La Critique aujourd'hui

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Karras
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Karras »

Supfiction a écrit :Ah ça oui, il semble effectivement que tous les gosses voient un extrait (20 minutes ? 1h ?) d'un Chaplin à l'école. C'est l'arbre qui cache la forêt de l'ignorance. Du coup ça permet de penser qu'on a déjà vu un tres vieux film en noir et blanc.
Je parcourais le programme de l'association Film et Culture qui propose une initiation au cinéma dans les écoles de ma région et effectivement seul Les temps modernes est programmé comme film en noir et blanc. D'ailleurs c'est à peu prêt le seul qui soit antérieur aux années 2000. Il y a 40 ans lorsque j'étais au collège j'ai découvert King Kong (1933), La belle et la bête, Pierre Etaix avec la programmation de cette association. ...
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cinéfile
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Re: La critique aujourd'hui

Message par cinéfile »

C'est drôle comme cette discussion, autour notamment des exemples de Welles et Mac Cartney, me renvoit à deux anecdotes personnelles.

La première au sujet de Welles.
Lors d'une discussion ciné avec des camarades en Maths Spé (il y a 10 ans), je m'étais aventuré à citer Orson Welles pour dresser je ne sais plus quelle comparaison à un moment donné. Tout le monde m'avait alors regardé en faisant des gros yeux, personne ne le connaissait autour de moi...
Moi qui pensais naivement que n'importe quel gars de mon âge, avec ce type de parcours scolaire, aurait quand même eu l'occasion d'en entendre parler (même sans être un cinéphile). On nous avait d'ailleurs montré Citizen Kane en 1ère.

Il va sans dire que j'ai connu d'autres déconvenues de ce genre tout au long de mon parcours post-bac (prépa + école d'ing).

En ce qui concerne Mac Cartney, cela remonte à 5 ans. Je passe à la Fnac du coin pour acheter son nouvel album (cadeau de Noël pour mon papa) et je questionne le vendeur, un jeune de 22-25 ans. Le type regarde alors dans sa base de données et me demande de l'aide pour l'orthographe du nom de l'artiste, il ne semblait pas connaitre... j'ai halluciné :shock:

Mon premier contact avec le N&B, en contexte scolaire, fut également un Chaplin (La Ruée vers l'Or).
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Supfiction
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Supfiction »

Karras a écrit :
Supfiction a écrit :Ah ça oui, il semble effectivement que tous les gosses voient un extrait (20 minutes ? 1h ?) d'un Chaplin à l'école. C'est l'arbre qui cache la forêt de l'ignorance. Du coup ça permet de penser qu'on a déjà vu un tres vieux film en noir et blanc.
Je parcourais le programme de l'association Film et Culture qui propose une initiation au cinéma dans les écoles de ma région et effectivement seul Les temps modernes est programmé comme film en noir et blanc. D'ailleurs c'est à peu prêt le seul qui soit antérieur aux années 2000. Il y a 40 ans lorsque j'étais au collège j'ai découvert King Kong (1933), La belle et la bête, Pierre Etaix avec la programmation de cette association. ...
Aujourd'hui tu aurais decouvert "Adele blanc-Sec" de Luc Besson. :uhuh:
Les films sont choisis pour leur capacité à susciter l'intérêt des élèves, leurs qualités esthétiques et leur richesse thématique. Un souci de cohérence et de diversité préside à l'établissement de la liste définitive.

La programmation accorde une large place à des films récents, auxquels les élèves s'avèrent plus réceptifs. Il est certes important qu'ils prennent connaissance du patrimoine cinématographique, mais à la confrontation directe à l'histoire du cinéma nous préférons la mise en relation de films contemporains avec les œuvres classiques dans le cadre de nos interventions en classe. Si les films proposés sont parfois éloignés des habitudes des élèves, nous sommes attentifs à ce qu'ils demeurent accessibles. Le plaisir retiré de la projection constitue à nos yeux le meilleur levier pédagogique pour engager le jeune spectateur dans un travail de réflexion.
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Thaddeus
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Thaddeus »

cinéfile a écrit :La première au sujet de Welles.
Lors d'une discussion ciné avec des camarades en Maths Spé (il y a 10 ans), je m'étais aventuré à citer Orson Welles pour dresser je ne sais plus quelle comparaison à un moment donné. Tout le monde m'avait alors regardé en faisant des gros yeux, personne ne le connaissait autour de moi...
Moi qui pensais naivement que n'importe quel gars de mon âge, avec ce type de parcours scolaire, aurait quand même eu l'occasion d'en entendre parler (même sans être un cinéphile). On nous avait d'ailleurs montré Citizen Kane en 1ère.
Cette anecdote me rappelle à mon tour une histoire personnelle. Il y a bien longtemps (pas loin de vingt ans sans doute), au tout début de mon parcours cinéphile, j'ai demandé à l'employé d'un (grand) vidéoclub si Citizen Kane faisait partie de leur catalogue. Le type m'a regardé avec des yeux ronds : il n'avait manifestement jamais entendu parler de ce film. Il m'a renvoyé à un petit rayon du magasin, consacré aux vieux films/classiques, sans savoir si le film de Welles y figurait. Un employé de vidéoclub, donc quelqu'un censé avoir quelques notions en cinéma, quand même. Cela me fait penser à une scène similaire dans l'excellent Ghost World de Terry Zwigoff, lorsqu'un client qui demande Huit et demi se voit aiguillé vers le rayon porno soft. :uhuh:
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Supfiction
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Supfiction »

Thaddeus a écrit :
cinéfile a écrit :La première au sujet de Welles.
Lors d'une discussion ciné avec des camarades en Maths Spé (il y a 10 ans), je m'étais aventuré à citer Orson Welles pour dresser je ne sais plus quelle comparaison à un moment donné. Tout le monde m'avait alors regardé en faisant des gros yeux, personne ne le connaissait autour de moi...
Moi qui pensais naivement que n'importe quel gars de mon âge, avec ce type de parcours scolaire, aurait quand même eu l'occasion d'en entendre parler (même sans être un cinéphile). On nous avait d'ailleurs montré Citizen Kane en 1ère.
Cette anecdote me rappelle à mon tour une histoire personnelle. Il y a bien longtemps (pas loin de vingt ans sans doute), au tout début de mon parcours cinéphile, j'ai demandé à l'employé d'un (grand) vidéoclub si Citizen Kane faisait partie de leur catalogue. Le type m'a regardé avec des yeux ronds : il n'avait manifestement jamais entendu parler de ce film. Il m'a renvoyé à un petit rayon du magasin, consacré aux vieux films/classiques, sans savoir si le film de Welles y figurait. Un employé de vidéoclub, donc quelqu'un censé avoir quelques notions en cinéma, quand même. Cela me fait penser à une scène similaire dans l'excellent Ghost World de Terry Zwigoff, lorsqu'un client qui demande Huit et demi se voit aiguillé vers le rayon porno soft. :uhuh:
https://getyarn.io/yarn-clip/d3e20929-d ... fdad3ca209

Ghost world, excellent, tu me donnes envie de me le repasser, tiens.
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Thaddeus
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Thaddeus »

Ah ah voilà, pile cette scène-là ! Avec Patrick Fischler et sa tête d'ahuri qui comprend que dalle. :D
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Michel2
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Michel2 »

Billy Budd a écrit :
Michel2 a écrit :je vois un nombre non négligeable de gens autour de moi aller ingurgiter du blockbuster US à l'UGC Ciné-Cité des Halles avant d'emmener ensuite les enfants voir West Side Story ou La fureur de vivre dans une salle Art et essai.
Paris centrisme.
Assurément. Il est d'ailleurs de notoriété publique qu'il n'y a que les habitants de La Motte-Beuvron qui aient la légitimité géographique requise pour parler de l'évolution des pratiques cinéphiliques du grand public.
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Re: La critique aujourd'hui

Message par hansolo »

cinéfile a écrit : En ce qui concerne Mac Cartney, cela remonte à 5 ans. Je passe à la Fnac du coin pour acheter son nouvel album (cadeau de Noël pour mon papa) et je questionne le vendeur, un jeune de 22-25 ans. Le type regarde alors dans sa base de données et me demande de l'aide pour l'orthographe du nom de l'artiste, il ne semblait pas connaitre... j'ai halluciné :shock:
Ah oui, quand même :shock:
On frise la faute professionnelle là!

Ca me fait penser à une discussion avec un ami - qui n'a pourtant que 5 ans de moins que moi - et qui ne connaissant pas l'album Off the wall ...
Je lui dis qu'il connait certainement quelques titres, je mets le CD et il me dit - entendant les premieres notes de Don't Stop 'Til You Get Enough: "ah oui, je connais ... c'est la pub pour le Loto" :roll:
Quand on entend ça on est partagé entre une colère froide & le sentiment de vieillir prématurément ...
cinéfile a écrit :Moi qui pensais naivement que n'importe quel gars de mon âge, avec ce type de parcours scolaire, aurait quand même eu l'occasion d'en entendre parler (même sans être un cinéphile). On nous avait d'ailleurs montré Citizen Kane en 1ère.
Premiere découverte de l'existence de ce film (et du réal) dans mon souvenir par la présentation d'une histoire de la Jeunesse de Picsou dans un Picsou Mag, les premières cases de l'histoire reprenaient la construction du début de Citizen Kane
Film & culture a écrit :Les films sont choisis pour leur capacité à susciter l'intérêt des élèves, leurs qualités esthétiques et leur richesse thématique. Un souci de cohérence et de diversité préside à l'établissement de la liste définitive.

La programmation accorde une large place à des films récents, auxquels les élèves s'avèrent plus réceptifs. Il est certes important qu'ils prennent connaissance du patrimoine cinématographique, mais à la confrontation directe à l'histoire du cinéma nous préférons la mise en relation de films contemporains avec les œuvres classiques dans le cadre de nos interventions en classe.
:!:
Formidable biais de confirmation.
Quelle bonne idée de mettre une majorité de film récents pour ensuite affirmer qu'ils y sont plus réceptifs ...
Dernière modification par hansolo le 15 août 17, 17:42, modifié 1 fois.
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Alexandre Angel
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Alexandre Angel »

cinéfile a écrit : Le type regarde alors dans sa base de données et me demande de l'aide pour l'orthographe du nom de l'artiste, il ne semblait pas connaitre... j'ai halluciné
Peut-être hésitait-il entre Mac et Mc : ça peut s'entendre.. Cela dit , ça ne change pas le problème.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: La critique aujourd'hui

Message par hansolo »

Supfiction a écrit :Ah ça oui, il semble effectivement que tous les gosses voient un extrait (20 minutes ? 1h ?) d'un Chaplin à l'école. C'est l'arbre qui cache la forêt de l'ignorance. Du coup ça permet de penser qu'on a déjà vu un tres vieux film en noir et blanc.
Ca ne concerne pas que les plus jeunes.
Quand je travaillais dans des maisons de retraites, pour avoir eu de nombreuses discussions cinéphiliques avec des pensionnaires; il y a aussi beaucoup (la plupart :?: ) de personnes de 60 ans et plus qui ne connaissent pas les films de Chaplin ou autres films muets, en dehors de quelques timides souvenirs d'enfance (et ils n'ont pas tous Alzheimer).
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Re: La critique aujourd'hui

Message par cinéfile »

Alexandre Angel a écrit : Peut-être hésitait-il entre Mac et Mc : ça peut s'entendre..
Clairement pas dans mon souvenir :(

Bon il avait vraiment l'air jeune, c'était peut être un stagiaire...

Au delà de cette anecdote, je suis régulièrement effrayé par le manque de connaissance des vendeurs dans ces grandes enseignes (spécialement dans les rayons culturels, peut être un peu moins sur les secteurs TV, hi-fi ou ordinateurs). J'ai l'impression que ce n'est simplement plus exigé dans le bagage des compétences de base du vendeur, qui n'est là que pour amener le consommateur le plus rapidement vers ce qu'il veut, ce qu'il a prévu d'acheter. Ce sont plus des lieux d'échange ni de conseil, mais d'achat automatique.

Cela dit, j'observe heureusement quelques contre-exemples de temps en temps et cela rechauffe un peu le coeur.
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Michel2
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Michel2 »

AtCloseRange a écrit :
Billy Budd a écrit : Paris centrisme.
J'allais le dire. Si 5% (allez 10) de la population française a déjà franchi le seuil d'un cinéma Art et Essai, ce serait déjà bien.
Oui, mais est-ce que ça n'a pas été toujours le cas ?

Si l'on revient au paradis supposé des années 60 et 70 où les ciné-clubs se portaient bien et où Les Cahiers et Positif étaient les arbitres de l'élégance critique, la grande majorité des spectateurs, notamment provinciaux, voyaient des films à la télé, et quand ils se déplaçaient en salle, c'était principalement pour aller voir les succès du moment, comédies franchouillardes d'une finesse variable et relative en tête. Les amateurs de cinéma au sens où l'entend Thoret étaient sûrement plus nombreux à l'époque, mais ils n'étaient déjà pas représentatifs de la majorité du public.

Les âges d'or tristement révolus où les gens étaient autrement plus intelligents et cultivés qu'aujourd'hui m'inspirent toujours la plus grande méfiance. Pour revenir à l'exemple de Welles, si on prenait une machine à voyager dans le temps pour revenir en 1977 et demander à ma famille bourguignonne vivant à Arnay-le-Duc qui ça pouvait bien être, ce bonhomme, on aurait lu de gros points d'interrogation dans leurs yeux - cf le post d'hansolo ci-dessus.
Supfiction a écrit :
Billy Budd a écrit : Paris centrisme.
Oui. Des enfant qui vont voir West Side Story ou La fureur de vivre dans une salle Art et essai, ça doit être aussi rare qu'un canard mandarin dans l'île de Ré.
Dans le cas que j'ai en tête, il y ont été au départ parce que leurs parents les y ont emmenés pour les initier mais au bout d'un moment ce sont eux qui sont devenus demandeurs. Après, il y a convergence de facteurs géographiques et socio-culturels (CSP + à Paris intra-muros, famille qui s'intéresse à l'art en général, etc), c'est évident et ce serait de la mauvaise foi de ma part de le nier.

Il est clair qu'on a vu disparaître une certaine culture générale cinéphilique reposant sur la maîtrise d'un socle commun d'oeuvres canoniques, mais à mon sens c'est moins dû à un abrutissement général qu'à une transformation radicale du mode d'accès aux images. Je pense que le grand bouleversement de ces vingt-cinq dernières années a été la remise en question de l'interface relativement étroit grâce auquel beaucoup de gens se construisaient une culture cinéphilique : soit en gros l'axe cinémas d'art et essai/revues de cinéma/le tandem Cinéma de minuit et ciné-club de France2 à la télé/les ciné-clubs de taille et d'influence variable. Grâce à ces filtres, on pouvait se constituer un ensemble de références qui parlaient à l'ensemble des cinéphiles même s'ils n'avaient pas tous les mêmes goût - c'est en gros le fameux canon si cher à Michel Ciment quand il se met en mode artilleur en chef.

Avec la multiplication des sources d'accès aux films (explosion du nombre de chaînes de télé, internet, YouTube, etc), ces filtres ont largement sauté. Ils n'ont pas complètement disparu mais ils se sont déplacés du centre à la périphérie. Pour la majorité du public, ils n'assurent plus le rôle structurant de hiérarchisation des oeuvres qui précédemment était le leur, pour le meilleur comme pour le pire. Du coup, on a le sentiment qu'il n'y a plus d'échelle des valeurs ni de culture commune, et que les spectateurs d'aujourd'hui pataugent dans une espèce de bouille audiovisuelle sans passé ni mémoire. C''est sans doute en partie vrai, mais ça ne veut pas dire pour autant que notre ami le d'jeuns de maintenant qui s'intéresse un minimum au cinoche n'essaie pas malgré tout de se constituer une cinéphilie personnelle au beau milieu du bordel ambiant. Par contre, cette culture va se former par des canaux qui ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux que nous avons connus, là encore pour le meilleur comme pour le pire.
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Re: La critique aujourd'hui

Message par AtCloseRange »

Michel2 a écrit :
AtCloseRange a écrit : J'allais le dire. Si 5% (allez 10) de la population française a déjà franchi le seuil d'un cinéma Art et Essai, ce serait déjà bien.
Oui, mais est-ce que ça n'a pas été toujours le cas ?
Je suis d'accord mais c'est toi qui parle de nombre non négligeable. On peut douter que ça ait une quelconque représentativité.
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Michel2
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Michel2 »

AtCloseRange a écrit :Je suis d'accord mais c'est toi qui parle de nombre non négligeable. On peut douter que ça ait une quelconque représentativité.
Effectivement, j'aurais dû formuler différemment : "non négligeable" n'était sans doute pas le terme qui convient.
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Alexandre Angel
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Re: La critique aujourd'hui

Message par Alexandre Angel »

cinéfile a écrit :Au delà de cette anecdote, je suis régulièrement effrayé par le manque de connaissance des vendeurs dans ces grandes enseignes (spécialement dans les rayons culturels, peut être un peu moins sur les secteurs TV, hi-fi ou ordinateurs). J'ai l'impression que ce n'est simplement plus exigé dans le bagage des compétences de base du vendeur, qui n'est là que pour amener le consommateur le plus rapidement vers ce qu'il veut, ce qu'il a prévu d'acheter. Ce sont plus des lieux d'échange ni de conseil, mais d'achat automatique.
Oui, tout simplement.
Jadis, le vendeur en connaissait un rayon sur le rayon dont il avait la charge. C'est fini (sauf exceptions)..
Cela dit, ils sont aussi victimes (surtout dans les villes moyennes) de la désertion des fournisseurs qui leur rendaient encore régulièrement visite il y a peu et des exigences de plates-formes d'achalandage anonymes qui choisissent d'un instant à l'autre de ne plus approvisionner les magasins.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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