MARS 2011
FILM DU MOIS:
Pride and Prejudice, de Joe Wright (2005) 9/10 - Une mise en scène très élaborée pour une superbe adaptation...
FILMS DECOUVERTS:
Yoyo, de Pierre Etaix (1965) 9/10 - Incroyable le nombre de fois où je me suis dit "mais c'est super bien trouvé" devant ce film, qui est aussi très pertinent et touchant.
Human Desire, de Fritz Lang (1954) 7/10 - Formellement impeccable, ce remake de
la bête humaine n'a pas l'humanité du film de Renoir. Reste un beau film noir, limite trop théorique, et un rôle remarquable de plus pour Gloria Grahame.
Pushover, de Richard Quine (1954) 8/10 - Du beau film noir, totalement en extérieurs, avec une jeune Kim Novak(dont c'est le premier film) superbe, où l'argent mène la danse et perd tout le monde, Fred McMurray en tête. Une belle mécanique infernale et une mise en scène efficace, notamment pour la séquence d'ouverture muette qui accompagne le générique.
Nuages flottants, de Mikio Naruse (1955) 7,5/10 - Une histoire touchante, mais le style de Naruse me tient à distance...
Paul, de Greg Mottola (2011) 4,5/10 - Quelques bons gags, tous réunis sur la bande-annonce, puis un récit banal, entre potacheries salaces et références nerd déja archi-usées... Mention spéciale à l'animation de l'alien, assez réussie.
The Rico brothers, de Phil Karlson (1957) 8,5/10 - Attention pépite que ce film qui met en place une mafia, l'organisation, et son système contre lequel il est vain de lutter. Richard Conte a la classe, le script est vraiment bien fichu, et la mise en scène énergique et paranoïaque.
Nightfall, de Jacques Tourneur (1957) 7,5/10 - Joli film noir plutôt classique, mention spéciale à une Anne Bancroft charmante.
Book of blood, de John Harrison (2009) 5,5/10 - Récit loufoque et mal fichu, mais l'ambiance est réussie par moments.
Death and Rebirth, de Hideaki Anno (1997) 6,5/10 - Résumé élégant de la série, mais peu de valeur ajoutée...
The End of Evangelion, de Hideaki Anno (1997) 4/10 - Retour à la métaphysique absconse, décidément ça ne me convient pas.
Sumurun, de Ernst Lubitsch (1920) 6,5/10 - Structure d'un récit complexe, où la comédie fonctionne mieux que le drame, sauf à la fin, qui réunit avec brio les intrigues en quelques plans larges de toute beauté.
Amer, d'Hélène Cattet et Bruno Forzani (2009) 8/10 - Beau film expérimental très inspiré des gialli dont les réalisateurs reprennent des éléments tout en y apposant une approche plus abstraite. Intéressant et réussi.
Le marquis, de Dominique Farrugia (2011) 6,5/10 - Une comédie à l'ancienne, bien fichue et rigolote.
Dikkenek, de Olivier van Hoofstadt (2006) 6/10 - Une série de sketches avec des forts en gueule. Parfois amusant, parfois lourd, mais ça reste très anecdotique.
City of Fear, d'Irving Lerner (1959) 5,5/10 - Série B paranoïaque, aux nombreuses invraisemblances et au traitement sensationnaliste. A noter une BO inspirée de Jerry Goldsmith (proche de ses compos pour
The Twilight Zone, d'ailleurs).
Zatoichi : retour au pays natal, de Kimiyoshi Yasuda (1973) 6,5/10 - Une belle esthétique pour une mécanique qui tourne efficacement, mais sans supplément d'âme.
Elle, de Blake Edwards (1979) 9/10 - Le film de référence sur la crise de la quarantaine, aussi drôle qu'humainement juste, avec, comme toujours avec Edwards, son lot de séquences d'anthologie.
Never let me go, de Mark Romanek (2011) 7,5/10 - Une approche lowkey d'un joli récit de science-fiction. Une très douce bande son, une mise en scène légère comme une bulle, un charmant petit film, en somme.
Winter's bone, de Debra Granik (2011) 7/10 - Polar atypique au coeur d'une amérique profonde (les Ozarks). Une approche très esthétisée, et fort bien jouée, mais j'ai trouvé le film longuet.
Confessions d'une accro au shopping, de P.J.Hogan (2009) 7/10 - Isla Fisher s'en donne à coeur joie et convainc dans ce film ludique et coloré, parfois un peu simplet.
Le locataire, de Roman Polanski (1976) 8/10 - Un film bizarre et atypique, qui frappe par son ambiance fantastique et son grotesque assumé...
Ma part du gateau, de Cédric Klapisch (2011) 7,5/10 - Un film sympathique et réussi, malgré un coté parfois caricatural. Reste un récit qui emporte et des acteurs cinégéniques (Ha, Karin Viard...)
Sparrow, de Johnnie To (2008) 6,5/10 - Charmant exercice de style et déclaration d'amour pour Hong-Kong, très joliment filmée...
Un vrai ami, de Enrique Urbizu (2006) 7,5/10 - Enfin un conte pour ne pas dormir efficace, bien raconté et à la mise en scène travaillée. Une réussite.
Pluie noire, de Shohei Imamura (1989) 8/10 - Désespéré récit de l'après-guerre vécue par un groupe d'irradiés d'Hiroshima...
Gentlemen Broncos, de Jared Hess (2009) 7/10 - Il y a du John Waters dans les références de ce comique qui joue la carte sale avec une certaine efficacité.
The Sniper, d'Edward Dmytryk (1952) 7,5/10 - Décidément, je suis très friand de ces petits films noirs tendus et bien fichus...
Berlin Alexanderplatz, de Phil Jutzi (1931) 7/10 - Un peu haché dans son récit, le film reste un attachant portrait d'homme et comporte de fort beaux plans du Berlin d'avant-guerre...
Sanjuro, d'Akira Kurosawa (1962) 8,5/10 - Un excellent récit guerrier entièrement porté par Mifune et l'humanisme d'un réalisateur de génie.
Simon Werner a disparu, de Fabrice Gobert (2010) 7,5/10 - Excellente BO qui convoque de fameux groupes des 90's, et un bon sujet. En revanche la structure éclatée finit par atténuer la force du récit en le changeant en un whodinnit un peu fade...
Black Christmas, de Larry Clark (1974) 8/10 - De la tension, une esthétique, une intrigue serré et bien menée, et un slasher qui édicte d'ores et déja toutes les règles du genre...
Goyokin, de Hideo Gosha (1969) 9/10 - Formellement sublime, cet excellent film fait le récit de la chute des valeurs des samourais. Un récit qu'illustre à la perfection un Testuya Nakadai, décidément fameux acteur.
World Invasion : Battle Los Angeles, de Jonathan Liebesman (2011) 6,5/10 - Curieux film de propagande à la gloire du soldat, contre personne (enfin, contre des aliens sans identité). Liebesman joue avec ses petits soldats, dans une fascination malsaine pour les valeurs de la soldatesque, mais la mécanique fonctionne.
Le mytho, de Dennis Dugan (2011) 8/10 - Touchant et souvent drole, ce film en forme de comédie romantique frappe par diverses piques efficaces et souvent hilarantes.
5 against the house, de Phil Karlson (1955) 4/10 - Premier film anecdotique du coffret. Anciens de Corée, des "étudiants" organisent le casse d'un casino. A mi-chemin entre film de vétérans et "heist movie", le film reste plat et anecdotique, porté par des comédiens peu charismatiques et des dialogues fadasses. Même Kim Novak peine à convaincre, ce qui n'est pas peu dire.
The Lineup, de Don Siegel (1958) 9/10 - Un petit bijou de film noir, avec ses tueurs dingues, ses séquences d'anthologie, ses décors réels (San Francisco), et une intrigue fichtrement bien ficelée. A voir absolument !
FILMS REVUS:
Au service secret de sa Majesté, de Peter Hunt (1969) 7/10 - Un Bond différent, à la mise en scène originale quoiqu'entachée de tics un peu gênants.
Rocky 2, de Sylvester Stallone (1979) 7/10 - Deuxième épisode où, déja, le cinéma l'emporte sur le vraisemblable, les coups de théâtres, suspenses faciles et ralentis viennent plomber le film, qui reste fort distrayant malgré tout.
Ring, de Hideo Nakata (1998) 8,5/10 - Beau travail d'ambiance et création réussie d'un mythe contemporain.
Predators, de Nimrod Antal (2010) 6/10 - Révision à la baisse pour cet honnête divertissement qui n'invente pas grand chose.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)