Intouchables (Eric Toledano, Olivier Nakache - 2011)

[Karras]

Synopsis :
A la suite d’un accident de parapente, Philippe, riche aristocrate, engage comme aide à domicile Driss, un jeune de banlieue tout juste sorti de prison. Bref la personne la moins adaptée pour le job. Ensemble ils vont faire cohabiter Vivaldi et Earth Wind and Fire, le verbe et la vanne, les costumes et les bas de survêtement… Deux univers vont se télescoper, s’apprivoiser, pour donner naissance à une amitié aussi dingue, drôle et forte qu’inattendue, une relation unique qui fera des étincelles et qui les rendra… Intouchables

Intouchables : 6/10 : Un gentil téléfilm. Sauvé par ses acteurs.

Intouchables 8,5/10 : J'avoue avoir été touché par Intouchables.

Intouchables: 8,5/10 : Je pensais voir un film quelconque après le "boulot" (messe le matin et baptême après-midi) en pouvant déposer mon cerveau à mes pieds...
Je dois avouer que j'ai été agréablement surpris. La salle était comble et les spectateurs ont applaudi à la fin.
Je ne connaissais pas, mais pas du tout Omar Sy (désolé, j'ai vraiment des lacunes) mais ce tandem improbable (et semble-t-il inspiré d'une "histoire vraie") m'a beaucoup séduit..., même ému à certains moments tout en me permettant de rire de très bon coeur et sans culpabilité!

Intouchables : 7.5/10
Scénario convenu et sans surprises, petit côté "feel-good movie" un peu énervant...mais j'ai marché quand même.
Le duo Nakache/Toledano a toujours le talent de trouver le ton juste, certaines scènes sont extrêmement drôles...et l'autre duo Cluzet/Sy est excellent.
Donc malgré tous ses défauts, on en ressort avec la banane.

intouchables (Nakache et Toledano, 2011)
Très belle surprise que ce film. Sur un sujet qui pouvait donner lieu à une lénifiante "leçon de vie", avec happy end enrobé de guimauve, les auteurs nous offrent une comédie qui donne la pêche, servie par des interprètes épatants.
De plus, le film évite la caricature facile sur la rencontre de deux univers à l'opposé l'un de l'autre.
Seul reproche : la musique (y compris sur le générique de fin) est parfois trop forte.
NB C'est tiré d'une histoire vraie (on voit d'ailleurs brièvement une image des deux personnes dont l'histoire a inspiré ce film).

Intouchables: 4/10: pas touché du tout (sic) par cette histoire, malgré les deux acteurs (même si parfois Omar en fait de trop), et aucun fil rouge ne vient vraiment montrer ce qui renforce leur amitié à part cette femme qui apparaît et disparaît aussi vite du récit.

[Karras]

Ca peut paraître convenu, mais c'est inspiré par des faits réels. La bonne idée, c'est d'en avoir fait une comédie qui donne la pêche, en évitant le côté "leçon de vie" édifiant et lénifiant.

Bien souvent, les films "inspirés de faits réels" s'avèrent être les plus convenus (en général, c'est même le genre de carton introductif qui a tendance à me donner un mauvais à priori).

C'est surtout un boulevard pour Omar Sy qui explose ici et qui va confirmer si ça marche (ce qui est visiblement le cas) son extrême popularité. Il n'est désormais plus le simple Omar d'Omar et Fred mais la nouvelle coqueluche populaire du cinéma français (comme ont pu l'être Kad Mérad ou Clovis Cornillac dans une moindre mesure). Espérons qu'il gèrera mieux sa carrière et n'accumulera pas les cachets pour le fric...

Je reconnais que ses talents de comédien ne m'avaient jusqu'à présent pas franchement ébloui (dans son duo avec Fred, c'est surtout ce dernier qui est drôle), et même dans ses rôles précédents (chez Nakache & Toledano, par exemple), il jouait un peu toujours le même rôle du noir sympa qui rigole tout le temps.
Bon, là aussi il joue un noir sympa qui rigole tout le temps (difficile de cacher sa nature, en même temps), mais sa palette de jeu s'est étoffée et il est désormais capable de faire passer beaucoup plus d'émotions.
Et ça sent le César du meilleur second rôle, tout ça (d'autant plus que le film est parti pour cartonner : séance de ce matin à 10h40 au MK2 Biblio...blindée ! ).

[Watkinssien]

Intouchables est une très bonne et belle comédie, jamais lourde, jamais appuyée, toujours bien écrite.

Le tandem Nakache/Toledano confirme brillamment leur amour du "buddy movie", mais avec en plus un rythme habile, mêlant des ruptures de ton douces-amères, influencées sûrement par la comédie à l'italienne.

Une oeuvre excellemment menée, très drôle, qui fonctionne à tous les niveaux. Et le duo Omar Sy/François Cluzet est parfait.

Ca fait du bien !

[frédéric]

Un film frais drôle (sans excès) et très touchant où Omar Sy crève littéralement l'écran et vole la vedette à François Cluzet. Pour une fois qu'un film français qui cartonne le mérite, ça fait du bien.

[riqueuniee]

Le film a déjà largement dépassé les 5 millions d'entrées (près de 5 300 000 en deux semaines) et pourrait bien atteindre les 10 millions, voire les dépasser, s'il continue sur sa lancée..

[O'Malley]

J'ai passé un très agréable moment. Le film est porté avant tout par la formidable énergie d'Omar Sy qui montre une palette de jeu qui ne se contente pas du registre comique: un comédien à suivre de près donc...
Après, curieusement, cela ne m'empêche pas de trouver la critique de Libé assez juste.

http://next.liberation.fr/cinema/010123 ... les-ben-si

Et je me pose aussi une question: le film visionné chez soi procurera t-il le même plaisir, la même jubilation sans l'effet enthousiaste et propagateur des rires d'une salle comble et euphorique?

[tenia]

Autant j'apprécie globalement les films fait par le duo Nakache / Toledano (qui pourtant font très souvent dans la facilité), autant Intouchables ne me dit que peu.

[riqueuniee]

Et je me pose aussi une question: le film visionné chez soi procurera t-il le même plaisir, la même jubilation sans l'effet enthousiaste et propagateur des rires d'une salle comble et euphorique?

C'est le problème de toutes les comédies.
Solution : inviter du monde pour voir le film en groupe.

[Joe Wilson]

Un film à la hauteur de ses intentions, très agréable à suivre mais il ne m'en reste déjà que peu de souvenirs. Toledano et Nakache parviennent à séduire en suivant la relation Omar Sy/François Cluzet comme unique élément moteur, les deux protagonistes étant toujours en mouvement l'un vers l'autre, dans une spirale légère et virtuose grâce à quelques scènes clefs.
La mise en scène est discrète et efficace, ne surlignant jamais des ressentis. Intouchables n'assène pas un discours et vit à travers une bulle euphorique, qui a tout de même conscience de sa fragilité.

[Flol]

Après, curieusement, cela ne m'empêche pas de trouver la critique de Libé assez juste.

J'ai beaucoup aimé le film, moi aussi...mais j'avoue être d'accord avec cette critique, notamment sur un point qui m'avait particulièrement gêné :

L’art contemporain ? Une imposture puisque j’en fais autant tous les matins dans ma salle de bains. La musique classique ? Un ennui à périr. L’opéra ? Une plaisanterie, d’ailleurs j’en ris. Baudelaire ? Un pensum, antidrague. Tout cela dit au nom du parler banlieue, du parler d’en bas, du parler incorrect, tous synonymes du parler vrai. Qui n’est pas du tout le fantasme d’un parler minoritaire, mais un parler dominant. Le film ne parle pas le français, il parle le TF1 en première langue et le Canal + en option travaux pratiques.

Déjà, le cliché du bourgeois qui écoute forcément de la musique classique, ça commence à me gonfler. Mais en plus de ça, que cette musique soit raillée et que l'on nous explique que la vraie musique, c'est Earth, Wind & Fire...mouais.
Et puis le discours un peu beauf sur l'art contemporain m'avait fait tiquer aussi.
Bref, sûrement une des autres raisons pouvant expliquer l'énorme carton du film...

[julien]

Déjà, le cliché du bourgeois qui écoute forcément de la musique classique, ça commence à me gonfler.

Ouais mais bon c'est pas aussi pire que celui-qui écoute de la Musique de Film. Celui-là c'est forcément un Pervers.

[Flol]

Ouf je l'ai échappé belle, j'écoute plus de musique de films.

[tenia]

Après, curieusement, cela ne m'empêche pas de trouver la critique de Libé assez juste.

J'ai beaucoup aimé le film, moi aussi...mais j'avoue être d'accord avec cette critique, notamment sur un point qui m'avait particulièrement gêné :

L’art contemporain ? Une imposture puisque j’en fais autant tous les matins dans ma salle de bains. La musique classique ? Un ennui à périr. L’opéra ? Une plaisanterie, d’ailleurs j’en ris. Baudelaire ? Un pensum, antidrague. Tout cela dit au nom du parler banlieue, du parler d’en bas, du parler incorrect, tous synonymes du parler vrai. Qui n’est pas du tout le fantasme d’un parler minoritaire, mais un parler dominant. Le film ne parle pas le français, il parle le TF1 en première langue et le Canal + en option travaux pratiques.

Déjà, le cliché du bourgeois qui écoute forcément de la musique classique, ça commence à me gonfler. Mais en plus de ça, que cette musique soit raillée et que l'on nous explique que la vraie musique, c'est Earth, Wind & Fire...mouais.
Et puis le discours un peu beauf sur l'art contemporain m'avait fait tiquer aussi.
Bref, sûrement une des autres raisons pouvant expliquer l'énorme carton du film...

D'un autre côté, le cliché voudrait qu'un film qui vise le grand public va dans son sens, plutôt que dans le sens des amateurs de musique classique, plus rares.

La morale du film : Earth Wind & Fire wins ?

[O'Malley]

J'ai beaucoup aimé le film, moi aussi...mais j'avoue être d'accord avec cette critique, notamment sur un point qui m'avait particulièrement gêné :


Déjà, le cliché du bourgeois qui écoute forcément de la musique classique, ça commence à me gonfler. Mais en plus de ça, que cette musique soit raillée et que l'on nous explique que la vraie musique, c'est Earth, Wind & Fire...mouais.
Et puis le discours un peu beauf sur l'art contemporain m'avait fait tiquer aussi.
Bref, sûrement une des autres raisons pouvant expliquer l'énorme carton du film...

D'un autre côté, le cliché voudrait qu'un film qui vise le grand public va dans son sens, plutôt que dans le sens des amateurs de musique classique, plus rares.

La morale du film : Earth Wind & Fire wins ?

Grand public peut rimer avec musique classique ...moins qu'avec Earth, Wind and Fire certes mais quand même!

Bon c'est vrai que le film est un peu démago; ceci-dit, il a le mérite d'être efficace (bien plus que certaines comédies récentes à gros succès à qui le qualificatif peut être aussi associé), bien fait et repose sur des interprétations savoureuses.
Après, le but d'Intouchables n'est pas de prendre le pouls de la société française (d'autres le font), juste de donner la pêche en des temps très moroses!

[ed]

Moi aussi j'avais tiqué sur la séquence de l'opéra, puis sur le concert privé, mais je voulais faire deux remarques :
* d'une, c'est assez juste : on peut difficilement faire écouter de la musique classique à un jeune aujourd'hui (sans même préciser "des cités") sans qu'il nous rétorque "ah, c'est la musique de la pub de...". La musique classique ne rentre dans certains domiciles que par le biais de la télé, qui en offre un prisme forcément réduit.
* de deux, l'avis de Libé est lui aussi très réducteur : si le film n'adoptait que le point de vue de Driss, et se limitait à un vieux bourge coinçoss et handicapé qui se rend compte enfin de ce que c'est la vraie vie (i.e. les meufs, la zik et les bagnoles), il serait beauf et pas très aimable. Mais il me semble que, ce qui fait le sel de leur relation, c'est que l'apprentissage est mutuel, et que si la spontanéité de Driss s'exprime dans un premier temps par des réactions très "primitives" (le rire, la blague lourde, le "c'est nul" ou "tout le monde peut le faire"), il apprend lui aussi un peu de la retenue et de l'élégance de Philippe. Au début, c'est un jeune paresseux qui abuse du système social, à la fin, il reconnaît du Dali, il écoute du classique sur son baladeur, et il sait s'effacer pour laisser Philippe seul, et l'aider à se reconstruire sans (ou avec moins d') assistance. Du coup, les exemples cités par Libé renvoient au "premier" Driss, et le film semble, de mon point de vue, dire que les choses ne sont pas si simples que ça, et qu'il ne faut guère se fier aux apparences. Après, c'est un discours convenu, et le film en lui-même est par moment assez convenu. Mais il ne faut pas lui faire dire ce qu'il ne dit pas.