Je ne sais pas s'il faut vraiment s'en alarmer.AtCloseRange a écrit :Ce qui est triste, c'est que c'est difficile d'imaginer un retour en arrière. Il faudrait vraiment que soudain tout ce public acquis à la cause de ces films ni faits ni à faire s'en désintéresse.
Parce qu'on a beau se plaindre même s'il y a des gaufrages, ça marche quand même bien.
Je ne vois pas ce qui empêchera The Covenant d'être un succès et ce n'est pas parce qu'il va se taper un moyenne pas terrible sur Classik que ça changera la donne.
Le ver est dans le fruit.
D'une part, certains de ces films-suites peuvent parfois se révéler très inspirés, parce que ça reste des films, et qu'un réalisateur peut toujours réussir à utiliser le studio et la franchise pour faire quelque chose d'intéressant (je ne te pense pas convaincu, mais pas mal de forumeurs ici s'enthousiasment pour certains de ces suites et remakes, comme le Mad Max Fury Road ou Toy Story 3...)
Après, un marché florissant permet le maintien de l'industrie et la possibilité pour des films plus fragiles d'exister. Juste, les films les plus intéressants ne sont plus les films des studios (mais ça fait déja un moment qu'on le sait).
Et au niveau global, il se fait encore et toujours des films très intéressants et réussis, juste ils ne bénéficient pas de la force de frappe marketing des têtes de proue des studios. Mais ce n'est pas forcément un mal : les films à moindre budget n'ont pas cette obligation de rentabilité et ne souffrent pas d'un interventionnisme outrancier de la part des studio executives. Ca laisse donc de la marge pour un cinéma américain "indépendant", ou en tout cas plus libre et de moindre budget. Je n'y vois pas un réel déclin, mais juste une transformation.
Ainsi, le classement des classikiens met toujours en avant beaucoup de films américains, actuellement 5 sur les 10 premiers, ce qui ne va pas dans le sens d'un cinéma ultra-médiocre qui ne produirait plus rien de valable. En revanche, ce ne sont pas les films les plus vendeurs. Comme dans beaucoup de secteurs culturels, le commercial et l'arty ont divorcé (même s'il existe des chevauchements occasionnels, bien sur).