SEPTEMBRE 2012
FILM DU MOIS:
Baraka, de Ron Fricke (1992) 10/10 - Une incroyable combinaison d'images magnifiques et de sons envoutants. Un véritable voyage...
FILMS DECOUVERTS:
L'ange ivre, d'Akira Kurosawa (1948) 7,5/10 - Vu en rétrospective, le
film apparait comme un brouillon de Barberousse, mais donne à Shimura une belle occasion de faire briller son talent.
Superstar, de Xavier Giannoli (2012) 6/10 - D'une très belle idée de départ, le
film s'enlise en seconde partie sans savoir comment conclure. Belle BO.
The campaign, de Jay Roach (2012) 6,5/10 - Quelques bons gags, une certaine pertinence d'ensemble, mais le
film manque aussi de rythme et de rebonds.
A slight case of murder, de Lloyd Bacon (1938) 5,5/10 - Comédie policière enjouée, mais pas toujours drole...
A perdre la raison, de Joachim Lafosse (2012) 7,5/10 - Un drame fort bien traité.
El Cid, d'Anthony Mann (1963) 8/10 - Grandiose, des plans magnifiques, un score de Rosza fabuleux. Un chouia long, mais ce n'est pas bien grave...
Les aventures du Prince Ahmed, de Lotte Reiniger (1926) 7,5/10 - Brillant par la forme, très inventive à l'époque. Reste que le fond est un conte de base, assez fourre-tout.
Bernie, d'Albert Dupontel (1996) 8/10 - Une vraie comédie alternative, transgressive et pas convenue pour deux sous. Tout ne marche pas, mais on se demande constamment quel est l'étape suivante, et le
film construit un véritable univers. Remarquable.
Fort invincible /
Only the Valiant (1951) 8,5/10 - Gros coup de coeur pour ce western pessimiste en forme de huis-clos, à l'ambiance poisseuse et aux héros ambigus.
99 and 44/100% Dead, de John Frankenheimer (1974) 7/10 - Polar pop, à l'argument policier faiblard, mais à la mise en scène limite conceptuelle, traitant l'underworld comme un monde fantastique (cadavres dans l'eau, crocos dans les égouts...) dissimulé derrière le monde "normal". Plus intriguant que réussi, mais malgré tout atypique, le
film reste une vraie curiosité.
The Secret /
The Tall Man, de Pascal Laugier (2012) 6,5/10 - Pas inintéressant, mais un peu mou par moments, surtout dans la seconde partie.
Los Olvidados, de Luis Bunuel (1950) 8/10 - Un Bunuel limite néo-réaliste, décrit la misère sociale d'une bande d'enfants mexicains, entre violence, abandon et déshérance. Emouvant et juste, même si je préfère la verve surréaliste de Bunuel.
Grand prix, d'Ivo Caprino (1975) 7,5/10 - Très belle animation, et un récit charmant.
Samsara, de Ron Fricke (2012) 8,5/10 - Tout aussi envoutant, quoiqu'un peu plus pessimiste.
Excision, de Richard Bates Jr (2012) 4/10 - Pour un joli casting de seconds roles. Mais l'intrigue est tirée par les cheveux, et l'héroïne n'est ni convaincante ni attachante, ce qui me gêne pour un
film de ce type.
Before Sunset, de Richard Linklater (2004) 8/10 - Enrichi par l'univers bohème de Julie Delpy, cette suite m'emballe plus que le premier opus. Notamment, j'adore la façon dont il s'achève. Une vraie réussite.
South Sea Woman, d'Arthur Lubin (1953) 4/10 - Comédie manquée, totalement surjouée par des acteurs cabotins, sauf Burt Lancaster qui joue avec un sérieux impressionnant, et, au vu de l'ensemble, un peu ridicule...
Le mystère Silkwood, de Mike Nichols (1983) 8,5/10 - Un excellent
film-dossier, tiré d'une histoire vraie. Mention spéciale à un casting en or, tiré vers le haut par Meryl Streep.
Le monde d'Apu, de Satyajit Ray (1959) 9,5/10 - Chef d'oeuvre d'émotion et de sensibilité. Musique admirable, photographie impeccable... N'a pas volé sa réputation.
Camille redouble, de Noémie Lvovsky (2012) 8,5/10 - Décidément, le cinéma de Lvovsky me parle à l'oreille et m'émeut plus que de raison.
Lawless, de John Hillcoat (2012) 7/10 -
Filmé sans génie, le
film fonctionne bien grace à l'alchimie d'un beau casting. La BO est sans doute très belle, mais surutilisée et un peu encombrante (reprendre le velvet version country pour les années 40, ben ça me gêne un peu).
La queue du scorpion, de Sergio Martino (1971) 6/10 - Formellement intéressant, mais l'intrigue reste bien anecdotique.
Cinq soirées, de Nikita Mikhalkov (1979) 8/10 - A la fois essai formel passionnant, récit en huis-clos étouffant, drame amoureux romantique, mais aussi critique politique discrète, Cinq soirées est une formidable réussite, et un des meilleurs
film du cinéaste. A revoir.
The Crusades, de Cecil B. DeMille (1935) 6/10 - Un formidable début, un casting éclatant, un savoir-faire formel remarquable, mais une dernière demi-heure qui tourne le dos à l'action et vire à la bondieuserie bavarde... Dommage, pour un
film trop long...
Bob le flambeur, de Jean-Pierre Melville (1956) 8/10 - Quelle magnifique plongée dans le milieu parisien ! Paris (Pigalle) superbement
filmée, l'argot mitonné aux petits oignon... Et un final à tomber par terre ! Je suis très enthousiaste, et me réserve le droit d'augmenter la note.
Miss Daisy et son chauffeur, de Bruce Beresford (1989) 7,5/10 - Un formidable duo d'acteurs,
filmés à la juste distance.
Brainstorm, de Douglas Trumbull (1983) 6/10 - D'un postulat de départ SF intriguant, on dérive vite sur des considérations politico-métaphysiques oiseuses, dans lesquelles le
film s'enlise.
The Bourne Legacy, de Tony Gilroy (2012) 7,5/10 - Un vrai bon script, qui tire vers le haut ce classique récit d'espionnage, avec quelques belles séquences de poursuites.
Quelques heures de printemps, de Stéphane Brizé (2012) 4/10 - Bien joué, mais quel ennui !
Kirikou et les hommes et les femmes, de Michel Ocelot (2012) 7,5/10 - Une nouvelle série d'aventures de Kirikou, avec de beaux moments d'animation.
Séduite et abandonnée, de Pietro Germi (1964) 6,5/10 - Très sombre, l'humour y perd beaucoup...
Les trois mousquetaires, de Richard Lester (1973) 7,5/10 - Traiter le récit de Dumas par la farce fonctionne bien, le casting est énorme, tout comme la musique de Legrand. On rit donc beaucoup (toutes les gamelles que se mange Raquel Welch
). Une vraie réussite.
Sans lendemain, de Max Ophuls (1939) 6,5/10 - Inutilement dramatisé, ce portrait d'une femme de mauvaise vie qui ne s'assume pas est illuminé par une Edwige Feuillère en très grande beauté.
The Gypsy Moths, de John Frankenheimer (1969) 7,5/10 - Pas parfait, mais
du film émane une belle ambiance à la fois nostalgique et triste, qui contraste avec l'enthousiasme d'un Gene Hackman flamboyant. Très touchant.
Monsieur Lazhar, de Philippe Fallardeau (2012) 7,5/10 - Un
film pertinent, juste et touchant.
Resident Evil : Retribution, de Paul W. Anderson (2012) 7,5/10 - Une narration efficace, des séquences ludiques et réussies, au final un bon moment de cinoche.
Robot and Frank, de Jake Schreier (2012) 7/10 -
Compliance, de Craig Zobel (2012) 6,5/10 - Un
film porté par la force (toute relative) de son récit. Intrigant.
Love me or leave me, de Charles Vidor (1955) 8/10 - Un magnifique
film, porté par un casting en or. Le Martin Snyder de James Cagney est vraiment singulier et émouvant. Je suis emballé.
Love Exposure, de Sono Sion (2008) 7,5/10 - Oscillant entre le très grand
film et le total n'importe quoi,
Love Exposure est difficile à classer. Une réussite, mais aussi un
film bizarre et entêtant, entre potacherie et métaphysique... Sans doute à revoir.
Champagne Charlie, d'Alberto Cavalcanti (1944) 6/10 - Un sympathique récit de music-hall.
FILMS REVUS:
Advise and Consent, d'Otto Preminger (1962) 8,5/10 - Excellent thriller politique, aux longs plans Premingériens... Sans parler
du casting !
The Awakening, de Nick Murphy (2011) 7,5/10 - Mention spéciale à une photo et une BO d'ambiance très réussies.
Killer Joe, de William Friedkin (2012) 8/10 - Révision réjouissante, qui permet de noter, au delà d'un sujet provoc, un vrai talent dans la mise en scène et dans la direction d'acteur. Sacré
film !
The last days of Disco, de Whit Stillman (1998) 7,5/10 - Révision d'un
film que j'avais totalement oublié, mais qui reste assez attachant.
Shane, de George Stevens (1953) 7,5/10 - Révision à la hausse, pour sa belle photographie, et sa violence abrupte. D'ailleurs, le gamin est moins gonflant en VF...
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)