Notez les films Décembre 2012
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Notez les films Décembre 2012
Lawless | John Hillcoat
John Hillcoat, l'ultra talentueux réalisateur du western australien The Proposition et de ce bloc de déprime absolue qu'était The Road, revient pour nous raconter l'histoire (vraie) d'une famille de tough guys qui traficotent de la gnôle pendant la prohibition.
Et heu je ne sais pas trop quoi en penser. Techniquement c'est ultra bien emballé, plein de jolies images, et tout et tout, mais ça tourne un peu à vide et au delà de son intrigue de surface, il n'y a pas grand chose à gratter. 3 frères qui produisent de l'alcool, en revendent et se mettent à dos un flic fou furieux de Chicago. Et voilà. Et ça se barre en couilles. Et y a des gens qui meurent, qui se prennent des poings dans la gueule, des balles dans le dos et ensuite la prohibition se termine et voilà, le film est terminé.
Enfin, en l'état ça m'a fait le même effet qu'avec la série Boardwalk Empire: c'est super bien foutu, mais j'en ai vraiment rien à carrer de l'histoire.
Mais bon, y a ce gros sauvage de Tom Hardy qui dégomme des mecs aux poings américain, alors c'est pas mal. Et y a aussi une super bonne bande-son, entre chansons et composition de Nick Cave et Warren Ellis.
ParaNorman | Christ Butler & Sam Fell
Le meilleur film de zombies de ces dernières années est un film d'animation "pour gamins" et s'appelle ParaNorman.
Pour moi, c'est simple, on est pas loin de la réussite totale. Non content de se payer un script malin, intelligent, drôle et plein de suspens, le film se veut aussi une parabole plutôt pertinente sur les dangers de l'intégrisme et leurs conséquences à long-terme. Dans ParaNorman, la différence et les "défauts" de chacun deviendront la force d'une communauté qui va devoir faire le point sur son passé pour quitter le cercle vicieux d'une vieille malédiction.
Et si le film marque déjà beaucoup de points avec son seul script, il ne manque pas d'être un pur bijou d'animation et de recherches visuelles fascinantes en plus de jouer avec les références de tout un pan du cinéma de genre des 70s et des 80s (on y croise du Carpenter entre autres, ne serait-ce que dans l'utilisation magnifique du format 2.35:1).
Ajoutez à cela une bande-son démente, un humour ravageur et des personnages ultra attachants.
Bref, osons le mot: chef d'oeuvre.
The Watch | Akiva Schaffer
Globalement j'ai trouvé ça assez amusant, mais assez mal construit et rapidement décousu. Y a pas mal de moments bien débiles (la séquence de destruction de plein de trucs avec la sphère métallique entre autres, la tentative d'amadouer la créature, etc..), mais c'est un peu léger sur la durée.
C'est vite vu, je l'ai vu y a moins de 24h, j'en ai déjà oublié les 3/4.
Balada Triste de Trompeta | Alex de la Iglesia
D'habitude je suis pas hyper fan du cinéma de la Alex de la Iglesia. Ça me fatigue vite.
Là j'ai trouvé ça plutôt bon. Cet espèce de conte grotesque, violent, ultra visuel, qui raconte la guerre entre deux clowns qui pètent complètement les plombs. C'est furieux, sauvage et j'imagine que l'on peut y trouver une sorte de parabole sur l'histoire de l'Espagne. Mais comme toujours chez De la Iglesia, y a un moment où ça devient vraiment too much et où il ferait mieux de couper court et d'aller à l'essentiel. Et c'est dans ces moments là qu'on commence à s'ennuyer et là ça n'a pas manquer. Un trop-plein de tout qui finit par lasser avant d'arriver à une conclusion plus tragique que jamais.
On pourra par contre apprécier l'immense soin apporté à la réalisation, à la photographie (parfois quand même trop léché je trouve) et aux jeux de montage et de moments surréalistes.
Peut-être le film de ce réalisateur le plus convaincant que j'ai vu jusqu'à maintenant.
John Hillcoat, l'ultra talentueux réalisateur du western australien The Proposition et de ce bloc de déprime absolue qu'était The Road, revient pour nous raconter l'histoire (vraie) d'une famille de tough guys qui traficotent de la gnôle pendant la prohibition.
Et heu je ne sais pas trop quoi en penser. Techniquement c'est ultra bien emballé, plein de jolies images, et tout et tout, mais ça tourne un peu à vide et au delà de son intrigue de surface, il n'y a pas grand chose à gratter. 3 frères qui produisent de l'alcool, en revendent et se mettent à dos un flic fou furieux de Chicago. Et voilà. Et ça se barre en couilles. Et y a des gens qui meurent, qui se prennent des poings dans la gueule, des balles dans le dos et ensuite la prohibition se termine et voilà, le film est terminé.
Enfin, en l'état ça m'a fait le même effet qu'avec la série Boardwalk Empire: c'est super bien foutu, mais j'en ai vraiment rien à carrer de l'histoire.
Mais bon, y a ce gros sauvage de Tom Hardy qui dégomme des mecs aux poings américain, alors c'est pas mal. Et y a aussi une super bonne bande-son, entre chansons et composition de Nick Cave et Warren Ellis.
ParaNorman | Christ Butler & Sam Fell
Le meilleur film de zombies de ces dernières années est un film d'animation "pour gamins" et s'appelle ParaNorman.
Pour moi, c'est simple, on est pas loin de la réussite totale. Non content de se payer un script malin, intelligent, drôle et plein de suspens, le film se veut aussi une parabole plutôt pertinente sur les dangers de l'intégrisme et leurs conséquences à long-terme. Dans ParaNorman, la différence et les "défauts" de chacun deviendront la force d'une communauté qui va devoir faire le point sur son passé pour quitter le cercle vicieux d'une vieille malédiction.
Et si le film marque déjà beaucoup de points avec son seul script, il ne manque pas d'être un pur bijou d'animation et de recherches visuelles fascinantes en plus de jouer avec les références de tout un pan du cinéma de genre des 70s et des 80s (on y croise du Carpenter entre autres, ne serait-ce que dans l'utilisation magnifique du format 2.35:1).
Ajoutez à cela une bande-son démente, un humour ravageur et des personnages ultra attachants.
Bref, osons le mot: chef d'oeuvre.
The Watch | Akiva Schaffer
Globalement j'ai trouvé ça assez amusant, mais assez mal construit et rapidement décousu. Y a pas mal de moments bien débiles (la séquence de destruction de plein de trucs avec la sphère métallique entre autres, la tentative d'amadouer la créature, etc..), mais c'est un peu léger sur la durée.
C'est vite vu, je l'ai vu y a moins de 24h, j'en ai déjà oublié les 3/4.
Balada Triste de Trompeta | Alex de la Iglesia
D'habitude je suis pas hyper fan du cinéma de la Alex de la Iglesia. Ça me fatigue vite.
Là j'ai trouvé ça plutôt bon. Cet espèce de conte grotesque, violent, ultra visuel, qui raconte la guerre entre deux clowns qui pètent complètement les plombs. C'est furieux, sauvage et j'imagine que l'on peut y trouver une sorte de parabole sur l'histoire de l'Espagne. Mais comme toujours chez De la Iglesia, y a un moment où ça devient vraiment too much et où il ferait mieux de couper court et d'aller à l'essentiel. Et c'est dans ces moments là qu'on commence à s'ennuyer et là ça n'a pas manquer. Un trop-plein de tout qui finit par lasser avant d'arriver à une conclusion plus tragique que jamais.
On pourra par contre apprécier l'immense soin apporté à la réalisation, à la photographie (parfois quand même trop léché je trouve) et aux jeux de montage et de moments surréalistes.
Peut-être le film de ce réalisateur le plus convaincant que j'ai vu jusqu'à maintenant.
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Re: Notez les films Décembre 2012
THE BAIT 3D
Suite à un tsunami une poignée de mecs très caricaturaux, des braqueurs et une pouffiasse blonde avec un chien sont coincés dans un supermarché inondé où rodent quelques requins blancs...
Du petit film entre "concept" (style Open Water, Black Water, etc.) et film de monstres à la Asylum avec des requins numériques qui croquent leurs victimes dans de grosses éclaboussures de sang. C'est loin d'être aussi bon que Piranha 3D mais ça reste plaisant
LES BETES DU SUD SAUVAGE
Ca m'arrive rarement mais là j'ai abandonné au bout de 30 minutes avant d'être statufié par l'ennui.
Suite à un tsunami une poignée de mecs très caricaturaux, des braqueurs et une pouffiasse blonde avec un chien sont coincés dans un supermarché inondé où rodent quelques requins blancs...
Du petit film entre "concept" (style Open Water, Black Water, etc.) et film de monstres à la Asylum avec des requins numériques qui croquent leurs victimes dans de grosses éclaboussures de sang. C'est loin d'être aussi bon que Piranha 3D mais ça reste plaisant
LES BETES DU SUD SAUVAGE
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Re: Notez les films Décembre 2012
Cinemania de Angela Christlieb & Stephen Kijak :
Documentaire suivant le quotidien de quelques cinéphiles complètement tarés, qui notent tous les films qu'ils ont vus dans leur vie, et font la collection de BO de Jerry Goldsmith.
N'importe quoi !
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Re: Notez les films Décembre 2012
Et l'un d'eux à la tête à yaplusdesaisons.
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Re: Notez les films Décembre 2012
BLITZ
Petit polar british et burné visionné par la présence en tête d'affiche de mon chouchou Jason Statham, lequel fait ici son numéro de Dirty Harry en coursant un serial killer de flic. Déroulement prévisible et sous intrigue peu intéressante au sujet d'une fliquette junkie mais dans l'ensemble ça reste plaisant, la première heure étant même vraiment pas mal avec pas mal d'humour Paddy Considine étant plutôt bien casté dans le rôle d'un flic gay qui se prend toutes les remarques homophobes de Jason. Le dernier tiers trop convenu est par contre nettement moins réussi mais heureusement la conclusion très sympa qui rappelle un peu les grandes heures du polar réac rital des seventies remonte le niveau et donne la banane.
Allez hop, 4/6
Petit polar british et burné visionné par la présence en tête d'affiche de mon chouchou Jason Statham, lequel fait ici son numéro de Dirty Harry en coursant un serial killer de flic. Déroulement prévisible et sous intrigue peu intéressante au sujet d'une fliquette junkie mais dans l'ensemble ça reste plaisant, la première heure étant même vraiment pas mal avec pas mal d'humour Paddy Considine étant plutôt bien casté dans le rôle d'un flic gay qui se prend toutes les remarques homophobes de Jason. Le dernier tiers trop convenu est par contre nettement moins réussi mais heureusement la conclusion très sympa qui rappelle un peu les grandes heures du polar réac rital des seventies remonte le niveau et donne la banane.
Allez hop, 4/6
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Re: Notez les films Décembre 2012
Le Dernier Survivant de Geoff Murphy (1985)
Zac Hobson, un scientifique de la Delenko Corporation, se réveille un matin et découvre que toute trace de vie a disparu. Se retrouvant soudainement seul au monde, passant de la panique au bord de la folie, il finit par comprendre que cet incroyable événement serait le résultat d'une mystérieuse expérience menée au sein même de son entreprise, le projet « Flashlight ».
The Quiet Earth est une pépite méconnue de la SF des 80's et s'avère assez captivant et original dans le sous-genre post apocalyptique. Le film adapte le roman éponyme de Craig Harrison tout en convoquant par ses atmosphères d'autres classiques du genre comme le roman de Richard Matheson Je suis une légende (et par extension ses différentes adaptations) et surtout Le Monde la Chair et le Diable de Ranald MacDougall (1959) dont il constitue presque le remake officieux. Ce qui distingue le film de Geoff Murphy, c'est son ton apaisé laissant bien plus part à l'introspection et aux réflexions métaphysiques.
Zac Hobson (Bruno Lawrence également co scénariste du film) se réveille un beau matin pour découvrir que son environnement a sombré dans la désolation. Les signes (plus ou moins explicites) sont mis en place dans une ampleur graduelle pour nous faire comprendre qu'il est désormais seul au monde : visions psychédélique étranges provoquant son réveil, l'horloge désormais figée à 6h12, son voisinage puis la ville entière totalement déserte. L'inquiétude naît du fait que la population se soit totalement évaporée d'un seul coup, les différents objets et symbole quotidien semblant s'être figée en pleine activité avec la disparition des hommes. Cela donne donc des visions d'une grande désolation à travers ces landes puis paysages urbains désert dans lesquels déambule notre héros médusés qui créent un climat oppressant quant à la menace sous-jacente du phénomène cause de cette fin du monde. Les explications arriveront progressivement sans atténuer l'étrangeté de la situation et sans doute lié au projet "Flashlight" sur lequel travaillait Hobson qui est scientifique.
La première partie du film déroule donc l'existence solitaire d'Hobson qui passe par tous les états de peur, folie et désespoir avant de se raccrocher à la vie et s'accommoder de la situation. Bruno Lawrence est formidable en tenant un bon tiers du film seul à l'écran en alternant en jeu tout en retenue poignant et franc dérapages loufoques lorsque Hobson s'abandonne à quelque comportement grotesque tant sa situation semble intenable. Tout bascule à mi-parcours avec l'arrivée d'une seconde survivante, la jolie Joanne (Alison Routledge) avec laquelle s'instaure une complicité amoureuse. La scène de rencontre crée instantanément cette intimité à travers le soulagement des deux protagonistes de rencontrer enfin une autre âme qui vive lors d'une scène très touchante. Le ton surprend par cette relation tendre et amusée amenant une chaleur certaine contrebalançant le néant environnant. Un troisième survivant vient perturber cette harmonie avec l'arrivée de Api (Peter Smith). Brutal et dominateur, il instaure une rivalité amoureuse avec Hobson pour les faveurs de Joanne et amène une certaine réflexion sociale puisqu'il est maori, le leadership se jouant sur cette question raciale également.
Tous ces éléments pourraient créer une vraie tension où les personnages s'affronteraient pour prolonger cette apocalypse à l'intime (un peu comme Le Monde la Chair et le Diable justement) mais il n'en sera rien. Les rires succèdent aux disputes de manières presque dérisoires face à ce qui se joue et les questions que se posent les personnages sur leur situation. Châtiment divin ? Cauchemar où rien n'est vrai et où tous rêvent cette situation surréaliste ? Même avec le semblant d'explication scientifique, cette portée onirique demeure (d'autant que les scènes illustrant le phénomène ayant provoqué la catastrophe lorgne vers 2001 avec leur imagerie psychédélique) à travers l'ambiance étrange et paisible posé par Geoff Murphy, la photographie aux teintes de plus en plus picturales et irréelles de James Bartle et le score chargé de spleen et d'atmosphère de John Charles. Ce calme crée un sentiment d'attente et de doute avant un nouveau changement inconnu des personnages. Le film se montre bien plus nébuleux que le livre d'Harrison où les métaphores religieuses étaient plus explicites. L'horloge figé à 6h12 signifiait ainsi les chiffres de la Bête (666 /6-12 = 6 et 6 plus 6) mais aussi un des versets du Livre des Révélation évoquant l'Apocalypse.
Le film se conclu cependant sur un doute magnifique avec une dernière scène mystérieuse en diable rien n'est résolu et tout reste ouvert face à une ultime vision fabuleuse. L'Au-delà , une dimension parallèle, une autre planète, tout cela est laissé à la libre interprétation du spectateur qu'on laisse là aussi médusé que son héros. Abonné au actionner plus ou moins réussi dans les 90's et cantonné à la seconde équipe des Seigneurs des anneaux dans les années 2000 après un retour à sa Nouvelle Zélande natale (où il engage Peter Smith en Uruk Hai !), Geoff Murphy signe un joli classique SF et on regrettera qu'il n'ait pas poursuivie dans cette veine inspirée. 5/6
Zac Hobson, un scientifique de la Delenko Corporation, se réveille un matin et découvre que toute trace de vie a disparu. Se retrouvant soudainement seul au monde, passant de la panique au bord de la folie, il finit par comprendre que cet incroyable événement serait le résultat d'une mystérieuse expérience menée au sein même de son entreprise, le projet « Flashlight ».
The Quiet Earth est une pépite méconnue de la SF des 80's et s'avère assez captivant et original dans le sous-genre post apocalyptique. Le film adapte le roman éponyme de Craig Harrison tout en convoquant par ses atmosphères d'autres classiques du genre comme le roman de Richard Matheson Je suis une légende (et par extension ses différentes adaptations) et surtout Le Monde la Chair et le Diable de Ranald MacDougall (1959) dont il constitue presque le remake officieux. Ce qui distingue le film de Geoff Murphy, c'est son ton apaisé laissant bien plus part à l'introspection et aux réflexions métaphysiques.
Zac Hobson (Bruno Lawrence également co scénariste du film) se réveille un beau matin pour découvrir que son environnement a sombré dans la désolation. Les signes (plus ou moins explicites) sont mis en place dans une ampleur graduelle pour nous faire comprendre qu'il est désormais seul au monde : visions psychédélique étranges provoquant son réveil, l'horloge désormais figée à 6h12, son voisinage puis la ville entière totalement déserte. L'inquiétude naît du fait que la population se soit totalement évaporée d'un seul coup, les différents objets et symbole quotidien semblant s'être figée en pleine activité avec la disparition des hommes. Cela donne donc des visions d'une grande désolation à travers ces landes puis paysages urbains désert dans lesquels déambule notre héros médusés qui créent un climat oppressant quant à la menace sous-jacente du phénomène cause de cette fin du monde. Les explications arriveront progressivement sans atténuer l'étrangeté de la situation et sans doute lié au projet "Flashlight" sur lequel travaillait Hobson qui est scientifique.
La première partie du film déroule donc l'existence solitaire d'Hobson qui passe par tous les états de peur, folie et désespoir avant de se raccrocher à la vie et s'accommoder de la situation. Bruno Lawrence est formidable en tenant un bon tiers du film seul à l'écran en alternant en jeu tout en retenue poignant et franc dérapages loufoques lorsque Hobson s'abandonne à quelque comportement grotesque tant sa situation semble intenable. Tout bascule à mi-parcours avec l'arrivée d'une seconde survivante, la jolie Joanne (Alison Routledge) avec laquelle s'instaure une complicité amoureuse. La scène de rencontre crée instantanément cette intimité à travers le soulagement des deux protagonistes de rencontrer enfin une autre âme qui vive lors d'une scène très touchante. Le ton surprend par cette relation tendre et amusée amenant une chaleur certaine contrebalançant le néant environnant. Un troisième survivant vient perturber cette harmonie avec l'arrivée de Api (Peter Smith). Brutal et dominateur, il instaure une rivalité amoureuse avec Hobson pour les faveurs de Joanne et amène une certaine réflexion sociale puisqu'il est maori, le leadership se jouant sur cette question raciale également.
Tous ces éléments pourraient créer une vraie tension où les personnages s'affronteraient pour prolonger cette apocalypse à l'intime (un peu comme Le Monde la Chair et le Diable justement) mais il n'en sera rien. Les rires succèdent aux disputes de manières presque dérisoires face à ce qui se joue et les questions que se posent les personnages sur leur situation. Châtiment divin ? Cauchemar où rien n'est vrai et où tous rêvent cette situation surréaliste ? Même avec le semblant d'explication scientifique, cette portée onirique demeure (d'autant que les scènes illustrant le phénomène ayant provoqué la catastrophe lorgne vers 2001 avec leur imagerie psychédélique) à travers l'ambiance étrange et paisible posé par Geoff Murphy, la photographie aux teintes de plus en plus picturales et irréelles de James Bartle et le score chargé de spleen et d'atmosphère de John Charles. Ce calme crée un sentiment d'attente et de doute avant un nouveau changement inconnu des personnages. Le film se montre bien plus nébuleux que le livre d'Harrison où les métaphores religieuses étaient plus explicites. L'horloge figé à 6h12 signifiait ainsi les chiffres de la Bête (666 /6-12 = 6 et 6 plus 6) mais aussi un des versets du Livre des Révélation évoquant l'Apocalypse.
Le film se conclu cependant sur un doute magnifique avec une dernière scène mystérieuse en diable rien n'est résolu et tout reste ouvert face à une ultime vision fabuleuse. L'Au-delà , une dimension parallèle, une autre planète, tout cela est laissé à la libre interprétation du spectateur qu'on laisse là aussi médusé que son héros. Abonné au actionner plus ou moins réussi dans les 90's et cantonné à la seconde équipe des Seigneurs des anneaux dans les années 2000 après un retour à sa Nouvelle Zélande natale (où il engage Peter Smith en Uruk Hai !), Geoff Murphy signe un joli classique SF et on regrettera qu'il n'ait pas poursuivie dans cette veine inspirée. 5/6
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Re: Notez les films Décembre 2012
Belle chronique d'une curiosité que j'ai toujours voulu voir. Comment l'as tu vu ? DVD zone 1 ou Youtube ?Profondo Rosso a écrit :Le Dernier Survivant de Geoff Murphy (1985)
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Re: Notez les films Décembre 2012
Merci Anorya, tu m'évites de reposer cette question pour la 18ème fois de la semaine.
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Re: Notez les films Décembre 2012
Anorya a écrit :Comment l'as tu vu ? DVD zone 1 ou Youtube ?
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Re: Notez les films Décembre 2012
Vu en dvd zone 1 malheureusement sans sous titres mais pas très cher en tout cas
http://www.amazon.co.uk/Quiet-Earth-DVD ... 725&sr=1-1
Youtube moi jamais ! (les films sur youtube je les découvre une fois que j'ai récupéré le dvd recadré hors de prix à l'image floue quand il est nickel sur le web )
http://www.amazon.co.uk/Quiet-Earth-DVD ... 725&sr=1-1
Youtube moi jamais ! (les films sur youtube je les découvre une fois que j'ai récupéré le dvd recadré hors de prix à l'image floue quand il est nickel sur le web )
Dernière modification par Profondo Rosso le 12 déc. 12, 22:55, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films Décembre 2012
Très bon film dans mon souvenirProfondo Rosso a écrit :Le Dernier Survivant de Geoff Murphy (1985)
(je l'avais vu à la télé belge voici 20 ans)
Dommage qu'Arte ne le rediffuse pas dans son thema apocalypse plutôt qu'une fois de plus Them!
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Re: Notez les films Décembre 2012
Le Hobbit (3D HFR VF) : 7/10
Plutôt mitigé sur ce film, du bon et du moins bon.
Vivement une autre toile en 2D VO pour confirmer.
Plutôt mitigé sur ce film, du bon et du moins bon.
Vivement une autre toile en 2D VO pour confirmer.
Vivement en HD (STA/STF)
Joseph L. Mankiewicz - Sleuth / Jan Švankmajer - The Complete Short Films / Ladislas Starewitch - The Tale of the Fox & Other Fantastic Tales /Abel Gance - Napoléon / Koji Wakamatsu - Endless Waltz / Jiří Barta - Krysař / Raymond Bernard - Le miracle des loups / Luis García Berlanga - Plácido / Oldřich Lipský - Happy End / Masaki Kobayashi - Samurai Rebellion / Akira Kurosawa - Dersou Ouzala... etc.!
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Re: Notez les films Décembre 2012
Non mais on sait jamais hein, certains n'ont peur de rien.Colqhoun a écrit :Anorya a écrit :Comment l'as tu vu ? DVD zone 1 ou Youtube ?
Merci pour le lien Profondo !
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Re: Notez les films Décembre 2012
THE FREQUENTLY ASKED QUESTIONS ABOUT TIME TRAVEL
british sci-fi ("on dit science fiction ou speculative fiction!") comedy décrite comme la rencontre de Dr Who et de Shaun of the death (ce qui n'est pas faux) mais qui ressemble surtout à l'univers de H2G2...Pas mal de gags sympas et un scénario bien barré (time travel inside avec toutes les complications [in]attendues) compensent le côté très téléfilm et le manque de budget qui font ressembler tout ça à un pilote de série télé d'autant que ça ne dure que 75 minutes, ce qui est somme toute suffisant. Unique film (2009) d'ailleurs du cinéaste mort juste après. Avec l'acteur principal de la série IT Crowd qui s'appelle aussi Ray et joue forcément un geek... Pas génial mais plaisant...petite scène post générique amusante et bande son très eighties.
Si vous aimez les références littéraires geek ("ne marchez pas sur un papillon ça pourrait changer le futur") ou cinématographique (avec l'immortel "I love you but we only have fourteen hours to save the earth"), les discussion "tarantinesque" sur les mérites des séquelles ou la carrière de Kevin Costner, les types qui dansent sur "Rivers of Babylon" dans les chiottes d'un pub pour trouver un portail temporel et ce genre de délire geek nonsensique il y a moyen de passer un bon moment.
4/6
british sci-fi ("on dit science fiction ou speculative fiction!") comedy décrite comme la rencontre de Dr Who et de Shaun of the death (ce qui n'est pas faux) mais qui ressemble surtout à l'univers de H2G2...Pas mal de gags sympas et un scénario bien barré (time travel inside avec toutes les complications [in]attendues) compensent le côté très téléfilm et le manque de budget qui font ressembler tout ça à un pilote de série télé d'autant que ça ne dure que 75 minutes, ce qui est somme toute suffisant. Unique film (2009) d'ailleurs du cinéaste mort juste après. Avec l'acteur principal de la série IT Crowd qui s'appelle aussi Ray et joue forcément un geek... Pas génial mais plaisant...petite scène post générique amusante et bande son très eighties.
Si vous aimez les références littéraires geek ("ne marchez pas sur un papillon ça pourrait changer le futur") ou cinématographique (avec l'immortel "I love you but we only have fourteen hours to save the earth"), les discussion "tarantinesque" sur les mérites des séquelles ou la carrière de Kevin Costner, les types qui dansent sur "Rivers of Babylon" dans les chiottes d'un pub pour trouver un portail temporel et ce genre de délire geek nonsensique il y a moyen de passer un bon moment.
4/6
- cinephage
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Re: Notez les films Décembre 2012
This is 40, de Judd Apatow
Plutôt amateur de l'univers bavard de Judd Apatow, même si je le trouve généralement mieux servi par d'autres réalisteurs, je dois dire que j'ai été très enthousiasmé par celui-ci. Film emblématique sur la crise de la quarantaine, comptant manifestement son lot d'éléments autobiographiques, This is 40 est un film qui touche juste. Même s'il compte quelques moments de pur fous rires (le personnage de Jason Segel, très drole, et une apparition mémorable de Melissa mcCarthy), le film est surtout un petit bilan de situation à mi-parcours d'une génération, celle de Freaks and Geeks, entre les problèmes de couples, d'argent et les parents à gérer... L'influence de Woody Allen est probablement ici plus lisible que dans ses autres films, mais c'est loin d'être une référence écrasante, bien au contraire.
Je pense que les amateurs du bonhomme seront vraiment emballés par ce titre-ci, bien plus inspiré que Funny People...
Plutôt amateur de l'univers bavard de Judd Apatow, même si je le trouve généralement mieux servi par d'autres réalisteurs, je dois dire que j'ai été très enthousiasmé par celui-ci. Film emblématique sur la crise de la quarantaine, comptant manifestement son lot d'éléments autobiographiques, This is 40 est un film qui touche juste. Même s'il compte quelques moments de pur fous rires (le personnage de Jason Segel, très drole, et une apparition mémorable de Melissa mcCarthy), le film est surtout un petit bilan de situation à mi-parcours d'une génération, celle de Freaks and Geeks, entre les problèmes de couples, d'argent et les parents à gérer... L'influence de Woody Allen est probablement ici plus lisible que dans ses autres films, mais c'est loin d'être une référence écrasante, bien au contraire.
Je pense que les amateurs du bonhomme seront vraiment emballés par ce titre-ci, bien plus inspiré que Funny People...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell