Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Et dans la BD de Jacques Tardi : Le Démon de la Tour EiffelFrank 'Spig' Wead a écrit :Pazuzu, figure également au programme de La Sorcellerie à travers les âges, comme le rappelle la chronique du site consacrée au film de Benjamin Christensen
Moi, le nom m’évoque un peu celui de l'acteur au nom sarde Bruno Putzulu...
Je sais ça n'a rien à voir
Effectivement, une bien belle daube (même pas un nanar, pour moi) qui mérite sa piteuse réputation et qui ouvre la dégringolade artistique du cinéaste. Dès le générique qui reproduit à l'identique (typo, fond noir et tout) celui de L'exorciste, mais avec Jack Hues du groupe Wang Chung qui essaie de faire des couinements à la Penderecki, des acteurs de troisième zone au générique, et un encart très sérieux qui t'explique le druidisme des temps anciens, on subodore le gros dérapage. Le problème, c'est qu'encore maintenant, je n'arrive pas complètement à dire si cette Nurse, c'est du lard ou du cochon. Je doute que Friedkin ait volontairement eu le dessein de faire un truc tout nul, mais ce retour sur les terres du fantastique a l'air de vouloir tourner en dérision le propre héritage du réalisateur, un peu comme le Raising Cain de De Palma à la même époque. L'impression que Friedkin s'était dit d'entrée de jeu que tenter une approche clinique et sérieuse de l'effroi sur un script aussi con, ça allait être déplacé, donc autant y aller direct dans le grand-guignol "clipesque" à la mode. Formellement, je trouve que le film arrive à garder une certaine tenue dans ses séquences nocturnes (c'est quand même John Alonzo à la photo), et très ponctuellement, la mise en images de Friedkin parvient à retenir l'attention, en rappelant çà et là la capacité que le cinéaste avait à définir un malaise. Mais ça ne va vraiment pas plus loin. Le montage foireux, les erreurs techniques, le rythme anémique, la "poésie" macabre de Foirefouille qui te fait d'autant plus comprendre à quel point La féline de Schrader était un putain de film, les acteurs même pas dignes d'être castés dans Santa Barbara (malgré la présence de Jenny Seagrove)... même les loups ont l'air d'être en colère de jouer dans ce navet. La fin est magique! L'arbre courroucé qui se pencheProfondo Rosso a écrit :La Nurse de William Friedkin (1990)
Et bien, une chose est sûre le film n'a clairement pas volé sa sinistre réputation c'est encore plus mauvais que ce à quoi je m'attendais. Donc presque 20 ans après "L'Exorciste" et suite à une série d'échec commerciaux Friedkin se décide à revenir au fantastique. Sauf que là il renie tout les principe de "L'Exorciste" où le style documentaire inscrivait le fantastique dans une tonalité réaliste qui renforçait l'effroi. Friedkin c'est le réalisateur de l'épure au service de l'efficacité d'une narration directe et là il lorgne vers le Paul Schrader de "La Féline" pour le côté esthétisant et l'ambiance érotique, ainsi que le Neil Jordan de "La Compagnie des loups" pour la tonalité de conte et les passages oniriques en forêt. Clairement pas son domaine donc et il se rate dans les grandes largeurs avec ce film placé sous le signe du ringard. Photo bleuté moche (là où Schrader tient l'équilibre entre beauté et mauvais goût) pour signifier l'irruption du fantastique, effet spéciaux pitoyable (dès que l'arbre se met en mouvement crise de rire garantie) et des fautes techniques indignes de Friedkin avec un montage hasardeux et abrupt ainsi qu'un festival de faux raccords. Acteurs transparents, rythme plat, on est plus proche du téléfilm qu'autre chose de toute façon dès la scène d'ouverture foireuse et le score daté il n'y avait pas grand chose à en attendre. Le plus mauvais film de Friedkin (qui entamait des 90's pas bien glorieuses) haut la main. 1/6
Pas certain que l'on gagne au change... (j'aurai préféré les retrouvailles Scorsese / De Niro ou Michael Mann) mais cela peut être intéressant.BRS-One a écrit :Enorme News, William Friedkin réalisera " The Winter Of Frankie Machine "
http://www.allocine.fr/article/ficheart ... 44925.html
En tout cas, il ne prend même pas la peine de l'évoquer dans son autobiographie, alors qu'il parle, même courtement, de tous ses autres films.Ratatouille a écrit :Il me semble que Friedkin le rejette quasi intégralement celui-là, ce n'était absolument pas le film qu'il avait en tête à l'origine.
Il n'évoque pas non plus le très sympathique Deal of the Century.Colqhoun a écrit :En tout cas, il ne prend même pas la peine de l'évoquer dans son autobiographie, alors qu'il parle, même courtement, de tous ses autres films.Ratatouille a écrit :Il me semble que Friedkin le rejette quasi intégralement celui-là, ce n'était absolument pas le film qu'il avait en tête à l'origine.
Le "nous" qui arrange bien.Rockatansky a écrit :Il parle aussi de ce qui nous interesse
Il est très joli, ton message.7swans a écrit :Le "nous" qui arrange bien.
Je ne me retrouve pas dans ce "nous" générique, donc.
Qu'on me raconte pour la 100° fois les mêmes anecdotes sur The Exorcist, je me permets de bouder.
Parce que, j'imagine (peut être à tord) que la personne qui est amenée à acheter l'autobio de Friedkin a déjà vu les doc bonus de French Connection et de The Exorcist, et sait déjà tout de la prod difficile de Sorcerer.
En revanche, qu'on me raconte les creux, les années de vaches maigres, les concessions faites aux studios, qu'on m'explique (avec ou sans mauvaise foi d'ailleurs) les ratés, en évoquant des films qu'on n'évoque pas souvent, là bizarrement oui, ça m’intéresse. Une carrière, une vie, c'est des hauts et bas, en rendre compte c'est gérer un équilibre, pas foutre sous le tapis ce qui ne participe pas à créer la légende.
7swans a écrit :Il n'évoque pas non plus le très sympathique Deal of the Century.Colqhoun a écrit : En tout cas, il ne prend même pas la peine de l'évoquer dans son autobiographie, alors qu'il parle, même courtement, de tous ses autres films.
En fait il ne parle que ce qui l'arrange.
