Ratatouille a écrit :
Incompréhension la plus totale. J'ai l'impression qu'on tape dessus simplement parce qu'il a l'étiquette "film indé" collé sur sa gueule.
Le film pâtit finalement de l'enthousiasme que 4-5 personnes ont pu avoir ici vis-à-vis de lui. Mais le ranger dans la catégorie d'un simple "indie movie hype", je trouve ça :
1. totalement réducteur
2. totalement facile
3. totalement faux
Si vous voulez VRAIMENT voir du film indé pré-fabriqué, courez voir l'atroce Swim Little Fish Swim.
Non, non, je ne crois pas que ce soit uniquement une réaction vis-à-vis de ceux qui ont aimé. Ce serait trop facile. Ce qui m'a surtout déçu ici, c'est le film lui-même. À aucun moment, je n'ai été surpris par lui : tout cela reste très formulaique. Ce qui lui manque principalement, c'est un regard. On a plutôt affaire à une recette, à une petite musique bien connue où la réussite réside dans la finesse et justesse du trait, et où la mise en scène est en phase avec cet état mental d'incertitude, de flottement; "cotonneux" dit-on. Et, bien, je pense qu'il y a, sur le sujet, d'autres piste possibles inexplorées que la voie du film sentimental. D'ailleurs, adolescence et sentimentalité sont devenus synonymes. Associer adolescence et langueur, traitement oblique et apesanteur, est non seulement devenu un lieu commun mais aussi une parade pour mieux faire oublier une absence d'idée neuve, de singularité, voire de parti-pris de mise en scène. Idem pour sa justesse et délicatesse. A croire que la réussite d'un teen-movie, d'un coming-of-age, se mesure à cela : à sa justesse et délicatesse, dans la représentation des sentiments. Mais, à force de les privilégier systématiquement, j'ai l'impression que l'on oublie les fondements même d'une démarche réussie : la singularité et l'intérêt. J'aimerais voir des films d'ado moins justes et délicats mais plus singuliers.