Stephen Frears

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :Lisez le bouquin de Nick Hornby, si ce n'est déjà fait. Un de mes 3 bouquins préférés, tout simplement.
Le livre est bien meilleur que le film.
Stephen Frears a avoué lui-même avoir peu d'intérêt pour la musique, ce qui est incroyable quand on sait que la passion pour la musique est la base même du roman (et de la vie de Nick Hornby). Même si John Cusack lui-même est concerné, je trouve que le manque d'intérêt, de passion du réalisateur pour son sujet se ressent dans le film. Il suffit de comparer avec ce qu'a fait Cameron Crowe dans Presque Célèbre.
Et puis la transposition du roman aux Etats-Unis tombe vraiment à plat.
J'aime beaucoup Frears mais ce n'était vraiment pas un bon choix de réalisateur.
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

Madame Henderson Présente - Stephen Frears
A priori le sujet me tentait peu et finalement on passe un très bon moment. Judi Dench est épatante, l'ensemble est rythmé, drôle, touchant.
On peut juste regretter ces effets spéciaux très "cheap" et très laids pour recréer le Londres de l'époque.
Décidément Stephen Frears est un des cinéastes les plus éclectiques du moment. Même si je regrette le Frears plus sombre des Liaisons Dangereuses et des Arnaqueurs, ça reste d'un excellent niveau.
J'oubliais: le générique en dessin animé est excellent.
bogart
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Message par bogart »

The Snapper de Stephen Frears (1993)

Diffusé hier soir sur Arte.

Caustisque, cocasse et original sont les thèmes abordés par le réalisateur dans ce film qui se veut le reflet d'une partie de la société modeste anglaise. On passe un agréable moment à suivre le parcours de cette jeune fille, enceinte lors d'une soirée de beuverie, au sein d'une famille quelque peu perturbée par cette nouvelle.
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bruce randylan
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Message par bruce randylan »

Les Arnaqueurs
Assez déçu.
Le gros souci vient des personnages fade qui ne me donnent pas envie de s'interresser à eux. Les relations qui les lient eux sont assez mal exploité, balancé en une scène dénué d'enjeux dramatiques forts et de psychologie pertinente. Ca se voudrait une tragédie torturé, ça ressemble à un pétard mouillé qui ne dégage qu'un tout petit peu de fumé dans sa dernière séquence.
Les acteurs sont plutot pas mal entre décontraction et mal-être de vivre, la réalisation est agréable avec des flash-back qui s'intégrent assez bien mais je ne suis jamais rentré dans le film.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Message par AtCloseRange »

bruce randylan a écrit :Les Arnaqueurs
Assez déçu.
Le gros souci vient des personnages fade qui ne me donnent pas envie de s'interresser à eux. Les relations qui les lient eux sont assez mal exploité, balancé en une scène dénué d'enjeux dramatiques forts et de psychologie pertinente. Ca se voudrait une tragédie torturé, ça ressemble à un pétard mouillé qui ne dégage qu'un tout petit peu de fumé dans sa dernière séquence.
Les acteurs sont plutot pas mal entre décontraction et mal-être de vivre, la réalisation est agréable avec des flash-back qui s'intégrent assez bien mais je ne suis jamais rentré dans le film.
C'est pourtant un film magnifique, vénéneux. Un vrai grand film noir. Des personnages fades? En plus, les comédiens sont tous parfaits.
Mon film préféré de Frears avec "Les Liaisons Dangereuses"
bruce randylan
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Message par bruce randylan »

AtCloseRange a écrit : Mon film préféré de Frears avec "Les Liaisons Dangereuses"
Auquel je n'avais pas accroché également :oops:
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Message par AtCloseRange »

bruce randylan a écrit :
AtCloseRange a écrit : Mon film préféré de Frears avec "Les Liaisons Dangereuses"
Auquel je n'avais pas accroché également :oops:
Ah ouais, quand même.
Joe Wilson
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Message par Joe Wilson »

The Deal, de Stephen Frears

Oeuvre télévisuelle du cinéaste britannique, consacrée aux relations entre Tony Blair et Gordon Brown au sein du Labour Party, de leurs ascensions respectives, jusqu'à la concurrence. Alors que Blair s'apprête à quitter le pouvoir et que sa succession, bien que longuement prévue, cause encore débat, le téléfilm de Frears rentre évidemment en pleine actualité.
Les qualités de The Deal se retrouveront dans The Queen, au-delà de la présence du très convaincant Michael Sheen dans le rôle de Blair. Il lui offre à la fois un visage plus sympathique et attirant, qui met toutefois bien en lumière une certaine futilité médiatique, un sens de l'apparence et une séduction tranquille. Face à lui, David Morrissey joue un Gordon Brown, beaucoup plus rude et maussade, orateur à l'ancienne et presque dépassé dans l'attitude. Leur confrontation offre un ensemble de séquences très prenantes, qui montrent toujours l'habileté de Frears à saisir un univers restreint, en l'occurence le jeu politique, pour révéler les duplicités, les petites trahisons, les ambitions respectives avec une distance et une rigueur qui n'exclut cependant pas l'empathie.
Je suis moins convaincu par l'ossature du téléfilm, qui débute lors des débâcles travaillistes des années 1980 en pleine dynamique tchatchérienne, avec les premiers mandats de députés des deux hommes.
Frears couvre une période trop longue en guère plus d'une heure, et trop souvent laisse l'impression d'assister à un reportage amélioré. Les évènements s'enchaînent en accéléré sans grande intensité....il faut attendre l'entrevue finale au Granita pour que Frears prenne véritablement la mesure de son sujet avec poigne et mette en lumière les enjeux souterrains et cachés, dans les fragilités révélées des deux politiciens.
Impression finalement mitigée, mais cela reste de haute facture...et il est encore loin le temps ou l'on fera des études comparables en France. :fiou:
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Eusebio Cafarelli
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Message par Eusebio Cafarelli »

C'était l'occasion ou jamais

The Deal de Stephen Frears

Gordon Brown n'attend plus.
Excellent film qui montre l'ascension parallèle, au sein du Labour Party, de Tony Blair et de Gordon Brown, et le sacrifice de ce dernier au profit de Blair, en échange de l'Économie et de la succession (au 2e mandat). Très bien interprété, très clair et passionnant. On ne peut pas s'empêcher de faire des rapprochements avec l'actuelle situation du PS.
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

High Fidelity de Stephen Frears
Sans être aussi savoureux que le cultissime livre de Nick Hornby, une très sympathique adaptation. John Cusack est excellent de lacheté, de mauvaise foi et autres travers masculin même si le fait de le faire systématiquement s'adresser à la caméra pour traduire les tourments interieur de Rob peut eêtre lassant. Le monde des geek musical est très drôle avec ses groupes obscurs et les top 5 en tout genre et Jack Black à mourir de rire en integriste musical (la scène où il vire un client qui voulait du Stevie Wonder). On pourra juste regretter une bande son moins garnies que les multiples références du livre et l'abscence du moment mémorable où Rob se voit offrir une collection de disque hors de prix pour une bouchée de pain par une femme trompée... 4,5/6
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AtCloseRange
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Message par AtCloseRange »

The Queen - Stephen Frears
J'aime beaucoup Stephen Frears et c'est sans doute très bien (Helen Mirren est impeccable) mais je n'ai décidément qu'un profond désintérêt (pour ne pas dire un dégoût) pour cette histoire, pour la "pauvre" Diana", pour la famille royale d'Angleterre (et pour toutes les familles royales en règle générale).
Comment peut-on encore vivre dans une monarchie au XXIème siècle?
ça me dépasse...
Seul le personnage de Cherry Blair par son attitude anti-monarchiste (il leur faudrait une bonne révolution: "Off With Their Heads!") trouve grâce à mes yeux. Tous les autres me semblent être des pantins dans un pièce (de musée) d'un autre temps. Donc impossible pour moi d'avoir la moindre empathie pour ces personnages.
Art Core
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Message par Art Core »

AtCloseRange a écrit : Donc impossible pour moi d'avoir la moindre empathie pour ces personnages.
J'ai ressenti la même chose avec ce film. J'avais l'impression de voir un de ses docu-fictions sur la famille royale. Ca m'a gentiment rebuté. Dommage d'autant plus que j'adore Stephen Frears aussi.
angel with dirty face
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Message par angel with dirty face »

Art Core a écrit :
AtCloseRange a écrit :Donc impossible pour moi d'avoir la moindre empathie pour ces personnages.
J'ai ressenti la même chose avec ce film. J'avais l'impression de voir un de ses docu-fictions sur la famille royale. Ca m'a gentiment rebuté. Dommage d'autant plus que j'adore Stephen Frears aussi.
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

The Queen || Stephen Frears
Film complètement atypique, mélange d'images documentaires, de semi-fiction (je ne sais pas quelle est la part de vérité et de faux), qui s'arrête sur l'un des événements les plus marquants des 90's pour s'arrêter sur la confrontation silencieuse et détournée de deux générations. D'un côté la Reine, traditionaliste, fière et rigoureuse, de l'autre Tony Blair, jeune premier ministre qui se retrouve du jour au lendemain avec une situation explosive sur les bras et qui va devoir jongler entre sa volonté de suivre les souhaits du peuple et sa collaboration avec la Reine, loin d'être de tout repos.
Frears ne se laisse jamais aller au spectacle ou au voyeurisme et offre un film intelligent et particulièrement passionant, dans sa manière de s'arrêter sur cette famille somme toute plutôt secrète.
Mais la plus grande réussite tient, selon moi, dans le jeu totalement habité de Helen Mirren qui disparaît totalement derrière son personnage. Elle dégage un charisme et une présence tout au long du film qui bouffent tout l'écran. Face à elle, le frêle et enjoué Michael Sheen qui campe un premier ministre plutôt convaincant.
Enfin, Alexandre Desplat démontre une fois plus de l'étendue (semble-t-il infinie) de son talent.

Très très grand film.
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Kevin95
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Re: Notez les films d'août 2008

Message par Kevin95 »

High Fidelity (Stephen Frears, 2000)

Je vais éviter de m'étendre sur l'histoire (vu que je n'ai pas encore lu le bouquin) ni sur la mise en scène (car le film est loin d'être un film personnel pour Frears) pour préciser la jouissance et le bien-être que procure High Fidelity.
Ce Annie Hall des années 2000 est une pure cure de jouvence ou tout est permis pour servir le récit de cet homme pris tout de suite en sympathie par le spectateur (alors que, comme il le dit lui même, il ne fait rien pour) et met en place une empathie (du moins, pour moi) tenace et constant.

Ce n'est pas rien si je fais référence au film de Woody Allen, car avec ce film-ci, ils font partie de la poignée de films où j'ai ressenti que l'on me racontait moins une histoire, que mon histoire.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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