Non ça été tourné pour les salles et en 3D mais il n'est sorti que dans quelques pays (http://www.imdb.com/title/tt1659343/releaseinfo)...il est passé au Pifff la semaine passée, je crois qu'il sortira en dvd début 2013 (il se trouve déjà online)Anorya a écrit :C'est du direct-to-video ce nouveau Universal Soldier Hellrick, non ? J'avais cherché une date de sortie en salles dernièrement sur allociné et ça indiquait "date de sortie inconnue".
Notez les films Novembre 2012
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Re: Notez les films Novembre 2012
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Re: Notez les films Novembre 2012
Je viens de découvrir au cinéma, aujourd'hui-même :
Fear and desire (Stanley Kubrick, 1953)
Ce premier film de Kubrick est une curiosité intéressante, parfois maladroite (notamment dans son utilisation un peu sentencieuse de la voix off et son côté un peu théâtral, peu aidé par le jeu approximatif de certains des acteurs, notamment Paul Mazursky, futur réalisateur de Une femme libre et de Bob et Carole et Ted et Alice) mais qui comporte déjà en germe plusieurs des composantes essentielles de son cinéma, comme le refus du sentimentalisme, l'absurdité d'un système (ici la guerre) que l'homme a lui-même créé, la gestion d'une situation de conflit. Le regard du cinéaste américain observe déjà l'humanité avec une froide lucidité, regard qui restera le même tout au long de sa filmographie. On pense parfois à Apocalypse now de Coppola en visionnant ce film réalisé avec un très faible budget et en toute indépendance, par sa tendance à l'abstraction et son côté fable. Et certains plans sont stupéfiants, comme ceux de la première tuerie ou ceux de la scène entre Mazursky et la jeune autochtone, notamment les gros plans très expressifs sur les victimes. Le tout est magnifiquement photographié, surtout les plans sur l'eau et la nature environnante, dangereuse et mystérieuse à la fois. Bref, Fear and desire est une sorte de brouillon des films à venir, une oeuvre bancale mais passionnante. A découvrir absolument !
Fear and desire (Stanley Kubrick, 1953)
Ce premier film de Kubrick est une curiosité intéressante, parfois maladroite (notamment dans son utilisation un peu sentencieuse de la voix off et son côté un peu théâtral, peu aidé par le jeu approximatif de certains des acteurs, notamment Paul Mazursky, futur réalisateur de Une femme libre et de Bob et Carole et Ted et Alice) mais qui comporte déjà en germe plusieurs des composantes essentielles de son cinéma, comme le refus du sentimentalisme, l'absurdité d'un système (ici la guerre) que l'homme a lui-même créé, la gestion d'une situation de conflit. Le regard du cinéaste américain observe déjà l'humanité avec une froide lucidité, regard qui restera le même tout au long de sa filmographie. On pense parfois à Apocalypse now de Coppola en visionnant ce film réalisé avec un très faible budget et en toute indépendance, par sa tendance à l'abstraction et son côté fable. Et certains plans sont stupéfiants, comme ceux de la première tuerie ou ceux de la scène entre Mazursky et la jeune autochtone, notamment les gros plans très expressifs sur les victimes. Le tout est magnifiquement photographié, surtout les plans sur l'eau et la nature environnante, dangereuse et mystérieuse à la fois. Bref, Fear and desire est une sorte de brouillon des films à venir, une oeuvre bancale mais passionnante. A découvrir absolument !
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Re: Notez les films Novembre 2012
Donc au final quelqu'un n'a eu que faire de la volonté de Kubrick de ne jamais montrer ce film ?
Moralement, comment on se positionne face à ce genre de situation ?
Je me pose la question, sincèrement... est-ce que l'oeuvre prend le pas sur la volonté de l'artiste ?
Moralement, comment on se positionne face à ce genre de situation ?
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Re: Notez les films Novembre 2012
Bah si on respectait toujours la volonté des artistes après leur mort, on pourrait enlever beaucoup de livres des bibliothèques et beaucoup d’œuvres des musées. Je vois pas le problème.Colqhoun a écrit :Donc au final quelqu'un n'a eu que faire de la volonté de Kubrick de ne jamais montrer ce film ?
Moralement, comment on se positionne face à ce genre de situation ?
Je me pose la question, sincèrement... est-ce que l'oeuvre prend le pas sur la volonté de l'artiste ?
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Re: Notez les films Novembre 2012
C'est une question complexe - à laquelle on répond souvent qu'une oeuvre de génie appartient autant à l'humanité qu'à son auteur. Ce qui est sûr, c'est que si Max Brod (exécuteur testamentaire de Kafka) avait brûlé toute l'oeuvre de Kafka, comme ce dernier le lui avait fait jurer (Kafka l'avait même fait écrire expressément dans son testament), tous les livres de Kafka auraient été détruits, et nous n'aurions jamais pu lire Le Procès, le Chateau, La Métamorphose, etc. C'eût été dommage. Il y a d'autres exemples de ce type. J'ai plus de réserves face à la publication des lettres d'un artiste lorsque celui-ci avait souhaité qu'elles restent non publiées.Colqhoun a écrit :Moralement, comment on se positionne face à ce genre de situation ?