l'absence totale d'empathie pour des personnages définis à gros traits comme ouverts sur un avenir meilleur mais incarnés dans le même temps par une commune expression de neurasthénie avancée.
Presque tout m'a agacé puis ennuyé dans ce film vérouillé comme un scaphandre - l'oxygène en moins -, aux ficelles plus proches du noeud coulant que d'un rêve de cinéma (consensus difficile à comprendre pour ma part...).
Dans ces conditions, dois-je tenter le tout aussi fédérateur "Une séparation" ? (Mais pas tout de suite, tout de suite non plus...!)
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Jack Griffin
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Jack Griffin »

Gounou a écrit :Dans ces conditions, dois-je tenter le tout aussi fédérateur "Une séparation" ? (Mais pas tout de suite, tout de suite non plus...!)
Rien d'urgent mais oui, tente quand même le coup. Les aspects sociologiques qui sous-tendent le suspense et le drame sont tout de même plus intéressant et l'ensemble des acteurs est plus à l'aise...En résumé, il y a plus de vie et moins de virtuosité tournant à vide.
Après les ficelles sont toujours là.
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Flol
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Flol »

Gounou a écrit :Dans ces conditions, dois-je tenter le tout aussi fédérateur "Une séparation" ? (Mais pas tout de suite, tout de suite non plus...!)
Tu peux aussi tenter A propos d'Elly.
Mais avant ça, tente Peter Watkins. :idea:
Strum
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Strum »

Gounou a écrit :La complaisance dans le malheur, la rétention scénaristique méticuleusement orchestrée, les comportements incohérents - que Bejo a du mal à jouer juste... ça peut se comprendre -, la symbolique des enjeux surlignée toutes les deux lignes de dialogue, le suspense redoutable du téléphone arabe de cours de récré (ou "et si je communiquais systematiquement par intermediaires pour avoir une chance de déformer puis aggraver encore un peu l'état des choses"), l'absence totale d'empathie pour des personnages définis à gros traits comme ouverts sur un avenir meilleur mais incarnés dans le même temps par une commune expression de neurasthénie avancée.
Presque tout m'a agacé puis ennuyé dans ce film vérouillé comme un scaphandre - l'oxygène en moins -, aux ficelles plus proches du noeud coulant que d'un rêve de cinéma (consensus difficile à comprendre pour ma part...).
Dans ces conditions, dois-je tenter le tout aussi fédérateur "Une séparation" ? (Mais pas tout de suite, tout de suite non plus...!)
Contrairement à toi, j'ai trouvé qu'il y avait une grande justesse dans l'observation des comportements des personnages du Passé. Certains dialogues sonnent absolument vrais, notamment avec les enfants. Le pari était sans doute de donner à voir des personnages le plus réaliste possible minés par le doute et l'incertitude, qui sont deux éléments indissociables de la vraie vie.

On tient là un cinéma qui traite de sujets de mélodrame non pas avec le lyrisme habituellement associé au genre mais avec la rigueur, la précision et le fatum du film policier. Cela crée une atmosphère assez pesante. Dans le Passé, cette façon de concevoir un film comme un puzzle rencontre ses limites à la moitié ou aux 2/3 du film, notamment pendant les séquences tournant autour des causes de la tentative de suicide de la femme de Tahar Rahim. A cet instant, plusieurs scène m'ont paru superflues ou forcées, mues non plus par le mouvement interne du récit mais comme contrôlées de l'extérieur par les gestes du metteur en scène/montreur de marionnettes.

Une Séparation est construit selon une même méthode, à ceci près que cette fois, le pari est tenu jusqu'au bout. S'y mèlent de surcroit des observations passionnantes, à caractère sociologique, juridique ou religieuse, sur la société iranienne - qui sont absentes du Passé ou à peine effleurées notamment lorsque les personnages parlent d'exil. Cela fait d'Une Séparation un film plus riche, plus dense, plus prenant enfin, que Le Passé. Dans ces conditions, pour répondre à ta question, oui, je pense que tu devrais "tenter" Une Séparation.
Gounou
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Gounou »

Strum a écrit :Contrairement à toi, j'ai trouvé qu'il y avait une grande justesse dans l'observation des comportements des personnages du Passé.
(...)
On tient là un cinéma qui traite de sujets de mélodrame non pas avec le lyrisme habituellement associé au genre mais avec la rigueur, la précision et le fatum du film policier.
Voilà deux remarques qui reviennent régulièrement chez les laudateurs et qui sont très précisément ce qui m'a gêné dans ce film, et ce pratiquement dès les toutes premières minutes. Cette alliance naturalisme/réalisme revendiqué et ficelles de polar.
D'abord la justesse des comportements. Lorsque je ressens fortement le poids de l'écriture dictant un comportement chez un personnage fictif et que la mise en scène dans son ensemble n'est pas là pour "faire passer la valda" (ici en jouant la carte de l'effacement, du dépouillement : pas de musique, plan-séquences, direction d'acteur jouant à plusieurs reprise sur l'improvisation), c'est tout l'inverse qui se produit chez moi, ça descend pas, ça bloque.
Ça ne remet pas en cause la qualité de certains dialogues et/ou à la justesse de leur énonciation... c'est le fondement même des situations préparées pour des personnages dont le comportement va à l'encontre de leurs intentions affichées et par instants incarnées (se rabibocher, mettre les choses en ordre, communiquer).
Exemple : Bérénice Bejo fait appel à son ex-mari pour régulariser le divorce et communiquer avec sa fille... soit. Mais, oh ! Il y a eu un problème de mail, du coup il ne peut pas aller à l'hôtel... et puis, oh ! Elle a un nouveau mec, du coup il vont être obligés de cohabiter... et puis encore, oh ! Tout à coup elle se met à parler à son boyfriend comme à un chien, sans vrai raison apparente (en tout cas la fausseté du jeu de Bejo lors de cette scène témoigne ou met en exergue un problème - récurrent à mon avis -) et bien sûr devant l'ex, ce qui est parfait pour créer encore un peu de tension artificielle. Etc, etc, etc. C'est comme ça tout le long.
J'imagine mal prendre du plaisir "comme devant un polar" en assistant, sous un regard clinique, esclave d'une pesanteur tricotée avec soin, aux atermoiements inextricables de gens d'apparence intelligente qui font tout à l'envers, tout pour aller mal, parce que le scénariste en décide ainsi toutes les cinq minutes.
Au final, leur issue, je m'en tamponne un peu parce qu'ils ne sont pas vrais à mes yeux, ils n'existent pas, ce sont des marionnettes d'un suspense tout sauf trépident. Pour moi c'est du spectacle de trou de serrure comme le disait julien je ne sais plus où.
Je ne retire pas au film toutes ses qualités mais son fondement et sa finalité ne me parlent absolument pas.
Dernière modification par Gounou le 5 juin 13, 00:33, modifié 1 fois.
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Jack Griffin
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Jack Griffin »

Gounou a écrit : Je ne retire pas au film toutes ses qualités mais son fondement et sa finalité ne me parlent absolument pas.
ça c'est parce que tu te tapes du Pascal le grand frère ou du Confessions intimes à longueur de temps
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Blue »

Gounou a écrit :ça descend pas, ça bloque
Chez moi aussi :dsk:
Ca doit être l'effet Bérénice Bejo.
Mon top éditeurs : 1/Carlotta 2/Gaumont 3/Studiocanal 4/Le Chat 5/Potemkine 6/Pathé 7/L'Atelier 8/Esc 9/Elephant 10/Rimini 11/Coin De Mire 12/Spectrum 13/Wildside 14/La Rabbia-Jokers 15/Sidonis 16/Artus 17/BQHL 18/Bach
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Gounou »

Jack Griffin a écrit :
Gounou a écrit : Je ne retire pas au film toutes ses qualités mais son fondement et sa finalité ne me parlent absolument pas.
ça c'est parce que tu te tapes du Pascal le grand frère ou du Confessions intimes à longueur de temps
C'est fini, tout ça... 8)
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Flol »

Blue a écrit :
Gounou a écrit :ça descend pas, ça bloque
Chez moi aussi :dsk:
Ca doit être l'effet Bérénice Bejo.
Pas mal.
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Strum »

Gounou a écrit :Ça ne remet pas en cause la qualité de certains dialogues et/ou à la justesse de leur énonciation... c'est le fondement même des situations préparées pour des personnages dont le comportement va à l'encontre de leurs intentions affichées et par instants incarnées (se rabibocher, mettre les choses en ordre, communiquer).
Exemple : Bérénice Bejo fait appel à son ex-mari pour régulariser le divorce et communiquer avec sa fille... soit. Mais, oh ! Il y a eu un problème de mail, du coup il ne peut pas aller à l'hôtel... et puis, oh ! Elle a un nouveau mec, du coup il vont être obligés de cohabiter... et puis encore, oh ! Tout à coup elle se met à parler à son boyfriend comme à un chien, sans vrai raison apparente (en tout cas la fausseté du jeu de Bejo lors de cette scène témoigne ou met en exergue un problème - récurrent à mon avis -) et bien sûr devant l'ex, ce qui est parfait pour créer encore un peu de tension artificielle. Etc, etc, etc. C'est comme ça tout le long.
J'imagine mal prendre du plaisir "comme devant un polar" en assistant, sous un regard clinique, esclave d'une pesanteur tricotée avec soin, aux atermoiements inextricables de gens d'apparence intelligente qui font tout à l'envers, tout pour aller mal, parce que le scénariste en décide ainsi toutes les cinq minutes.
Au final, leur issue, je m'en tamponne un peu parce qu'ils ne sont pas vrais à mes yeux, ils n'existent pas, ce sont des marionnettes d'un suspense tout sauf trépident. Pour moi c'est du spectacle de trou de serrure comme le disait julien je ne sais plus où.
Je ne retire pas au film toutes ses qualités mais son fondement et sa finalité ne me parlent absolument pas.
J'ai mis en gras toutes les raisons pour lesquelles tu ne peux pas aimer ce film et pour lesquelles, malgré mes quelques réserves, j'ai été dans l'ensemble conquis par la véracité des situations décrites. Des personnages qui vus de l'extérieur semblent faire tout à l'envers en se laissant guider par leurs émotions, qui font le contraire des intentions qu'ils affichent, c'est exactement comme cela que se passe un divorce dans la vraie vie. J'ai donc totalement cru à la véracité de ces personnages, et malgré la pesanteur de l'ensemble, il m'a semblé que le film décrivait des situations de la vraie vie, que nous découvrons d'ailleurs en compagnie du personnage du mari iranien, personnage témoin et voyageur venu d'ailleurs, tout comme nous. Spectacle de trou de serrure, oui, situations artificielles, non. Quant à la finalité de l'ensemble, il s'agit de restituer me semble-t-il le sentiment de l'impossibilité absolue de connaitre les actes, le for intérieur, les motivations des êtres dans la vraie vie, dans laquelle le doute et l'incertitude persistent toujours malgré nos efforts pour asseoir la réalité sur des valeurs et des cadres rigoureux (sans parler des diverses théories de la connaissance dans le champ de la philosophie).
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El Dadal
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par El Dadal »

Assez surpris des réactions en ces lieux, et également très heureux de m'être coupé de tous les commentaires et autres avis avant de le découvrir (tardivement). Sans cela, j'aurai sans doute psychoté sur la structure circulaire un peu artificielle du scénario, quelques longueurs relevées ici ou là, que sais-je encore.
Le fait est que j'ai relevé ces points en cours du film (ainsi que la quasi disparition d'Ahmad une fois qu'il a laissé éclater l'abcès, ce qui déstabilise quelque peu en termes d'empathie) mais que jamais je n'y ai réellement eu à redire tant la politique du film me semble aller à l'encontre de cette artificialité (point bien relevé par Strum). Je crois que Farhadi est intéressé par l'essence de l'homme, qui s'exprime avec le regard et problématise les mauvais usages du langage. En ce sens, le doute et l'erreur sont les composantes essentielles de la vie, et le cruel (mais ludique) jeu de hasard kieslowskien (j'ai beaucoup pensé à Trois couleurs: Blanc) leur forme narrative, compactée, hiérarchisée, au service d'une émotion primale et universelle.
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Re: Le Passé (Asghar Farhadi - 2013)

Message par Alligator »

http://alligatographe.blogspot.fr/2013/ ... saffa.html

Maintenant que je suis devenu accro à Asghar Farhadi, j'attendais ce film "français" avec autant de hâte que d'appréhension. Est-ce qu'il allait maintenir cette tension dont il a su se rendre le maitre incontestable? Est-ce qu'il garderait cette maitrise du récit dans une langue qui n'est pas la sienne? Est-ce qu'il parviendrait à diriger aussi efficacement des acteurs étrangers?

Pour ce qui concerne la tension, je suis resté scotché à mon siège, comme d'habitude, tendu comme un string. Il continue à proposer un film dans lequel l'histoire vous prend aux tripes. Certes, on n'est plus dans le contexte social et politique oppressant de l'Iran actuel, mais comme dans "La fête du feu" Asghar Farhadi ausculte les relations de couple et en tire un suspense assez vite prenant.

Les mystères qui entourent tous les personnages (peut-être trop sur la fin?) laissent planer des sentiments inquiétants, où une certaine violence sous-tend les liens entre eux, violence qui finit par exploser par moments. C'est aussi un trait qu'il avait déjà dessiné dans A propos d'Elly, cette lente altération de l'image sociale qu'on se construit pour paraitre civilisé et qui se craquelle lorsque des drames viennent tout bouleverser dans le quotidien. Le piège dans lequel s'enferrent les personnages est aussi tortueux qu'à l'habitude.

Ce qui m'a le plus conquis c'est comment finalement toute cette histoire propose un regard sans jugement moral sur les relations entre les personnages. Personne n'est montré d'un doigt désapprobateur et la complexité difficile à gérer de ces liens affectifs, distendus mais pas rompus, montre naturellement comment tout s'imbrique parfois avec difficulté, notamment quand les gens communiquent mal. Ce n'est pas là grande découverte, mais le film raconte ça avec à la fois beaucoup de maitrise et d'efficacité.

Toutefois, peut-être pourrait-on arguer que les derniers développements, les ultimes rebondissements étirent-ils le film de façon un poil démesurée? On aurait pu indéniablement se passer du dernier quart d'heure à l’hôpital par exemple.

L'usage de la langue française ne semble pas avoir été un obstacle. Étonnant. Farhadi a travaillé avec Massoumeh Lahidji et les comédiens sur les dialogues, ce qui rend le scénario tout à fait acceptable sur le plan linguistique. Étonnant et heureux.

Sur le plan de la direction des acteurs, je suis un peu plus partagé. C'est sans doute là que se trouve ma part de réserve. Je l'aime bien ce film. Plus le temps passe et plus je l'apprécie, mais je n'ai pas eu le coup de foudre que j'ai pu ressentir sur ses films iraniens et je subodore que c'est bien du côté des comédiens que ça ne produit pas un plaisir de grande intensité. Mais j'imagine que ce ne doit pas être évident d'être dirigé par un non-francophone. J'ai l'impression que le lien entre le cinéaste et sa troupe n'est pas aussi étroit qu'il avait pu l'être sur les films précédents.

Il n'y a guère que Tahar Rahim qui troue le popotin. Il a quelques scènes pas piquées des hannetons, tout en retenue, "cocotte-minute style" mais qui n'explose pas. Il doit absolument intérioriser des émotions plutôt fortes. Il réussit haut la main et m'a véritablement remué, communiquant son malaise avec une facilité déconcertante.
Ali Mosaffa joue dans une langue étrangère, mais a un rôle plus simple, sans les pires émotions à gérer comme ses camarades en plein tourment.
Bérénice Béjo se coltine un rôle pas évident, jouant les montagnes russes, entre mutisme contrôlé et explosions hystériques. Elle ne m'a pas spécialement touché, ce qui m'enquiquine sur les bords. J'ai un peu de mal à comprendre sa palme. Passons (toujours la même histoire avec les palmarès).
Les enfants sont corrects. On a connu pire.

M'enfin, on est loin des épatantes distributions des films précédents. Mais peut-on exiger de Farhadi qu'il nous fasse des strikes à chaque film? A-t-on légitimement le droit de taper sur ses films sous prétexte qu'ils ne sont pas aussi bons que leurs devanciers?

Un bon Farhadi qui fait espérer, à une bonne adaptation à la France, à ses comédiens, et qui fait entrevoir de futures bonnes inspirations. Asghar Farhadi est d'ores et déjà un cinéaste majeur. J'espère juste qu'il ne va pas se perdre hors d'Iran.
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