Guilty of Romance (Shion Sono - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Mama Grande!
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Guilty of Romance (Shion Sono - 2011)

Message par Mama Grande! »

Cinéaste nippon hype du moment, j'en avais entendu parler par Love Exposure, qui parmi le cercle des fans de cinéma asiatique avait fait il me semble un certain bruit. Pourtant, les images du film n'avaient pas retenu mon attention, me faisant craindre un délire trash dans un esprit no future que l'on retrouve souvent dans les fictions japonaises (romans, films, manga...), tellement souvent que ça a pour ma part tourné au cliché.

Mais le hasard fait parfois bien les choses...

Au Japon où le cinéma coûte dans les 20 euros, on devient tout d'un coup beaucoup moins curieux de la production contemporaine et on se risque moins aux découvertes accidentelles. Seulement, l'envie de retourner dans une salle obscure était forte et j'ai choisi un film qui avait l'air de ne pas être un feuilleton télé sur grand écran...c'est ainsi que je suis rentré dans une salle paumée aux allures années 70 du quartier de Ginza pour y voir Guilty of Romance.

Guilty of Romance
(2011)
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Dans le quartier tokyoïte de Maruyama-cho, où se trouvent de nombreux love hotels, un cadavre de jeune femme atrocement mutilé et mélangé à un mannequin est retrouvé. Une policière est mise sur l'affaire. Parallèlement, on suit Izumi, la femme d'un écrivain à l'eau de rose, dont la vie se résume à servir son mari et à nettoyer sa maison. Pourtant, elle est un jour approchée par une chasseuse de talent qui lui propose de faire du mannequinat. Puis des photos pornos. Puis des vidéos pornos. Son chemin croisera ensuite celui de Mitsuko, une professeur d'université qui se transforme en prostituée la nuit, qui a pour principe de toujours tarifer quand elle n'est pas amoureuse, et devient son mentor dans ce milieu. Pour Izumi, c'est le début d'une quête d'elle-même en même temps qu'un voyage au bout de la décadence, où elle va s'épanouir tout en s'y perdant.

N'y allons pas par quatre chemins, cette oeuvre est un choc comme je n'en avais pas eu depuis longtemps. S'il fallait la résumer par une formule simple, je dirais qu'il s'agit d'une rencontre entre Belle de Jour et Massacre à la tronçonneuse. Ca commence comme un polar à la Seven, puis se prolonge en une sorte de comédie dramatique de moeurs érotique où l'on rencontre des personnages tous plus détraqués les uns que les autres (ce qui m'a fait penser au film culte de Tobe Hooper). Shion Sono réalise un film fou, aussi brutal que stylisé, qui alterne des moments de barbarie hystérique avec des scènes lyriques de pure poésie, plongées dans des maelstroms de couleur qui rappellent les sommets d'Argento. Cet Alice aux pays des love hotels n'est pas qu'une succession de morceaux de bravoure, c'est aussi une vive critique enragée de la société nippone et de la place faite aux femmes (servantes et marchandises uniquement). Toutefois, loin de se complaire dans la victimisation et le compassionnel, les personnages féminins principaux sont finalement tout aussi détraqués que les hommes, et cherchent aussi à en tirer parti. Ainsi le film n'apitoie pas mais dérange Le "couple" principal du film est interprété par la plantureuse Megumi Kagurazaka qui par sa vulgarité naturelle et ses formes plus que généreuses semble tout droit sorti de l'industrie du porno mais qui livre une interprétation aussi viscérale que subtile, et par Makoto Togashi, physiquement son contraire, et dont la métamorphose de prof d'université androgyne à créature de la nuit aux allures de démons de kabuki est spectaculaire.

S'il fallait faire un reproche à Guilty of Romance, ce serait de ne pas savoir s'arrêter. Le film est long, multiplie les trames narratives parfois pas toujours très utiles. C'est aussi ce qui contribue à son charme jusqu'auboutiste, mais la version courte (raccourcie d'une bonne demi heure et qui devrait être distribuée à l'international) ne serait pas un mal.Je suis en tout cas surpris que le film ne soit toujours pas prévu en France, car à mon avis il a plus de potentiel commercial que beaucoup de pseudo films chocs coréens qui pourtant ne tardent pas à sortir.

La BA


Cet enthousiasme me rappelle la découverte des films de David Lynch quand j'étais au lycée et que je n'étais pas blasé comme maintenant :D
Dernière modification par Mama Grande! le 25 juil. 12, 01:45, modifié 1 fois.
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Mama Grande!
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Re: Shion Sono

Message par Mama Grande! »

Je poursuis ma pub Shion Sono avec sa dernière oeuvre, Himizu, sorti dans les salles japonaises à peine deux mois après Guilty of Romance.

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Sensation du festival de Venise 2011, ce film adapté d'un manga nous raconte une histoire d'amour lycéenne détraquée entre Sumida, un lycéen à la famille décomposée, et sa camarade de classe à la famille non moins inquiétante mais qui fait tout pour sortir Sumida de son indifférence. Rien de très original jusque là, si ce n'est que le scénario a été réécrit dans l'urgence après le cataclysme du 11 mars 2011. Ainsi, l'histoire se déroule au milieu des ruines du Nord-Est du Japon, au milieu de la peur des radiations (une séquence récurrente de rêve au milieu des décombres a comme bande sonore le bruit du compteur Geiger). Le message est clair: la situation catastrophique du Japon est due a une génération aveuglée par le profit (le père de Sumida qui lui dit en le battant qu'il aurait aimé qu'il meurt avec le tsunami pour toucher l'assurance vie), et l'espoir repose sur la jeune génération qui doit être sauvée à tout prix, et responsabilisée, sortie de ses téléphones portables et autres chanteurs à l'eau de rose . C'est déjà beaucoup plus classique que Guilty of Romance qui cultivait une ambiguïté dérangeante. Heureusement, le message passe avec plus de subtilité que dans un feuilleton télé, et si la forme est plus brute, moins chiadée que dans son film précédent, on a le droit à de nombreux moments de bravoure, d'explosions de violence absurde, de fraicheur et de liberté presque nouvelle vague. Là encore, on pourra reprocher au film d'être un peu trop long, et de lasser par moment dans son hystérie barbare. Mais Sono doit agacer pour éblouir, comme si c'était le chemin obligé pour qu'il puisse nous emmener à destination.
Bref, moins marquant que son film précédent, mais toujours un excellent film personnel et coup de poing.

La BA (j'ai pas trouvé avec les sous-titres, mais comme ça ça spoile pas trop)



Bon j'ai fini pour le moment ! Si d'autres ont vu des films de Sono sur le forum, je serais très curieux de connaître leur avis ;)
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reuno
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Re: Shion Sono

Message par reuno »

Elle donne envie ta review de Himizu. Vivement qu'il sorte en Blu-ray en Angleterre ! Parce qu'en France à part ses deux Suicide Club, rien n'est sorti. Même s'il est le réalisateur japonnais hype du moment, rien de rien...
D'autant plus rageant qu'à mes yeux qu'il fait parti de mes cinéaste favoris actuellement et ce depuis ma découverte de son grandiose Love Exposure. il faut absolument le voir. Cold Fish aussi... Noriko's Dinner Table... Exte Hair Extension, bien que moins notable, était très sympa. Hazard, tourné à New York... en fait il faut tout voir ! :)
Désolé de ne rien écrire dessus, pas immédiatement le temps et le talent d'analyse mais tu m'as donné envie de me faire une petite rétrospective. :)
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Re: Shion Sono

Message par happy »

Stéphane et moi, nous avions sorti les deux Sono Sion, sous le label feu KubiK Vidéo...
Perso, je préfère même "Noriko's Dinner".

Si "Guilty of romance" était le dernier de sa "trilogie de la haine" commencé par "Love Exposure" et continué avec "Cold Fish", "Himizu" sera cela de "l'après-Fukushima", qu'il continuera avec "LAnd of hope":

http://twitchfilm.com/news/2012/01/sion ... inment.php

Scénario un peu bateau, mais gageons que Sono saura mieux tirer de ce simple postulat (en même temps, il s'est bien planté dans "Be sure to share").

"Himizu" sea projeté au prochain festival BLACK MOVIE de Génève (programme dévoilé le 7 février prochain).
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Mama Grande!
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Re: Shion Sono

Message par Mama Grande! »

Cold Fish

Deuxième volet de la "trilogie de la haine" complétée par le chef-d'oeuvre Guilty of Romance, Cold Fish raconte la descente aux enfers d'un marchand de poissons tropicaux, dont la deuxième femme (la première étant décédée) est déjà lassée après 2 années de vie commune et dont la fille est rebelle. Inspiré d'un fait divers sanglant des années 90 (mais impliquant un éleveur de chiens, remplacés par des poissons pour des raisons pratiques).

Si le début est intrigant (la première scène est particulièrement réussie) et met à l'honneur la déconstruction du modèle familial japonais, thème préféré de Sono apparemment, la 2ème partie est une spirale de violence extrême, poussée jusque dans ses recoins les plus grotesques, qui ne trouve guère d'issue. Sono est un cinéaste en colère, et cette colère contre le monde entier est son moteur créatif. On a alors le droit à un jeu de massacre coupé de passages plus émotionnels. Mais si dans Guilty of Romance ce mélange donnait une oeuvre dérangeante et poétique, et dans Himizu, soutenu par une intrigue solide due au matériau de base, un message d'espoir, dans Cold Fish ça donne...pas grand chose. La violence nihiliste, parfois insoutenable (et pourtant je ne suis pas particulièrement réfractaire à la violence cinématographique), ne débouche ici sur rien de vraiment intéressant, que ce soit sur le fond ou la forme.

Oui, il massacre complètement la famille et le business etc... mais après? Une fois que tout est massacré, il décide par le dénouement de donner un coup de grâce à son personnage qui pourtant en a déjà vu de toutes les couleurs. On a donc le sentiment malgré de bonnes scènes et une interprétation excellente (fantastique Den Den en commerçant fourbe et psychopathe) d'avoir assisté à un délire vain. Malgré tout le talent de Shion Sono, Cold Fish est une oeuvre qui écoeure tout en oubliant de déranger...un peu comme un faux film choc coréen (insulte suprême pour moi :P ). Bref, un échec à mon avis. Dommage car le matériau de base avait du potentiel.
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gnome
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Himizu

Message par gnome »

Sumida voudrait être un adolescent ordinaire, la vie en a voulu autrement. Entouré par un poignée de naufragés de la vie qui ont tout perdu dans le tsunami de 2011, Sumida essaie tant bien que mal de tenir le commerce de location de bateaux de ses parents. Entre un père alcoolique qui ne revient que pour lui demander de l'argent et lui dire qu'il aurait préféré ne pas avoir d'enfant et une mère qui passe ses journées avec d'autres hommes, la vie n'est pas spécialement facile et Sumida a bien du mal a accepter l'affection d'une compagne de classe qui fait tout pour lui maintenir la tête hors de l'eau.

Sion poursuit ici son exploration d'un Japon malade (déliquescence d'une société en mal de repères et d'avenir encore accentuée ici par l'effet post Fukushima). Un Japon qui vit sur des idéaux d'honneur dans lesquels les jeunes ne se retrouvent plus. Sumida ne veut pas briller, il veut juste être lui-même, faire sa vie d'homme respectable en louant des bateaux, mais la société veut plus. Il faut relever la tête dit son professeur, nous sommes Le Japon. Un Japon qui n'a d'éclat que celui du soleil levant de son drapeau, à l'image de ce champ de ruine qui ouvre, ferme et ponctue le film. Symbole de la dévastation du pays et des personnages dans une société de plus en plus aliénante où la jeunesse ne se retrouve plus. " Dis moi qui je suis? " crie un des personnages. Une société où le mal de vivre, le suicide des jeunes est devenu une institution*. Ce mal être, Sion nous l'envoie frontalement, avec une violence brutale, sèche, jamais jouissive ou cathartique, mais douloureuse, souvent injuste, tant physique que psychologique et extrême à l'image des sentiments d'amour et de haine qui traversent le film. Une violence destructrice qui aura de funestes conséquences. Pourtant Sion se veut optimiste, nous suggère une rédemption possible.

Le film est dur, noir, désespéré. Certain le trouveront hystérique mais il est à l'image des sentiments qui déchirent les héros. Bien que ça ne lui retire rien de ses qualités, le film est excellent pour moi, il "souffre" par moment du fait d'avoir été réécrit après le Tsunami. Inspiré d'un manga éponyme de Minoru Furuya dont on sent l'influence dans la deuxième partie quand Sumida entame sa quête de rédemption et avec l'épisode "Hitler". Cet aspect "épisodes" (le héros rencontre une série de vilains qu'il veut punir) issu du manga se fait plus sentir sur la fin. On sent que Sion a voulu rester collé à son histoire et ne même temps, il quitte la structure propre au média d'inspiration pour y greffer ses propres éléments.

*
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le père de Sumida ne lui enjoint-il pas à se suicider ? L'image de Sumida le révolver contre la tempe est récurrente. Les parents de son amie, Keiko lui construisent un gibet décoré pour qu'elle se suicide...
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Re: Shion Sono

Message par Akrocine »

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cinephage
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Re: Shion Sono

Message par cinephage »

Je n'ai pas réussi à comprendre s'il y avait des sous-titres disponibles... :oops:
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Shin Cyberlapinou
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Re: Shion Sono

Message par Shin Cyberlapinou »

Très hautement improbable, les japonais ne sont pas du tout ouverts sur l'étranger côté sous-titrage. Comme les francçais en fait...
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gnome
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Re: Shion Sono

Message par gnome »

Shin Cyberlapinou a écrit :Très hautement improbable, les japonais ne sont pas du tout ouverts sur l'étranger côté sous-titrage. Comme les francçais en fait...
Là, ils font tout de même l'effort de tout écrire en anglais sur la jaquette. C'est plutôt bon signe...
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Re: Shion Sono

Message par Mama Grande! »

gnome a écrit :
Shin Cyberlapinou a écrit :Très hautement improbable, les japonais ne sont pas du tout ouverts sur l'étranger côté sous-titrage. Comme les francçais en fait...
Là, ils font tout de même l'effort de tout écrire en anglais sur la jaquette. C'est plutôt bon signe...
Non, il n'y en a pas: l'anglais de la jaquette est juste là pour faire cool.
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Re: Shion Sono

Message par Mama Grande! »

Grande nouvelle: d'après Allociné, GUILTY OF ROMANCE sortira dans les salles françaises le 25 juillet prochain! :D :D :D
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Re: Shion Sono

Message par Jericho »

Avant de voir Cold Fish, je ne connaissais rien du sujet et idem pour l'univers cinéaste.
Résultat, j'ai été agréablement surpris, et fasciné par ce film.
Le réalisateur prend son temps pour poser les personnages et l'intrigue générale, mais je ne me suis jamais ennuyé, les 2h20 passent tranquillement. C'est constamment sur le fil du rasoir, on ne sait pas quand ça va basculer, les ruptures de tons sont bien gérées.
Néanmoins, je suis moins fan de la dernière demi-heure qui s'achève sur une toute dernière scène grotesque. J'imagine bien que c'est voulu, mais je trouve que l'ironie ne fonctionne pas à ce moment là.
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magobei
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Re: Shion Sono

Message par magobei »

Jericho a écrit : Néanmoins, je suis moins fan de la dernière demi-heure qui s'achève sur une toute dernière scène grotesque. J'imagine bien que c'est voulu, mais je trouve que l'ironie ne fonctionne pas à ce moment là.
C'est un peu le souci de Sono, toujours sur le fil du grotesque et coutumier des dérapages "lynchiens" mal maîtrisés. Cela m'avait saoulé dans Suicide Club, que j'avais trouvé raté. En revanche, j'avais été embarqué par l'OVNI Love Exposure.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Shion Sono

Message par Anorya »

magobei a écrit :
Jericho a écrit : Néanmoins, je suis moins fan de la dernière demi-heure qui s'achève sur une toute dernière scène grotesque. J'imagine bien que c'est voulu, mais je trouve que l'ironie ne fonctionne pas à ce moment là.
C'est un peu le souci de Sono, toujours sur le fil du grotesque et coutumier des dérapages "lynchiens" mal maîtrisés. Cela m'avait saoulé dans Suicide Club, que j'avais trouvé raté.
Cela avait été aussi mon cas sur Suicide Club. Mauvais départ pour le cinéaste avec moi, d'autant plus que le manga qui sinspire plus ou moins du film/scénario/roman (la génèse du projet est plus explicite ici et permet de mieux cerner en quoi le manga et le film sont différents et complémentaires en un sens) m'a nettement plus fasciné et passionné que le film, sans doute pour ce que tu pointes. En revanche ce topic passionnant que je lis depuis le début me fait penser que je pourrais renouer avec le cinéaste... Sans doute pour Guilty of Romance. :)
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