Marie-France Pisier (1944–2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Supfiction
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Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Supfiction »

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Marie-France...

J'ai beau chercher, je n'ai pas trouvé de topic ouvert en hommage à la belle Marie-France ...

Les hasards du calendrier ont voulu que la triste nouvelle coïncide avec les sorties DVD de Cousin, cousine et d'Il reste du jambon ? .

DVDs auxquels s'ajoutent les films majeurs suivants :

Céline & Julie vont en bateau
Le Corps de mon ennemi
L'as des as
Barocco
Baisiers volés
Antoine et Colette (dispo en bonus de Baisers volés il me semble)
L'amour en fuite
Les gens de Mogador (TV)
Serail
La Banquière
L'ami de Vincent (pas vu)
Parking (Coffret Jacques Demy, 1985)
La note bleue (pas vu)
Le Temps retrouvé
Miroir, mon beau miroir (TV 2007)
Dans Paris

Pour moi qui ai regardé ado Les gens de Mogador rien que pour elle, je me console de sa disparition en rattrapant mon retard sur ses films que je ne connais pas encore.
Pour découvrir ses prestations dans De l'autre côté de minuit, Le vampire de Düsseldorf et Trans-Europ-Express, ou même le populaire Prix du danger, il faudra trouver d'autres moyens. Pas de DVD sur le marché.

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Dernière modification par Supfiction le 22 févr. 20, 21:00, modifié 9 fois.
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

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Bio internet

Née le 10 mai 1944 à Dalat (Viêt Nam).
Décédée le 24 avril 2011 à Saint-Cyr-sur-Mer (France).

Actrice, Réalisatrice, Scénariste, Scénariste (Adaptation)

Fille d'un gouverneur colonial en Outre-Mer, Marie-France Pisier voit le jour dans les lointaines contrées indochinoises. Adolescente, elle débarque en France, plus précisément à Nice où elle suit des études de droit et de sciences politiques, tout en s'adonnant au théâtre au sein d'une troupe amateur. Elle est découverte par François Truffaut grâce à une photo qu'elle envoie au casting d'Antoine et Colette, segment que le réalisateur tourne pour le film à sketches L'Amour à vingt ans, segment qui sera aussi la première des aventures sentimentales de son personnage fétiche Antoine Doinel. Marie-France Pisier sera donc Colette, le premier amour de Doinel, qui réapparaîtra seulement dans le dernier épisode, L'amour en fuite, en 1979.

Entre-temps, la jeune actrice gagne ses galons de célébrité en tournant coup sur coup dans trois films signés Robert Hossein : La mort d'un tueur, Les yeux cernés et Le vampire de Düsseldorf. Mais, plus que ses rôles chez Alain Robbe-Grillet ou Charles Belmont, c'est la télévision qui lui apporte la popularité avec le feuilleton «Les gens de Mogador».

En 1974, elle sort enfin du carcan de «jeune fille sage» qui la poursuivait depuis quelque temps en s'orientant délibérément vers le cinéma d'auteur. Premier coup d'éclat : Céline et Julie vont en bateau de Jacques Rivette. Un film dont elle participe à l'écriture, comme elle le fera trois ans plus tard pour L'amour en fuite. Un an plus tard, elle reçoit le César du Meilleur second rôle féminin pour Souvenirs d'en France d' André Téchiné. Mais c'est une comédie sympathique, quoique a priori anodine, qui la consacre sur la scène internationale : Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, est un succès considérable (à son échelle) aux Etats-Unis, symbole du raffinement et de l'élégance sentimentale du cinéma français pour nos cousins d'Outre-Atlantique. Elle tourne alors quelques films aux Etats-Unis et en Angleterre, dont la grande épopée sentimentale sur fond de Seconde Guerre mondiale The Other Side of Midnight ou un peu plus tard, Chanel Solitaire. Le succès reste tout relatif.

La France lui est décidément acquise : second César du Meilleur second rôle un an plus tard pour Barocco, du fidèle Téchiné, et, en 1978, elle devient, aux côtés d' Isabelle Huppert et d' Isabelle Adjani, une des Sœurs Brontë dans le film... d'André Téchiné.

Après dix ans consacrés au cinéma d'auteur, elle gagne les faveurs du grand public en tournant, aux côtés de Jean-Paul Belmondo, dans le trépidant L'as des as de Gérard Oury. Elle est aussi une provocatrice sans scrupule dans le pamphlet précurseur de la télé-réalité Le Prix du danger d' Yves Boisset.

La fin des années 80 et le début des années 90 voient Marie-France Pisier se faire nettement plus rare sur les écrans pour une raison simple : elle, l'intellectuelle qui fut marié un temps au grand avocat Georges Kiejman (dont elle a eu un fils), se lance dans une carrière d'écrivain : elle publie deux romans, Je n'ai aimé que vous et Le bal du gouverneur, un ouvrage largement autobiographique qu'elle adaptera elle-même au cinéma en 1990 avec, dans les rôles principaux, Kristin Scott-Thomas, Didier Flamand et Laurent Grévill.

Années 90 en demi-teinte pour la comédienne, qui apparaît dans l'ensoleillé Tous les jours dimanche de son complice Jean-Charles Tacchella, et surtout le Marion de Manuel Poirier, dans lequel elle se prend d'affection pour une petite fille vivant dans le village où se trouve sa maison de campagne. Sans oublier le casting prestigieux du Temps retrouvé, évocation de Proust par Raoul Ruiz, qui la fera tourner à nouveau dans le très complexe Combat d'amour en songe.

En 2002, l'actrice décide de retourner derrière la caméra, mais se brûle un peules ailes dans Comme un avion, dans lequel elle icarne une femme malade qui fait croire à sa fille qu'elle part en voyage. C'est alors qu'une nouvelle génération de cinéastes semble redécouvrir l'actrice au rire et à la voix si particuliers : Laurence Ferreira Barbosa lui confie un rôle dans Ordo, et, surtout, Christophe Honoré et Maïwenn Le Besco en font une mère, aimante pour le premier, possessive et hystérique pour la seconde, dans Dans Paris et Pardonnez-moi. La redécouverte d'un talent étincelant un tantinet négligé est une surprise des plus agréables pour tous les cinéphiles...

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Amarcord
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Amarcord »

Mon Dieu, quelle femme charmante ! :oops:
Dans ses films majeurs, j'ajouterais quand même au moins Les Soeurs Brontë ("bientôt" en BD et DVD chez Gaumont Classiques !) et, surtout, Marion, dans lequel elle a un rôle très marquant (indépendamment des qualités du film, d'ailleurs).
Sinon, à titre perso (et pour continuer dans les films que tu n'as pas cités), je l'ai aussi adorée dans Le Fantôme de la liberté (Buñuel), Sérail (De Gregorio), Trans-Europ-Express (Robbe-Grillet) et La Patinoire (Toussaint).
A la télé, je l'ai beaucoup aimée dans le très intéressant Miroir, mon beau miroir, où elle a un rôle borderline comme elle était à peu près la seule à pouvoir tenir sans jamais tomber dans le grand guignol, en restant classe (toujours), et en parvenant à être inquiétante, machiavélique, retorse... mais toujours belle !
Le film avec elle que je préfère : Céline et Julie vont en bateau (Jacques Rivette, 1974).
Vraiment, l'une de mes actrices préférées.
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odelay
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par odelay »

J'ai "les Soeurs Brontés" en VHS enregistré il y a qq années sur Arte et j'avoue que je n'ai regardé que 15 min en me disant que je m'y remettrait, et puis voilà... bon...

J'ai quand même été surpris par le côté très sec de ce premier 1/4h. Les autres Téchiné ont d'habitude un peu plus de chaleur même dans leurs tourments.
En tout cas il faudra que je le voie en entier.

Sinon de Pisier, je me souviens que c'était vraiment elle qui sauvait "L'Amour en fuite" (avec Claude Jade qui gardait une belle fraicheur) qui est à mon avis le plus mauvais film de Truffaut (et pourtant c'est un de mes cinéaste préférés). J'avais trouvé Léaud très à côté de la plaque dans cet épisode, même si je sais qu'il a un jeu très décalé que j'apprécie d'ailleurs. Je me souviens que par contre le commentaire audio de Pisier et Toubiana sur le DVD était assez intéressant. Paradoxalement je préfère le CM "Antoine et Colette" mais j'aime moins le jeu de Pisier qui était très nouvelle vague et légèrement démodé maintenant (à la Riva); dans le Dernier Doinel était d'un naturel et d'un charme incroyable sans la moindre minauderie.

Quelqu'un a t-il vu son film US de C. Jarrott, "De l'autre côté de minuit", sur lequel La Fox avait tout parié et qui était sorti le même jour qu'un autre film obscur de la FOX ("star Wars"? ou "Star Battles"? Enfin un truc comme ça...) sur lequel le studio n'avait pas misé un copec?
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Amarcord »

odelay a écrit :Sinon de Pisier, je me souviens que c'était vraiment elle qui sauvait "L'Amour en fuite" (avec Claude Jade qui gardait une belle fraicheur) qui est à mon avis le plus mauvais film de Truffaut (et pourtant c'est un de mes cinéaste préférés). J'avais trouvé Léaud très à côté de la plaque dans cet épisode, même si je sais qu'il a un jeu très décalé que j'apprécie d'ailleurs.
Je souscris à tout ça ! L'un des films que j'aime le moins de l'un de mes cinéastes préférés, sauvé par la grâce insolente et le dynamisme de la Pisier.
odelay a écrit :Je me souviens que par contre le commentaire audio de Pisier et Toubiana sur le DVD était assez intéressant.
C'est malin ça... Allez hop ! Retour de ce DVD en haut de la (déjà très haute) pile des DVD "à voir" ! :wink:
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Supfiction »

J'ai rajouté Serail dans la liste des dvds. Je n'avais jamais entendu parlé de ce film, pourtant avec 3 grandes actrices (Leslie Caron, Bulle Ogier et Marie-France). Je vais me le procurer pour découvrir.
En revanche, je reste stoïque devant l'engouement pour "Celine et Julie vont en bateau"... je me suis endormi rapidement tellement je m'ennuyais.
Pour moi Marie-France restera à jamais l'indomptée Ludivine Peyrissac Vernet des gens de Mogador..
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Amarcord »

supfiction a écrit : En revanche, je reste stoïque devant l'engouement pour "Celine et Julie vont en bateau"... je me suis endormi rapidement tellement je m'ennuyais.
En dehors de 2 ou 3 Rohmer, Céline et Julie vont en bateau est mon film français préféré... et l'un de mes 10 films préférés tout court. (Ah! Qu'il fait bon se perdre au 7bis de la rue du Nadir-aux-Pommes !)
Sérail est un merveilleux film, mais très, très, très rivettien (d'ailleurs réalisé par Eduardo de Gregorio, qui a souvent collaboré avec Rivette... justement sur Céline et Julie, entre autre...) : tu risques donc de lui trouver les mêmes vertus soporifiques que le film de Rivette (même s'il dure moitié moins longtemps que ce dernier). :wink:
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Supfiction »

ça y est j'ai vu Céline et Julie vont en bateau en entier (par petits bouts cependant) ..j'ai honte à le dire mais j'ai rien compris à ce film. Marie-France Pisier et Bulle Ogier sont magnifiques mais pour le reste, j'aimerai bien que tu m'explique. J'ai dû complètement passer à côté du sujet.
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Amarcord »

supfiction a écrit :ça y est j'ai vu Céline et Julie vont en bateau en entier (par petits bouts cependant) ..j'ai honte à le dire mais j'ai rien compris à ce film. Marie-France Pisier et Bulle Ogier sont magnifiques mais pour le reste, j'aimerai bien que tu m'explique. J'ai dû complètement passer à côté du sujet.
Je me garderai bien d'"expliquer" un tel film... ça m'attriste toujours quand je constate que le charme de ce film n'opère pas (tu es loin d'être le seul, je te "rassure" :wink: ), mais je peux très bien l'admettre et le comprendre. La durée, déjà, peut rebuter (mais chez Rivette, c'est monnaie courante : les 3H15 de Céline et Julie vont en bateau, ce n'est rien à côté des 12H50 de Out One, le film de Rivette que je préfère, après Céline et Julie...). Mais sinon, il s'agit d'un film pour moi "magique"... D'ailleurs, la fiche d'hôtel que remplit Céline mentionne bien qu'elle est "née" à Saint-Gapour (sic) et qu'elle est magicienne de profession. Julie, elle, dévore des livres de magie... Magiques également sont les bonbons qu'elles sucent toutes deux pour se retrouver "catapultées" dans la mystérieuse maison du 7 bis, rue du Nadir-aux-Pommes, où une même histoire se joue et se rejoue inlassablement et inéxorablement... C'est vraiment un film magique dans un univers magique, au sens strict du terme : difficile, dès lors, d'expliquer un tour de magie.
Comme dans beaucoup de Rivette, Paris y est le décor mystérieux d'une sorte de jeu de piste, mais c'est un Paris pas sublimé du tout, au contraire : c'est le même Paris qu'on peut voir quand on est Parisien et qu'on sort se promener dans les rues. C'est dans ce cadre que Rivette ancre son film, qui est un film "fantastique", au sens propre, au sens "merveilleux" du terme... Tu auras sans doute remarqué qu'il s'ouvre sur une citation sans équivoque d'Alice au pays des merveilles : Julie/Alice lit sur un banc ; passe alors précipitemment Céline/Lapin Blanc ; Julie part à sa poursuite, au prétexte de lui rendre ce qu'elle a laissé tomber par inadvertance... En fait, elle se laissera entraîner au Pays des Merveilles (auquel on accède en suçant ces bonbons magiques, équivalant aux biscuits que prend Alice pour grandir ou rétrécir).
On ne croise pas que le fantôme de Lewis Carroll. Il y a aussi du Feuillade et du Cocteau dans ce film.
Mais je comprends qu'il puisse laisser froid, indifférent. Je comprends qu'il puisse même insupporter. Pour moi, chaque nouveau visionnage (au moins une fois par an !) est un bonheur renouvelé. J'adore cette séquence d'un onirisme puissant, à la fin, glaçante, majestueuse, où les habitants de la maison mystérieuse se retrouve figés devant l'éternité, sur cette barque qui glisse lentement sur l'eau (Vers quoi ? Vers où ? Mystère...) : elle produit toujours sur moi ce même effet d'une délicieuse angoisse, un peu comme ce tableau de Böcklin :
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Tu dois peut-être, un jour, redonner une chance à ce film d'une richesse exceptionnelle. Surtout qu'avec une telle signature ("Là où on va on a pas besoin de route"), tu réponds déjà un peu à cette séquence finale qui me fascine tant : ce sont très exactement les mots que pourraient prononcer ces personnages mystérieux figés sur cette barque mystérieuse. :wink:
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Winnie l'ourson »

Pour LES GENS DE MOGADOR, même si c'est un peu à l'eau de rose par certains côtés, il est vrai qu'à mon avis c'est une série majeure des productions françaises, et l'interprétation de Marie-France y est... toujours à mon avis... remarquable, tout simplement :wink:
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Federico »

Comme la plupart des jeunes actrices de l'époque, Marie-France Pisier montra son joli minois dans l'émission Dim Dam Dom. Ici, en présentatrice du 3ème épisode de l'OVNI animé Marie Mathématique de Jean-Claude Forest et André Ruellan (musique de Gainsbourg) :

http://boutique.ina.fr/video/fictions-e ... ainerVideo
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Joseph L. Mankiewicz
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Supfiction »

Amarcord a écrit :Tu dois peut-être, un jour, redonner une chance à ce film d'une richesse exceptionnelle. Surtout qu'avec une telle signature ("Là où on va on a pas besoin de route"), tu réponds déjà un peu à cette séquence finale qui me fascine tant : ce sont très exactement les mots que pourraient prononcer ces personnages mystérieux figés sur cette barque mystérieuse. :wink:
Merci pour cette analyse! Effectivement, tu m'as donné envie d'y retourner à l'occasion.. d'autant plus que grâce à toi je me suis aperçu que je n'avais vu qu'une version tronquée qui ne dépassait pas 2h. C'est vrai que si j'avais eu ton explication à propos d'Alice au pays der merveilles avant de lancer le film, je serai parti sur de meilleures bases plutôt que de me demander pourquoi ils se courent après aussi bizarrement dès le début du film :lol:
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par riqueuniee »

Une analyse qui donne envie de découvrir un film dont la durée peut faire effectivement peur...
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Supfiction »

Vu Le prix du danger hier, avec une Marie-France quelque-peu tourmentée d'avoir basculé dans le côté cynique de la télévision en productrice de téléréalité mortelle (une Laëtitia Laroche-joubert avant l'heure!). Piccoli y est immonde (courage Nikos et Benjamin castaldi, encore un petit effort).
Ce film réalisé en 1983 par Yves Boisset était vraiment visionnaire, 18 ans avant Loft Story. Au point que le début apparaît aujourd'hui trop explicatif et verbeux (nécessaire pour le spectateur de l'époque) pour ce qui aujourd'hui a été débattu, analysé et redébattu. Du souvenir que j'en ai, le Running man américain de schwartzennegger a gommé toute la réflexion politique, philosophique et social du film pour ne garder pratiquement que la castagne :uhuh:


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Dernière modification par Supfiction le 2 mai 11, 11:17, modifié 1 fois.
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Re: Les films de Marie-France Pisier (1944–2011)

Message par Jeremy Fox »

supfiction a écrit : Mais c'est une comédie sympathique, quoique a priori anodine, qui la consacre sur la scène internationale : Cousin, cousine de Jean-Charles Tacchella, est un succès considérable (à son échelle) aux Etats-Unis, symbole du raffinement et de l'élégance sentimentale du cinéma français pour nos cousins d'Outre-Atlantique.
:shock: Ce n'est pas du tout ce que j'ai décelé dans ce film au vu de ma critique du DVD sur le site :oops:

Je comprend parfaitement que l'on puisse apprécier Cousin Cousine mais parler de raffinement et d'élégance à son propos me semble donner une fausse image du film. J'ai ressenti tout l'inverse en tout cas.
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