Après le
frère et la soeur (
The Dreamers, Bernardo Bertolucci, 2003) la
mère (
Ma Mère, Christophe Honoré, 2004), puis le
père et fils (Philippe dirigeant Louis Garrel, dans
Les Amants réguliers (2004) je poursuis les investigations familiales avec les frères et une soeur absente...
Euh, pas trop vite, car ce qui m'a conduit au film de ce soir:
Dans Paris (Christophe Honoré, 2006) ne partait pas sur ce lien là.
En fait, déjeunant chez des paroissiens dimanche, ils me prêtèrent quelques films que je ne possédais pas, parmi le peu qu'ils avaient... Un peu de tout, mais, entre autres,
Les poupées russes de Cédric Klapisch (2005) que je souhaitais revoir (quelques temps auparavant, la télévision avait diffusé du même (2002)
L'auberge espagnole , que j'ai ensuite acheté lundi). Bien que la filmo de Romain Duris soit inégale, c'est un acteur pour lequel j'ai beaucoup de sympathie, notamment grâce aux deux films précités.
Donc le lien qui a fait
tilt en mémoire pour ce soir était Honoré/Duris et dès lors...
Dans Paris.
Et de fait, le film explore la relation entre deux frères, pendant une journée. Paul (R. Duris) vit très mal sa séparation d'avec Anna (Joana Preiss, qui joue aussi dans
Ma Mère mais c'était là le corps qui était particulièrement mis en valeur). Paul débarque chez son père (excellent Guy Marchand) chez qui vit son frère Jonathan (Louis Garrel). Là nous vivrons quelques heures de la dépression de Paul, tandis que son frère tentera de l'en sortir tout en rencontrant, physiquement aussi, trois femmes durant la journée. Là, en cette maison (pas loin de la tour Eiffel, ce qui permettait dès l'entame de situer le film "dans Paris") une absente
revient, la mère jouée par Marie-France Pisier (Honoré fait donc appel aux anciens de la...
Nouvelle Vague!) et une autre absente, Claire, la soeur décédée (suicide ?)
revit ou est présente via l'évocation par Paul.
A noter , d'une part, l'interpellation du spectateur, l'apostrophe par Louis Garrel (un peu comme dans
Tristram Shandy: A Cock and Bull Story de Michael Winterbottom (2005) [Il paraît que cela n'a pas plu à tout le monde mais, j'aime assez de telles interactions...]; d'autre part, un dialogue sous forme de chansons, préfiguration du film suivant de Christophe Honoré,
Les Chansons d'amour (2007) que j'avais vu l'an dernier.
Un moment de cinéma sympathique: les lieux, les évocations, l'histoire, les acteurs avec, je le redis, une mention toute spéciale pour Guy Marchand.
Prochaines étapes dans l'exploration de la cellule familiale... ce sera très probablement
J'ai tué ma mère de Xavier Dolan, probablement demain.
Ensuite samedi, sortie en ville avec des amis pour
Tout va bien, the kids are all right (Lisa Cholodenko, 2010) et dimanche soir, projection chez moi pour quelques amis de
Le bannissement (Izgnanie, Andreï Zviaguintsev, 2008)...