J'ai donc pris un abonnement
unlimited dans la chaîne de cinéma UGC, alors que je signalais répugner à aller en salle du fait de la SEP (le spoiler peut être sauté, ce sont des détails triviaux).
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Dans certaines SEP, un des problèmes est la perte du contrôle des sphincters, dans le cas présent, celui de la vessie. Ce n'est pas douloureux mais ennuyeux, fatigant car cela nuit à la qualité du sommeil quand il faut s'éveiller 8 ou dix fois la nuit, et ne pas tenir plus d'une heure voire deux durant la journée. Parfois le froid extérieur fait prendre conscience que le pantalon est humide! Pas douloureux mais humiliant. Les médicaments qui servent dans l'adénome de la prostate comme la Tamsulosine ™, non remboursée, et même des anticholinergiques, des plantes, etc. sont inefficaces. Ce qui aide un peu ce sont les abdos en salle de fitness. Mais quoiqu'il en soit, on ne peut pas mettre un film en pause dans une salle mais bien chez soi.
En plus, je ne manque pas de film dans ma dvdthèque, dont un certain nombre que je n'ai pas encore vus. Mais il se fait que le chien qui me reste, un Malamute (alors que ma chienne a été euthanasiée en juillet dernier) a dépassé 14 ans et les signes sont là, il en a pour encore quelques mois probablement. J'anticipe sa mort en me prévoyant des pages hors de la maison et éviter un repli trop
cocooning. Les films UGC ne sont pas ceux de l'Aremberg, mais à 16,90 pour 26 écrans à Bruxelles permet de regarder des films où l'on hésiterait à mettre 9 euros pour la séance.
C'est dire que sans l'abonnement illimité, je n'aurais pas été voir
The social Network. Je connaissais plus ou moins, fut-ce sous forme de légende urbaine, le thème de Facebook, sa naissance, son essor, ses controverses. J'ai eu moi-même un compte, Facebook jusqu'à ce que l'on me narre l'histoire suivante. Quelqu'un reproche à un de ses amis de l'avoir rayé de sa liste d'amis Facebook: "
je croyais pourtant que tu étais un ami!"; réponse: "
c'est justement parce que tu es un véritable ami que je t'ai enlevé de ma 'listes d'amis'". Cela m'a travaillé et j'ai finalement supprimé mon compte. A dire vrai, j'en ai rouvert un, totalement invisible, sans amis, - invisible à la recherche car totalement fermé. Pourquoi l'ouvrir alors? Pour profiter du "système". Dans certains cas, cliquer sur "j'aime" tel produit, tel programme peut donner des avantages: réductions, etc. chez certains vendeurs sur Internet. Je clique mais personne ne verra rien et ceux qui ont lancé la chose ne peuvent imaginer que l'on utilise Facebook pour ne pas être visible !!!!
Donc, c'est un peu avec un
désanchantement préalable ou anticipé que je suis entré dans la salle. Très curieusement l'importance des dialogues, le peu d'action, le tournage souvent dans des lieux fermés, le peu d'extérieurs m'ont fait penser à la série dont je suis actuellement
addict "
The West Wing". Ce n'est que rentré à la maison que je me suis rendu compte que son créateur Aaron Sorkin était le réalisateur du film de David Fincher.
Un film qui n'a apparemment rien pour lui (bien loin de
Fight club, par exemple) mais une histoire qui m'a immédiatement interpellé. Une sorte de
post-teen movie où l'on voit comment une banale et légitime remise en question d'un
mec par sa
nana peut déboucher sur un « bazar » incroyable qui bouleverse (ce que l'on croit être) les relations humaines sur quasi la planète entière! Vu en même temps par le côté du procès qui oppose ceux qui crurent être des amis et qui se rentrent dedans pour, notamment, des questions d'égo.
Il s'agit donc d'une reconstruction. On est donc dans le "vrai" et, en même temps, en deux heures, on fait des choix de personnages, d'événements, de paroles... Ce n'est donc pas la réalité. Mais, tout comme je le ressens pour
The West wing, ce n'est pas la "vérité", ce n'est pas un "vrai" Président des USA mais cela sonne "vrai".
Enfin, suite à la vision de ce film, mes réflexions m'ont entraîné vers ce que, à la suite de Richard Dawkins (qui a notamment écrit l'excellent "
Pour en finir avec Dieu", à comprendre dans le contexte étasunien, bien sûr) on appelle
mémétique (lien externe vers Wikipedia). Ou comment, une petite idée, un peu tordue a pu devenir une idée qui trotte dans la tête de pas mal d'humains quelques années plus tard, pour le meilleur... ou le pire.
Bravo, David Fincher de m'avoir conté cette histoire!
Mise à jour: corrections orthographiques