Journal Intime (Nanni Moretti - 1993)
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- Vic Vega
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Journal Intime (Nanni Moretti - 1993)
Journal Intime: Enfin découvert un Moretti qui m'a c'est peu dire bien plus enthousiasmé que la Chambre du Fils. J'ai une petite réserve sur le principe de la scène avec le critique -j'aime moyennement la critique des critiques par film interposé, ce point m'avait déjà beaucoup gêné dans Irma Vep, même si contrairement à Assayas la scène est ici tout à fait justifiée dans le dispositif narratif- mais au regard de l'émerveillement permanent procuré par un tel film je pardonne ça à Moretti. Par quoi commencer? Les scènes en vespa, le regard sur l'Italie déjà abrutie par Berlusconi par médias interposés, le moment où Moretti monte sur scène pour faire les choeurs avec le groupe qui joue en plein air, les prétextes bidons -son projet de scénario- et poilants pour faire ce qu'il veut, l'île où seuls les enfants répondent au téléphone, l'allusion à Pasolini, la rencontre avec Jennifer Beals, l'espace romain dans toute sa diversité que l'on ressent à l'aide d'une mise en scène en état de grâce permanent, l'utilisation de Leonard Cohen dans la BOF. Drôle, émouvant voire les deux à la fois par moments. Et puis un film qui finit par prendre aux tripes sur la fin et conclure sur un bel hymne à la vie. Et c'est pas tous les jours qu'il y a deux purs diamants -ça et Pulp Fiction- dans le palmarès cannois. Il n'est jamais trop tard pour découvrir un des plus beaux films des années 90, la preuve... 10/10
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Mince, c'est la première fois que quelqu'un me donne vraiment envie de voir un film de Moretti...Vic Vega a écrit :Journal Intime: Enfin découvert un Moretti qui m'a c'est peu dire bien plus enthousiasmé que la Chambre du Fils. J'ai une petite réserve sur le principe de la scène avec le critique -j'aime moyennement la critique des critiques par film interposé, ce point m'avait déjà beaucoup gêné dans Irma Vep, même si contrairement à Assayas la scène est ici tout à fait justifiée dans le dispositif narratif- mais au regard de l'émerveillement permanent procuré par un tel film je pardonne ça à Moretti. Par quoi commencer? Les scènes en vespa, le regard sur l'Italie déjà abrutie par Berlusconi par médias interposés, le moment où Moretti monte sur scène pour faire les choeurs avec le groupe qui joue en plein air, les prétextes bidons -son projet de scénario- et poilants pour faire ce qu'il veut, l'île où seuls les enfants répondent au téléphone, l'allusion à Pasolini, la rencontre avec Jennifer Beals, l'espace romain dans toute sa diversité que l'on ressent à l'aide d'une mise en scène en état de grâce permanent, l'utilisation de Leonard Cohen dans la BOF. Drôle, émouvant voire les deux à la fois par moments. Et puis un film qui finit par prendre aux tripes sur la fin et conclure sur un bel hymne à la vie. Et c'est pas tous les jours qu'il y a deux purs diamants -ça et Pulp Fiction- dans le palmarès cannois. Il n'est jamais trop tard pour découvrir un des plus beaux films des années 90, la preuve... 10/10
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+1Vic Vega a écrit :Journal Intime: Enfin découvert un Moretti qui m'a c'est peu dire bien plus enthousiasmé que la Chambre du Fils. J'ai une petite réserve sur le principe de la scène avec le critique -j'aime moyennement la critique des critiques par film interposé, ce point m'avait déjà beaucoup gêné dans Irma Vep, même si contrairement à Assayas la scène est ici tout à fait justifiée dans le dispositif narratif- mais au regard de l'émerveillement permanent procuré par un tel film je pardonne ça à Moretti. Par quoi commencer? Les scènes en vespa, le regard sur l'Italie déjà abrutie par Berlusconi par médias interposés, le moment où Moretti monte sur scène pour faire les choeurs avec le groupe qui joue en plein air, les prétextes bidons -son projet de scénario- et poilants pour faire ce qu'il veut, l'île où seuls les enfants répondent au téléphone, l'allusion à Pasolini, la rencontre avec Jennifer Beals, l'espace romain dans toute sa diversité que l'on ressent à l'aide d'une mise en scène en état de grâce permanent, l'utilisation de Leonard Cohen dans la BOF. Drôle, émouvant voire les deux à la fois par moments. Et puis un film qui finit par prendre aux tripes sur la fin et conclure sur un bel hymne à la vie. Et c'est pas tous les jours qu'il y a deux purs diamants -ça et Pulp Fiction- dans le palmarès cannois. Il n'est jamais trop tard pour découvrir un des plus beaux films des années 90, la preuve... 10/10
mon film préféré de Moretti (mais je n'ai pas encore vu La Chambre du fils. Son cinéma m'enchante et ce film est d'une fraicheur et d'une liberté rare. Un pur joyau.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Content qu'il t'ait plu finalement.Vic Vega a écrit :Journal Intime: Enfin découvert un Moretti qui m'a c'est peu dire bien plus enthousiasmé que la Chambre du Fils. J'ai une petite réserve sur le principe de la scène avec le critique -j'aime moyennement la critique des critiques par film interposé, ce point m'avait déjà beaucoup gêné dans Irma Vep, même si contrairement à Assayas la scène est ici tout à fait justifiée dans le dispositif narratif- mais au regard de l'émerveillement permanent procuré par un tel film je pardonne ça à Moretti. Par quoi commencer? Les scènes en vespa, le regard sur l'Italie déjà abrutie par Berlusconi par médias interposés, le moment où Moretti monte sur scène pour faire les choeurs avec le groupe qui joue en plein air, les prétextes bidons -son projet de scénario- et poilants pour faire ce qu'il veut, l'île où seuls les enfants répondent au téléphone, l'allusion à Pasolini, la rencontre avec Jennifer Beals, l'espace romain dans toute sa diversité que l'on ressent à l'aide d'une mise en scène en état de grâce permanent, l'utilisation de Leonard Cohen dans la BOF. Drôle, émouvant voire les deux à la fois par moments. Et puis un film qui finit par prendre aux tripes sur la fin et conclure sur un bel hymne à la vie. Et c'est pas tous les jours qu'il y a deux purs diamants -ça et Pulp Fiction- dans le palmarès cannois. Il n'est jamais trop tard pour découvrir un des plus beaux films des années 90, la preuve... 10/10
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Journal Intime (Nanni Moretti, 1993)
Re
dsl mais ce soir j'ai envie de vous dire que j'aime aussi beaucoup le cinéma italien
avec un préference pout N. Moretti que j' aime beaucoup dans son Journal intime
Ciao raggazzi .......
dsl mais ce soir j'ai envie de vous dire que j'aime aussi beaucoup le cinéma italien
avec un préference pout N. Moretti que j' aime beaucoup dans son Journal intime
Ciao raggazzi .......
Dernière modification par Jeremy Fox le 15 avr. 08, 07:26, modifié 1 fois.
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Re: Italien
Dans ce cas je te recommande de changer le titre un peu vague de ton topic par "Journal Intime, de N. Moretti", je suis sûr que tu ne manqueras pas de visiteurs pour partager ton engouement
(Quant à moi, heu, ben, je n'ai vu que La chambre du fils, et ce qui m'a vraiment frappé c'est la beauté "ordinaire" et donc très érotique des actrices que l'on y voit )
(Quant à moi, heu, ben, je n'ai vu que La chambre du fils, et ce qui m'a vraiment frappé c'est la beauté "ordinaire" et donc très érotique des actrices que l'on y voit )
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
De Journal Intime, je retiens essentiellement ces longs passages (tunnel?) musicaux qui accompagnent les déambulations de Nanni Moretti en scooter. Qu'ils représentent l'enivrement avec Didi de Khaled, la mélancolie et la recherche du mentor, avec l'aide de Keith Jarrett et de son Koln Concert lors du pèlerinage de Moretti (long plan séquence) sur les lieux de l'assassinat de Pasolini, ou la grave légèreté de Léonard Cohen avec I'm Your Man.
C'est aussi l'histoire d'un homme et d'une ville, Rome, de sa redécouverte de chaque jour, libre comme l'air. Je crois que c'était un journaliste de Télérama qui avait écrit que Morreti avec sa caméra, libre, attrapait la vie de Rome au vol. Je trouve ces termes très juste.
J’aime aussi beaucoup sa suite, Aprile, moins réflective, moins mélancolique, moins dilué, mais d’un humour puissant, jovial, excitant, communicatif…
C'est aussi l'histoire d'un homme et d'une ville, Rome, de sa redécouverte de chaque jour, libre comme l'air. Je crois que c'était un journaliste de Télérama qui avait écrit que Morreti avec sa caméra, libre, attrapait la vie de Rome au vol. Je trouve ces termes très juste.
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
J'ai découvert Jarrett et Cohen grâce à ce film, c'est dire que je lui dois beaucoup...
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
Moi c'est d'ailleurs l'inverse, Keith Jarrett m'a fait découvrir, et m'a porté vers le cinéma de Moretti.Abronsius a écrit :J'ai découvert Jarrett et Cohen grâce à ce film, c'est dire que je lui dois beaucoup...
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
Je me suis bien fait chier devant ce film. J'avais largement préféré Palombella Rossa qui était un peu moins nombriliste. (Et plus marrant)
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
je ne sais pas ou mettre la news, je la poste içi : les Cahiers du Cinema (Why not editions) sortiront en dvd 2 films du maestro barbu, Bianca et La Messe est finie le 10 septembre
Dernière modification par Zapruder le 8 juil. 08, 11:25, modifié 1 fois.
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
Zapruder a écrit :je ne sais pas ou mettre la news, je la poste içi : les Cahiers du Cinema (Why not editions) sortiront en dvd 2 films du maestro barbu, Bianca et La Messe est finie en septembre
Dernière modification par Breezy le 7 juil. 08, 23:53, modifié 1 fois.
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
Une sacrée bonne nouvelle!Zapruder a écrit :je ne sais pas ou mettre la news, je la poste içi : les Cahiers du Cinema (Why not editions) sortiront en dvd 2 films du maestro barbu, Bianca et La Messe est finie en septembre
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Re: Journal Intime (Nanni Moretti)
La date de sortie reste encore inconnue.
A noter que Je suis un autarcique sort en dvd le 23 Septembre en Italie. Des sous-titres anglais sont proposés. L'intégrale Moretti sera donc disponible