Le Western contemporain

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Le Western contemporain

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Jeff Daniels marquera sans doute les esprits : l'un des Bad Guys les plus inquiétants qu'il m'ait été donné de voir.
Elle est loin la rose pourpre! :mrgreen:
En effet :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: Le Western contemporain

Message par Alexandre Angel »

Jeremy Fox a écrit : J'avais bien aimé Lonesome Dove même si, en attendant beaucoup, j'avais été un poil déçu ; le roman en revanche est splendide.
Je l'ai commencé! :D Il y a des choses très drôles (le gars qui se fait mordre par un scolopendre, puis amputer, et qui de "moulin à paroles", devient "moulin à murmures" :lol: ).
Et tout le délire avec les cochons!!
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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la_vie_en_blueray
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Re: Le Western contemporain

Message par la_vie_en_blueray »

Merci pour ce topic de m'avoir fait découvrir Seraphin Falls :D
StateOfGrace
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Re: Le Western contemporain

Message par StateOfGrace »

Avec Hostiles, je trouve que Scott Cooper donne un souffle nouveau au western, en interrogeant l'histoire américaine. Christian Bale, masque monolithique, porte dans son regard meurtri les séquelles du génocide indien auquel il a participé.
Il n'y a pas de rédemption, juste une amitié à peine esquissée avec Wes Studi, son adversaire cheyenne de toujours qu'il emmène vers son dernier voyage. Les péripéties réduites au minimum, la violence dont on voit surtout les séquelles, le rythme lent, en font un western douloureusement beau, parsemé d'images magnifiques, troué d'éclairs de cruauté.

Scott cooper montre magnifiquement l'engrenage de la violence, quand de réflexe de survie elle devient automatisme, quand d'automatisme elle devient conviction et unique raison de vivre. Et le final
Spoiler (cliquez pour afficher)
apporte une magnifique note d'apaisement
C'est pour moi un somptueux western, même si visiblement je suis le seul à penser ça sur la forum :oops:
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Supfiction
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Re: Le Western contemporain

Message par Supfiction »

StateOfGrace a écrit :Avec Hostiles, je trouve que Scott Cooper donne un souffle nouveau au western, en interrogeant l'histoire américaine. Christian Bale, masque monolithique, porte dans son regard meurtri les séquelles du génocide indien auquel il a participé.
Il n'y a pas de rédemption, juste une amitié à peine esquissée avec Wes Studi, son adversaire cheyenne de toujours qu'il emmène vers son dernier voyage. Les péripéties réduites au minimum, la violence dont on voit surtout les séquelles, le rythme lent, en font un western douloureusement beau, parsemé d'images magnifiques, troué d'éclairs de cruauté.

Scott cooper montre magnifiquement l'engrenage de la violence, quand de réflexe de survie elle devient automatisme, quand d'automatisme elle devient conviction et unique raison de vivre. Et le final
Spoiler (cliquez pour afficher)
apporte une magnifique note d'apaisement
C'est pour moi un somptueux western, même si visiblement je suis le seul à penser ça sur la forum :oops:
Au contraire, il y avait jusqu'il y a peu une quasi-unanimité critique + forum.
"masque monolithique" de Christian Bale, ça c'est sûr ! C'est l'un des problèmes d'ailleurs. Il n'y a que lorsqu'il enfile son galurin à la noix qu'il en devient ridicule et donc touchant.
Le film est une succession d'hostilités et de personnages privés d'émotion au point que pour ma part je me moquais totalement de ce qui pouvait arriver aux uns et aux autres (à l'exception des indiens).
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Jeremy Fox
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Re: Le Western contemporain

Message par Jeremy Fox »

Godless

J'attendais depuis 40 ans la résurrection du grand western classique hollywoodien sans jamais vraiment le voir venir (malgré de très belles réussites dans le genre mais dans des tons assez différents) ; elle se sera donc produit grâce à Scott Frank et sera arrivé par la petite lucarne et non le grand écran : merci Netflix.

Je n'ai pas immédiatement accroché, la mise en place ne m'ayant pas paru coulé de source. Puis le deuxième épisode m'a captivé et la série n'a cessé de se bonifier au fur et à mesure des épisodes jusqu'à cet ultime et septième épisode mémorable : la fusillade tant attendue est anthologique. Que ce soit Leone, Peckinpah ou Tarantino, ils sont à mon avis tous battus à plate couture sans que le réalisateur ne se soit senti obligé d'en faire non plus des tonnes dans la violence gratuite. C'est ample, lyrique, ça brasse la moitié des thèmes du genre sans en faire un catalogue écœurant à la Silverado, c'est génialement interprété et le final est digne de Delmer Daves. Bref, que les fans du genre n'hésitent pas. Puisque l'on m'a posé la question, c'est à mon avis d'un niveau bien supérieur à Deadwood et Lonesome Dove mais en même temps la comparaison est difficile tellement les trois sont totalement différentes sur la forme et le fond. Grandiose y compris la bande originale dont le Main Theme est signé Hans Zimmer ainsi que l'utilisation du format large. Peut-être un peu de longueurs et une écriture trop souvent basée sur des flashbacks mais sinon c'est du tout bon.
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Supfiction
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Re: Le Western contemporain

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Godless

J'attendais depuis 40 ans la résurrection du grand western classique hollywoodien sans jamais vraiment le voir venir (malgré de très belles réussites dans le genre mais dans des tons assez différents) ; elle se sera donc produit grâce à Scott Frank et sera arrivé par la petite lucarne et non le grand écran : merci Netflix.

Je n'ai pas immédiatement accroché, la mise en place ne m'ayant pas paru coulé de source. Puis le deuxième épisode m'a captivé et la série n'a cessé de se bonifier au fur et à mesure des épisodes jusqu'à cet ultime et septième épisode mémorable : la fusillade tant attendue est anthologique. Que ce soit Leone, Peckinpah ou Tarantino, ils sont à mon avis tous battus à plate couture sans que le réalisateur ne se soit senti obligé d'en faire non plus des tonnes dans la violence gratuite. C'est ample, lyrique, ça brasse la moitié des thèmes du genre sans en faire un catalogue écœurant à la Silverado, c'est génialement interprété et le final est digne de Delmer Daves. Bref, que les fans du genre n'hésitent pas. Puisque l'on m'a posé la question, c'est à mon avis d'un niveau bien supérieur à Deadwood et Lonesome Dove mais en même temps la comparaison est difficile tellement les trois sont totalement différentes sur la forme et le fond. Grandiose y compris la bande originale dont le Main Theme est signé Hans Zimmer ainsi que l'utilisation du format large. Peut-être un peu de longueurs et une écriture trop souvent basée sur des flashbacks mais sinon c'est du tout bon.
Effectivement j’avais regardé le premier épisode il y a des mois, à l’époque de mon premier message au lancement de la serie et je n’ai pas dû accrocher car j’en étais resté là. Du coup, je vais retenter le coup..
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Jeremy Fox
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Re: Le Western contemporain

Message par Jeremy Fox »

Supfiction a écrit : Effectivement j’avais regardé le premier épisode il y a des mois
C'est à mon avis clairement le moins bon des 7.
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Re: Le Western contemporain

Message par AntonChigurh »

Jeremy Fox a écrit :Godless

Grandiose y compris la bande originale dont le Main Theme est signé Hans Zimmer
Je pense que tu dois confondre :wink: .
"Music by Carlos Rafael Rivera" (Main Theme inclus donc)
"Executive music producer : T Bone Burnett" (qui avait bossé sur True Detective dernièrement)
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Jeremy Fox
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Re: Le Western contemporain

Message par Jeremy Fox »

AntonChigurh a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Godless

Grandiose y compris la bande originale dont le Main Theme est signé Hans Zimmer
Je pense que tu dois confondre :wink: .
"Music by Carlos Rafael Rivera" (Main Theme inclus donc)
"Executive music producer : T Bone Burnett" (qui avait bossé sur True Detective dernièrement)
Euh oui complètement ; je confonds avec le magnifique thème générique de The Crown ; ç'est ça de regarder deux séries en même temps :oops:
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AntonChigurh
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Re: Le Western contemporain

Message par AntonChigurh »

De ta "faute" j'ai recommencé Godless :D (me suis fait le premier épisode et une bonne partie du second entre 12h et 14h) et c'est comme ça que je m'en suis rendu compte... :oops:
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Re: Le Western contemporain

Message par Karras »

Jeremy Fox a écrit :Godless
J'attendais depuis 40 ans la résurrection du grand western classique hollywoodien sans jamais vraiment le voir venir (malgré de très belles réussites dans le genre mais dans des tons assez différents) ; elle se sera donc produit grâce à Scott Frank et sera arrivé par la petite lucarne et non le grand écran : merci Netflix.
Je viens de terminer le dernier épisode est je suis également conquis. Effectivement, après un épisode en demi-teinte, la série sait se rendre addictive et elle rappelle aussi parfois certains classiques hollywoodien ( j'ai assez souvent pensé au Big Country de Wyler par l'ampleur des paysages ). Après je trouve que c'est aussi une série qui s'inscrit pas mal dans l'actualité, sa dimension féministe est importante. J'ai aussi apprécié le fait que chaque épisode ne soit pas contraint dans sa durée, l'excellent casting ( le plaisir de réentendre en VO la voix de Michelle Dockery de Downtown Abbey ) et une musique à l'inspiration parfois celtique. Un très bon moment.
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AntonChigurh
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Re: Le Western contemporain

Message par AntonChigurh »

Disponible actuellement sur Netflix France :
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Caméra d’or en 2009 à Cannes pour son film Samson and Delilah, Wharwick Thornton revient dans les salles australiennes avec Sweet Country, auréolé (notamment) du Prix du Jury obtenu à la Mostra de Venise en 2017 et d’une standing ovation après la projection.

L’histoire : inspirée de faits réels, elle retrace l’épopée dramatique du bouvier aborigène Sam (Hamilton Morris), contraint de prendre la fuite avec sa femme après avoir tué, en état de légitime défense, le propriétaire blanc de la station, Harry March (Ewen Leslie). Le sergent Fletcher (Bryan Brown) se lance alors dans une course-poursuite, traquant le couple par tous les moyens à l’aide d’un rabatteur local et de propriétaires terriens.

Le récit, qui prend place en 1929, se déploie dans l’outback rouge et brûlant de la région d’Alice Springs, un paysage considéré par le réalisateur comme un « personnage à part entière ». Par souci d’authenticité, Thornton a rassemblé autour de lui un casting de grands noms du cinéma comme Bryan Brown, Sam Neil ou Thomas M. Wright auxquels il a associé des acteurs locaux non-professionnels, notamment issus de la tribu “Arrernte”.

Enfin, à la différence des westerns américains ou italiens, Thornton a décidé de se passer de musique « traditionnelle ». Dans Sweet Country, c’est le bruit du désert qui se fait entendre à travers le vent qui souffle et balaie tout, le crissement des insectes ou le chant des oiseaux… Une bande-son exceptionnelle, comme un vibrant hommage à sa terre natale.
Source : http://www.lecourrieraustralien.com/sor ... t-country/

Mon avis sans spoiler sur le film :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Je viens de finir de regarder Sweet Country que j'ai adoré, une bien belle découverte, je suis du coup très curieux de découvrir Samson & Delilah :D .
Je pense que ce n'est pas rendre justice au film que d'en parler à chaud mais je vais quand même en dire quelques mots sans spoiler...

Alors pour commencer l'histoire n'a rien de révolutionnaire (une tragédie "à l'ancienne" plutôt classique) mais j'ai beaucoup aimé la façon dont elle est traitée. Le titre "Sweet Country" est par ailleurs très ironique car il s'agit là, en partie, d'un réquisitoire contre le passé colonial, violent et raciste sur lequel s'est construite l'Australie et la justice qui à l'époque était toute relative pour qui n'était pas blanc de peau. Toutefois le traitement des personnages n'est pas pour autant manichéen avec grosso modo les gentils aborigènes d'un côté et les méchants hommes blancs de l'autre. C'est même plutôt habilement nuancé de mon point de vue.
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Au niveau de la réalisation je ne vois pas trop ce que l'on pourrait reprocher... Le rythme est plutôt lent/contemplatif mais avec une tension toujours présente qui permet de ne jamais avoir envie de relâcher l'attention. La violence, sèche et parfaitement dosée, peut quant à elle frapper à chaque instant. Quelques brefs flashforwards viendront d'ailleurs nous éclairer sur le destin des protagonistes.
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Certains plans fixes un peu appuyés permettent d'apprécier les splendides paysages de l'outback australien, notamment les canyons de roche rouge et l'étendue sans fin du désert de sel qui n'est pas sans rappeler celle de Blackthorn. La photographie, magnifique, est clairement le gros point fort du film compte-tenu des panoramas à sa disposition. L'esthétique est réussie, y compris pour la petite reconstitution de la "ville" qui se paye même le luxe d'une rétroprojection de l'histoire du gang de Ned Kelly en devanture de Saloon une nuit de pleine lune :) .
Au niveau du son, l'absence de musique "traditionnelle" ne m'a pas dérangé, bien au contraire... L''immersion se fait toute seule dans ces terres reculées, le bruit de la nature environnante aidant.
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En ce qui concerne les interprétations c'est du solide... L'ensemble du casting fait le job comme il se doit, en particulier le casting aborigène, essentiellement composé d'indiens d'une tribu locale. Respect à Hamilton Morris, un des acteurs aborigènes non professionnels qui tient le rôle principal avec justesse et dignité et qui livre ici une prestation toute en retenue que j'ai trouvé très touchante.
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(Pour la petite histoire je guettais ce matin les baisses de prix des blu-ray sur Amazon.co.uk via l'outil de blu-ray.com et je suis tombé sur le blu' de Sweet Country en précommande à 9.99£... Dans la foulée, intrigué, je me renseigne et l'ajoute à ma liste IMDb puis guette les nouveautés du jour sur Netflix France et constate avec stupéfaction qu'il est dispo' depuis...aujourd'hui même :shock:. Visionnage après le taf' et je tiens là un prétendant au film du mois 8) . Si seulement ça pouvait être aussi simple que ça à chaque fois...)
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Supfiction
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Re: Le Western contemporain

Message par Supfiction »

Intéressant. Je regarderai. 1929... peut-on vraiment parler de western ? A priori non, même si ça y ressemble.
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Alexandre Angel
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Re: Le Western contemporain

Message par Alexandre Angel »

Supfiction a écrit : 1929... peut-on vraiment parler de western ?
Et surtout......il n'y a aucune raison que ça s'appelle "western" puisque c'est en Australie!

Après on peut étendre le concept et Seuls sont les indomptés, de David Miller, est classé dans les westerns alors que son action est contemporaine de la date de sortie (1957).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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