Qu'on cherche à mettre en avant une démarche d'affirmative action, pourquoi pas ? Il y a plein de personnages secondaires, dans les films sortis sur les 12 (sans doute même 600 si on va par là) qu'on aurait pu faire jouer par des handicapés. Une soeur, un ami, un voisin... Là oui, il y a moyen de banaliser, de traiter des personnages handicapés comme des personnages normaux. Là, il y a moyen de mettre en avant des acteurs de talent, de les révéler et de leur donner la notoriété qui en fera éventuellement des têtes d'affiche... D'où l'exemple du fils White dans Breaking Bad. Son handicap n'est pas le coeur du projet, c'est un gosse normal, qui a certes un handicap, mais là n'est pas le sujet des histoires racontées.tenia a écrit :L'article de RFI donne 5 exemples français récents dans lesquels ils s'inscrivaient. Et pourtant.Karras a écrit :Il faut aussi trouver un scénario dans lequel ils peuvent s'inscrire.
NB : je re-précise : je trouve la polémique superflue, mais je comprends une partie des arguments d'en face et trouve ces remarques plus légitimes que ce que certains ici semblent penser. Ce n'est pas tout noir ni tout blanc, mais la réponse très partielle de Dubosc sur le sujet me semble balayer d'un revers de la main des questions pertinentes sur plusieurs points de vue.
Des rôles, il y en a quelques uns. Des acteurs et actrices handicapé(e)s certainement aussi.
Après, Lamy est suffisamment douée et bankable ? C'est une explication comme une autre, mais ça ne change pas le fait qu'on puisse se poser des questions sur la place des handicapés au cinéma, y compris dans des rôles touchants du handicap.
A ce niveau, il y a une frilosité des chaines et des producteurs regrettable : un handicapé, comme hier (et sans doute encore aujourd'hui) un acteur issu d'une minorité, c'est comme une arme chez Tchekov, il faut une justification à ce qu'il apparaisse dans le film, ça ne peut pas être monsieur tout le monde. Si le script dit "un banquier", "un policier", ou "un passant", il ne peut s'agir à l'image que d'un homme blanc. Pas d'un beur, d'un asiatique ou d'un handicapé. Ca change doucement pour les minorités, mais c'est récent et plus on gagne en importance dans les rôles, plus ça reste un acquis fragile. Le travail reste à faire pour les handicapés.
Dans tous les cas, c'est une toute autre démarche que de stigmatiser par principe un film qui en fait son sujet pour la seule raison que ses acteurs principaux ne sont pas handicapés.