La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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jay
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par jay »

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C'est quand-même autre chose qu'Estella Warren! Pour moi, elle n'est pas inutile! :uhuh:
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julien
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par julien »

Et oui, lorsqu'on a pas de scénario, il faut toujours trouver un substitut, pour attirer le bon con de spectateur dans les salles.
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"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Jeremy Fox
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par Jeremy Fox »

julien a écrit :Et oui, lorsqu'on a pas de scénario, il faut toujours trouver un substitut, pour attirer le bon con de spectateur dans les salles.
Il n'y aurait d'ailleurs pas besoin de scénario non plus pour jubiler de voir comme substitut le bon con t'envoyer une gifle bien méritée.
Jericho
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par Jericho »

:shock: :) :D :uhuh:
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Jeremy Fox
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par Jeremy Fox »

Jericho a écrit :Enfin vu le week-end dernier, car motivé par les critiques positives et finalement j'ai trouvé le film très moyen.
Je me suis un peu ennuyé à vrai dire, l'histoire ne m'a pas porté car les personnages sont pour la plupart insipides, il n'y a guère que César qui est attachant (et encore...). Puis j'ai pas perçu de qualité d'écriture, on passe du scène à une autre sans véritable liant. Une sorte d'accumulation de petites scènes justifiant maladroitement la révolte finale
Puis les retours élogieux à propos des FX, je les trouvent un poil exagérés dans le sens où c'est un peu inégal de ce côté là.
D'accord pour dire que l'animation faciale des singes est quasiment irréprochable. Mais pour ce qui est du gabarit et de l'animation générale (les mouvements, les postures) de ces derniers, c'est un peu foireux.
Voici l'avis qui se rapproche le plus du mien que ce soit concernant l'écriture ou les effets spéciaux (sauf effectivement pour l'animation faciale de Cesar). Ajoutez à cela une mise en scène et une musique qui m'ont très vite saoulés et une esthétique que j'ai trouvé hideuse. Bref, guère meilleur que le Burton pour ma part.
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par Grimmy »

Jeremy Fox a écrit :
Jericho a écrit :Enfin vu le week-end dernier, car motivé par les critiques positives et finalement j'ai trouvé le film très moyen.
Je me suis un peu ennuyé à vrai dire, l'histoire ne m'a pas porté car les personnages sont pour la plupart insipides, il n'y a guère que César qui est attachant (et encore...). Puis j'ai pas perçu de qualité d'écriture, on passe du scène à une autre sans véritable liant. Une sorte d'accumulation de petites scènes justifiant maladroitement la révolte finale
Puis les retours élogieux à propos des FX, je les trouvent un poil exagérés dans le sens où c'est un peu inégal de ce côté là.
D'accord pour dire que l'animation faciale des singes est quasiment irréprochable. Mais pour ce qui est du gabarit et de l'animation générale (les mouvements, les postures) de ces derniers, c'est un peu foireux.
Voici l'avis qui se rapproche le plus du mien que ce soit concernant l'écriture ou les effets spéciaux (sauf effectivement pour l'animation faciale de Cesar). Ajoutez à cela une mise en scène et une musique qui m'ont très vite saoulés et une esthétique que j'ai trouvé hideuse. Bref, guère meilleur que le Burton pour ma part.
Revu hier avec mes neveux et complétement d'accord avec l'ensemble. C'est surtout l'impression de voir une succession de scénettes sans rapports les unes avec les autres qui est pénible.
semmelweis
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par semmelweis »

Rise of the Planet of the Apes,Ruppert Wyatt(2011)

Genre: un maquillage de façade

Après des critiques calamiteuses, l’opus de Burton ne donnera pas de suite comme il était prévu (en tout cas si on se fie à la fin moisie de ce volet). La Fox relance donc la franchise en 2011 avec la mise en place d’un reboot dont le but est de revisiter les origines de l’univers de la Planète des Singes.

Le film sera confié à Rupper Wyatt qui est avait déjà réalisé deux films et qui est totalement inconnu du grand public. Ce sont les scénaristes Rick Jaffa et Amanda Silver qui vont avoir l’idée de la tenue du scénario en lisant des études qui parlent de la difficulté de certains singes à s’adapter à la captivité.

L’histoire se porte sur Will Rodman (James Franco) qui tente de trouver un remède contre Alzheimer dont est victime son père, Charles Rodman (John Lithgow), en transmettant un virus avec recombinaison génétique permettant de réparer les connexions neuronales. Il est financé par Steve Jacobs (David Oyelowo). Lors d’une présentation de ses travaux, une chimpanzé saccage le laboratoire et il s’avère qu’elle a un enfant. Celui-ci sera recueilli par Will et va découvrir que le singe possède des capacités intellectuelles supérieures à ses autres congénères. En effet, le remède s’est transmis génétiquement sur un cerveau non abimé par la maladie décuplant les facultés de ce chimpanzé, nommé César (Andy Serkis). Celui-ci protège et accompagne le père de Will jusqu’à un accident qui va conduire César à être enfermé dans un zoo. Celui-ci a du mal à s’accommoder à cette nouvelle vie, qui va l’amener à devenir le leader des autres singes du zoo. Il va alors utiliser le virus modifié de Will pour décupler l’intelligence de ses camarades d’infortune et monter une révolution contre le traitement inhumain des hommes.

Ce relancement de la franchise tente donc de créer de nouvelles origines en parsemant le film d’éléments rappelant les anciens opus de la saga. En effet, le film est avant tout celui de la naissance et de la construction du personnage de César (qui était le fils de Zira et Cornelius dans Conquest of the Planet of the Apes). Cependant, on note que le soulèvement des singes ne se fait pas dans les mêmes circonstance que dans celui de la conquête de la Planète des Singes. De plus, l’intelligence des singes est le fruit de manipulation génétique orchestrée par les humains.
Cet opus s’éloigne de la thématique de la précédente saga en remettant un vieux sujet de SF sur les questions éthiques de la recherche scientifique. Jusqu’où l’homme peut-il aller pour se prendre pour Dieu? Quelles sont les risques et les limites de la transformation de la nature par l’Humanité ?
On peut dire que ce questionnement conduit la première partie du film qui fait de César un être à part qui n’est ni un singe ni un homme. La deuxième partie du film s’attèle plus sur la condition animale et le mauvais traitement de ceux-ci par les hommes conduisant à une montée progressive vers la révolte.

Il est à noter que l’ancienne saga utilisait plus les singes pour être un reflet de l’humanité et questionnait la place de l’homme dans l’évolution et son avenir (en particulier sur le péril nucléaire).
Par ses questionnements, le film de 2011 répond plus aux attentes de son temps en particulier sur les tenants et les aboutissants d’un scientisme exacerbé. Mais c’est aussi un rabâchage d’une vieille marotte de la SF qui sera surtout là pour justifier la création de César.

Le film est clairement celui de César : il est un autel aux prodiges de la motion capture pour le meilleur et pour le pire. La promotion avait mis en avant cette prouesse technique. Mais dès le départ, c’est là que le bât blesse… En effet, les expressions des singes sont bien trop humaines. On ne voit pas des singes, en particulier au niveau des yeux, qui font de l’anthropomorphisme à tout va. Le projet échoue à nous faire croire à ces singes, et en particulier à César qui devient un homme déguisé en singe de façon outrancière. Je rappelle que le film est sensé nous parler des simiens. Cette volonté de coller des attitudes humaines (et pas que chez César) est peut être une façon de créer une empathie chez le spectateur pour l’alerter sur la condition animale. La deuxième partie du film est clairement la plus intéressante car elle montre les relations entre les différents singes et la montée en puissance de César. A partir du moment de la révolte, le film glisse totalement vers le film d’action avec des singes se battant contre des cavaliers, des hélicoptères. Tout ceci est mené sans réelle imagination et reste l’occasion d’offrir du spectaculaire.

En effet, le film prend quand même son temps et cela reste honorable vu ce type de production. Mais il laisse les éléments se mettre en place pour ne pas raconter grand chose. L’écriture des personnages humains est catastrophique. Jacobs change d’attitude quand cela sert la progression dramatique. Au départ, il explique à Will qu’il ne doit pas s’emballer sur les résultats de ses recherches; puis le coup d’après valide l’utilisation d’un virus encore plus dangereux pour obtenir des résultats encore meilleurs. Le personnage est ultra basique et n’est attiré que par l’argent. Le personnage de James Franco n’évolue pas et reste le seul positif du film, qui justifie l’humanité de César. La propagation du virus se fait dans des conditions illogiques. L’assistant Franklin qui perd son masque lors d’une expérience, se met à cracher du sang et ne prévient personne . Il vaut mieux qu’il infecte toute la planète. Dès que ça sert le scénario, les protagonistes font tout en dépit du bon sens pour nous asséner une morale sur la science archi revisitée depuis que la SF existe.
Le film fait de nombreuses citations à la saga originale avec Jacobs (nom du producteur des films des années 70), Franklin qui rappelle le prénom du réalisateur du premier film. Le terme « Bright Eyes » qui correspond à la coloration des yeux verts des singes dû au remède fait écho au surnom de Taylor donné par Zira.

Ainsi, Wyatt joue la carte de l’hommage discret pour mieux crier la volonté de se démarquer des précédents. Mais le film utilise des vieilles recettes sans être capable de mener à une réflexion au spectateur. Le scénario se développe sur des rails identique à tous ces films « origins » sans trouver de marque visuel.
Wyatt se contente de mettre en images son script sans vraiment de point de vue sur ce qu'il filme. Comme je l’expliquai plus haut, la motion capture tellement vantée montre ses limites avec des mouvements bien trop lisses, trop parfaits pour faire totalement réaliste. Donc, même si ce travail est intéressant, il empêche une entrée réelle dans le film avec sa dimension fausse et illusoire. L’oeil remarque que ce ne sont pas des singes que l’on voit mais bien des créatures numériques avec des hommes derrière.

On est donc face à un pur produit au scénario sans envergure malgré ses maquillages faits pour nous tromper, qui cite son passé mais sans créer d’avenir. Mais le prochain volet nous le dira…
Grimmy
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Re: La Planète des Singes, les Origines (Rupert Wyatt - 2011

Message par Grimmy »

Et dans le film, l'orang outang s'appelle Maurice, come Maurice Evans du film de 1968...
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