A Serious Man (Joel et Ethan Coen - 2009)

[chrislou]

Demarrage en force pour le nouveau film des COEN BROTHERS, diffusé dans seulement deux salles pour tout le département 13.
Scandaleux !
Mille excuses au cas où un topic existe déjà.

[julien]

Aix et Marseille je présume ? Deux salles c'est déjà pas mal. Dans le 34 il ne passe seulement que dans une seule salle.

[Demi-Lune]

Les critiques (ayant apprécié en son temps Burn after reading) semblent faire état d'un film plutôt réussi (Ecranlarge n'hésite pas d'en parler comme le film le plus audacieux des frangins, mouais) mais également plutôt incompréhensible pour quiconque n'ayant pas de grandes connaissances relatives à la religion juive.

[chrislou]

Aix et Marseille je présume ? Deux salles c'est déjà pas mal. Dans le 34 il ne passe seulement que dans une seule salle.

c'est bien çà, aix et marseille, pour moi ce sera donc sur aix au mazarin.. c'est là que j'avais pu apprécier pleinement 'no country for old men' dans cette salle art et essai, en VO avec un public calme silencieux et dénué de tout mangeur de pop corn.

[julien]

Et peut-être que tu y croisera l'ami Watkinssien. Il est du coin lui aussi. Il est facile à reconnaître. Il porte en permanence un casque visio, vissé sur sa tête qui lui permet de voir une quantité astronomique de films par jour.

[lowtek]

Un film profondément ennuyeux et déprimant...

[Watkinssien]

Et peut-être que tu y croisera l'ami Watkinssien. Il est du coin lui aussi. Il est facile à reconnaître. Il porte en permanence un casque visio, vissé sur sa tête qui lui permet de voir une quantité astronomique de films par jour.

Damned, moi qui croyait être discret !

[Watkinssien]

Un film profondément ennuyeux et déprimant...

Ah oui, c'est vrai tu l'avais prédit !

[chrislou]

Et peut-être que tu y croisera l'ami Watkinssien. Il est du coin lui aussi. Il est facile à reconnaître. Il porte en permanence un casque visio, vissé sur sa tête qui lui permet de voir une quantité astronomique de films par jour.

ok merci pour l'info, il est clair que çà ne doit pas passer inaperçu..
Bon en attendant, pas très motivant les deux trois critiques, il est cité pourtant que ce serait leur film le plus abouti.

[Anorya]

Et peut-être que tu y croisera l'ami Watkinssien. Il est du coin lui aussi. Il est facile à reconnaître. Il porte en permanence un casque visio, vissé sur sa tête qui lui permet de voir une quantité astronomique de films par jour.

Damned, moi qui croyait être discret !

Tu as tourné chez Wenders ?

[Strum]

Les critiques (ayant apprécié en son temps Burn after reading) semblent faire état d'un film plutôt réussi (Ecranlarge n'hésite pas d'en parler comme le film le plus audacieux des frangins, mouais) mais également plutôt incompréhensible pour quiconque n'ayant pas de grandes connaissances relatives à la religion juive.

Ce n'est pas vrai du tout. Tout le monde peut comprendre ce film, de même que tout le monde peut comprendre le Livre de Job. Vu le film hier. C'est très bien, et on retrouve la patte des Coen. J'y reviens peut-être aujourd'hui avec une critique détaillée.

[Watkinssien]

Je suis encore une fois d'accord avec Strum !

S'attarder sur une certaine culture de la religion juive permet de passer à côté de cette comédie nihiliste, irrévérencieuse et assez cauchemardesque, au final.
Ce n'est pas non plus l'oeuvre la plus aboutie des frangins, mais elle est probablement la plus intime et la plus amère. Bref, A Serious Man est un réglement de compte assez jouissif, avec des séquences humoristiques qui font mal, balançant en permanence entre le grotesque et le clinique.

[Ouf Je Respire]

Ca me tente.

[G.T.O]

Serious Man m'a fait comprendre un certain nombres de choses sur le cinéma des frères Coen. Autant sur les qualités que sur les limites de leur petit cirque. A vrai dire, je l'avais déjà ressenti à la vision de leur ennuyeux Barbier. Sinistre démonstration technique totalement vaine dont les maigres attraits résidaient dans les volutes de fumée. Connaissant leur propension, dans les interviews, à réduire le sens de leur film à un détail insignifiant à l'aide d'un salto comique qui ne fait rire qu'eux, ce ne serait guère étonnant. The Barber, un film essentiellement sur des volutes ? Why not ? A serious man un film sur l'humour juif. Tout le reste, un prétexte, un viatique destiné à dissimuler leur manque de style, leur écriture mécanisée et automatisée, leur absence totale d'inspiration que cherche à dissiper leur pathétique humour absurde ? Une chose est sûre à propos des Coen : il y a un manque d’ivresse. Cinéma congelé, d’entomologiste sentencieux à la rigueur toute religieuse, les Coen ne sont que ça. Une petite pièce à l'air viciée. Des matérialistes pur et dur luttant contre des tendances religieuses mais qui retrouve, en dernière instance, à travers elle, à travers le judaïsme l’interrogation sur l’absurdité de l’existence et le silence de Dieu, la matière même de leur dénigrement de la métaphysique. Chez les Coen, il n y a rien de plus que ce que nous voyons. Nulle interrogation sur autre chose ; nulle hypothèse, juste l’affirmation arrogante, bête, affreusement petite d'un hédonisme ventripotent. Une conception dans l'air du temps, des considérations de comptoir sur la vie. Etroitesse du cinéma des Coen pour une étroitesse de leur vison de la vie; tout cela concorde. Qu’on se le dise, la vie pour les Coen n’est que mécanique et l’homme un pantin pitoyable. C’est je pense la raison pour laquelle leur cinoche n’émeut pas, est dépourvu de tristesse, d’ivresse, d’imprévu. Même l’accident ou le fortuit s’enregistre chez eux que comme une composante supplémentaire scénaristique destiné à enfoncer le clou du déterminisme. Curieux rachitisme affectif !
La fin de Serious man n’est que l’ultime démonstration ( encore dirons certains ) de leur pessimisme à balles deux. Oui, ricane les deux frangins, l’homme dispose d’un choix : entre la peste et le cholera. Mouarf, mouarf.... Pauvre dégénéré !

[Watkinssien]

- 15 000, mais si je me mets à la place de Nicolas Brulebois + 1 milliard !