The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Boubakar
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Boubakar »

monk a écrit :Le film est dispo en DVD à la Fnac
Je n'ai pas encore vu le film, mais l'éditeur a fait un joli packaging ; un digipack 3 volets comprenant une interview du réalisateur.
Pour les bonus vidéo, il n'y a rien, à part une bande-annonce, et le film est uniquement en Vostf.

Verdict ce week-end pour ma part ! :)
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AtCloseRange
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par AtCloseRange »

Un peu inquiet avant de le revoir mais en fait, il ne fallait pas. Le film reste magnifique et le plus beau teen movie que je connaisse. J'ai l'impression qu'il les résume un peu tous. On y retrouve aussi bien le kissing lane des films des années 50 (le tunnel), que le déroulé en une journée et les déambulations nocturnes dans la ville d'American Graffiti , le collège déserté du Breakfast Club et l'ambiance angoissante sous-jacente du slasher.
Une chose que je n'avais pas noté lors de ma découverte, c'est qu'il y a peut-être bien du Demy quelque part avec ce passage jazzy inattendu ou ces deux personnages qui ne font que se rater comme dans les Demoiselles de Rochefort (même si on a le même motif dans American Graffiti si je ne me trompe pas).

Vivement It Follows!
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reuno
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par reuno »

Mon film du mois du mai... merci pour la découverte grace à ce topic !
J'en suis tombé raide dingue au point de, chose rare me concernant, de le revoir le lendemain.
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Flol
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Flol »

AtCloseRange a écrit :Vivement It Follows!
Visible lundi prochain à 17h15 à la Cinémathèque Française, dans le cadre de la reprise de la Semaine de la Critique.
J'y serai.
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AtCloseRange
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par AtCloseRange »

Je viens de voir ça.
I'll be there.
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Dunn
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Dunn »

Pas de sortie bluray :evil:
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Flol
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Flol »

Mais ça ne devrait pas t'empêcher de le découvrir. C'est déjà un petit miracle en soi qu'il soit sorti en dvd.
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Profondo Rosso
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Profondo Rosso »

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C'est la dernière nuit de l'été pour Maggie, Rob, Claudia et Scott. Les quatre adolescents espèrent y trouver le grand frisson : celui des premiers baisers, premiers désirs et premières amours. Leurs chemins se croisent comme les rues de la banlieue ordinaire de Détroit où ils habitent. Entre fêtes, flirts et serments d'amitié, naissent des instants pleins de promesses et d'expérience qui marqueront la jeunesse de ces presque adultes à jamais.

C’est la fin de l’été, les journées se font plus courtes, le temps se rafraîchit et la rentrée des classes est imminente. Alors que le quotidien de l’année scolaire s’apprête à reprendre ses droits, c’est le moment pour un groupe d’adolescent d’une petite ville du Michigan de s’offrir un dernier frisson durant un « sleepover » soit une soirée pyjama. Alors que les teens movie aiment souvent capturer une période ou évènement charnière de l’adolescence (son commencement avec l’arrivée au lycée ou sa conclusion lors de la remise des diplômes), David Robert Mitchell dans ce beau premier film préfère rester dans un troublant entre-deux. Sorti de l’enfance mais pas encore entré dans l’âge adultes, ces garçons et filles sont en quête d’émois et expériences nouveaux mais sans doute pas encore tout à fait prêts à les vivre jusqu’au bout. La scène d’ouverture illustre parfaitement cela lorsque Maggie (Claire Sloma) alanguie à la piscine trouve qu’il a manqué quelque chose à son été tout en observant un garçon séduisant de son âge travaillant sur place. Elle le regarde avec envie tout en évitant de croiser son regard, la curiosité, le désir et la retenue timide se confondant dans son attitude. David Robert Mitchell suit donc un ensemble de personnages dans ce moment révélateur et anodin à la fois que constitue le sleepover. C’est un instant intime où peuvent se faire les confidences, les bêtises et découvertes sans que cela prête à conséquence. La soirée pyjama place en effet les personnages un pied dans l’enfance par son principe et l’autre dans l’âge adulte puisque les jeux d’autrefois sont délaissés au profit de la consommation d’alcool et des discussions sur les filles garçons.

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e réalisateur brasse un grand nombre de clichés dans les situations (séances de spiritisme pour rire, lancer d’œuf sur les passants, jalousies et premiers flirts) mais en amenant un regard neuf. Le film adopte ainsi un ton paisible, bienveillant et contemplatif destiné à laisser le temps aux personnages de se chercher, s’égarer et se relever sans que cela prête à conséquence. Pas de dramatisation exacerbée, de péripétie marquante mais une suite de vignette attachante où dans une unité de temps et de lieux on accompagnera les déambulations des héros. On aura ainsi Maggie tournant autour du fameux garçon de la piscine en se rendant dans une fête Rob (Marlon Morton) à la libido en ébullition et tombé amoureux fille croisée au supermarché va tout faire pour la retrouver durant cette nuit. Scott (Brett Jacobsen) fraîchement quitté par sa petite amie se morfond et après les avoir revue en photo décide de renouer avec les jolies jumelles Abbey (Nikita et Jade Ramsey) en cherchant à deviner laquelle fut amoureuse de lui. Claudia (Amanda Bauer) nouvelle venue en ville décide quant à elle de faire connaissance durant ce sleepover mais sera confrontée aux petits secrets qui l’excluent encore de ce nouveau cercle de camarade. Premiers regards et effleurements timide, premières déceptions et conflits s’entremêlent ainsi dans une tonalité feutrée où l’émotion naitra de la sincérité et candeur des héros ainsi que la mise en scène de Mitchell instaurant un spleen apaisant. C’est une bulle et un moment unique pour ces adolescents, plus dans le ressenti que les situations et qui doit passer par l’image avec un scope magnifique, la photo de James Laxton qui atténue l’éclat de l’atmosphère estivale (tout en évitant la facilité de la rendre crépusculaire, ce n’est pas un début ni une fin mais un moment bien particulier et unique que saisit là le récit) tandis que Mitchell alterne intime et ampleur à travers sa caméra.

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Les situations sont communes à nombre d’autres teen movie et par extension d’expériences adolescentes, mais Mitchell pose un regard qui rend les personnages attachants et bien particulier. Les évènements ne sont pas cruciaux mais les émotions ressenties par contre le sont bel et bien. On s’inscrit là dans une sorte de canon et de mythe adolescent (d'où d'ailleurs une temporalité incertaine, pas de portable ou facebook ici) magnifié par une imagerie soignée où les destins individuels peuvent exister sous le rite initiatique. Le film semble être une sorte de synthèse parfaite du genre : l’atmosphère en apesanteur d’un Donnie Darko (2001), la « morale » d’un Halloween (1978) (aucune coucherie à signaler au final) ou encore l’unité de temps chère aux meilleurs John Hughes (Breakfast Club (1984), La Folle Journée de Ferris Bueller (1986)… Les jeunes acteurs pour la plupart sans expériences sont authentiques et touchants (mention tout de même à Claire Sloma jouant Maggie confondante de charme et de naturel) et Mitchell sait créer des moments où leur sensibilité peut s’exprimer avec la même sobriété traversant l’ensemble du film (on pense à ce passage en montage alterné où Rob et Jen narre leur flirt éphémère à leurs amis sur un ton bien différent situant les nuances entre filles et garçons). Au final aucune des quêtes de cette nuit ne sera complètement résolue, reposant sur une attente, une déception ou des rapprochements inattendus. Il n’y a nul besoin que tout soit réglé semble nous dire Mitchell dans son épilogue matinal apaisé, nos adolescents ont encore le temps de se chercher. Un petit bijou qui aurait grandement mérité une sortie salle en France. 5/6

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G.T.O
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par G.T.O »

Bon, bon, ça y'est, je viens juste de le finir et je ne trouve pas les mots tellement le film m'a paru terne, lisse, banal, doté d'une mise en scène insipide. À peu de chose près, ce film m'a fait l'effet d'une endive à l'eau. :roll:

Je ne comprends absolument pas l'engouement pour cette petite chose insignifiante, d'une effarante banalité, filmé comme un téléfilm, sans passion ni talent. Et guère davantage les rapprochements que j'ai pu lire avec Halloween et autres. On a quand même l'impression que le film n'a pas grand chose à dire, à part, peut-être, surenchérir sur cet état d'incertitude propre à l'adolescence et à moult films traitant du même sujet, et à déplacer l'ensemble, la seule curiosité du film, dans un cadre de slasher. Mais, bon, que fait le réalisateur de cela ? Quasiment rien; quelque jolis plans jetés en pâture aux cinéphiles, et qui donnent envie d'arrêter le film de Mitchell pour revoir, illico presto; le bijou de Carpenter. Non seulement le déplacement dessert le film plus qu'il ne le sert mais en plus il ne lui apporte strictement rien : cela ne le rend ni plus profond ni plus intense. Les problèmes restent toujours aussi platement formulés, malgré l'aspect fantastique de la nuit. De même qu'elle est censée être un moment clé de la vie de tous ces adolescents, elle se résume à de petites de prises de tête romantiques typiques, à base de "comment vais-je pouvoir aborder untel ", traité sur un mode léthargique et indolent qui témoigne du peu de caractère et de talent que possède Mitchell.
Dernière modification par G.T.O le 16 juin 14, 00:46, modifié 1 fois.
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par AtCloseRange »

Yes :mrgreen:
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par G.T.O »

AtCloseRange a écrit :Yes :mrgreen:
Ouais, c'est quoi le délire sur ce film ?! :mrgreen:
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Profondo Rosso »

Tiens je viens de découvrir le Dazed and Confused de Richard Linklater et on dirait vraiment que c'est la plus grosse réference de The Myth of The American Sleepover avec plein de similitudes : période charnière de l'année scolaire (dernier jour pour Linklater, juste avant la rentrée pour Mitchell), le récit un peu lâche et flottant qui ne laisse jamais le drame s'inviter réellement pour privilégier les moments anodins et les rapport entre les personnages, le côté rétro (70's chez Linklater et on ne sait exactement pour Mitchell mais pas de portable/facebook mais plutôt tv cathoique etm magnétoscope) et une même ode à l'adolescence insouciante. Le Linklater est juste plus ouvertement joyeux alors que le Mitchell trouve son identité avec cette mélancolie sous-jacente mais vraiment une grosse influence. Autant apprécié les deux en tout cas !
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MJ
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par MJ »

G.T.O a écrit :Bon, bon, ça y'est, je viens juste de le finir et je ne trouve pas les mots tellement le film m'a paru terne, lisse, banal, doté d'une mise en scène insipide. À peu de chose près, ce film m'a fait l'effet d'une endive à l'eau. :roll:
Enthousiasme non-partagé non plus pour cet objet indie-cute qui sent le fabriqué pour sa plus grande part!
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par 7swans »

Profondo Rosso a écrit :(...) le Dazed and Confused de Richard Linklater et on dirait vraiment que c'est la plus grosse réference de The Myth of The American Sleepover avec plein de similitudes
Marrant, c'est déjà ce que je dis page 1.
Comme les Notting Hillbillies : "Missing...Presumed Having a Good Time (on Letterboxd : https://letterboxd.com/ishenryfool/)"
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Profondo Rosso
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Re: The Myth of The American Sleepover (David R Mitchell - 2

Message par Profondo Rosso »

7swans a écrit :
Profondo Rosso a écrit :(...) le Dazed and Confused de Richard Linklater et on dirait vraiment que c'est la plus grosse réference de The Myth of The American Sleepover avec plein de similitudes
Marrant, c'est déjà ce que je dis page 1.
Ah oui comme j'ai découvert les deux cette semaine dans le désordre ça saute vraiment aux yeux on dirait une variante contemporaine avec son ton propre. Vraiment hâte de voir son It follows par ce que avec ce talent pour poser les ambiances je suis curieux de ce qu'il va donner en y allant franco dans le fantastique. Il semble que celui là on va bien l'avoir en salle d'ailleurs.
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