Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Un film de SF visuellement somptueux, qui dévoile progressivement ses enjeux et invite à se méfier des apparences. Si la trame n'est effectivement pas très originale et un peu trop référentielle (2001 de Kubrick, Solaris de Tarkovski, Brazil de Gilliam, La planète des singes de Schaffner, voire Matrix des Wachowski), l'approche de Joseph Kosinski, qui privilégie le voyage mental et l'intime au spectaculaire et au pyrotechnique, est intéressante. D'ailleurs, les scènes d'action, plutôt agréables à suivre, semblent rajoutées et ne servent pas vraiment le propos développé par le film, comme si elles n'étaient là que pour contenter les amateurs de blockbusters. Le cinéaste parvient néanmoins à instaurer un univers crédible et épuré, qui frappe par son économie (peu de personnages, un nombre limité de décors) et son ambiance mélancolique, bien épaulé par un Tom Cruise très convaincant. Comme beaucoup ici, je trouve que certains des passionnants thèmes (la réminiscence de la mémoire, le clonage) abordés par le film auraient mérité d'être approfondis, comme si Kosinski avait eu peur de trop se mouiller, mais Oblivion séduit toutefois par la force de son univers visuel et son côté furieusement romantique, où le souvenir et la mémoire deviennent le seul espoir de l'humanité. Pas totalement abouti mais assez captivant...
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Visuellement c'est joli, mais le scénario et les personnages sont assez creux.
Sans compter qu'Oblivion fait trop référence à la SF d'antan. Toutes les 15 minutes, tu te dis que ça fait penser à tel ou tel film.
A partir du moment où le personnage d'Olga Kurylenko apparaît, on ne sait pas encore grand chose de l'histoire, mais paradoxalement cette histoire s'évente très rapidement. Les questions que j'aurai pu me poser à ce moment là disparaissent, et par la suite j'en avais un peu rien à foutre du destin des personnages.
Sans compter qu'Oblivion fait trop référence à la SF d'antan. Toutes les 15 minutes, tu te dis que ça fait penser à tel ou tel film.
A partir du moment où le personnage d'Olga Kurylenko apparaît, on ne sait pas encore grand chose de l'histoire, mais paradoxalement cette histoire s'évente très rapidement. Les questions que j'aurai pu me poser à ce moment là disparaissent, et par la suite j'en avais un peu rien à foutre du destin des personnages.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Bien mais sans plus pour moi...Une histoire intéressante dans sa première partie avec un beau travail pour créer un futur crédible mais une seconde moitié beaucoup plus classique et prévisible, les familiers de la SF comprendront très très vite où le film veut les mener...le twist de milieu de film m'a semblé très vite évident
Reste que c'est visuellement assez grandiose, que certaines images sont très impressionnantes sur grands écrans, que les quelques scènes d'action assurent le spectacle et que ça a un côté SF seventies plus littéraire qui est plutôt une bonne chose même si on n'y trouvera rien de vraiment novateur en terme de thématique. Ca mérite de toutes façons d'être vu si on aime la SF.
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Reste que c'est visuellement assez grandiose, que certaines images sont très impressionnantes sur grands écrans, que les quelques scènes d'action assurent le spectacle et que ça a un côté SF seventies plus littéraire qui est plutôt une bonne chose même si on n'y trouvera rien de vraiment novateur en terme de thématique. Ca mérite de toutes façons d'être vu si on aime la SF.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Vu.
Et je me demande, à nouveau, pourquoi ça dure 2h, parce que ça n'a quand même pas grand chose à proposer.
Le film met 35 min à amener le coeur du récit avec le rebondissement qui lance l'intrigue, sauf que 30 min plus tard, on se demande toujours si ZE révélation va être aussi conne qu'on le devine.
La réponse est évidente : oui.
Pourquoi alors essayer de maintenir un suspense éventé dès les 20 1eres minutes par un montage éventant complètement l'intrigue principale qui n'est déjà pas bien épaisse pour commencer ?
Et puis, en parlant du montage, c'est un peu "Le suspense pour les nuls", avec ses évidences pour qui voit régulièrement des films (pas du genre, juste des films).
Mais voilà, au-delà de cette maitrise technique subsiste une impression de vide, l'impression que le film n'a rien à avancer thématiquement et scénaristiquement parlant. C'est creux, assez vain, avec des choses assez aberrantes et discutables : le style vestimentaire de Cruise ci et là, dont on peut légitimement se demander d'où ça sort; la moto qui tombe en rade d'essence alors que personne n'a jamais parlé d'essence nulle part (et on ne saura donc jamais quel est le combustible utilisé par la moto); la sortie de la bibliothèque par Cruise qui tient de l'ellipse bien pratique plus qu'autre chose... tant de passages qui semblent d'une facilité déconcertante parce que ça évacue toute explication nécessaire pour justifier ce qu'on voit, ou ce qui arrive. Alors, dans le doute, grosse ellipse, comme ça, hop, discrétos, on évacue.
Au final, tout cumulé, c'est très beau, mais c'est très creux.
6/10
Et je me demande, à nouveau, pourquoi ça dure 2h, parce que ça n'a quand même pas grand chose à proposer.
Le film met 35 min à amener le coeur du récit avec le rebondissement qui lance l'intrigue, sauf que 30 min plus tard, on se demande toujours si ZE révélation va être aussi conne qu'on le devine.
La réponse est évidente : oui.
Pourquoi alors essayer de maintenir un suspense éventé dès les 20 1eres minutes par un montage éventant complètement l'intrigue principale qui n'est déjà pas bien épaisse pour commencer ?
Et puis, en parlant du montage, c'est un peu "Le suspense pour les nuls", avec ses évidences pour qui voit régulièrement des films (pas du genre, juste des films).
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Mais voilà, au-delà de cette maitrise technique subsiste une impression de vide, l'impression que le film n'a rien à avancer thématiquement et scénaristiquement parlant. C'est creux, assez vain, avec des choses assez aberrantes et discutables : le style vestimentaire de Cruise ci et là, dont on peut légitimement se demander d'où ça sort; la moto qui tombe en rade d'essence alors que personne n'a jamais parlé d'essence nulle part (et on ne saura donc jamais quel est le combustible utilisé par la moto); la sortie de la bibliothèque par Cruise qui tient de l'ellipse bien pratique plus qu'autre chose... tant de passages qui semblent d'une facilité déconcertante parce que ça évacue toute explication nécessaire pour justifier ce qu'on voit, ou ce qui arrive. Alors, dans le doute, grosse ellipse, comme ça, hop, discrétos, on évacue.
Au final, tout cumulé, c'est très beau, mais c'est très creux.
6/10
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Comme je le disais ailleurs... j'ai bien aimé.
J'ai regretté le flou scénaristique dans lequel reste le grand méchant loup, quelques trucs formels ne m'ont pas emballé (la petite maison dans la prairie*, le look des chacals, les armes pas assez dum-dum), mais, en termes de divertissement d'évasion, j'en ai eu pour mon argent.
J'ai vu de nombreuses allusions à la musique... A titre personnel, je serais infichu d'en parler, je ne l'ai même pas remarquée ! (trop occupé à regarder le paysage sans doute)
* là visuellement, c'est trop convenu, trop 2013... surtout pour ce qui touche à la végétation (mais ça n'engage que moi).
PS : un truc m'a bien énervé : cette façon exaspérante de traiter la numération en mode "caillera"... Ne plus dire "vingt-deux", mais "deux deux" ; ne plus dire "cent soixante-dix" mais "un sept zéro"... gggnnnnr !
J'ai regretté le flou scénaristique dans lequel reste le grand méchant loup, quelques trucs formels ne m'ont pas emballé (la petite maison dans la prairie*, le look des chacals, les armes pas assez dum-dum), mais, en termes de divertissement d'évasion, j'en ai eu pour mon argent.
J'ai vu de nombreuses allusions à la musique... A titre personnel, je serais infichu d'en parler, je ne l'ai même pas remarquée ! (trop occupé à regarder le paysage sans doute)
* là visuellement, c'est trop convenu, trop 2013... surtout pour ce qui touche à la végétation (mais ça n'engage que moi).
PS : un truc m'a bien énervé : cette façon exaspérante de traiter la numération en mode "caillera"... Ne plus dire "vingt-deux", mais "deux deux" ; ne plus dire "cent soixante-dix" mais "un sept zéro"... gggnnnnr !
Dernière modification par Commissaire Juve le 16 août 13, 12:42, modifié 1 fois.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Après avoir vu "Elysium" et d'autres film SF blockbuster (excepté peut être Star Trek mais c'est une suite remake), je me dis que "Oblivion" sera réévalué cette année !
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Ouais enfin, c'est pas parce que Elysium est mauvais qu'Oblivion en devient forcément meilleur.Dunn a écrit :Après avoir vu "Elysium" et d'autres film SF blockbuster (excepté peut être Star Trek mais c'est une suite remake), je me dis que "Oblivion" sera réévalué cette année !
Dernière modification par Colqhoun le 15 août 13, 13:59, modifié 1 fois.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Pour moi si
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
C'est si mauvais Elysium? La bande annonce est pourtant sympa et mon hebdo télé en a fait une critique très positive avec 3 étoiles (sur 4) à la clé.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Je ne sais pas ce que vaut Elysium, mais Oblivion est plus quelconque que mauvais.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Kosinski aurait été choisi pour adapter Twilight Zone au grand écran...
Avec un bon scénario ça peut le faire
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Ce film aurait pu faire un bon épisode de Stargate SG1, 52 minutes ça aurait été un format idéal, et encore 52 minutes de vide sidéral c'est long...Encore mieux, un gros tatouage sur le front de Tom Cruise ça lui aurait donné un peu de caractère, parce que là c'est oscar de la plus longue mono expression cinématographique
Mao !
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
(Dégouté d'avoir perdu mon premier jet, suite à un emmêlage de pinceaux...)
Il a un peu marché ce film ? J'ai l'impression d'avoir complètement raté sa sortie (ou alors j'étais encore en hibernation)...
Un très malin et très bon scenario SF, qui se déguste scène après scène sans vrai temps mort. La mystification vertigineuse à la K. Dick / Planet of the apes n'est évidemment pas loin, mais le film ne repose heureusement pas que sur une seule grosse révélation, mais plutôt sur une cascade. Séduit par son esthétique froide, j'ai choisi de toutes façons assez vite de ne pas chercher à anticiper et de laisser tomber le jeu des hypothèses. Et ce qui est plaisant, c'est qu'au sortir du film, je n'ai pas non plus été envahi par une foule d'incohérences. Kosinski propose des climats suffisamment différents pour maintenir l'attention (okay la course-poursuite dans les falaises et le look post-apo des Chacals c'est pas de première fraîcheur), j'ai bien apprécié qu'il adopte un rythme plutôt posé, qui colle bien à son approche visuelle très épurée. Il parvient surtout à composer un univers cohérent, assez complet et surtout crédible qui accroche tout de suite. Ça passe notamment par la qualité du mecha design — vaisseaux, drones — où je verrais même une influence japonaise (les mangas et animés de SF ont toujours su mettre en avant la crédibilité de leurs inventions technologiques). En réduisant au maximum les éléments de son histoire (en gros deux mondes et 5 personnnages), le film amène de vrais moments de poésie. Ça s'ouvre sur une sorte de rêverie amoureuse suivie d'un questionnement existentiel, plaçant ainsi avant tout l'humain au cœur du récit, et même si les acteurs auraient pu briller davantage pour porter pleinement l'émotion attendue, j'ai été assez sensible à cette dimension très intime qui ne sombre pour moi jamais dans le ridicule. Les événements racontés sont graves, et il y a quand même quelques discrètes touches d'humour, d'autant plus bienvenue, qu'elles ne jouent pas non plus sur l'autodérision et qu'on reste premier degré. Cruise pour sa part ne phagocyte pas du tout le film qui ne se complaît jamais dans l'action démesurée (à part 2-3 roulades il n'est pas du tout en mode démo).
Kosinski échoue néanmoins à obtenir quelque chose de véritablement contemplatif, même si ça a l'air d'être un peu dans ses intentions. La musique de M83 colle joliment à ses images léchées. Ça m'a autant surpris que fait plaisir de voir le nom du "groupe" (que j'aime beaucoup) au générique, persuadé tout le long du film que j'allais voir le nom de Zimmer (dans ses bons moments), et je vois en decouvrant certains avis que la parenté est évidente. Après Daft punk, j'aime bien l'idée que le réal persiste à faire appel à ce genre d'artistes.
Il a un peu marché ce film ? J'ai l'impression d'avoir complètement raté sa sortie (ou alors j'étais encore en hibernation)...
Un très malin et très bon scenario SF, qui se déguste scène après scène sans vrai temps mort. La mystification vertigineuse à la K. Dick / Planet of the apes n'est évidemment pas loin, mais le film ne repose heureusement pas que sur une seule grosse révélation, mais plutôt sur une cascade. Séduit par son esthétique froide, j'ai choisi de toutes façons assez vite de ne pas chercher à anticiper et de laisser tomber le jeu des hypothèses. Et ce qui est plaisant, c'est qu'au sortir du film, je n'ai pas non plus été envahi par une foule d'incohérences. Kosinski propose des climats suffisamment différents pour maintenir l'attention (okay la course-poursuite dans les falaises et le look post-apo des Chacals c'est pas de première fraîcheur), j'ai bien apprécié qu'il adopte un rythme plutôt posé, qui colle bien à son approche visuelle très épurée. Il parvient surtout à composer un univers cohérent, assez complet et surtout crédible qui accroche tout de suite. Ça passe notamment par la qualité du mecha design — vaisseaux, drones — où je verrais même une influence japonaise (les mangas et animés de SF ont toujours su mettre en avant la crédibilité de leurs inventions technologiques). En réduisant au maximum les éléments de son histoire (en gros deux mondes et 5 personnnages), le film amène de vrais moments de poésie. Ça s'ouvre sur une sorte de rêverie amoureuse suivie d'un questionnement existentiel, plaçant ainsi avant tout l'humain au cœur du récit, et même si les acteurs auraient pu briller davantage pour porter pleinement l'émotion attendue, j'ai été assez sensible à cette dimension très intime qui ne sombre pour moi jamais dans le ridicule. Les événements racontés sont graves, et il y a quand même quelques discrètes touches d'humour, d'autant plus bienvenue, qu'elles ne jouent pas non plus sur l'autodérision et qu'on reste premier degré. Cruise pour sa part ne phagocyte pas du tout le film qui ne se complaît jamais dans l'action démesurée (à part 2-3 roulades il n'est pas du tout en mode démo).
Kosinski échoue néanmoins à obtenir quelque chose de véritablement contemplatif, même si ça a l'air d'être un peu dans ses intentions. La musique de M83 colle joliment à ses images léchées. Ça m'a autant surpris que fait plaisir de voir le nom du "groupe" (que j'aime beaucoup) au générique, persuadé tout le long du film que j'allais voir le nom de Zimmer (dans ses bons moments), et je vois en decouvrant certains avis que la parenté est évidente. Après Daft punk, j'aime bien l'idée que le réal persiste à faire appel à ce genre d'artistes.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Oui enfin les apports de M83 et Daft Punk sont tout de même à relativiser un petit peu, tant leurs styles respectifs se sont retrouvés noyés dans ce son "à la Zimmer". Et c'est tout à fait normal, étant donné que ces 2 scores ont été arrangés par le même mec : Joe Trapanese, qui bosse dans le studio de...Hans ZimmerMax Schreck a écrit :La musique de M83 colle joliment à ses images léchées. Ça m'a autant surpris que fait plaisir de voir le nom du "groupe" (que j'aime beaucoup) au générique, persuadé tout le long du film que j'allais voir le nom de Zimmer (dans ses bons moments), et je vois en decouvrant certains avis que la parenté est évidente. Après Daft punk, j'aime bien l'idée que le réal persiste à faire appel à ce genre d'artistes.
Et je viens de me rendre compte que je disais déjà exactement la même chose il y a 3 ans et demi.
Ratatouille a écrit :Faut quand même pas rêver : que ce soit Daft Punk pour Tron : Legacy ou M83 pour ce Oblivion, ils ont été engagés pour produire de la musique "à la Zimmer", et ont été aidés par un proche collaborateur de l'ami Hans (un certain Joseph Trapanese), que l'on retrouve d'ailleurs sur ces 2 BO.Duke Red a écrit :
Ah ouais d'accord... Je garde un léger espoir que ça me plaise car Dunn disait que ça faisait quand même penser à du John Murphy. Mais je sens que je vais faire une croix sur l'idée que M83 livrerait une compo aussi magnifique que Tron 2.
Il est donc parfaitement logique que ces 2 scores ressemblent davantage à du Zimmer (ce gros son lourd typique des blockbusters actuels et qui me cassent foncièrement les cou***es) qu'aux groupes en question.
Alors oui, ce n'est pas du tout logique d'un point de vue musical (pourquoi les engager si c'est pour faire la même chose ?)...mais d'un point de vue marketing, c'est tout bénèf' de sortir des albums estampillés M83 ou Daft Punk plutôt que Joseph Trapanese.
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Re: Oblivion (Joseph Kosinski - 2013)
Totalement d'accord avec toi et ton avis fait plaisir car je suis étonné d'ailleurs du peu d'engouement que le film trouve sur le forum.Max Schreck a écrit :
Un très malin et très bon scenario SF, qui se déguste scène après scène sans vrai temps mort. La mystification vertigineuse à la K. Dick / Planet of the apes n'est évidemment pas loin, mais le film ne repose heureusement pas que sur une seule grosse révélation, mais plutôt sur une cascade. Séduit par son esthétique froide, j'ai choisi de toutes façons assez vite de ne pas chercher à anticiper et de laisser tomber le jeu des hypothèses. Et ce qui est plaisant, c'est qu'au sortir du film, je n'ai pas non plus été envahi par une foule d'incohérences. Kosinski propose des climats suffisamment différents pour maintenir l'attention (okay la course-poursuite dans les falaises et le look post-apo des Chacals c'est pas de première fraîcheur), j'ai bien apprécié qu'il adopte un rythme plutôt posé, qui colle bien à son approche visuelle très épurée. Il parvient surtout à composer un univers cohérent, assez complet et surtout crédible qui accroche tout de suite. Ça passe notamment par la qualité du mecha design — vaisseaux, drones — où je verrais même une influence japonaise (les mangas et animés de SF ont toujours su mettre en avant la crédibilité de leurs inventions technologiques). En réduisant au maximum les éléments de son histoire (en gros deux mondes et 5 personnnages), le film amène de vrais moments de poésie. Ça s'ouvre sur une sorte de rêverie amoureuse suivie d'un questionnement existentiel, plaçant ainsi avant tout l'humain au cœur du récit, et même si les acteurs auraient pu briller davantage pour porter pleinement l'émotion attendue, j'ai été assez sensible à cette dimension très intime qui ne sombre pour moi jamais dans le ridicule. Les événements racontés sont graves, et il y a quand même quelques discrètes touches d'humour, d'autant plus bienvenue, qu'elles ne jouent pas non plus sur l'autodérision et qu'on reste premier degré. Cruise pour sa part ne phagocyte pas du tout le film qui ne se complaît jamais dans l'action démesurée (à part 2-3 roulades il n'est pas du tout en mode démo).
Kosinski échoue néanmoins à obtenir quelque chose de véritablement contemplatif, même si ça a l'air d'être un peu dans ses intentions. La musique de M83 colle joliment à ses images léchées. Ça m'a autant surpris que fait plaisir de voir le nom du "groupe" (que j'aime beaucoup) au générique, persuadé tout le long du film que j'allais voir le nom de Zimmer (dans ses bons moments), et je vois en decouvrant certains avis que la parenté est évidente. Après Daft punk, j'aime bien l'idée que le réal persiste à faire appel à ce genre d'artistes.
La qualité du scénario, ses implications philosophiques, le fait de trouver dans la production hollywoodienne actuelle, un film de SF qui joue la carte de l'épure (peu de personnage), de l'humain, de la réflexion et surtout d'une belle ambition plastique et esthétique (et qui ne mise pas sur l'esbroufe et le sur-découpage) font, pour ma part, de cet Oblivion une incontestable réussite.