The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Major Tom
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Major Tom »

Boubakar a écrit :
Major Tom a écrit :Comment tu as fait pour le voir que maintenant? Il repasse quelque part??
Le film continue d'être diffusé au ciné (2 salles sur Paris)
Ah! bien! :D
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Demi-Lune
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Demi-Lune »

J'ai revu avec beaucoup de plaisir The Ghost Writer sur dvd. Ce grand film survit parfaitement à une seconde vision, la capacité de Polanski à générer des atmosphères vénéneuses et attractives permettant de s'abandonner très rapidement (et de se faire piéger à nouveau avec bonheur) dans cette intrigue de faux-semblants. On connaît les astuces du scénario, et nous faisons du coup un peu plus attention aux détails, tout comme à l'élégance de la mise en scène de Polanski, d'une pleine maîtrise (jusque dans ce que l'on croit être des baisses de rythme les scènes d'intimité entre McGregor et Olivia Williams dont l'importance ne saute pas immédiatement aux yeux). En revanche, il est vrai que le finale, même brillant, n'en est pas moins incohérent dans la mesure où
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en faisant savoir à l'intéressée qu'il connaît la vérité, McGregor ne pouvait, de fait, qu'être exposé à une mort certaine et rapide.
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Major Tom
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :En revanche, il est vrai que le finale, même brillant, n'en est pas moins incohérent dans la mesure où
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en faisant savoir à l'intéressée qu'il connaît la vérité, McGregor ne pouvait, de fait, qu'être exposé à une mort certaine et rapide.
Le personnage de McGregor est présenté d'emblée comme un mec innocent et dans un système qui ne lui correspond pas (la politique). Automatiquement, il se retrouve un peu idiot, faisant des vannes pas drôles auprès de gens aussi sérieux, en gros paumé et c'est donc quelqu'un qui commet beaucoup d'erreurs.
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La dernière lui est effectivement fatale. Plusieurs fois dans le film, il commet cette même erreur de dire ce qu'il ne faut pas à son interlocuteur, qui "renvoie la balle" aussitôt en plus blessant (l'exemple le plus frappant puisqu'il renvoie à la fin, est ce tête à tête avec Olivia Williams, à table: après une de ses remarques indiscrètes, elle se moque de son statut d'écrivain, ce à quoi il répond simplement: "Ouch", démuni et sans aucune répartie). :wink:
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tenia
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par tenia »

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Le personnage de McGregor n'est qu'un Ghost Writer sans nom.
En somme, que les faits révélés par lui soient avérés ou non (en fin de compte, rien ne prouve que ce n'est pas simplement de la sur-interprétation), une fois sa mission de transmission de l'information révélée, son job est fini, son utilité en tant que personnage est finie : il peut disparaitre.
Personnellement, c'est comme cela que je l'ai pris : lui n'est plus rien, il disparait (comme tout bon Ghost Writer) derrière son oeuvre sur papier.
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Major Tom
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Major Tom »

tenia a écrit :
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Le personnage de McGregor n'est qu'un Ghost Writer sans nom.
En somme, que les faits révélés par lui soient avérés ou non (en fin de compte, rien ne prouve que ce n'est pas simplement de la sur-interprétation), une fois sa mission de transmission de l'information révélée, son job est fini, son utilité en tant que personnage est finie : il peut disparaitre.
Personnellement, c'est comme cela que je l'ai pris : lui n'est plus rien, il disparait (comme tout bon Ghost Writer) derrière son oeuvre sur papier.
Aussi, principalement même. ;)
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Thaddeus
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Thaddeus »

Complètement d'accord avec cette dernière petite critique de Demi-Lune (la réserve en moins).

Je ne l'ai pas encore revu en dvd (ce qui ne saurait tarder), mais six mois après sa sortie je crois que ça reste à mes yeux le sommet de cette année cinématographique. Une pure merveille d'ambigüité, de richesse, de brio, qui donne l'impression de (re)découvrir une Mort aux Trousses emballée dans une sensibilité polanskienne des plus vénéneuses. L'oeuvre d'un maître au sommet de son art.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Aska »

Je garde d'excellents souvenirs de Ghost Writer.
J'ai vu presque coup sur coup Shutter Island et le film de Polanski. Autant le premier, j'ai été plutôt impressionné pendant la séance, me laisse un souvenir maintenant mitigé (j'avoue aussi en avoir un peu marre des twists hénaurmes), autant celui-ci se bonifie dans mon esprit. Son atmosphère y est vraiment pour quelque chose.
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Rick Blaine
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Rick Blaine »

Découvert aujourd'hui et une excellente impression, Polanski maitrise magnifiquement l'ambiance paranoïaque qu'il installe. C'était intéressant de voir dans ce genre de film un protagoniste qui subit ses découvertes, et surtout qui ne soit pas, comme il le dit dès le début, au fait des machinations politiques et du milieu dans lequel il évolue, ainsi le spectateur n'est jamais en retard par rapport au héros, et ça évite à Polanski d'expliquer par le menu toutes les intrications qu'il décrit, pour mieux se concentrer sur l'ambiance. Belle performance de McGregor, que je n'avais jamais vu si bon ainsi que de Brosnan. Mention spéciale à Desplat pour son score et aux décors très réussi.
Ça pourrait très bien finir film du mois.
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Major Tom
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Major Tom »

Arrivé avec sept nominations aux Prix du cinéma européen – équivalent des Oscars en Europe -, « The Ghost Writer », thriller politique de Roman Polanski, est reparti hier de Tallinn (Estonie) avec six récompenses. Meilleur film, meilleur scénario et aussi meilleur réalisateur : un vrai triomphe pour le cinéaste franco-polonais qui a recouvré sa liberté en juillet dernier suite au refus de la Suisse de l’extrader vers les Etats-Unis. L’académie européenne a également récompensé le décor et la musique originale du film. Ewan McGregor, quant à lui, a raflé le Prix du meilleur acteur. Dans « The Ghost Writer », il incarne un écrivain-nègre à succès chargé de terminer de rédiger la biographie d'un ex-Premier ministre britannique.

« Vous avez récompensé un vrai film européen »

Bien que les autorités estoniennes aient assuré que Polanski pouvait assister au gala à Tallinn sans être inquiété, le réalisateur n’était pas présent samedi soir. Via internet, il a toutefois tenu à remercier l’académie pour ses nombreux trophées : « Vous avez récompensé un vrai film européen. C'est vraiment trop (...) Merci beaucoup », a-t-il déclaré. Pour ce film, le cinéaste avait déjà remporté l'Ours d'argent du meilleur réalisateur en février à Berlin. Un prix que Roman Polanski n'avait pas pu venir chercher personnellement, étant alors assigné à résidence en Suisse.

Sylvie Testud sacrée meilleure actrice

Parmi les autres lauréats de ces 23e Prix du cinéma européen, figurent notamment la Française Sylvie Testud, meilleure actrice pour « Lourdes », qui sortira prochainement en France, et l’acteur suisse Bruno Ganz, récompensé pour l’ensemble de sa carrière. L’actrice Juliette Binoche a pour sa part remis le Prix européen pour le cinéma mondial à Gabriel Yared, compositeur d'origine auteur à qui l’on doit la bande-son des films « Le Patient anglais » ou « Le Talentueux M. Ripley ».
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Major Tom
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Major Tom »

Je viens de le revoir. C'est fou ce que j'aime de plus en plus ce film. Je l'avais déjà adoré au cinéma, mais en plus, il se bonifie au fil des visions. C'est encore plus impressionnant quand on sait que la majorité des décors sont faux (j'ai beau avoir un œil exercé que j'utilise généralement quand un film m'ennuie, ici en m'intéressant davantage à la conception, je suis resté bluffé par la qualité des faux décors). Techniquement, les seules choses qui me gênent sont un plan, celui dans l'aéroport où la piste d'atterrissage est nette alors qu'elle est supposée être floue à travers la vitre, et les trucages photoshop des clichés d'Adam Lang à Cambridge qui ne sont pas réussis du tout. C'est dire que c'est du chipotage et que je n'ai pas grand-chose à lui reprocher. :)

Autrement, quel pied de revoir un tel film, aussi classieux, élégant, stylé. Certes, l'histoire reste relativement simple (ce qu'on lui reproche souvent) mais filmée par un génie.

On m'a fait remarquer que c'était peut-être à cause de son réalisateur que j'aimais autant ce film. :( Comme je l'ai dit à la personne, je prends cette remarque de moins en moins bien, car non seulement ça dessert mon propos sur les nombreuses qualités que je trouve au Ghost Writer, mais en plus c'est blessant d'être pris pour une groupie hypocrite. Il n'est pas faux que j'adore l'œuvre de Polanski dans son ensemble, et l'ai sûrement trop défendu maladroitement à une époque très récente, mais s'il nous avait pondu à la place un Oliver Twist ou un Pirates bis, j'aurai été le premier à faire la tronche. :wink:

Finalement, mes prédictions de mars dernier étaient bonnes... The Ghost Writer est bien mon film préféré de 2010.
Jericho
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Jericho »

The Ghost Writer je le trouve très réussi, et c'est pour moi le meilleur film de 2010, et pourtant je ne suis pas un grand admirateur du cinéaste. C'est extrêmement bien filmé.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :En revanche, il est vrai que le finale, même brillant, n'en est pas moins incohérent dans la mesure où
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en faisant savoir à l'intéressée qu'il connaît la vérité, McGregor ne pouvait, de fait, qu'être exposé à une mort certaine et rapide.
Incohérent, non, définitivement pas.
Polanski nous fait aimer le héros, on est dans sa peau durant tout le film, et le fait
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qu'il perde à la fin
est simplement rageant pour certaines personnes. ;)

"Pourquoi il a fait ça?..." Pourquoi ce con de Francis (Alain Delon)
Spoiler (cliquez pour afficher)
noie-t-il les valises dans la piscine
de Mélodie en sous-sol?
Pourquoi Neil McCauley (Robert De Niro)
Spoiler (cliquez pour afficher)
ne décampe-t-il pas avec sa copine pendant qu'il est encore temps
à la fin de Heat?

Pourquoi Travolta
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reste-t-il si loin de Nancy Allen, dans sa voiture, dans le parking le con, alors qu'il aurait pu la secourir vite fait en restant à quelques mètres
dans Blow Out... :)

Je crois qu'il faut arrêter avec les conneries sur la vraisemblance au cinéma. :lol: The Ghost Writer joue peut-être la carte d'une crédibilité plus forte que les films que je viens de citer, mais garde subtilement des codes un peu fantastiques du roman d'origine (et le jeu de mot du titre). Donc c'est plutôt cohérent avec l'histoire, mais aussi par rapport au personnage:

Si de vraisemblance on veut parler, gardons en tête que dans la vie il nous arrive à tous de commettre des erreurs ou d'agir bizarrement sans nous dire que, si c'était filmé, on dirait que c'est invraisemblable. À moins que le réalisateur s'appelle Antonioni.

Ici, McGregor prend des risques pendant tout le film. À la fin,
Spoiler (cliquez pour afficher)
il découvre la vérité et l'annonce, bêtement d'accord mais j'y viendrai, à la principale intéressée en lui portant un toast (comble de cet effronté très imprudent). Il se dit ce que n'importe qui se dirait: que risque-t-on en pleine réception au milieu de tout ce monde? C'est mal connaître la politique (et c'est son cas, annoncé dès le début du film), milieu manifestement mafieux où on risque sa vie. Gardons en mémoire aussi ce que disait Richard Rycart plus tôt: ils ne vont pas tuer un écrivain de plus, ce ne sont pas des chatons. Le voilà rassuré. Seulement voilà, lui n'est plus un simple écrivain car il trouve la vérité. Dans ces cas-là, on est tous pareil: on se croit les plus forts, pouvant tenir tête à notre ennemi sans penser au pire...
Dernière modification par Major Tom le 7 janv. 11, 15:27, modifié 2 fois.
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski - 2010)

Message par Major Tom »

Par ailleurs, notez une chose intéressante:
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Paul Emmett est à cette réception. Il n'est pas supposé y être puisqu'il n'est pas supposé connaître les Lang. Le ghost writer le remarque et Amelia Bly (Kim Cattrall) a donné une information capitale au ghost writer: Emmett était le professeur de Ruth... Remarquez qu'Emmett n'a pas lu le mot que transmet McGregor à Ruth Lang. Pourtant, c'est lui qui vient la trouver en la retenant du bras avant qu'elle n'aille trouver McGregor. Clairement les choses sont déjà en place grâce à lui... Autrement dit, qu'il y ait eu le mot ou non, les ghost writer sont "comme les maîtresses à un mariage", pas les bienvenus...
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Demi-Lune »

Major Tom a écrit :Je crois qu'il faut arrêter avec les conneries sur la vraisemblance au cinéma. :lol:
Je crois que tu tends une sacrée perche à mannhunter, là, qui se faire un plaisir de rebondir sur un certain réalisateur italien. :mrgreen:

Dans le fond, je suis totalement d'accord avec toi. Pour n'en rester qu'à Polanski, je vénère beaucoup de ses films dont la vraisemblance n'est pas toujours de mise. Frantic, par exemple. Et cela ne me pose pas de problème en général dans la mesure où c'est bien fichu. Ce qui m'ennuie juste en l'occurrence dans la chute de The Ghost Writer (mais c'est vraiment pour pinailler :) ), c'est que
Spoiler (cliquez pour afficher)
la décision prise par le nègre lors du gala, même si c'est dans l'esprit général du personnage tel que caractérisé depuis le début (naïf, spontané, maladroit, insolent, etc), intervient à un point de l'histoire où il devrait quand même avoir pris conscience que sa vie ne tient qu'à un fil. Certes, Rycart lui a confié qu'il doutait qu'on s'en prenne à lui dans la mesure où une surmortalité de nègres attirerait les soupçons... mais deux scènes plus tôt, McGregor était encore pourchassé par des hommes de main dont il est très raisonnable de penser qu'ils allaient lui faire connaître le même destin que le premier écrivain! Il sait donc pertinemment que sa vie est menacée, qu'il faut se méfier de tout le monde, tout particulièrement dans le monde politique. En fin de film, il ne peut plus avoir la même attitude détachée et nonchalante qu'au début. C'est sur ça que je tique légèrement, sur l'absence totale de discernement de McGregor à ce moment précis qu'est ce gala grouillant de personnalités politiques. Il n'a rien appris de son aventure (un peu, dans une certaine mesure, comme Corso dans La Neuvième Porte, d'ailleurs). Et, effectivement, sa grossière erreur est rageante pour le spectateur, qui s'est attaché à lui pendant deux heures. On se dit : "Oh le con, il le fait exprès !" :lol:
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Re: The Ghost Writer (Roman Polanski, 2010)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :
Major Tom a écrit :Je crois qu'il faut arrêter avec les conneries sur la vraisemblance au cinéma. :lol:
Je crois que tu tends une sacrée perche à mannhunter, là, qui se faire un plaisir de rebondir sur un certain réalisateur italien. :mrgreen:

Dans le fond, je suis totalement d'accord avec toi. Pour n'en rester qu'à Polanski, je vénère beaucoup de ses films dont la vraisemblance n'est pas toujours de mise. Frantic, par exemple. Et cela ne me pose pas de problème en général dans la mesure où c'est bien fichu. Ce qui m'ennuie juste en l'occurrence dans la chute de The Ghost Writer (mais c'est vraiment pour pinailler :) ), c'est que
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la décision prise par le nègre lors du gala, même si dans l'esprit général du personnage tel que caractérisé depuis le début (naïf, spontané, maladroit, insolent, etc), intervient à un point de l'histoire où il devrait quand même avoir pris conscience que sa vie ne tient qu'à un fil. Certes, Rycart lui a confié qu'il doutait qu'on s'en prenne à lui dans la mesure où une surmortalité de nègres attirerait les soupçons... mais deux scènes plus tôt, McGregor était encore pourchassé par des hommes de main dont il est très raisonnable de penser qu'ils allaient lui faire connaître le même destin que le premier écrivain! Il sait donc pertinemment que sa vie est menacée, qu'il faut se méfier de tout le monde, tout particulièrement dans le monde politique. En fin de film, il ne peut plus avoir la même attitude détachée et nonchalante qu'au début. C'est sur ça que je tique légèrement, sur l'absence totale de discernement de McGregor à ce moment précis qu'est ce gala grouillant de personnalités politiques. Il n'a rien appris de son aventure (un peu comme Corso dans La Neuvième Porte, d'ailleurs). Et, effectivement, sa grossière erreur est rageante pour le spectateur, qui s'est attaché à lui pendant deux heures.
Mais comme je le disais, je le crois de toute façon
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condamné à partir du seul fait qu'il soit présent à cette réception. Rappelons qu'il est convié par Amelia Bly, pas officiellement. ;)
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