Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Tancrède
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Tancrède »

Tuck pendleton a écrit :Je savais pas que ce film avait la hype mais comme Tancrède a aimé j'irai le voir
toi-même tu sais
(même si j'ai pas trouvé génial les Pascal Thomas que j'ai vu)
Lesquels sont-ce?
Tuck pendleton
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Tuck pendleton »

Mercredi folle journée et Le grand appartement
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Jeremy Fox
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Jeremy Fox »

Tuck pendleton a écrit :Mercredi folle journée et Le grand appartement
C'est le Pascal Thomas des années 70 auquel il faut t'intéresser ; celui d'après n'a plus rien à voir.
Tuck pendleton
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Tuck pendleton »

C'est noté !
Tancrède
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Tancrède »

Jeremy Fox a écrit :
Tuck pendleton a écrit :Mercredi folle journée et Le grand appartement
C'est le Pascal Thomas des années 70 auquel il faut t'intéresser ; celui d'après n'a plus rien à voir.
en effet, quand je cite Pascal Thomas, je songe à ses films "nouveau naturel": Le chaud lapin, Pleure pas la bouche pleine, Les zozos (tous excellents, surtout le premier).
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par tewoz »

C'est sans doute le film que je veux le plus voir depuis des années pour la simple et bonne raison qu'il a été tournée dans la ville (toute petite ville) de ma grand mère maternelle, ville dans laquelle j'ai passé toutes mes vacances gamins, avec le reste de ma famille, avec vue sur la mer, ville que j'ai fait découvrir à mes enfants et ou on va dès que Paris nous étouffe...
Ca n'a rien de rationnel, ça n'apporte pas grand chose au débat, mais il faut que je vois ce film. :D
Vous venez de lire un message de tewoz, ca vous a pas rendu plus intelligent, mais ca aurait pu...
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Super Soul
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Super Soul »

tewoz a écrit :C'est sans doute le film que je veux le plus voir depuis des années pour la simple et bonne raison qu'il a été tournée dans la ville (toute petite ville) de ma grand mère maternelle, ville dans laquelle j'ai passé toutes mes vacances gamins, avec le reste de ma famille, avec vue sur la mer, ville que j'ai fait découvrir à mes enfants et ou on va dès que Paris nous étouffe...
Ca n'a rien de rationnel, ça n'apporte pas grand chose au débat, mais il faut que je vois ce film. :D
Je confirme que le film est vachement bien :wink:
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Jack Carter »

ce moyen metrage passe en ce moment sur Cine Cinema Club et je confirme que c'est vachement bien.
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Flol
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Flol »

Et je confirme la confirmation de Jack Carter : Un monde sans femmes, c'est très bien.
Un beau film subtil et touchant, pendant lequel il est difficile de ne pas penser à Rohmer (même si ça reste un poil moins bavard). Et les femmes y sont là aussi fort plaisantes à l'oeil.
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par 7swans »

C'est un peu la dèche ce topic, quand même, hein. La première page c'est une blague.

Bon...
Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d'août. En leur remettant les clefs d'un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d'une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l'une que l'autre. L'occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d'une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes.
Une belle découverte.
Si Rozier et Rohmer forment un duo d'influences évidentes, Brac sait créer un(/son) univers propre qui s'en détache peu à peu. Le film à la poésie du quotidien, la liberté de l'un et le charme suranné de l'autre et trouve son propre équilibre dans des moments touchants de tragicomédie ou d'incompréhensions, dans toutes ses maladresses qui nous lient les uns aux autres (Un beau moment, quand Vincent prend maladroitement la main de Patricia sans vraiment savoir quoi en faire, dans un de silence gênant).
C'est aussi et surtout la découverte d'un acteur : Vincent Macaigne, d'un naturel déconcertant à mi chemin entre le nigaud de province et le vieux garçon solitaire emmuré dans un quotidien triste et sans horizon (il sait rendre le personnage touchant, sans décalage, sans le rendre embarrassant).
Thème du film, d'ailleurs : Cette solitude de l'homme moderne, et ses murs qu'on tente de faire tomber pour se sortir de soi et atteindre l'autre.

Si la fin du film est relativement ouverte, elle est une promesse de progression. Sylvain (Vincent Macaigne) sortira changé de cette expérience, et sans doute pour le meilleur.

J'attends maintenant avec impatience le premier "vrai" long métrage de Brac, Tonnerre, dont le tournage a du se terminer récemment, avec toujours Macaigne et un Bernard Menez qui devrait facilement trouver ses marques dans cet univers.
Tonnerre racontera l’histoire de Maxime, un musicien qui rend visite à son père et qui va vivre une histoire d’amour contrariée avec une jeune femme de 21 ans.
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Re: Un monde sans femme

Message par Federico »

Tancrède a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Tes passionnants commentaires donnent sacrément envie en tout cas :D
tout a déjà été dit sur ce film...je suis d'ailleurs étonné qu'il n'ait pas son topic ici deux semaines après sa sortie, c'est quand même la hype du moment. Une fois n'est pas coutume, l'engouement est justifié. Ma caution devrait donc suffire.
Je dirais simplement que le film m'a plus évoqué Pascal Thomas que Rohmer (nettement plus littéraire) et Rozier (nettement plus débraillé), souvent cités à son propos.
Voilà, j'ai enfin vu ce moyen-métrage couvert de louanges ici comme ailleurs. C'est très fin, juste, avec des acteurs très attachants et je trouve aussi une parenté beaucoup plus nette avec Thomas que Rozier ou Rohmer. Mais malgré le personnage désarmant joué par Vincent Macaigne (quelque chose comme la réincarnation d'un labrador abandonné au bord de la route et qui aurait abusé des croquettes), la grâce absolue de Constance Rousseau (dont Rohmer aurait certainement adoré capter la diaphane beauté), le talent de Brac pour instiller une atmosphère de profonde tristesse, voire de déprime... malgré tout ça, je suis un peu resté sur ma faim. Peut-être l'impression d'avoir un peu trop vu de courts ou moins courts métrages au climat similaire ces dernières années. :|
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Bogus »

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J'avais déjà repéré ce moyen-métrage lors de sa sortie à travers divers articles élogieux et je suis heureux de l'avoir enfin découvert.
Sylvain est un vieux garçon plein de gentillesse qui voit dans la venue d'une charmante touriste (et de sa ravissante fille) l'occasion de rompre avec une vie empreinte de solitude et de connaître enfin les bras d'une femme.
Vincent Macaigne est vraiment excellent, on s'attache à son personnage plein de maladresse pour qui les femmes et leur conquête restent un mystère insondable.
Il nous amuse et nous émeut, on croise les doigts lorsqu'une ouverture se présente à lui, on se désole lorsqu'il se plante lamentablement et on est abattu lorsque son coeur se brise face à la concurrence sévère qui règne dans cette bourgade.
Guillaume Brac filme avec beaucoup de finesse tous ces moments touchants ou gênants d'espoir, de tentative maladroite et de désillusion. C'est tellement bien fait que j'ai passé tout le film à me contorsionner dans tous les sens.
Un mot aussi sur Constance Rousseau qui joue la fille observant ce manège avec empathie, elle y dégage une belle fragilité et c'est bien dommage qu'elle ne tourne pas plus.
Beck
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Beck »

7swans a écrit :C'est un peu la dèche ce topic, quand même, hein. La première page c'est une blague.

Bon...
Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d'août. En leur remettant les clefs d'un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d'une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l'une que l'autre. L'occasion rêvée de sortir ne serait-ce que quelques jours d'une vie solitaire dont les femmes sont désespérément absentes.
Une belle découverte.
Si Rozier et Rohmer forment un duo d'influences évidentes, Brac sait créer un(/son) univers propre qui s'en détache peu à peu. Le film à la poésie du quotidien, la liberté de l'un et le charme suranné de l'autre et trouve son propre équilibre dans des moments touchants de tragicomédie ou d'incompréhensions, dans toutes ses maladresses qui nous lient les uns aux autres (Un beau moment, quand Vincent prend maladroitement la main de Patricia sans vraiment savoir quoi en faire, dans un de silence gênant).
C'est aussi et surtout la découverte d'un acteur : Vincent Macaigne, d'un naturel déconcertant à mi chemin entre le nigaud de province et le vieux garçon solitaire emmuré dans un quotidien triste et sans horizon (il sait rendre le personnage touchant, sans décalage, sans le rendre embarrassant).
Thème du film, d'ailleurs : Cette solitude de l'homme moderne, et ses murs qu'on tente de faire tomber pour se sortir de soi et atteindre l'autre.

Si la fin du film est relativement ouverte, elle est une promesse de progression. Sylvain (Vincent Macaigne) sortira changé de cette expérience, et sans doute pour le meilleur.

J'attends maintenant avec impatience le premier "vrai" long métrage de Brac, Tonnerre, dont le tournage a du se terminer récemment, avec toujours Macaigne et un Bernard Menez qui devrait facilement trouver ses marques dans cet univers.
Tonnerre racontera l’histoire de Maxime, un musicien qui rend visite à son père et qui va vivre une histoire d’amour contrariée avec une jeune femme de 21 ans.
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Je me retrouve bien dans ce ressenti. J'ai beaucoup aimé ce film. Il m'a détendu.
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J'y ai aussi retrouvé des influences Rohmer/Rozier, plus du deuxième quand même. Ca m'avait beaucoup évoqué "Du côté d'Orouët".
Découverte de l'acteur Vincent MaCaigne, et j'irais jusqu'à dire (olala attention subversif) "révélation". Nan sans dec', il est bon. Très touchant. On s'y attache facilement à ce mec avenant mais maladroit, qui sait pas trop quoi faire de sa carcasse. Le personnage est suffisamment abstrait pour que l'on puisse un peu tous s'y reconnaître.
Un peu l'impression en revanche (mais bon, rien d'embêtant, mais je me questionne juste sur le "devenir" du gars) qu'il interprète beaucoup, voir uniquement, "ce" personnage.
Le naufragé c'était super aussi.
Vu Tonnerre par la suite. Pareil. Très bon moment. Plus chargé dramatiquement qu'Un monde sans femmes. Comme si Brac reprennait les éléments centraux (relation de Sylvain avec les femmes) pour les emmener plus loin, sans que j'ai eu l'impression d'assister à une redit non plus. La question de "l'héritage" est aussi présente si mon souvenir est bon (avec un génial Bernard Menez, qui incarne son rôle à l'aise comme dans un "sur mesure").
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AtCloseRange
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par AtCloseRange »

Y a Tonnerre sur France 3 ce soir à 23h20.
Pas encore vu de films de Brac so maybe tonight.
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Dunn
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Re: Un monde sans femmes (Guillaume Brac - 2011)

Message par Dunn »

AtCloseRange a écrit :Y a Tonnerre sur France 3 ce soir à 23h20.
Pas encore vu de films de Brac so maybe tonight.
C'est très bien :wink:
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