Les cinitinéraires de Wontolla

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jordan White
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Jordan White »

yaplusdsaisons a écrit :Jordan se serait-il découvert une vocation de prêtre grâce à wontolla?

Oui, et je prêche d'ailleurs pour Kendra James, entre autres, non par pour la remettre dans un hypothètique droit chemin mais pour lui dire au contraire de poursuivre dans sa voie :
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wontolla
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Hier soir fut donc l'occasion de revoir Izgnanie (Le bannissement, Andreï Zviaguintsev, 2008).

C'est un pur hasard qui m'a fait jeter les yeux sur ce dvd en début mars 2010, dans les rayons "foutoirs" de Mediamarkt à Bruxelles. Ce dvd me faisait de l'oeil et me disait "j'ai envie de finir ma vie chez toi". J'ai craqué, comme on le fait à la SPA pour un chien sorti de nulle part, dont on ne connaît pas l'ascendance, l'histoire et même pas certain qu'il ne vous ramènera pas des puces à la maison.

Pour le dire autrement, Andreï Zviaguintsev, Konstantin Lavronenko (et son prix d'interprétation à Cannes en 2008), le film Le retour, tout cela m'était totalement inconnu !

N'empêche, ayant vu ce deuxième film de Zviaguintsev, je suis parti en quête d'infos sur son premier. C'est d'ailleurs à cause ou grâce à cela que je me suis inscrit sur le forum. Trois minutes après ma présentation, mon premier message était en effet:
Le 14 mars 2010, wontolla a écrit :Bonjour à tous
J'ai découvert Le bannissement de Zviaguintsev, il y a une semaine, par hasard, dans un rayon d'une grande surface qui vend aussi bien du matériel informatique que de l'électroménager.
Je l'ai visionné.
Je me suis mis alors en quête du film Le Retour auquel je n'avais pas été attentif lors de sa sortie.
Je me rends compte qu'à part de très rare occasions (chère) qui se comptent sur les doigts d'une demi-main se DVD était introuvable.
Je suppose que l'éditeur ne le ressortira pas et donc énorme déception (même si les avis sont partagés à ce que je lis ici sur la valeur de ce film).
Si quelqu'un a une piste (voire est prêt à céder son DVD tellement il en a été déçu... !).
Merci.
Depuis, TF1 a réédité Le retour que j'ai donc pu visionner.

Je reviens à hier soir donc. Une séance à domicile pour des amis à qui je souhaitais faire connaître Le bannissement.
J'ai lu sur ce film des critiques. Certaines étaient élogieuses, d'autre pas, voire pas. J'ai également lu ce qu'en écrit Damien Ziegler dans La Représentation du paysage au cinéma (2009).
Hier soir, certains préféraient Le retour.

Pour ma part, les deux films m'ont beaucoup marqué, touché et j'ai donc revu Le bannissement avec beaucoup de plaisir. Même connaissant la confusion sémantique ou le mal-entendu qui est à l'origine du drame, le film confirme sa durée nécessaire pour se déployer dans de très beaux paysages, une économie de dialogues et une musique envoutante (quelqu'un qui utilise Arvo Pärt pour sa BO ne peut être totalement mauvais :mrgreen: ).

Je suis bien conscient, qu'ici, sur ce forum, le film n'a pas fait l'unanimité et que les avis étaient eux aussi très partagés, contradictoires.
Il sera probablement dans mon trio de tête ce mois-ci.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Lundi, journée chargée au point de vue boulot: pas de film ni de série TV.
Samedi, à l'UGC ait acheté un abonnement (engagement pour un an) UGC unlimited (16,90 euros par mois pour un nombre illimité de séances dans les salles UGC). Le droit d'isncription était de 1 au lieu de 30.
Il se trouvera bien les 23 films pour amortir la chose et puis ce sera occasion de voir ce que je ne vais pas voir habituellement et pour les bons films cela continuera à être chez moi :wink:

Donc, après The kids are all right, cela aura été Potiche de Ozon mardi (pas le meilleur Ozon, pas grand chose de nouveau, mais je mes suis changé les idées). Ensuite, Love and Other Drugs de Edward Zwick.
Il est probablement passé à côté de quelque chose. Les genres sont mêlés entre comédie et drame. Une erreur "historique" en 1995, il n'y avait pas encore d'écran plasma (commencent en 1997, je crois) et là Jamie Randall (Jake Gyllenhaal) en a tout une enfilade dans le magasin où il travaille !
Jake retrouve Anne Hathaway qui tire bien son épingle du jeu dans ce rôle de jeune femme atteinte de la maladie de Parkinson.
Je ne comprends pas comment Pfizer a laissé son nom paraitre dans ce film où les firmes pharmaceutiques en prennent pour leur grade. Mais le film oscille entre
- critique de ces firmes et du système de soins de santé;
- les premiers mois du lancement du Viagra (et la première fois que j'ai entendu parler du citrate de sildénafil et des effets "secondaires" de ce médicament contre l'angine de poitrine, je me suis dit "ils vont sortir quelque chose, il te faudrait peut-être acheter des actions Pfizer... mais je ne l'ai pas fait !).
- le tragique de la maladie de Parkinson.
Quitte à faire dans le "tragique", il aurait probablement été intéressant de ne développer que cet élément et lui donner plus de corps et de profondeur.

Pas de regrets d'avoir retrouvé Hathaway, mais rien de bien extraordinaire.

Hier, cela aura été un épisode de la défunte et trop courte série de vampires, Moonlight .

Et cette après-midi The next three days de Paul Haggis. Le remake de Pour Elle est "gentil", la tension est bien rendue, mais je reconnais m'être (un peu) ennuyé ! Russel Crowe et Elizabeth Banks s'en sortent tout juste. Une mention spéciale pour Brian Dennehy qui joue le rôle du père de Russel Crowe. Mais ce n'est pas le meilleur Hagis et c'et un film que je puis oublier.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Rockatansky »

Topic Sympa, qui répond à une de mes attentes, je lisais le topic des commentaires des films du mois pour y lire tes pérégrinations concernant tes choix de films. :mrgreen:
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Rockatansky a écrit :Topic Sympa, qui répond à une de mes attentes, je lisais le topic des commentaires des films du mois pour y lire tes pérégrinations concernant tes choix de films. :mrgreen:
Merci.
Vendredi dernier j'ai vu The social Network. Dès que j'ai un peu de temps, j'y ferai écho.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

J'ai donc pris un abonnement unlimited dans la chaîne de cinéma UGC, alors que je signalais répugner à aller en salle du fait de la SEP (le spoiler peut être sauté, ce sont des détails triviaux).
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Dans certaines SEP, un des problèmes est la perte du contrôle des sphincters, dans le cas présent, celui de la vessie. Ce n'est pas douloureux mais ennuyeux, fatigant car cela nuit à la qualité du sommeil quand il faut s'éveiller 8 ou dix fois la nuit, et ne pas tenir plus d'une heure voire deux durant la journée. Parfois le froid extérieur fait prendre conscience que le pantalon est humide! Pas douloureux mais humiliant. Les médicaments qui servent dans l'adénome de la prostate comme la Tamsulosine ™, non remboursée, et même des anticholinergiques, des plantes, etc. sont inefficaces. Ce qui aide un peu ce sont les abdos en salle de fitness. Mais quoiqu'il en soit, on ne peut pas mettre un film en pause dans une salle mais bien chez soi.
En plus, je ne manque pas de film dans ma dvdthèque, dont un certain nombre que je n'ai pas encore vus. Mais il se fait que le chien qui me reste, un Malamute (alors que ma chienne a été euthanasiée en juillet dernier) a dépassé 14 ans et les signes sont là, il en a pour encore quelques mois probablement. J'anticipe sa mort en me prévoyant des pages hors de la maison et éviter un repli trop cocooning. Les films UGC ne sont pas ceux de l'Aremberg, mais à 16,90 pour 26 écrans à Bruxelles permet de regarder des films où l'on hésiterait à mettre 9 euros pour la séance.

C'est dire que sans l'abonnement illimité, je n'aurais pas été voir The social Network. Je connaissais plus ou moins, fut-ce sous forme de légende urbaine, le thème de Facebook, sa naissance, son essor, ses controverses. J'ai eu moi-même un compte, Facebook jusqu'à ce que l'on me narre l'histoire suivante. Quelqu'un reproche à un de ses amis de l'avoir rayé de sa liste d'amis Facebook: "je croyais pourtant que tu étais un ami!"; réponse: "c'est justement parce que tu es un véritable ami que je t'ai enlevé de ma 'listes d'amis'". Cela m'a travaillé et j'ai finalement supprimé mon compte. A dire vrai, j'en ai rouvert un, totalement invisible, sans amis, - invisible à la recherche car totalement fermé. Pourquoi l'ouvrir alors? Pour profiter du "système". Dans certains cas, cliquer sur "j'aime" tel produit, tel programme peut donner des avantages: réductions, etc. chez certains vendeurs sur Internet. Je clique mais personne ne verra rien et ceux qui ont lancé la chose ne peuvent imaginer que l'on utilise Facebook pour ne pas être visible !!!!

Donc, c'est un peu avec un désanchantement préalable ou anticipé que je suis entré dans la salle. Très curieusement l'importance des dialogues, le peu d'action, le tournage souvent dans des lieux fermés, le peu d'extérieurs m'ont fait penser à la série dont je suis actuellement addict "The West Wing". Ce n'est que rentré à la maison que je me suis rendu compte que son créateur Aaron Sorkin était le réalisateur du film de David Fincher.

Un film qui n'a apparemment rien pour lui (bien loin de Fight club, par exemple) mais une histoire qui m'a immédiatement interpellé. Une sorte de post-teen movie où l'on voit comment une banale et légitime remise en question d'un mec par sa nana peut déboucher sur un « bazar » incroyable qui bouleverse (ce que l'on croit être) les relations humaines sur quasi la planète entière! Vu en même temps par le côté du procès qui oppose ceux qui crurent être des amis et qui se rentrent dedans pour, notamment, des questions d'égo.

Il s'agit donc d'une reconstruction. On est donc dans le "vrai" et, en même temps, en deux heures, on fait des choix de personnages, d'événements, de paroles... Ce n'est donc pas la réalité. Mais, tout comme je le ressens pour The West wing, ce n'est pas la "vérité", ce n'est pas un "vrai" Président des USA mais cela sonne "vrai".

Enfin, suite à la vision de ce film, mes réflexions m'ont entraîné vers ce que, à la suite de Richard Dawkins (qui a notamment écrit l'excellent "Pour en finir avec Dieu", à comprendre dans le contexte étasunien, bien sûr) on appelle mémétique (lien externe vers Wikipedia). Ou comment, une petite idée, un peu tordue a pu devenir une idée qui trotte dans la tête de pas mal d'humains quelques années plus tard, pour le meilleur... ou le pire.

Bravo, David Fincher de m'avoir conté cette histoire!

Mise à jour: corrections orthographiques
Dernière modification par wontolla le 25 avr. 11, 20:25, modifié 1 fois.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

The social Network m'a tout naturellement induit à poursuivre ma plongée dans The West wing !
Donc plongée dans la série, parfois plusieurs épisodes d'affilée.
Et donc: saison 2, les dix épisodes 13 à 22.
Saison 3, épisodes 1 à 6; je suis à la moitié du 7e !

Entretemps, j'ai regardé Marnie (Pas de printemps pour Marnie, 1964). J'ai le DVD, mais il passait sur TCM. C'est un de mes travers: il m'arrive de me laisser bercer par les choix de TCM, 13e Rue ou XyFy. J'aurais intérêt à basculer sur le DVD car la qualité de ces chaines n'est pas idéale chez Numéricable, et dans certains cas, le son est exécrable.
Marnie donc ! Un Hitchcock... et je serai mal avisé de critiquer. J'ai globalement bien aimé mais j'ai eu quelques difficultés à "accrocher". Il y a bien la scène de la chasse à courre mais ce qui a peut-être un peu mal vieilli, c'est la psychologie/psychanalyse censée expliquer le comportement de Marnie. Faudra peut-être que je regarde sur le grand écran avec le vidéoprojecteur à partir du DVD. A remettre sur le tapis, plus tard.

Ensuite, totalement par hasard Ocean's Eleven (L'inconnu de Las Vegas, Lewis Milestone, 1960) dont Steven Soderbergh a fait un remake en 2001. Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis, etc. L'avant-dernière scène, au crématorium: "quel est ce bruit ?"... Aussi j'ai beaucoup apprécié Sammy Davis, le pote de Sinatra. Pas de regrets d'avoir découvert ce film, l'original, donc.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Mardi 17, encore un film UGC que je n'aurais pas été voir sans abonnement! RED (Robert Schwentke, 2010). Bruce Willis, Morgan Freeman, John Malkovich, Chris Owen, entre autres dans un film à prendre au deuxième voire au troisième degré. Adapté d'un comic, le film raconte l'histoire d'agents secrets (largement) retraités (il y avait déjà en matière de retraités Space Cowboys de Clint Eastwood).

Plus le film avançait, plus les scènes prévisibles l'étaient, jouées par des acteurs qui étaient conscients du genre dans lequel ils jouaient, le savaient et, en jouaient, du moins c'est l'impression que j'en avais.

Bref deux heures intensément jubilatoires. Les bons gagnent quasi toujours. Les mauvais en prennent plein la gueule. Il y a même un "mauvais" qui devient "bon", Chris Owen. Une véritable comédie d'action où j'ai pris mon pied sans me prendre la tête. :uhuh:

S'il était encore à l'affiche j'aurais été le revoir !!!
Attention, je vais pas acheter le DVD à la sortie. C'était vraiment un plaisir de "gamin" de m'amuser autant avec un film. Les doigts dans le pot de confiture quoi (ou plutôt, pour moi, dans la pâte à tartiner au spéculoos avec de vrais morceaux dedans !).
Dernière modification par wontolla le 25 janv. 11, 09:33, modifié 1 fois.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

Hier soir, jeudi, je me rends compte que Gnome a posté un commentaire sur le film Shortbus. Côté un peu décalé de la chose, je suis à la cathédrale pour faire un reportage photo. J'y étais allé avec des pieds de plomb parce que je suis dans un creux depuis plusieurs semaines, une fatigue très intense. Donc il faut m'imaginer à relire le fil Shortbus en cet endroit consacré à la dévotion. Mais comme c'est un film pour lequel j'ai, disons une grande dévotion :mrgreen: cela est donc pil poil :fiou: .

Je poste ici des extraits de ma réponse (en bleu):

Je n'ai pas grand chose d'autre à ajouter par rapport aux interventions de Gnome et Jordan White, notamment.
Ce qui m'a ému (outre le film) est le fait de découvrir que d'autres ont pu vivre des émotions analogues ou proche des miennes par rapport à Shortbus, au-delà de légitimes différences de perception sur des points particuliers.

Ce film est à ce point particulier que j'ai trouvé peu de personnes à qui je pouvais en parler et encore point proposer de le visionner. Même des gens avertis n'ont pas pu poursuivre la vison. Le fait de film des actes sexuels non simulés, avec en plus des actes homosexuels doit peser dans la balance. Nous sommes confrontés à nos propres images par rapport à la sexualité (et il n'y ici aucune connotation morale). Il est probable que des gays ne s'y retrouveraient pas non plus. J'en ai fréquenté un certain nombre pour avoir été aumônier de 1988 à 2001 d'une communauté chrétienne de gays et lesbiennes et je gage que nombre d'entre eux ne se retrouveraient dans certaines pratiques sexuelles montrées dans le film.


Comme des actes homosexuels non simulés ont choqué certains de mes amis, il faut poser que pour certains cela pose problème. Pas pour moi, car malgré mon ancrage catholique - même tardif-, j'ai été sensibilisé. En effet, l'association dont je parle ci-dessus était l'équivalent de l'association David et Jonathan en France (on pourrait discuter de l'historicité des personnages et des amours auxquels on se réfère, mais ce n'est pas l'objet). En tout cas, il y avait une certaine ouverture de l'Eglise catholique en la matière, du moins à l'époque. Certes, c'était un peu à laDon't ask, don't tell, mon évêque m'ayant dit:"nous ne te demandons pas, nous ne t'interdisons pas". J'ai travaillé ainsi sur une voie latérale pendant treize ans. L'évêché m'envoyait les personnes qui désiraient une écoute car concernées par la question pour eux/elles ou des proches. Puis j'ai arrêté en 2001. j'avais assez donné dans le milieu associatif. Aussi, en 2001, mon jeune frère meurt, puis ma mère (j'ai écrit plus haut à son sujet) et s'ajoute à cela six mois d'intense fatigue. On se demande si ce n'est pas une récidive de mononucléose (certains disaient qu'il n'y avait pas de récidive). Aujourd'hui, à rebours, on pense à une poussée de SEP. Quoiqu'il en soit j'ai arrêté pour m'investir dans le comité de quartier. N'empêche, cette aumônerie m'a sensibilisé aux questions LBG. En ces années-là, la thématique T (trans) n'était pas abordée.

(...) j'aurais tant voulu que mes amis puissent découvrir la fin du film. La musique et le chant me vont droit au coeur (...).

Est-ce que ce film est "pornographique" ? Cela dépend de ce que l'on entend par ce terme qui a une connotation négative (et j'ajouterais: malheureusement pour le cas présent). Aussi pour garder une neutralité éthique, j'écrirais: "un film qui montre des scène de sexe non simulées". On me dira que c'est le cas des films "X". Ceux qui me suivent depuis mon arrivée sur le forum reconnaîtront que je suis pas trop coincé :wink: même si mon enfance, sans être celle relatée dans Tarnation, fut passablement bouleversée, si pas bouleversante. J'ai donc vu quelques films X. Et c'est différent de Shortbus.

Autant que je comprenne, le but d'un film pornographique est de montrer du sexe "réel" pour lui-même. Les acteurs et surtout les actrices ne sont pas impliqués "sentimentalement" dans le film dans lequel ils jouent. Parfois même, certaines actrices y jouent contre leur plein gré. Il y a certes du porno chic, style Marc Dorcel, où les acteurs/trices sont respecté(e)s, mais à côté de cela, combien de productions sordides? Combien de filles venant de l'Est sont contraintes à certaines scènes ou il leur sera imposé des DP et que cinq mecs leur passe sur le corps? Et si elle refusent, on leur dira que cent filles attendent pour prendre leur place [je pense qu'il y a moins de problèmes pour les mecs, même si certains pensent que la taille est leur seul atout; dernièrement il y avait une annonce sur Penthouse HD - que je regarde seulement, je le rappelle, pour tester les tons chairs de mon installation :mrgreen: - qui disait "messieurs, n'envoyer pas seulement une photo de votre sexe (le mot était plu cru) mais aussi en pied et le visage".]

En revanche, dans le film de John Cameron Mitchell, je crois que les acteurs ont joué avec sincérité et qu'ils ont investi leurs rôles au plus profond de leurs tripes. Pendant de nombreux mois avant le tournage ils ont vécu entre eux sentiments et sexe. Si j'ai bon souvenir (j'ai des difficultés cognitives avec la SEP) il est fait état dans un bonus de ce que des acteurs demandèrent à Mitchell (ouvertement) gay, de s'investir en pratiquant un cunilingus (mon dictionnaire refuse ce terme mais ne propose aucune alternative) !

C'est la raison pour laquelle je n'utilise pas le terme "pornographique" pour Shortbus mais film avec des relations sexuelles non simulées.
La question est maintenant: "est-ce que cela était indispensable?". Non. On pouvait faire un film en "simulant" et ne montrant pas. On aurait alors eu de (belles) scènes chorégraphiées comme dans Queer as folk US [au début je trouvais cette série beaucoup trop (ghetto) gay et je changeais de chaine. Puis il y a deux ans, j'ai acheté l'intégrale, j'ai tout regardé en VO et j'ai été pris par la série (il faudra que j'écrive un jour quelque chose sur l'addiction aux séries TV)]. Mais, c'est du "cinéma". En revanche, il me semble que dans Shortbus, acteurs, actrices, réalisateur étaient émotionnellement et affectivement impliqués. C'est totalement différent. On pouvait aussi faire un film en suggérant simplement, en plaçant le sexe "hors champ". Mais, dans l'un et l'autre cas, ce serait un autre Shorbus, plus lisse, dont on pourrait parler sans trop de difficultés avec épouse, patientèle ou paroissiens :mrgreen: mais ce serait un autre film et il n'y aurait peut-être pas de fil pour en parler.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

J'ai écrit un peu plus haut:
wontolla a écrit :The social Network m'a tout naturellement induit à poursuivre ma plongée dans The West wing !
Donc plongée dans la série, parfois plusieurs épisodes d'affilée.
Et donc: saison 2, les dix épisodes 13 à 22.
Saison 3, épisodes 1 à 6; je suis à la moitié du 7e !
Il y a quand même une frustration avec ces DVD! La qualité d'image ne s'est pas améliorée, mais je passe dessus.
En revanche, ils ont quitté le format 4/3 pour le 1,77 (16/9)... mais pas en plein écran, comme encapsulé en 4/3. Donc il y a de grandes bandes noires non seulement à gauche et à droite, comme en 4/3... mais aussi en haut et en bas.
Je ne comprend pas!
Est-ce un problème technique ? Une erreur lors de la préparation des matrices ?
Si je passe en vidéoprojection, je me suis créé un profil d'affichage et je zoome de manière correcte... mais comme l'image n'est déjà pas bonne au départ, elle l'est encore moins agrandie à ce point. Et sur le téléviseur, aucune des fonctions zoom ne donne un ratio correct à l'affichage :evil: .

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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Rockatansky »

Une association homo qui s'appelle David & Jonathan :o
Ils ont pas de bol avec le fameux duo leur nom prend un coup dans l'aile.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par Nomorereasons »

Rockatansky a écrit :Une association homo qui s'appelle David & Jonathan :o
Ils ont pas de bol avec le fameux duo leur nom prend un coup dans l'aile.
En même temps les boîtes gays c'est un peu l'ANPE des artistes oubliés :mrgreen:
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par riqueuniee »

Je découvre seulement aujourd'hui ce topic,que j'avais quelque peu négligé ...Je reviendrai seulement sur deux films.Pour Meet Joe Black (que je n'ai pas vu...),c'est un remake d'un film des années 30 de Mitchell Leisen (a mort prend des vacances[/b ou trois jours chez les vivants ,ça dépend...).LSi l'argument est comparable,le film (d'après ce que dit Wontolla) est quand même très différent.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Dans le film de Leisen -qui ne fait même pas 1h30...- il y a une histoire d'amour fou entre la mort (Fredric March) et une jeune fille,qui choisit de le suivre
.
En ce qui concerne Chantons sous la pluie,à noter que Jean Hagen double Debbie Reynolds pour le chant.A part ça,une des meilleures comédies musicale hollywoodiennes (années 40/50) avec Tous en scène.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par wontolla »

riqueuniee a écrit :Si l'argument est comparable,le film (d'après ce que dit Wontolla) est quand même très différent.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Dans le film de Leisen -qui ne fait même pas 1h30...- il y a une histoire d'amour fou entre la mort (Fredric March) et une jeune fille, qui choisit de le suivre
.
Quant au spoilier, la mort vit aussi une aventure identique.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Mais ici, la jeune fille ne suit pas la Mort mais celle-ci restitue le corps du jeune homme qu'elle avait emprunté. Le corps revient donc à sa vie juste au moment de l'accident fatal, après avoir rencontré la jeune fille qui avait presque déjà succombé à son charme. Celle-ci retrouve donc le corps de l'homme (qu'elle a découvert de façon relationnelle avec l'esprit de la Mort) avec un sérieux 'trou de mémoire'. C'était le "cadeau" que la Mort pouvait faire, en transgressant ses règles, comme elle l'avait fait en accordant la mort à la vieille dame. Elle ne devait pas mourir et la Mort lui accorde la mort. Le jeune devait mourir et rester mort, la Mort lui accorde la vie.
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Re: Les cinitinéraires de Wontolla

Message par riqueuniee »

Sans entrer dans les détails[spoilc'est quand même assez différent.
Spoiler (cliquez pour afficher)
Dans le Leisen,la jeune fille tombe amoureuse de la Mort sous son aspect "terrestre" et accepte de la suivre,quand elle connaît sa vraie nature.C'est nettement plus "surréaliste"
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