Farnaby a écrit :Ce processus, profondément totalitaire (le prisme maoïste appliqué à toute activité et production humaine, même la plus singulière) et fasciste (car elle procède par exclusion, criminalisation, puis censure...), a imposé son délire à une partie de la critique dans les année 60 et 70. Il impose aujourd’hui ses nouveaux habits et outils théoriques à une partie de la critique. Voilà le rapport à mes yeux (ce qui, encore une fois, ne veut pas dire que Marxisme en tant que tel soit comparable à la politique des Minorités).
Ce parallèle me semble juste, malgré les différences de contexte, d'origine idéologique. Le résultat ressemble à du totalitarisme. Après, celui qui nous occupe et nous fait discuter, s'il fallait le rattacher à une famille, ramène plus à une manipulation des idées d'un genre réactionnaire mais sous couvert de tolérance sexiste et raciale. Et ça, c'est totalement nouveau, sans équivalent. Ça nous prend par surprise! C'est comme une maladie, ou plutôt un virus, qui apprendrait à muter en même temps que les évolutions sociétales. Et là, ce mélange de puritanisme hardcore et de fuite en avant dans la représentativité des genres, c'est d'un vicelard à peine croyable qui témoigne avant tout d'un confusionnisme vertigineux dont une seule chose sort victorieuse : la privation des libertés (de penser, de créer, voire plus si affinités).
Bref, ça gave.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Jack Carter a écrit :La revue Positif fete son numero 700
Michel Ciment, dans son édito, a écrit :Comme pour notre numéro 500 (octobre 2002), nous avons demandé à nos collaborateurs leurs 10 films préférés, le jeu des listes étant un des exercices favoris des cinéphiles. Lors de ce précédent anniversaire, la période concernée, 1952-2002, couvrait les 50 années de la revue, cette fois elle porte sur toute l’histoire du cinéma. Il est notable que, malgré cette période plus longue, 7 films sur 13 arrivés en tête se retrouvent dans les deux listes, Sueurs froides, La Prisonnière du désert, Barry Lyndon, La Nuit du chasseur, 8 ½, L’Intendant Sansho et Persona.
Mais pas 2001 : L'odyssée de l'espace donc, qui était pourtant en tête du précédent sondage. Les choses évoluent.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Jack Carter a écrit :La revue Positif fete son numero 700
Michel Ciment, dans son édito, a écrit :Comme pour notre numéro 500 (octobre 2002), nous avons demandé à nos collaborateurs leurs 10 films préférés, le jeu des listes étant un des exercices favoris des cinéphiles. Lors de ce précédent anniversaire, la période concernée, 1952-2002, couvrait les 50 années de la revue, cette fois elle porte sur toute l’histoire du cinéma. Il est notable que, malgré cette période plus longue, 7 films sur 13 arrivés en tête se retrouvent dans les deux listes, Sueurs froides, La Prisonnière du désert, Barry Lyndon, La Nuit du chasseur, 8 ½, L’Intendant Sansho et Persona.
Mais pas 2001 : L'odyssée de l'espace donc, qui était pourtant en tête du précédent sondage. Les choses évoluent.
La liste des films les plus cités est somme toute presque convenue et classique, mais avec un inattendu et tout à fait récent sélectionné : Phantom Thread.
C'est un film très classe que je commence à avoir sérieusement envie de revoir. Mais là, du coup, sa présence dans la liste en fait, pour la revue, un hérault du cinéma contemporain.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit :
La liste des films les plus cités est somme toute presque convenue et classique, mais avec un inattendu et tout à fait récent sélectionné : Phantom Thread.
C'est un film très classe que je commence à avoir sérieusement envie de revoir. Mais là, du coup, sa présence dans la liste en fait, pour la revue, un hérault du cinéma contemporain.
Et du coup je viens de le revoir ; PTA continue à me faire penser plus que tout autre à Kubrick en ce qui concerne la perfection de sa mise en scène.
Alexandre Angel a écrit :
La liste des films les plus cités est somme toute presque convenue et classique, mais avec un inattendu et tout à fait récent sélectionné : Phantom Thread.
C'est un film très classe que je commence à avoir sérieusement envie de revoir. Mais là, du coup, sa présence dans la liste en fait, pour la revue, un hérault du cinéma contemporain.
Et du coup je viens de le revoir ; PTA continue à me faire penser plus que tout autre à Kubrick en ce qui concerne la perfection de sa mise en scène.
Il avait fait fort, indéniablement. Mais je reste surpris par sa présence dans la liste des films les plus cités. On a La Ligne rouge, puis Phantom Thread, et entre les deux, rien... (je ne parle pas, bien sûr, des listes individuelles).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Alexandre Angel a écrit :On a La Ligne rouge, puis Phantom Thread, et entre les deux, rien... (je ne parle pas, bien sûr, des listes individuelles).
Parmi la liste générale qui décompte tous les classements individuels, et qui comprend vingt titres, ce sont en effet les deux films les plus cités de ces quarante dernières années. Ce n'est pas un mince exploit pour le PTA, surtout lorsqu'on sait que les votants ont été invités à se prononcer sur l'ensemble de l'histoire du cinéma.
Et je me dis qu'après tout, Malick pour représenter sa génération et Anderson pour représenter la sienne, c'est un double symbole très pertinent.
AnalGenocide récidive avec les faquins / cinéphiles en carton.
Sa dernière vidéo est donc enfin disponible, après une mise en ligne chaotique il y a quelques jours. J'avais pu la voir avant qu'elle ne soit retirée momentanément par youtube, j'aime beaucoup.
On peut trouver sa démarche vaine, et même s'il y a évidemment toujours une manière un peu extrême de s'exprimer, je la trouve rafraîchissante, honnête, pertinente.
Et, miracle, je suis curieux de découvrir de nouveau Godard, ce qui ne m'était pas beaucoup arrivé jusqu'ici.
La vidéo est bien mais il élude totalement le pourquoi du traitement quasi-exclusif des blockbusters par les youtubeurs, la question est évoquée d'ailleurs lors de cette table ronde.
La raison est économique et la plupart des influenceurs "s'uberisent" volontairement. Le problème est qu'ils ont l'air de trouver ça normal.
On peut décemment penser que certains sont surtout heureux d'être en relation avec des sociétés et pour des films qui les faisaient baver quand ils avaient 10-15 ans.
Je sais que perso, je suis moi-même extrêmement heureux d'être en communication avec des gens dont j'admire le travail depuis 15 ans, travail qui a parfois en grande partie façonné ma cinéphilie.
Pas de raison qu'il ne puisse pas en être de même pour les youtubeurs.
Surtout quand il est évident qu'il sera bien plus rémunérateur pour eux de parler du MCU que de traiter les rétros Mizo et Ozu, ou même Her Smell (pour prendre un film indé récent mais plutôt en vue).
tenia a écrit :
Surtout quand il est évident qu'il sera bien plus rémunérateur pour eux de parler du MCU que de traiter les rétros Mizo et Ozu, ou même Her Smell (pour prendre un film indé récent mais plutôt en vue).
Oui mais quelque part cela les enferme dans une culture très restreinte et les abêtifie (les vidéos de 20 minutes sur les trailers). Ils choisissent un modèle économique qui les poussent à faire du nivellement par le bas. Lors de la table ronde ils le disent très bien. Ils ont du mal à se casser la tête, à faire des recherches pour une vidéo lorsqu'à côté une vidéo de réaction sur le prochain Marvel leur rapporte d'emblée 50 fois plus de vues.
Certains reconnaissent effectivement qu'ils se sont enfermés dans ces vidéos uniquement centrés sur des blockbusters, mais tous ne semblent pas le regretter. Ils en ont même l'air plutôt content.
Finalement dans cette table ronde, j'en vois quasiment aucun (si ce n'est le masqué) qui cherche à se remettre un minimum en question.
D'ailleurs le masqué est probablement celui qui ose le plus, mais malheureusement pour lui, les vidéos sur lesquelles il a le plus bosser et qui sortent "un peu" des sentiers battus (ça va, on parle juste de Danny Boyle, pas de Kinji Fukasaku) ont été de gros échecs en terme de vues. Donc forcément ça motive pas, et on se retrouve à faire les mêmes vidéos que tout le monde sur les mêmes blockbusters décérébrés.
Et puis ça chouine quand même beaucoup (décidément...) dans cette table ronde, du coup la vidéo d'AnalGenocide m’apparaît une nouvelle fois plutôt salutaire ("je m'en bats les couilles de ton avis, puisque je sais que t'y connais rien").
tenia a écrit :
Surtout quand il est évident qu'il sera bien plus rémunérateur pour eux de parler du MCU que de traiter les rétros Mizo et Ozu, ou même Her Smell (pour prendre un film indé récent mais plutôt en vue).
Oui mais quelque part cela les enferme dans une culture très restreinte et les abêtifie (les vidéos de 20 minutes sur les trailers). Ils choisissent un modèle économique qui les poussent à faire du nivellement par le bas. Lors de la table ronde ils le disent très bien. Ils ont du mal à se casser la tête, à faire des recherches pour une vidéo lorsqu'à côté une vidéo de réaction sur le prochain Marvel leur rapporte d'emblée 50 fois plus de vues.
Le film talker a fait il y a quelques semaines une vidéo sur Le gouffre aux chimères. Je pense qu’il a fait un bide.
