John Carpenter

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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AtCloseRange
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Re: John Carpenter

Message par AtCloseRange »

Jack Griffin a écrit :Mais il méprise Nashville :o
ses yeux au ciel, c'est merveilleux :mrgreen:
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Carlito Brigante
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Re: John Carpenter

Message par Carlito Brigante »

AtCloseRange a écrit :
Jack Griffin a écrit :Mais il méprise Nashville :o
ses yeux au ciel, c'est merveilleux :mrgreen:
John il aime quand c'est (très) rigoureux. Et ce n'est pas vraiment un qualificatif valable pour Altman... (à par ces films-pièces plus tardifs)
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hansolo
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Re: John Carpenter

Message par hansolo »

mannhunter a écrit :Carpenter à propos de De Palma, Lucas, Spielberg, Altman...en 1979!:

Merci!
Impressionnant de voir a quel point Carpenter ne mache pas ses mots ou ne cherche pas a "arrondir" les angles, il dit ce qu'il pense!
mannhunter a écrit : Il aime bien "Jaws" quand même, c'est le principal! :) :wink:
Exact! C'est l'essentiel :D
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Re: John Carpenter

Message par G.T.O »

Putain que c’est beau cette franchise ! :mrgreen: Ça tranche ! On a plus trop l’habitude de ce genre de sincérité brute.
Assez d’accord avec ce qu’il dit de Rencontre du 3ème type : film éparpillé, courant après plusieurs pistes, pas au goût de Carpenter, ce maître de la concision et de la concentration. Après sur Altman, je ne le suis pas dans le mesure où pour moi l’absence de rigueur n’est pas une réfutation du talent d’Altman. Surtout 3 femmes.
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Watkinssien
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Re: John Carpenter

Message par Watkinssien »

G.T.O a écrit :
Putain que c’est beau cette franchise ! :mrgreen: Ça tranche ! On a plus trop l’habitude de ce genre de sincérité brute.
Assez d’accord avec ce qu’il dit de Rencontre du 3ème type : film éparpillé, courant après plusieurs pistes, pas au goût de Carpenter, ce maître de la concision et de la concentration. Après sur Altman, je ne le suis pas dans le mesure où pour moi l’absence de rigueur n’est pas une réfutation du talent d’Altman. Surtout 3 femmes.
Le rapport de Carpenter avec Spielberg a toujours été compliqué, mâtiné d'une sorte de jalousie au niveau commercial, de respect et un peu de répulsion.

Surtout en 1982, avec son The Thing et son four qui va le marquer au fer rouge au moment où triomphe E.T. the Extra-Terrestrial, film jugé aux antipodes du sien. Il n'a jamais craché sur le film de Spielberg d'ailleurs, mais on sent que les boules à la gorge ont toujours été là.

Mais c'est clair que son franc-parler et son honnêteté sont à saluer. Entre arrogance et sérénité, du Carpenter quoi.
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G.T.O
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Re: John Carpenter

Message par G.T.O »

Watkinssien a écrit :
G.T.O a écrit :
Putain que c’est beau cette franchise ! :mrgreen: Ça tranche ! On a plus trop l’habitude de ce genre de sincérité brute.
Assez d’accord avec ce qu’il dit de Rencontre du 3ème type : film éparpillé, courant après plusieurs pistes, pas au goût de Carpenter, ce maître de la concision et de la concentration. Après sur Altman, je ne le suis pas dans le mesure où pour moi l’absence de rigueur n’est pas une réfutation du talent d’Altman. Surtout 3 femmes.
Le rapport de Carpenter avec Spielberg a toujours été compliqué, mâtiné d'une sorte de jalousie au niveau commercial, de respect et un peu de répulsion.

Surtout en 1982, avec son The Thing et son four qui va le marquer au fer rouge au moment où triomphe E.T. the Extra-Terrestrial, film jugé aux antipodes du sien. Il n'a jamais craché sur le film de Spielberg d'ailleurs, mais on sent que les boules à la gorge ont toujours été là.

Mais c'est clair que son franc-parler et son honnêteté sont à saluer. Entre arrogance et sérénité, du Carpenter quoi.
C'est moins une question d'arrogance qu'une forme de lucidité chez Carpenter de son talent et de sa conception très précise du cinéma. On n'est pas dans une fausse modestie à la Spielberg. De même que sa réponse est dénuée de méchanceté : il oppose simplement sa conception du cinéma à celle de Spielberg, son antagoniste, De Palma et Altman, en les attaquant sur le manque de rigueur. Et, quand lorsqu'en 79, on a déjà balancé Assaut et Halloween de telles épures, de tels monstres de concision et de suggestions, témoignant d'une si grande foi dans le cinéma, je dirais qu'on peut se le permettre - en effet, à côté, tout parait gras et digressif. Ce qui, dans le cas d'Altman, n'est pas, pour moi, un problème. La choralité et l'attrait pour une forme de lâcheté narrative font partie intégrante de son style, en rendant si beau et libres certains de ses films.
Dernière modification par G.T.O le 24 janv. 18, 10:14, modifié 1 fois.
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Re: John Carpenter

Message par hansolo »

C'est d'ailleurs surprenant que pour Lucas il parle de American Graffiti, qu'il dit avoir beaucoup aimé, mais pas une ligne sur THX1138 :?:
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Re: John Carpenter

Message par mannhunter »

Watkinssien a écrit :Le rapport de Carpenter avec Spielberg a toujours été compliqué, mâtiné d'une sorte de jalousie au niveau commercial, de respect et un peu de répulsion.

Surtout en 1982, avec son The Thing et son four qui va le marquer au fer rouge au moment où triomphe E.T. the Extra-Terrestrial, film jugé aux antipodes du sien.
L'entretien date de 1979, bien avant la sortie de "E.T."...il revenait sur ces des deux films dans le livre d'entretiens de Gilles Boulenger à la sortie de "Ghosts of Mars":

Image

Juste avant que ne sorte THE THING, E.T. a débarqué sur les écrans. Le film n'avait pas coûté très cher. C'était un projet qui tenait à coeur à Steven (Spielberg).
Le studio ne soutenait pas particulièrement le film, les responsables le trouvaient faiblard. E.T. est donc sorti quelques semaines avant nous et est devenu ce film-phénomène. Et son message était à l'opposé de celui de THE THING. A l'époque, Steven avait déclaré: "Je me suis dit que le public avait un besoin salutaire de pleurer"..." Et il avait bougrement raison, ça prouve à quel point il est un homme d'affaires avisé. Finalement, ça a été à notre tour de sortir, et, même si le film n'a pas été un succès, il ne s'est pas viandé, le résultat a été mitigé.


http://mooninthegutter.blogspot.fr/2007 ... gento.html

Carpenter then talked at length about the modern studio system and how overwhelmingly corporate it was. He mentioned admiring Sam Raimi but seemed baffled by SPIDERMAN THREE's 250 million dollar budget. A question about current directors had him saying that he loved Paul Thomas Anderson, admired Scorsese but grudgingly said that everyone regarded Spielberg as still the 'most powerful'. :
G.T.O a écrit :Et, quand lorsqu'en 79, on a déjà balancé Assaut et Halloween de telles épures, de tels monstres de concision
En parlant de concision ça me rappelle ce qu'il disait au sujet de John Williams aussi: "Trop de notes!" :mrgreen:
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Watkinssien
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Re: John Carpenter

Message par Watkinssien »

mannhunter a écrit :
Watkinssien a écrit :Le rapport de Carpenter avec Spielberg a toujours été compliqué, mâtiné d'une sorte de jalousie au niveau commercial, de respect et un peu de répulsion.

Surtout en 1982, avec son The Thing et son four qui va le marquer au fer rouge au moment où triomphe E.T. the Extra-Terrestrial, film jugé aux antipodes du sien.
L'entretien date de 1979, bien avant la sortie de "E.T."...
Ben oui, je le sais. :wink:
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Re: John Carpenter

Message par mannhunter »

Nestor Almendros a écrit :MEURTRE AU 43E ETAGE (1978)

Ca m'a fait bien plaisir de revoir ce téléfilm tourné juste avant HALLOWEEN par un John Carpenter qui n'avait pas encore explosé. Téléfilm oblige, le scénario est limité dans ses développements et joue à fond sur l'oppression ressentie par l'héroine, harcelée par un maniaque trop malin et trop puissant. Si le début m'a surtout montré des incohérences et ces fameuses limites dans le scénario, je me suis ensuite surpris à rentrer dans le jeu car l'ambiance oppressante finit par fonctionner, certaines scènes étant assez réussies (la buanderie, l'appartement du maniaque, etc.) et compensant suffisamment les contraintes pour faire passer un bon moment. On pense parfois à FENÊTRE SUR COUR et surtout à BODY DOUBLE sur une scène quasiment copiée-collée. NIveau mise en scène, Carpenter s'en sort pas trop mal dans ce presque huis-clos, aidé par une Lauren Hutton habitée.
Arrivé à la fin, je me suis dit que, pour un téléfilm, ça avait pas mal d'allure (avec le charme rétro).
Effectivement une jolie petite réussite carpenterienne qui se revoit avec plaisir, un suspense prenant, pervers, bien joué par Lauren Hutton...efficace précurseur télévisuel du classique "Halloween".
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Re: John Carpenter

Message par Boubakar »

Concernant le futur Halloween réalisé par David Gordon Green, John Carpenter sera non seulement producteur exécutif, mais il composera également la B.O. du film :

http://bloody-disgusting.com/movie/3494 ... halloween/
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Re: John Carpenter

Message par Amarcord »

Au cinéma Louxor (Paris 10), SAMEDI 20 OCTOBRE DE 22H À 7H30 DU MATIN, nuit Carpenter, avec 5 films à la suite :

22H. HALLOWEEN, LA NUIT DES MASQUES
avec Donald Pleasence, Jamie Lee Curtis
USA - 1978 - 1h31 - VOSTF

23H45. FOG
avec Adrienne Barbeau, Jamie Lee Curtis, Janet Leigh
USA - 1980 - 1h26 - VOSTF

1H30. LE PRINCE DES TÉNÈBRES
avec Donald Pleasence, Jameson Parker, Victor Wong
USA - 1987 - 1h37 - VOSTF

3H30. NEW YORK 1997
avec Kurt Russell, Lee Van Cleef
USA - 1981 - 1h34 - VOSTF

5H30. INVASION LOS ANGELES
avec Roddy Piper, Keith David, Meg Foster
USA - 1988 - 1h33 - VOSTF

25 € La soirée ou film à l'unité au tarif habituel.
Après cette nuit bien remplie, nous partagerons avec les plus courageux, café et croissants frais.
De nombreux lots seront à gagner !
[Dick Laurent is dead.]
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Mama Grande!
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Re: John Carpenter

Message par Mama Grande! »

mannhunter a écrit :Carpenter à propos de De Palma, Lucas, Spielberg, Altman...en 1979!:

Il fustige les films à messages mais il donnera 9 ans plus tard THEY LIVE.
Je l’ai revu hier soir en salle et quel bonheur! Il reste pour le moment mon Carpenter préféré. Un sens du cadrage, du montage, et du rythme inouis, un ton désespéré et je-m’en-foutiste, des scènes d’anthologie (le combat, l’attaque du camp...). Et cette musique, qui donne au parcours de Nada/néant un air de ballade post-mortem. Et quand en plus le message -n’en déplaise à Big John- reste pertinent, que demander de plus? Grand film politique et grand film d’action, sans que jamais le brulot n’empiette sur le divertissement.
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Re: John Carpenter

Message par Supfiction »

Mama Grande! a écrit :Grand film politique et grand film d’action
« Grand film politique », n’exagérons pas sauf à être adepte des idées simplistes et des théories du complot déjà en vogue à l’époque et encore davantage aujourd’hui.

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« Watch TV » mais laquelle ? TF1 ou Arte ?
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Shin Cyberlapinou
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Re: John Carpenter

Message par Shin Cyberlapinou »

Mama Grande! a écrit :Il fustige les films à messages mais il donnera 9 ans plus tard THEY LIVE. (...) Grand film politique et grand film d’action, sans que jamais le brulot n’empiette sur le divertissement.
Tu réponds toi-même à ta remarque, un film comme mettons Philadelphia est un tract avant d'être un film (ce qui m'avait d'autant plus ennuyé, bel et bien au sens "chiant", que je suis d'accord avec son propos, il faudrait que je le revoie) là il est parfaitement possible de voir en They live un "bête" film d'action rigolo où un mec flingue de l'alien en balançant des vannes. Mais ce serait dommage de s'en tenir à ça.
Supfiction a écrit :« Grand film politique », n’exagérons pas sauf à être adepte des idées simplistes et des théories du complot déjà en vogue à l’époque et encore davantage aujourd’hui.
C'est peut-être faute de concurrence (je n'ai ainsi pas vu Wall Street) mais They live est avec Robocop un des films les plus cinglants sur le reaganisme, un des rares à mettre autant le prolétariat en avant (il y a de ça dans Die Hard avec son flic brut de décoffrage devant prouver sa valeur face à une femme plus indépendante, des yuppies cocaïnés, des japonais conquérants, des bureaucrates déconnectés et des malfrats tirés à 4 épingles mais l'éventuel propos politique, que l'on pourra d'ailleurs trouver très conservateur, est très secondaire), à aller contre les canons esthétiques de son époque (la baston de 10 minutes, autant un hommage à L'homme tranquille qu'une réaction à l'esthétique MTV) et à faire sciemment fi de toute subtilité (du doigt d'honneur final aux brushings des aliens, impossible de ne pas penser à Trump, figure qui émergea dans les années 80). De façon générale j'ai d'ailleurs l'impression qu'il faut plutôt chercher du côté du film de genre (Hidden et son alien amateur de belles caisses) pour trouver des piques plus ou moins marquées contre l'ère Reagan, dont les valeurs et l'esthétique furent globalement très bien acceptées par le Hollywood mainstream (de Top Gun à l'inévitable Stallone).

L'impact de cette image

Image

prouve la postérité du film, qui fut d'ailleurs récemment récupéré par l'alt-right (qui y voyait là une belle parabole complotiste et antisémite) avant que Carpenter ne vienne remettre les points sur les i. Ce n'est pas Les hommes du président mais il y a quand même un sacré truc à l'oeuvre.
Dernière modification par Shin Cyberlapinou le 21 oct. 18, 04:19, modifié 1 fois.
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