The Secret / The Tall Man (Pascal Laugier - 2012)

[Blue]

Quelle analyse caricaturale !!
Comme s'il n'y avait pas de familles fortunées dysfonctionnelles, comme si la dépression, l'alcoolisme ou les déchirements n'arrivaient pas dans ces milieux.
Comme si les démunis ne parvenaient jamais à s'arracher à leur milieu... Il y a tellement d'hypothèses, de présupposés bancals dans cette analyse que j'ai vraiment du mal à croire que tu es sérieux.

Il existe des statistiques qui montrent des tendances, qui font le lien entre des comportements et une origine sociale, etc. Je n'invente rien. L'égalité, ça n'existe que sur les pièces de monnaie, amigo.

[Rockatansky]

Tu veux dire que c'est injuste d'enfermer quelqu'un qui kidnappe des enfants ?

Au-delà du kidnapping, il faut considérer la seconde chance offerte à ces enfants : l'opportunité de vivre dans un cadre plus propice à un développement et une intégration dans une société à deux vitesses où reigne la loi du plus puissant, que vous le vouliez ou non.

Le film de Laugier interroge les privilèges liés à la naissance, une loterie source d'inegalités de plus en plus fortes à mesure que les uns s' enrichissent et les autres s'apauvrissent. En gros, posons-nous la question suivante : si un enfant pouvait choisir son cadre de vie avant de venir au monde, et s'il pouvait le faire en toute connaissance de cause, irait-il dans le patelin paumé ou dans la grande ville ?

Ce n'est pas la question que je pose, je réponds au postulat de nicolasmag qui parle d'injustice dans l'enfermement de Jessica Biel.

[Borislehachoir]

Au-delà du kidnapping, il faut considérer la seconde chance offerte à ces enfants : l'opportunité de vivre dans un cadre plus propice à un développement et une intégration dans une société à deux vitesses où reigne la loi du plus puissant, que vous le vouliez ou non.

Le film de Laugier interroge les privilèges liés à la naissance, une loterie source d'inegalités de plus en plus fortes à mesure que les uns s' enrichissent et les autres s'apauvrissent. En gros, posons-nous la question suivante : si un enfant pouvait choisir son cadre de vie avant de venir au monde, et s'il pouvait le faire en toute connaissance de cause, irait-il dans le patelin paumé ou dans la grande ville ?

Quelle analyse caricaturale !!
Comme s'il n'y avait pas de familles fortunées dysfonctionnelles, comme si la dépression, l'alcoolisme ou les déchirements n'arrivaient pas dans ces milieux.
Comme si les démunis ne parvenaient jamais à s'arracher à leur milieu... Il y a tellement d'hypothèses, de présupposés bancals dans cette analyse que j'ai vraiment du mal à croire que tu es sérieux.

Là ou tu vois de la caricature je vois simplement un élémentaire bon sens. Mon ex-copine et moi avons passé notre scolarité dans la même ville, elle au lycée privé et moi en ZEP. Quand on regardait ce qu'étaient devenus nos anciens camarades, les siens étaient banquiers, avocats ou médecins et les miens au mieux ont un petit boulot alimentaire au pire sont au chômage. J'ai jamais vu de fils d'ouvrier en fac de droit et pourtant j'y suis depuis un certain temps.
Bonjour la bonne conscience à tomber sur Blue en cherchant à faire croire aux gens que chacun a sa chance.

[Blue]

@ BlueTa réponse est biaisée : tu opposes ville/campagne, et non milieu défavorisé/milieu aisé. Il y a de la pauvreté dans les villes, et on peut très bien bien être très heureux dans un bled ravitaillé par les corbeaux.

Je ne vois pas en quoi c'est biaisé, je me base sur ce qui est montré dans le film. Par ailleurs j'ai dit dans un autre post que le bled paumé du film peut s'apparenter à certains quartiers de nos grandes villes. Mais tu ne liras que ce que tu veux bien, comme cinephage et son obsession de la généralisation vue à travers mes propos.

[cinephage]

Je persiste et maintiens que réussite économique et bonheur sont deux choses profondément différentes. Et je pense que l'amour d'une mère est un critère important pour le bonheur. Un parent n'est pas interchangeable, même à partir de quelques semaines... Alors, comme dans le film, à partir de 4 ans...

Je ne nie pas l'immobilisme économique contemporain en France (encore qu'il soit moins marqué aux Etats-Unis), mais il est conjoncturel, et au fil des époques, des gens d'origine modeste ont pu accéder à de meilleurs niveaux de vie.
C'est effectivement plus vrai dans une économie à forte croissance que dans une économie en récession. Reste que le principe visant à arracher des enfants à leur famille en vue d'améliorer leur avenir économique reste, à mes yeux, totalement indéfendable.

Il existe des procédures d'adoption, qui, avant d'accorder la garde d'un enfant à une famille, examinent de nombreux critères, notamment la situation économique. Mais c'est loin d'être le seul critère, et la façon dont la séparation de la vraie mère est conduite est essentielle, car potentiellement traumatisante.

[Billy Budd]

Tu veux dire que c'est injuste d'enfermer quelqu'un qui kidnappe des enfants ?

Il n'y a que des crétins d'américains pour penser le contraire.

[Nicolas Mag]

Tu veux dire que c'est injuste d'enfermer quelqu'un qui kidnappe des enfants ?

Nan je reponds à ceux qui pourrait penser que le film prend parti et nous dit que finalement son enfermement peut être vecu comme une injustice si on en juge qu'elle ne ferait que du bien , bref la theorie d'une sorte de martyre auprès d'une bonne cause (il parle dans le film qu'elle se sacrifie pour sa cause en mentant, evidemment ça fait penser au contexte polito religieux du moment)

[Ouf Je Respire]

Là ou tu vois de la caricature je vois simplement un élémentaire bon sens. Mon ex-copine et moi avons passé notre scolarité dans la même ville, elle au lycée privé et moi en ZEP. Quand on regardait ce qu'étaient devenus nos anciens camarades, les siens étaient banquiers, avocats ou médecins et les miens au mieux ont un petit boulot alimentaire au pire sont au chômage. J'ai jamais vu de fils d'ouvrier en fac de droit et pourtant j'y suis depuis un certain temps.
Bonjour la bonne conscience à tomber sur Blue en cherchant à faire croire aux gens que chacun a sa chance.

Le problème, c'est qu'on théorise souvent en fonction des exemples les plus visibles qu'on a sous le coude.

Mon père est ouvrier depuis 35 ans, ma mère au foyer. J'ai vécu dans un bled qui ressemblait à celui de "La Vie de Jésus". Une bonne moitié de mes camarades d'école élémentaire sont restés dans ce bled pour travailler dans l'usine du coin. Il est possible que j'avais une probabilité plus grande de finir ouvrir dans une laiterie que cinéaste, comme l'aurait formulé Bourdieu. Finalement, je ne suis ni l'un, ni l'autre, mais j'ai changé de classe socio-professionnelle en devenant cadre.

Conclusion: la généralisation des idées nuit surtout aux nuances des exceptions qui n'en sont, du coup, pas forcément. Je vous aurais bien sorti une gaussienne pour vous expliquer que tout n'est ni totalement blanc, ni totalement noir, mais je voudrais pas passer pour un harfang.

[cinephage]

Conclusion: la généralisation des idées nuit surtout aux nuances des exceptions qui n'en sont, du coup, pas forcément. Je vous aurais bien sorti une gaussienne pour vous expliquer que tout n'est ni totalement blanc, ni totalement noir, mais je voudrais pas passer pour un harfang.

I saw that !!!


Petit polisson, va...

[julien]

Tu veux dire que c'est injuste d'enfermer quelqu'un qui kidnappe des enfants ?

Au-delà du kidnapping, il faut considérer la seconde chance offerte à ces enfants : l'opportunité de vivre dans un cadre plus propice à un développement et une intégration dans une société à deux vitesses où reigne la loi du plus puissant, que vous le vouliez ou non.

Le film de Laugier interroge les privilèges liés à la naissance, une loterie source d'inegalités de plus en plus fortes à mesure que les uns s' enrichissent et les autres s'apauvrissent. En gros, posons-nous la question suivante : si un enfant pouvait choisir son cadre de vie avant de venir au monde, et s'il pouvait le faire en toute connaissance de cause, irait-il dans le patelin paumé ou dans la grande ville ?

Oui tout cela ce sont des thèmes intéressants, mais le scénar de ce film est écrit avec les pieds. Laugier aurait dû engager un scénariste de métier au lieu de l'écrire lui-même. Mais bon j'ai l'impression que c'est devenu un peu une constante maintenant dans le cinéma. On privilégie davantage, l'effet visuel au détriment de l'écriture, des dialogues et d'une construction élaborée de l'histoire. Et puis, le film soulève des questions mais au niveau du style et de la mise en scène, il n'est pas bien intéressant à regarder. Il y a un truc qui ne trompe pas par exemple, c'est l'utilisation de la musique. Tous les grand cinéastes savent comment utiliser la musique, où la placer et quelle importance, elle doit avoir dans le film. Laugier lui il ne sait pas. Il l'utilise juste pour créer une ambiance. Ça ne va pas au-delà. C'est l'erreur que font pas mal les jeunes réalisateurs actuels. Ils veulent trop tirer la couverture sur eux, sans tenir compte de ce que peut leur apporter leurs collaborateurs.

[Wagner]

Tous ces spoilers sont intriguants, aussi ai-je regardé le film. Je pensais que Blue avait fait des déclarations un peu plus fracassantes, aussi je suis d'emblée déçu

Le film rappelle des souvenirs: Joelle Ferland toujours dans le même rôle (beaucoup plus lisse que dans Tideland néanmoins, autre film sur les enfants de milieux défavorisés), la nature inquiétante où disparaissent des enfants (l'histoire de Hamelin, et accessoirement De beaux lendemains), Shining (la cachette choisie par le gamin pour échapper à l'ogre). Je crois que je préfère tous ces films là, Laugier ayant un peu de mal à convaincre de la réelle profondeur du drame qui se joue au-delà de l'aspect sensationnel. La dérive godwinienne est à mon avis hs.

Jessica Biel est très bien.

[julien]

Pour la référence à Hamelin j'avais pas fais gaffe par contre le plan de Shining là c'est carrément un clin d'oeil mais bon, niveau tension, c'est beaucoup moins bien réalisé. Et la fille qui trouve le gosse direct, dans la cachette, j'ai trouvé ça un peu lourd. On se demande ce qu'elle fait là en plus. (C'est Jodelle son prénom). Il y a trop de facilité scénariste dans ce film. Dommage parce qu'on sent que c'est une production indépendante et que le réal essaye quand même de faire un truc qui soit authentique, en sortant un peu des sentiers battus.

Et Jessica Biel est très bonne effectivement.

[Jericho]

[video] The Secret : Laugier justifie ses choix

http://www.ecranlarge.com/article-details-24103.php

[julien]

Il a un bon accent du sud est. Région Paca sans doute. Par contre je comprend rien à ce qu'il dit.

[Jericho]

Étonnant !