William Friedkin (1935-2023)

[manuma]

J'arrive bientôt à la section qui concerne le film dans l'autobiographie de Friedkin, mais malheureusement il n'a pas l'air de s'étendre beaucoup dessus (tout comme il n'aborde pas du tout Deal of the Century ou The Guardian).

Oui, et grosse frustration, en ce qui me concerne, à la lecture du bouquin, en découvrant qu'il ne dit pas un mot sur Deal of the century. Pour l'avoir revu très récemment, ce n'est certes pas une grande réussite. On sent vraiment que Friedkin a été dépassé, ou du moins a lâché l'affaire en cours de route. Mais bon, j'aurai bien aimé savoir comment il s'était retrouvé sur ce projet et ce qu'il en pensait.

[Boubakar]

J'arrive bientôt à la section qui concerne le film dans l'autobiographie de Friedkin, mais malheureusement il n'a pas l'air de s'étendre beaucoup dessus (tout comme il n'aborde pas du tout Deal of the Century ou The Guardian).

Oui, et grosse frustration, en ce qui me concerne, à la lecture du bouquin, en découvrant qu'il ne dit pas un mot sur Deal of the century.

Ce qui fait que le bouquin est une grosse déception à mes yeux ; plein de films sont survolés, ne se concentrant surtout que sur trois d'entre eux .

[7swans]

Oui, et grosse frustration, en ce qui me concerne, à la lecture du bouquin, en découvrant qu'il ne dit pas un mot sur Deal of the century.

Ce qui fait que le bouquin est une grosse déception à mes yeux ; plein de films sont survolés, ne se concentrant surtout que sur trois d'entre eux .

Exactement.
Lu le bouquin en anglais à sa sortie. Bill se concentre sur ses films les plus importants, mais n'apporte rien de vraiment nouveau (toutes les anecdotes sur French Connection ou L’Exorciste c'est du vu et revu). Il aurait pu faire la différence en mettant en lumière certains de ses films les moins connus/populaires. Au contraire, comme le dit Boubakar, il se contente de survoler quand il ne passe pas totalement sous silence. Comme Manuma, frustré particulièrement pour Deal of the Century (que j'aime bien), absolument pas évoqué.

[mannhunter]

le film a acquis une bien mauvaise réputation qui me semble vraiment imméritée (malgré cette fin).

ah bon? j'ai pourtant l'impression que c'était considéré par beaucoup comme le dernier grand/bon Friedkin avant son come back de "Bug" et "Killer Joe"...j'aimerais bien le revoir d'ailleurs, il y a un blu ray/dvd qui pourrait trainer au Toucan?

Malgré son talent, il y a quand même un problème Friedkin pour moi: la bouillie qu'il a dans la tête. Il est capable dans le même film de dire une chose et son contraire (ici, L'Enfer du Devoir, Cruising) et je n'arrive jamais à savoir si c'est simplement une posture (l'ambiguïté pour l'ambiguïté) ou si c'est quelque chose de profond dans sa personnalité.

ça me rappelle ce que dit Tavernier à son égard, pas très enthousiaste dans ses "50 ans de cinéma américain":
"Cinéaste très irresponsable dans ses qualités comme ses défauts, il ne semble jamais maitriser ce qu'il veut dire..."

[AtCloseRange]

Non, toujours pas de DVD ou Bluray.
Il y a donc cette version remaniée sur Netflix US et au format 4/3.

[El Dadal]

Ce qui fait que le bouquin est une grosse déception à mes yeux ; plein de films sont survolés, ne se concentrant surtout que sur trois d'entre eux .

Exactement.
Lu le bouquin en anglais à sa sortie. Bill se concentre sur ses films les plus importants, mais n'apporte rien de vraiment nouveau (toutes les anecdotes sur French Connection ou L’Exorciste c'est du vu et revu). Il aurait pu faire la différence en mettant en lumière certains de ses films les moins connus/populaires. Au contraire, comme le dit Boubakar, il se contente de survoler quand il ne passe pas totalement sous silence. Comme Manuma, frustré particulièrement pour Deal of the Century (que j'aime bien), absolument pas évoqué.

Je l'ai presque terminé, et je serai plus nuancé. Certains passages m'ont beaucoup éclairé sur certaines facettes du personnage. En particulier les 100 premières pages, sur sa construction en tant qu'être humain un peu maléable mais inflexible dès qu'il s'est fixé un objectif. Le récit des tournages de ses premiers documentaires est tout aussi passionnant (et on goûte déjà à la folie auto-destructrice qui le domine sur le tournage de The Bold Men). On retrouve cet état de folie latente dans le passage assez détaillé sur la partie irakienne de L'Exorciste. Et puis l'ensemble se lit très bien, Friedkin a un bon sens du récit écrit (ou de bons éditeurs), et c'est mille fois plus entrainant que ses horribles commentaires-laxatifs-audios.

[Nice Panda]

C'est vrai qu'à part, peut-être, celui de Traqué, ses comms audios sont parmi les moins intéressants de ce qui se fait sur la marché... (ce qui est d'autant paradoxal pour un bonhomme si passionnant par ailleurs)

[Starfox]

ça me rappelle ce que dit Tavernier à son égard, pas très enthousiaste dans ses "50 ans de cinéma américain":
"Cinéaste très irresponsable dans ses qualités comme ses défauts, il ne semble jamais maitriser ce qu'il veut dire..."

Pas faux qu'il semble se contredire parfois, mais de là à affirmer qu'il ne maitrise pas ce qu'il veut dire... Tavernier est un véritable de puits de science, mais ce serait pas mal s'il savait maîtriser une caméra.

Bref, de toute façon, les propos contradictoires chez Friedkin, c'est pas bien grave, du moment qu'il en fasse quelque chose de marrant, c'est le principal.

[Père Jules]

Tavernier est un véritable de puits de science, mais ce serait pas mal s'il savait maîtriser une caméra.

[Watkinssien]

Tavernier est un véritable de puits de science, mais ce serait pas mal s'il savait maîtriser une caméra.

Mais bien sûr, maintenant que je lis ça , je me rends compte à quel point des films comme Le Juge et l'Assassin , Capitaine Conan, La Vie et rien d'Autre, Ça commence aujourd'hui , Un Dimanche à la Campagne ou encore Dans la brume électrique sont des oeuvres mal filmées et fichues!!

[Jeremy Fox]

Tavernier est un véritable de puits de science, mais ce serait pas mal s'il savait maîtriser une caméra.

Starfox reprenant l'un des leitmotivs les plus pénibles de feu Starfix.

[Jack Griffin]

C'est ce que disait Pialat aussi. Mais je préfère toujours le Tavernier parlant de cinéma que celui faisant du cinéma

[Jeremy Fox]

Mais je préfère toujours le Tavernier parlant de cinéma que celui faisant du cinéma

De là à dire qu'il ne sait pas manier une caméra. Je trouve parmi les plus beaux mouvements de caméra du cinéma dans au moins Coup de torchon et Un dimanche à la campagne.

[Shin Cyberlapinou]

Je n'en retire aucune fierté mais quand j'ai vu Dans la brume électrique je me suis dit plus d'une fois "'wow, c'est tourné comme un film français", et pas dans le bon sens du terme. En poussant Tavernier me fait penser à Christophe Gans, un passeur d'une culture et d'une éloquence phénoménales, mais où les films ne sont pas forcément à la hauteur de ce que l'on peut espérer en écoutant les bonhommes. Ensuite c'est pas tout le monde qui peut réaliser Coup de torchon, hein. Fin de l'interlude polémique...

[Jeremy Fox]

"'wow, c'est tourné comme un film français",

Franchement, ça veut dire quoi ? A la limite, heureusement que chaque pays possède certaines spécificités. J'arrête la polémique là dessus mais pour ma part, et pour retomber sur le topic, les mises en scène de Tavernier me parlent en général bien plus que celles de Friedkin.