Euh... Qu'entends-tu par làAlligator a écrit :Un film digne d'un blu-ray.
The American (Anton Corbijn - 2010)
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Je ne sais pas,moi non plus...En tout cas,très belle analyse de la part d'Alligator.Si Antonioni a été évoqué plusieurs fois ici,Melville (sauf erreur) ne l'avait pas encore été.C'est pourtant un rapprochement qui a été fait dans certains articles,notamment avec Le Samouraï.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
J'entends par là que je le reverrais avec plaisir en blu-ray pour profiter au maximum du travail sur la photographie. Je ressens d'ores et déjà le plaisir du visionnage sur ce format.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
OkAlligator a écrit :J'entends par là que je le reverrais avec plaisir en blu-ray pour profiter au maximum du travail sur la photographie. Je ressens d'ores et déjà le plaisir du visionnage sur ce format.
Voici un test du futur blu-ray, justement
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Merci beaucoup pour ton texte, qui confirme également tout le bien que je pense de ce film boudé à sa sortie.Alligator a écrit :J'entends par là que je le reverrais avec plaisir en blu-ray pour profiter au maximum du travail sur la photographie. Je ressens d'ores et déjà le plaisir du visionnage sur ce format.
Par contre, si tu l'as vu au ciné, n'as-tu pas déjà pu "profiter au maximum du travail sur la photo" ? À mes yeux, rien ne vaut, pour cela, une projection au cinéma (pour un film récent et donc dans une copie conforme à 99% au master).
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Non je ne l'ai pas vu en salle. Effectivement, cela devait donner quelque chose de plaisant.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Une bonne surprise... comme certains d'entre vous l'ont déjà dit, ce n'est pas tant l'histoire, classique et égrenant par-ci par-là quelques clichés tantôt inoffensifs, tantôt rédhibitoires (le personnage moralisateur et plutôt ennuyeux du prêtre, qui ne semble servir qu'à donner en ricochet une épaisseur humaine au tueur à gages incarné par Clooney), que la manière dont cette histoire est traitée par Corbijn, qui retient l'attention du spectateur et le laisse sur une bonne impression générale. Dès son ouverture suédoise, The American se pose comme un polar mutique, froid comme la mort, imprégné d'une lenteur atmosphérique rendant plus abruptes encore les rares trouées de violence, d'une sécheresse imparable. En quelques images extrêmement soignées sans qu'elles ne témoignent non plus d'une volonté sur-esthétisante, le cinéaste/photographe dévoile un style - et The American n'en manquera pas - fondé sur la dilatation du temps, parfois à l'extrême, de laquelle émerge une mélancolie sourde. Mais moins que Leone (auquel Corbijn rend un hommage plutôt maladroit), c'est effectivement plus à Michelangelo Antonioni que l'on pense dans ces plans superbement cadrés et comme enveloppés d'un voile d'une insondable tristesse. En choisissant d'ancrer son intrigue dans les Abruzzes italiennes, le cinéaste fait justement le choix d'un film anti carte postale ; le village reculé de Castel del Monte n'a rien du glamour d'une Venise ou d'une Florence, Corbijn ne cherche d'ailleurs pas tant à magnifier son cadre qu'à tenter d'en saisir le silence paisible, cette atmosphère dépressive qui semble plonger les quelques personnages, fantomatiques, dans un ennui à la Giono : c'est plus en regards, en gestes, qu'en paroles (d'un nombre très réduit sur l'ensemble du film) que tous expriment leurs fissures, leurs angoisses, leurs lassitudes, leurs envies d'une vie meilleure. Reste que Clooney m'a paru bien trop monolithique, et le rythme, bien trop longuet, pour que je sois entièrement satisfait de cette découverte, laquelle demeure cependant intéressante et prometteuse. Mention spéciale au minois de Violante Placido.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
c'est clair...Demi-Lune a écrit :Une bonne surprise... comme certains d'entre vous l'ont déjà dit, ce n'est pas tant l'histoire, classique et égrenant par-ci par-là quelques clichés tantôt inoffensifs, tantôt rédhibitoires (le personnage moralisateur et plutôt ennuyeux du prêtre, qui ne semble servir qu'à donner en ricochet une épaisseur humaine au tueur à gages incarné par Clooney), que la manière dont cette histoire est traitée par Corbijn, qui retient l'attention du spectateur et le laisse sur une bonne impression générale. Dès son ouverture suédoise, The American se pose comme un polar mutique, froid comme la mort, imprégné d'une lenteur atmosphérique rendant plus abruptes encore les rares trouées de violence, d'une sécheresse imparable. En quelques images extrêmement soignées sans qu'elles ne témoignent non plus d'une volonté sur-esthétisante, le cinéaste/photographe dévoile un style - et The American n'en manquera pas - fondé sur la dilatation du temps, parfois à l'extrême, de laquelle émerge une mélancolie sourde. Mais moins que Leone (auquel Corbijn rend un hommage plutôt maladroit), c'est effectivement plus à Michelangelo Antonioni que l'on pense dans ces plans superbement cadrés et comme enveloppés d'un voile d'une insondable tristesse. En choisissant d'ancrer son intrigue dans les Abruzzes italiennes, le cinéaste fait justement le choix d'un film anti carte postale ; le village reculé de Castel del Monte n'a rien du glamour d'une Venise ou d'une Florence, Corbijn ne cherche d'ailleurs pas tant à magnifier son cadre qu'à tenter d'en saisir le silence paisible, cette atmosphère dépressive qui semble plonger les quelques personnages, fantomatiques, dans un ennui à la Giono : c'est plus en regards, en gestes, qu'en paroles (d'un nombre très réduit sur l'ensemble du film) que tous expriment leurs fissures, leurs angoisses, leurs lassitudes, leurs envies d'une vie meilleure. Reste que Clooney m'a paru bien trop monolithique, et le rythme, bien trop longuet, pour que je sois entièrement satisfait de cette découverte, laquelle demeure cependant intéressante et prometteuse. Mention spéciale au minois de Violante Placido.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Elle a un corps magnifique certes, par contre la ganache non.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Personnellement, même si je reconnais que la photo du film était superbe, je me suis vraiment ennuyé avec ce film. Peut-être n'avais-je pas le bon état d'esprit ce soir-la, ou bien que je m'attendais a un film d'action standard, mais j'ai trouver que le film s'étirait beaucoup trop... Et je ne me suis jamais senti pris par le rythme... n'arrivant qu'a apprécier ce qui se passait a l'écran qu'a 3 ou 4 reprises, c'est a dire quand il y avait de l'action... Bon je me rend compte que je suis probablement passé a coté du film mais j'ai tout de même apprécié la photo et surtout la jolie Violante Placido.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Tu n'es pas nécessairement passé à côté du film, qui est incontestablement lent et exigeant, à sa manière de dilater le récit. Le fait est que j'avais suivi les avis émis ici à l'égard de ce film lors de sa sortie, et que je savais donc que je ne devais pas m'attendre à un thriller mouvementé, mais plus à un film d'auteur européen ; d'ailleurs toi même tu dis que tu as été trompé, en quelque sorte. Ayant ceci à l'esprit, j'ai pu donc mieux apprécier et accepter la lenteur du film, qui offre, à tout le moins, une atmosphère particulière et une forme suffisamment travaillée pour qu'on puisse ne pas trop s'ennuyer.someone1600 a écrit :Personnellement, même si je reconnais que la photo du film était superbe, je me suis vraiment ennuyé avec ce film. Peut-être n'avais-je pas le bon état d'esprit ce soir-la, ou bien que je m'attendais a un film d'action standard, mais j'ai trouver que le film s'étirait beaucoup trop... Et je ne me suis jamais senti pris par le rythme... n'arrivant qu'a apprécier ce qui se passait a l'écran qu'a 3 ou 4 reprises, c'est a dire quand il y avait de l'action... Bon je me rend compte que je suis probablement passé a coté du film mais j'ai tout de même apprécié la photo et surtout la jolie Violante Placido.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
La BA pouvait en effet faire penser à un film d'action standard. Le film a donc pu en déconcerter certains. Pour ma part, j'ai beaucoup aimé ce film, oeuvre finalement plutôt contemplaive, hommage au film noir, dont on retrouve des situations type (le tueur envoyé au vert après un coup foiré, la prostituée au grabd coeur, etc...), sans parler d'une fin qui n'est pas sans évoquer la scène finale de Quand la ville dort. Les images sont splendides, mais (avis perso) sans pourtant que ça tombe dans l'esthétisme. Un belle découverte, en ce qui me concerne.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
En tout cas. Je verrai si un jour je veux retenter de le voir. Mais pour l'instant je ne suis pas pressé.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Elle est quand même très charmante de visage...même s'il est vrai que c'est autre chose que son minois que je retiendrais.Jericho a écrit :Elle a un corps magnifique certes, par contre la ganache non.
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Re: The American (Anton Corbijn - 2010)
Un beau film d'ambiance quoique un peu laborieux.
La collision entre cet archetype narratif de film noir ( le tueur et sa mission) et le village pittoresque italien engendre, a son meilleur, une etrangete quasi antonienne; amplifiée par la presence enigmatique et mortifere de l'une des deux figures feminines. Corbin confirme donc, avec ce deuxieme film, tout le bien que l'on pouvait penser de lui.
La collision entre cet archetype narratif de film noir ( le tueur et sa mission) et le village pittoresque italien engendre, a son meilleur, une etrangete quasi antonienne; amplifiée par la presence enigmatique et mortifere de l'une des deux figures feminines. Corbin confirme donc, avec ce deuxieme film, tout le bien que l'on pouvait penser de lui.