Ah mais oui, je me suis même photographié dans les décors à l'abandon de L'Empereur de Paris (c'est même presque plus joli en ruines). La scène de la dégradation de Dreyfus a été tournée à côté, sur une piste d'atterrissage avec d'immenses fonds verts où on a tous chopé la crève (pluie, rafales de vent et costumes d'époque pas très imperméables, tu m'étonnes qu'on perd les guerres). C'était tourné à l'ancienne base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge, qui semble à présent bien partie pour accueillir les tournages.Boubakar a écrit :Si tu vois un jour L'empereur de Paris, le making-of propose un court extrait des jours de formation militaire et journées de répétitions. Même si ça n'est pas tout à fait la même époque, j'ai une connaissance qui a fait de la figuration pour les deux films, et ça avait assez proche dans l'esprit.
Roman Polanski
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Re: Roman Polanski
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Re: Roman Polanski
Sélectionné à la Mostra.
Bien sûr ça chouine, ça polémique, mais le directeur artistique a répondu :
Bien sûr ça chouine, ça polémique, mais le directeur artistique a répondu :
Sur la présence de Polanski, Alberto Barbera, le directeur artistique de la Mostra, a répondu que J’accuse montre le réalisateur « au sommet de son art. Il est l’un des grands maîtres du cinéma européen, et il a plus de 80 ans. A son âge, il est en mesure de faire un film qui est une extraordinaire reconstruction d’un événement historique. »
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Re: Roman Polanski
C'est un film qui n'a pas le droit de décevoir. Alors je sais que j'ai dit ça du dernier Jarmusch mais, plus objectivement, là, on parle de l'Affaire Dreyfus, de l'antisémitisme, de la liberté d'expression, de la démocratie, de Zola. Le film s'appelle J'accuse (rien que ça, c'est une grosse responsabilité de porter un titre pareil) et c'est Polanski qui réalise. Enorme attente.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Roman Polanski
Énorme attente pour moi également, nourrie par tout ce qu'Alexandre vient de résumer en quelques termes bien choisis. Polanski avait ouvert la décennie avec l'un de ses plus grands films (de ladite décennie et de sa carrière) ; ce serait beau s'il la refermait de la même manière.
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Re: Roman Polanski
Oui.
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“This is a great movie,” he explained. “We’re talking the same level as ‘The Pianist’… And I have no doubt it will be recognized as such. The only thing you can do is distinguish between the man and the artist. Polanski is a great artist, one of the last great European auteurs. I didn’t hesitate for a second in taking it…”
He added, “Polanski’s problems with L.A. County and his conscience are his personal problems, aside from the fact that I think that, after 40 years of tribulations, he’s paid for what he did. But as a festival director, what counts is that he made a great movie.”
This seems to be the debate that film fans have gone through over and over again since #MeToo has cratered the careers of so many industry figures. Can you separate the art from the artist? In the case of Venice, it’s clear that Barbera is trying to make it all about the art, for better or worse.
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Re: Roman Polanski
et avec un écho autobiographique (sur la propre "affaire" de Polanski) qui sera très intéressant de décrypter...Alexandre Angel a écrit :C'est un film qui n'a pas le droit de décevoir. Alors je sais que j'ai dit ça du dernier Jarmusch mais, plus objectivement, là, on parle de l'Affaire Dreyfus, de l'antisémitisme, de la liberté d'expression, de la démocratie, de Zola. Le film s'appelle J'accuse (rien que ça, c'est une grosse responsabilité de porter un titre pareil) et c'est Polanski qui réalise. Enorme attente.
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Re: Roman Polanski
Y’a rien à décrypter ! C’est indéfendable. Franchement, comparer l’affaire Dreyfus avec le viol d’une gamine ?
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Re: Roman Polanski
Ce sera malheureusement le cas... Le contraire sera très étonnant.Rick Deckard a écrit :Y’a rien à décrypter ! C’est indéfendable. Franchement, comparer l’affaire Dreyfus avec le viol d’une gamine ?
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Re: Roman Polanski
Mais si, il y a quelque chose à décrypter : Polanski trouve là l'occasion de parler du traitement médiatique, de la place de l'opinion publique orientée par rapport à des faits. Pas sur une justification de l'acte mais par rapport aux déformations créées par la presse et les écarts avec la réalité, le cirque médiatique par rapport à la vérité. D'où le parallèle avec l'affaire Dreyfuss qui me paraît pertinent, s'il y a une lecture supplémentaire (je l'espère) en plus de la simple reconstitution.
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Re: Roman Polanski
Mais on le pense très fort, voyons!!Major Tom a écrit :Oui.
Et par la présence dans le film de votre forumeur préféré qui volera la vedette à Dujardin, je sais, vous avez oublié de le mentionner mais c'est l'émotion, sûrement.
On te verra beaucoup?
Ça aurait été bien un journal de bord!
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Re: Roman Polanski
Quelle que soit la qualité du film, elle passera malheureusement au second plan en raison de la lessiveuse médiatique qui persistera à parler du "scandale Polanski. C'est trop tard, c'est fichu.
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Re: Roman Polanski
Peut-être que je suis naïf et que je mésestime le pouvoir de cette lessiveuse mais je pense que la "grandeur" du sujet s'imposera comme s'est imposée celle du Pianiste.Roy Neary a écrit :Quelle que soit la qualité du film, elle passera malheureusement au second plan en raison de la lessiveuse médiatique qui persistera à parler du "scandale Polanski. C'est trop tard, c'est fichu.
Nous verrons bien.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Roman Polanski
Pareil, j'y crois aussi, naïvement peut-être.Alexandre Angel a écrit :Peut-être que je suis naïf et que je mésestime le pouvoir de cette lessiveuse mais je pense que la "grandeur" du sujet s'imposera comme s'est imposée celle du Pianiste.Roy Neary a écrit :Quelle que soit la qualité du film, elle passera malheureusement au second plan en raison de la lessiveuse médiatique qui persistera à parler du "scandale Polanski. C'est trop tard, c'est fichu.
Nous verrons bien.
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Re: Roman Polanski
Et moi je pense comme Roy. Si certains cercles cinéphiles comme le nôtre s'enthousiasmeront sans doute, le cas échéant, pour les vertus cinématographiques du film, il ne fait à mon avis pas un pli que celui-ci sera vu ailleurs (c'est-à-dire, à peu près partout) comme le dernier rejeton d'un homme largement voué à l'opprobre. A cet égard, je trouve presque miraculeux que le film ait été sélectionné à Venise ; pour une éventuelle récompense, n'en parlons pas. Les jurés seraient mis aussitôt sur liste noire. Le parfum de scandale qui entoure Polanski est désormais trop fort. Et, pour pas mal de gens, la question de la qualité de ses films ne se pose même plus : on ne devrait plus exposer publiquement de tels films, point.
PS : Le Pianiste, c'était il y a 17 ans. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis.
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Re: Roman Polanski
Oh purée, le bouquin(D. est le titre français) , pour l'avoir lu, est absolument fantastique. Il y a du "Les sentiers de la Gloire" dedans, avec une description féroce de la hiérarchie militaire(Pierre De Villiers va adoooorer ) et on apprend quelques trucs, notamment les conditions de détention de Dreyfus(St Hélène n'est pas loin...). Mon dernier Polanski vu estle Pianiste, que j'avais trouvé Bon, sans plus, mais là, grosse attente!Major Tom a écrit :J'accuse portera le titre international de An Officer and a Spy (soit le titre original du roman de Robert Harris).