locktal a écrit :The deep blue sea (Terence Davies) : 8/10.
Un mélodrame glaçant et brûlant à la fois, souvent oppressant, à la mise en scène extrêmement travaillée, dans lequel brille une admirable Rachel Weisz, qui est ici époustouflante... Il faut voir les changements subtils de ses expressions pour mesurer la véritable tragédie qu'elle vit, écrasée par le poids des conventions et la lâcheté de son amant...
Ça me fait toujours plaisir de voir que, petit à petit au cours de l'année, le plus beau film de 2012 à mes yeux (et à ce stade de l'année) est autant apprécié ! Bravo pour ces remarques, je plussoie à fond !!!
Sinon, encore une déception en cette rentrée cinéma qui n'est décidément pas à la hauteur des attentes qu'elle suscitait :
Reality de Matteo Garrone (Italie) : Les partis-pris formels de Garrone, un temps intéressants, versent trop vite dans la lourdeur répétitive et le m’as-tu-vu. Idem pour un récit qui croit bon de surligner ses enjeux (dès lors que le personnage connaît un dérèglement identifié comme tel par son entourage, le film tire en longueur). Dommage, car ceux-ci sont indéniablement intéressants : une conscience de classe est-elle encore possible dans une Italie à la société uniformisée, ne serait-ce que dans son attrait généralisé pour des émissions de télé-réalité débilisantes ? Tous semblent avoir les mêmes aspirations futiles. Alors on se fait passer pour un homme bon de la classe populaire pour mieux accéder à la gloire et devenir un
people déshumanisé. Garrone prend le pouls d’une certaine Italie populaire que son cinéma avait un peu délaissée depuis 30 ans, peut-être bien depuis
Affreux, sales et méchants de Scola (1976).
5/10