Gounou a écrit :
De messages en messages, tu me sembles quand même bien peu sûr de ton goût concernant ce film... what's wrong ?
Je lui ai mis 10/10 et je pense sérieusement à remplacer L'Homme qui tua Liberty Valance par ce film en film du mois, ça ne te suffit pas?
Ce qui me faisait plutôt peur était la recrudescence des messages à la Jack Griffin, qui boycottent le film car inquiets de voir qu'on ose en 2011 évoquer un monde de riches à la Sofia Coppola (sauf que Woody ne parle pas des "pauvres" riches et leur vie insipide, mais il s'en moque un peu comme dans Match Point en fait), plutôt que d'évoquer la vraie vie, celle des clodos qui font la manche dans le métro ou des horaires des caissiers de Gibert, tout un autre programme.
Non mais je vois bien que tu l'as aimé ce film... mais tu t'en "excuses" presque à chaque message, quand même
Major Tom a écrit :
Je lui ai mis 10/10 et je pense sérieusement à remplacer L'Homme qui tua Liberty Valance par ce film en film du mois, ça ne te suffit pas?
Ce qui me faisait plutôt peur était la recrudescence des messages à la Jack Griffin, qui boycottent le film car inquiets de voir qu'on ose en 2011 évoquer un monde de riches à la Sofia Coppola (sauf que Woody ne parle pas des "pauvres" riches et leur vie insipide, mais il s'en moque un peu comme dans Match Point en fait), plutôt que d'évoquer la vraie vie, celle des clodos qui font la manche dans le métro ou des horaires des caissiers de Gibert, tout un autre programme.
Non mais je vois bien que tu l'as aimé ce film... mais tu t'en "excuses" presque à chaque message, quand même
Ah mince, je ne voyais pas les choses comme ça, désolé si tu le voyais ainsi.
Bon. Pour rassurer ceux qui ont des a-prioris, le monde des riches présenté dans le film est assez anecdotique: comme le disait Miss Nobody, le film est plus fantastique qu'autre chose et toutes les caractéristiques vaniteuses sur ces riches qui sortent de l'hôtel Meurice, comme Jack Griffin l'a constaté, servent plutôt de sujet de moquerie qu'une quelconque réflexion comme chez Sofia Coppola par exemple. Donc en fait Jack Griffin devrait plutôt aimer Minuit à Paris.
On peut aussi comprendre que, vu de France, on puisse avoir du mal avec une représentation d'un Paris glamour qui n'aurait guère bougé depuis Ninotchka.
Déjà, Tout le monde dit I Love You, c'était un peu rude.
AtCloseRange a écrit :On peut aussi comprendre que, vu de France, on puisse avoir du mal avec une représentation d'un Paris glamour qui n'aurait guère bougé depuis Ninotchka.
Vu de quels Français?
Je m'attendais aussi à un film clicheteux sur les américains à Paris avant de le voir, et les premières minutes font d'ailleurs craindre le pire, mais ensuite il arrive vraiment à surprendre. Tous les clichés sont là mais Woody Allen s'en amuse de manière très habile.
Par ailleurs, la lumière de Darius Khondji est à tomber.
C'est un vrai film euphorisant qu'il faudrait peut-être que pensiez à aller voir, à un moment donné?
Dernière modification par Major Tom le 12 mai 11, 14:47, modifié 1 fois.
Tu le regretterais. Mais pour les départager, revois donc les derniers plans de Liberty, dans le train (l'échange "who put the cactus' rose on Tom's coffin? "I did" ; le "nothing's too good for the man who shot Liberty Valance" ; la pipe qu'il n'arrive pas à allumer ; cet avant-dernier plan sur un couple de vieux écrasé par le destin ; la sublime musique du thème d'Ann Rutledge qui s'élève ; ce dernier plan du train qui part, envers du premier).
Bon, justice étant faite, j'ai très envie d'aller voir ce dernier Woody qui promet et sauf catastrophe, j'y vais ce week-end.
Major Tom a écrit : Tous les clichés sont là mais Woody Allen s'en amuse de manière très habile.
C'est ce qu'il faut retenir, les clichés sont là, mais intelligemment utilisés! En ce sens, Woody Allen offre une belle surprise, alors que le tapage autour de Carla et les images un peu "carte postale" faisaient effectivement redouter le pire.
Avec cette comédie lunaire au charme irrésistible, le Festival s’ouvre sous des auspices plus que délectables. Parfois aussi Cannes est une fête.
J'ai dit à peu près ça dans le topic sur Cannes, mais en fait c'est ce que disait du film (en gros) une spectatrice au sortir de la salle hier soir.
Je ne m'attendais pas non plus aux applaudissements à la fin du film (vu dans une petite salle hors de Paris avec, hélas ou tant mieux, peu de monde), c'était réjouissant.
J'ai beaucoup aimé la tonalité du film, qui vire à la parenthèse enchantée mais lucide, sereine parabole autour du passage du temps et de la valeur immuable des lieux.
Woody Allen se joue des clichés parisiens pour offrir une balade proche du rêve, célébrant l'imagination avec légèreté et euphorie. Des portes s'ouvrent et se referment, avec comme film conducteur l'émerveillement d'Owen Wilson...et celui-ci est emporté dans un mouvement perpétuel. La délicatesse de la mise en scène permet de renouveler la surprise initiale, et de créer un univers contournant le piège d'une représentation figée et désincarnée.
Seul léger regret, l'échappée se conclut forcément sur une frustration....dans sa perception d'un quotidien, le film est moins virevoltant et suit des chemins plus prévisibles. Mais le charme de Minuit à Paris s'exprime dans ses nuances éphémères.
Un très mauvais Woody pour ma part.
J'ai trouvé cela désolant d'auto-satisfaction, ennuyeux à mourir et les dialogues très lourds.
Heureusement qu'il y a Owen Wilson. Et, puis y'en a ras la cul de ces représentations acidulées de Paris avec en fond sonore Django. Il serait peut-être temps de se mettre à la retraite, hein Woody !!!
Je lui ai mis 10/10 et je pense sérieusement à remplacer L'Homme qui tua Liberty Valance par ce film en film du mois, ça ne te suffit pas?
