Martin Scorsese

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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tenia
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Re: Martin Scorsese

Message par tenia »

C'est surtout intéressant de se rendre compte que le journaliste n'avait capté qu'une seule des parties fictionnelles et était passé à côté de tout le reste. Je suis curieux du coup de savoir ce qu'était son texte d'origine sur le film. Cela étant, le journaliste répond à sa propre question, et la réponse rejoint ce que j'ai lu de probablement plus intéressant sur cette méthode : "That it’s subtitled “A Bob Dylan Story” hints at the notion that reality, like Dylan himself, is a kind of “construct".
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Alexandre Angel
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Re: Martin Scorsese

Message par Alexandre Angel »

De toute évidence, le journaliste finit par rire de la plaisanterie et donne son assentiment au film.
Il n'est pas plus perplexe que cela. (je n'ai toutefois pas la prétention de dire que j'ai tout compris ce texte en anglais dans le détail, loin de là, mais dans les grandes lignes, plutôt).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Alexandre Angel
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Re: Martin Scorsese

Message par Alexandre Angel »

SCORSESE ET LA MUSIQUE, PARTIE 1
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On ne le dira jamais assez, Martin Scorsese filme admirablement la musique. Ce qui n'équivaut pas à dire qu'il est un grand filmeur de numéros musicaux, à l'instar de Bob Fosse, par exemple.
Il n'est pas non plus question du contraire, mais simplement, Scorsese est un maître dans l'art de filmer la musique, c'est à dire quelque chose d'invisible qui ne peut se matérialiser que par le biais des images que cette musique accompagne.

Cela n'est pas donné à tout le monde.

On aurait tendance à le croire et pourtant non. Avoir "bon goût" en matière de musique et coller ce bon goût sur des images ne suffira pas à les transcender si un certain sens de l'injection manque à l'appel. Dans le meilleur des cas (et le plus courant de ce meilleur des cas), la musique contribuera à l'atmosphère d'une séquence et, ce faisant, rendra cette dernière un tant soit peu mémorable.

Cinéaste halluciné, Martin Scorsese fait bien plus qu'épicer l'atmosphère d'une scène en la saupoudrant de musique : il en organise, en réalité, le vis-à-vis compétitif et émulateur, comme si deux arts se jaugeaient mutuellement, pour le plus grand plaisir de ceux qui peuvent en témoigner, les spectateurs.
Avant Scorsese, Stanley Kubrick réussissait ce tour de force, sans l'ombre d'un doute, mais ce dernier, hyper-syncrétique, ne laissait pas forcément transparaître autre chose que l'excellence de ses choix même si l'on avait d'yeux que pour une mise en scène galvanisée par ces emprunts.

Plus près de nous, Quentin Tarantino, bel et bien inscrit dans cette filiation, et agissant toujours en esthète, s'applique au collage iconique de ses trouvailles de collectionneurs qu'une séquence forte (et elles ont tendance à l'être chez lui) va rendre instantanément cultes. En plus spectaculaire, Tarantino se rapprocherait, en cela, d'un Jim Jarmusch, voire d'un Wenders. Ces gens-là ont tendance à nous faire écouter les disques qu'ils aiment.

Scorsese, lui, ne fait de tout cela qu'une bouchée. Sa démarche est passionnément ethnologique et la musique est pour lui ce flot crépitant et musqué qui irrigue nos rues, surgit d'une fenêtre ou de l'habitacle d'un véhicule, influe sur notre perception, nos comportements.
Et le rock, ce fauve électrique et caracolant, n'en finit plus de constituer pour le cinéaste l'illustration la plus évidente et la plus adulée de ce que la musique populaire peut fournir à nos névroses urbaines d'excitation et d'apaisement à la fois.

La musique donc, et le rock tout particulièrement, mettent la cité sous tension et l'accompagne dans ses turpitudes. Mais Scorsese l'attrape au vol et l'envoie sur ses images comme autant de plâtrées similaires à celles, colorées, que Nick Nolte balance sur sa toile dans le fascinant Life Lessons, premier des trois segments de New York Stories (1989). Dans ce dernier cas, le peintre Dobie peaufine une fresque quasi-abstraite tandis qu'un live de Dylan accompagne ses mouvements du refrain en furie de Like a rolling stone.

Dans ce beau petit film, les morceaux de musique auront l'odeur de la peinture et de la térébenthine.

En d'autres occurrences, ils sentiront le sang.
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Ainsi, dans Goodfellas , puis Casino, Scorsese et son fidèle conseiller Robbie Robertson, chanteur en chef de The Band (oui, nous y reviendrons) s'ingénient à détraquer notre perception tout en proposant une pédagogie de la musique populaire anglo-saxonne. Ce n'est pas qu'une question de post-production, c'est aussi une affaire d'historiens.

Le cheminement de Goodfellas nous aura fait passer des crooners et autres formations de doo wop aux Sex Pistols, reprenant...My Way.
Il y a dans tout cela quelque chose relevant du précis d'Histoire en même temps qu'une façon d'obliger une séquence à exsuder l'inconscient qu'elle porte en elle.

Il paraît donc naturel, dans Goodfellas et Casino, que la douceur voluptueuse de Nat King Cole, Tony Bennett ou des Platters porte la montée en puissance des gangsters là où les punks (au sens large) entérineront leur chute.
L'effet de distorsion y sera prodigieusement expressif car autant il est crédible et réaliste qu'un gangster italo-américain s'y retrouve avec Sinatra autant les probabilités de chance qu'il écoute réellement le Satisfaction de Devo au moment où il canarde, de nuit, la maison d'un flic, paraissent minces.

Et c'est pourtant l'effet, saisissant, de la vérité intrinsèque de la séquence qui emporte tout. L'art du montage dans les films de Scorsese consistant notamment à faire coïncider le point d'orgue d'une séquence avec celui du morceau qui l'illustre, la superposition des coups de mitraillettes déchaînés avec le "Ley Lee Ley Lee Ley Lee Ley Lee Ley..." caractéristique du titre de Devo nous fait demander grâce.

Scorsese, ou l'art de la sublimation.

Ce que j'appelle ici "effet de distorsion" consiste à lâcher brutalement le point de vue et l'imaginaire des gangsters pour en imposer un autre, plus moral, puisque la frénésie punk exprime ici la sauvagerie désarticulées de psychopathes détraqués par la came et livrés à leur ultra-violence.
On appelle ça un point de vue : celui, omniscient, du réalisateur qui se paye le luxe ici (Goodfellas) de faire en sorte que le narrateur s'adresse à nous en plein milieu de son procès, ou là (Casino) de tuer un autre narrateur en plein milieu de son récit.

Le choix de la musique pour illustrer la violence peut revêtir des atours plus pervers encore.

Dans The Departed, pendant que l'immonde Frank Costello (Jack Nicholson) s'affaire hors-champ (et hors-son) à torturer quelqu'un pendant que ses gars attendent sagement dans le bar qu'il ait fini, nous entendons Tweedle Dee, chanté par LaVern Baker.
Le contraste entre l'allègre comptine rythm&blues de la chanteuse et l'horreur badine de la situation génère chez le spectateur un entre-deux dérangeant du meilleur effet.

Mais le sommet est atteint avec Goodfellas.

Joe Pesci et De Niro y massacrent Frank Vincent, à coups de poing et de pieds, alors que le juke box du bar diffuse Atlantis, de Donovan.
Au moment même où la furie meurtrière se déchaîne, la ballade du troubadour, elle, se fend du refrain lyrique "Way down below the ocean where I want to be she may be" entonné plusieurs fois comme un écho new age alors que les assassins cherchent déjà à escamoter leur forfait en dépouillant les tables des nappes qui les recouvrent.
Point d'humour noir ici, mais une sorte de lyrisme dont l'incongruité (qu'est ce que Donovan vient foutre dans un bar à gangster?) fait ressortir l'horreur de la scène.
Mais c'est aussi que l'Histoire de la musique trace sa route transversalement à celle des gangsters car à ce moment du récit, on est dans les années 70 et les rues doivent être pleines de hippies que nous ne verrons jamais : ce qui accentue l'isolement sociétal du syndicat du crime.
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C'est ici que se joue la différence entre Scorsese et les suiveurs (Barry Levinson dans Sleepers par exemple).
Les crédits musicaux rock (pour ne nous en tenir qu'à cet univers si présent dans le cinéma de Marty) laissent apparaître deux conceptions saillantes de l'accompagnement musical rock au sens large : celle du rythme et celle de l'étrangeté.

Donovan correspond à la seconde, comme défini plus haut. Les Marvelettes, Aretha Franklin ou Martha and the Vandellas à la première.

Le rythme des groupes de Doo Wop, des girls group (The Crystals, The Ronettes) ou du rock séminal (Little Richard, Clarence "Frogman" Henry dans Casino!) traduiront la frénésie, la dépense voluptueuse, la tension mais aussi l'hystérie insomniaque (celle de Nicolas Cage dans Bringing out the Dead).

L'étrangeté contemplative des Shangri-Las ou robotique de Devo paraphera la perte des points de repère, la dérive névrotique, le malaise, le revers du rêve américain (incroyable utilisation du Leyla, d'Eric Clapton dans Goodfellas!), la soumission aux stupéfiants.

Là encore, emploi moral, dramaturgique de la musique et à la fois, pédagogie esthète.

Mais rock ou pas rock (jamais La Passion selon Saint-Matthieu, de Jean Sébastien Bach, ne m'aura parue aussi incandescente que sur le générique de Casino, excuses à Pier Paolo), le cinéaste new yorkais interroge sans relâche la spécificité du matériau musical utilisé en le faisant "apparaître" à l'écran comme si nous l'entendions pour la première fois, comme une bête lâchée dans les méandres de la fiction.

Scorsese est le premier cinéaste à avoir su me faire entendre One more night, de Phil Collins, dès l'entame de Color of Money, au moment où Paul Newman "découvre" Tom Cruise.
La chanson, avec cette scène, se fait intriguante, nocturne, caressante.
D'ailleurs dans ce film ludique et captivant, l'accompagnement musical est celui qu'il fallait pour évoquer ces salles de jeux où un jeune maverick doué mais con apprendra à mûrir en arnaquant un peu mieux à chaque nouvelle étape.

On n'y déroge pas à la dualité décrite plus haut, alors qu'il n'est plus question de gangstérisme : Phil Collins, malgré ou à cause de l'appartenance FM, aura la primeur de l'étrangeté, Warren Zevon et son Werewolfes of London celle de la frénésie (Tom Cruise déchaîné)...
Mais comme l'on ne se refait pas, c'est Muddy Waters à qui échoit l'honneur de porter la plus belle scène du film : l'humiliation de Paul Newman par un excellent Forest Whitaker, que je découvrais à cette occasion, où l'on voit comme jamais un arnaqueur se faire arnaquer.
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Refermons ce chapitre par la voix langoureuse, presque germanique, de Peggy Lee, à la presque fin d' After Hours,pour cette ballade triste sur laquelle Griffin Dune et la dénommée June dansent un slow à la fois apaisant et accablé.

"Is that all there is, is that all there is
If that's all there is my friends, then let's keep dancing
Let's break out the booze and have a ball
If that's all there is"

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A suivre...
Dernière modification par Alexandre Angel le 3 juil. 19, 19:11, modifié 3 fois.
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Re: Martin Scorsese

Message par Thaddeus »

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Vivement la partie 2.
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Re: Martin Scorsese

Message par Flol »

Tu devrais ouvrir un blog (dis-je en toute amitié et en toute honnêteté). D'autant plus que les liens sont cassés pour 2 des images de ton post.
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Re: Martin Scorsese

Message par Thaddeus »

Qu'Alexandre ouvre un blog s'il le souhaite, mais que cela ne l'empêche surtout pas de continuer à poster ses développements et analyses sur ce forum. Au moins je suis sûr de ne pas passer à côté.
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Alexandre Angel
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Re: Martin Scorsese

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit :Tu devrais ouvrir un blog (dis-je en toute amitié et en toute honnêteté). D'autant plus que les liens sont cassés pour 2 des images de ton post.
Qu'entends -tu par "cassés" : moi je vois les images en tous cas ?
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Re: Martin Scorsese

Message par Thaddeus »

Il y a deux images (la troisième et la quatrième) qui ne s'affichent pas chez moi non plus.
Apparaît seulement le mot "Image" en bleu, comme un lien url.
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Alexandre Angel
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Re: Martin Scorsese

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit :Il y a deux images (la troisième et la quatrième) qui ne s'affichent pas chez moi non plus.
Apparaît seulement le mot "Image" en bleu, comme un lien url.
Comment ce fait-ce, alors que j'ai tout? :? (bon, je ne suis pas une flèche technique du net)
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Re: Martin Scorsese

Message par Flol »

Alexandre Angel a écrit :
Thaddeus a écrit :Il y a deux images (la troisième et la quatrième) qui ne s'affichent pas chez moi non plus.
Apparaît seulement le mot "Image" en bleu, comme un lien url.
Comment ce fait-ce, alors que j'ai tout? :? (bon, je ne suis pas une flèche technique du net)
Parce qu'elles doivent être dans ton cache, donc tu les vois sur ton poste. Mais sur nos postes à nous, ils sont invisibles.
Thaddeus a écrit :Qu'Alexandre ouvre un blog s'il le souhaite, mais que cela ne l'empêche surtout pas de continuer à poster ses développements et analyses sur ce forum. Au moins je suis sûr de ne pas passer à côté.
Je ne dis pas que ce n'est pas intéressant (au contraire, ce que j'ai parcouru m'a l'air très solide), mais les longs messages comme ça m'ont toujours semblé plus approprié à des blogs ou mini-sites plutôt qu'un forum de discussion.
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Re: Martin Scorsese

Message par Thaddeus »

Flol a écrit :les longs messages comme ça m'ont toujours semblé plus approprié à des blogs ou mini-sites plutôt qu'un forum de discussion.
J'ai pour ma part une conception plus souple du forum. A mes yeux tous les types de messages, d'avis, d'analyses y ont leur place, quelle que soit leur longueur, quel quoi soit leur niveau de développement. Je ne dis pas non plus qu'on puisse y poster une thèse ou une monographie, mais un message comme celui d'Alexandre me semble être tout à fait dans les clous. Et à l'heure où l'on se plaint de la désertion des forums, une intervention comme celle-ci est précieuse. Tout contenu intelligent, pertinent, passionnant est à prendre. Ceux pour qui ce genre de message est par sa longueur rédhibitoire passent leur chemin, les autres apprécient.
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Re: Martin Scorsese

Message par Flol »

Mince, j'espère ne pas avoir lancé un débat que je ne souhaitais pas lancer à l'origine. :|
Je ne remettais pas du tout en question la qualité du post d'Alexandre ; c'est simplement que, personnellement, pour ce qui est du confort de lecture, les posts trop longs, voire presque trop riches, me passent toujours un peu au-dessus de la tête quand je suis sur un forum. C'est sans doute (très probablement, même) uniquement de ma faute, je dois avoir un problème de concentration plus générale, mais bon voilà.

Et je vous embrasse très fort.
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Re: Martin Scorsese

Message par Spongebob »

J'avoue que moi aussi quand j'ai vu la longueur du post j'ai un peu eu la flemme de me lancer dans sa lecture :oops:
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Alexandre Angel
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Re: Martin Scorsese

Message par Alexandre Angel »

Du coup, je me sens tout coincé vu que j'ai encore des trucs à dire sur Marty (et sur tout plein de choses en générale) :?

Juste pour rebondir sur le message de défense de Thaddeus ( :oops: ), je tenais juste à dire que, d'une manière générale, si je poste ce type de commentaires, c'est que j'ai cru sentir, quand je me suis mis à fréquenter ce blog, qu'il avait un petit quelque chose de spécial qui pouvait m'y autoriser : une façon d'accueillir toutes sortes d'expression de la cinéphilie, la cohabitation multiforme de tous les formats, de tous les affects, qui en faisait éventuellement un blog à part. Je dis "éventuellement" car je ne fréquente que deux blogs mais pour être allé fureter chez Westernmovie, par exemple, qui aurait tout pour me plaire vu que je suis fan de westerns, et en reconnaissant que je n'ai pas plus approfondi que cela, j'ai fuis à toute blinde devant des commentaires froidement informatifs truffés de smileys.

Notre forum me semblait fait pour parler cinéma, tout simplement (et je regrette qu'il n'y ait pas plus d'échanges, et je ne parle pas d'engueulades qui peuvent évidemment survenir, où on serait plusieurs à approfondir sur des films qu'on apprécierait de concert). Du moins, c'est ma conception.

Il me semble avoir toujours fait gaffe sauf exception (dont mon commentaire ci-dessus) à ne pas être trop long (je fais exprès aussi d'aérer, vous avez remarqué, hein ? hein? :mrgreen: ).
Après je vais essayer de faire un effort de synthèse à l'avenir.

Bises aussi.
Dernière modification par Alexandre Angel le 4 juil. 19, 01:57, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Martin Scorsese

Message par Jeremy Fox »

Oui ne t'arrête pas en si bon chemin Alexandre. Si on ne lit pas tout immédiatement, on sait que ça existe et on pourra y revenir à tête reposée ; un forum comme le notre peu aussi faire office d'archives ; il m'arrive souvent lors de recherches de tomber et de lire de très anciens topics que je n'avais fait que survoler à l'époque :wink: A ta place, j'aurais même ouvert un nouveau topic.
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