Dario Argento

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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hellrick
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Re: Dario Argento

Message par hellrick »

Dario sera au Bifff cette année :-)
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Anorya
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Re: Dario Argento

Message par Anorya »

hellrick a écrit :Dario sera au Bifff cette année :-)
Ne réveille pas Mannhunter de son hibernation veux-tu, on a tellement eu du mal à le congeler pour qu'il ne cesse de remonter les mêmes topics. :o :mrgreen:
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Demi-Lune
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Re: Dario Argento

Message par Demi-Lune »

Aaaah, manny, pourquoi donc as-tu effacé ton post où tu montrais la sublime jaquette du blu-ray italien de Dracula 3D ? :mrgreen:
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Pour la peine.

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mannhunter
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Re: Dario Argento

Message par mannhunter »

Ravi de constater que j'ai un fan qui suit mes faits et gestes sur le forum! :wink:
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Flol
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Re: Dario Argento

Message par Flol »

Ah ça y est, il est sorti ? On peut enfin découvrir ça ?
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Boubakar
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Re: Dario Argento

Message par Boubakar »

Ratatouille a écrit :On peut enfin découvrir ça ?
On peut...et, pour ce que j'en ai vu, c'est au-delà de tout.
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Flol
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Re: Dario Argento

Message par Flol »

Tu veux dire que c'est potentiellement encore pire que La Terza Madre (que j'aime bien, mais c'est quand même ultra nanaresque) et Giallo (que j'aime moins, malgré ses nombreux moments nanaresques) ?
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hellrick
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Re: Dario Argento

Message par hellrick »

Je pense que ça passerait bien au BIFFF quand même, entre des trucs comme Zombie Ass Toilet of the dead et Life and death of a porno gang y aurait moyen de se faire plaisir.

Et puis voir Dario ça n'a pas de prix donc je ressors tous mes dvd pour la séance de signatures :D
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Colqhoun
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Re: Dario Argento

Message par Colqhoun »

hellrick a écrit :Et puis voir Dario ça n'a pas de prix donc je ressors tous mes dvd pour la séance de signatures :D
Ah t'es un comme ça.
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Re: Dario Argento

Message par mannhunter »

hellrick a écrit :Je pense que ça passerait bien au BIFFF quand même, entre des trucs comme Zombie Ass Toilet of the dead et Life and death of a porno gang y aurait moyen de se faire plaisir.
D'après les échos que j'ai du Bifff les spectateurs gueulent et se marrent pendant à peu près tous les films...ça donne pas forcément envie de découvrir les films là bas (vive la quiétude du home cinema!) :wink:
Dernière modification par mannhunter le 13 févr. 13, 18:14, modifié 1 fois.
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Colqhoun
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Re: Dario Argento

Message par Colqhoun »

Oui c'est ce que hellrick passe son temps à répéter depuis pas mal de temps déjà.
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nobody smith
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Re: Dario Argento

Message par nobody smith »

Demi-Lune a écrit :Quatre mouches de velours gris (1971)

Le dernier Argento qu'il me restait à voir de la grande époque s'avère être un giallo de très bonne tenue. La prochaine édition Wild Side permettra, je l'espère, de redécouvrir et d'apprécier à sa juste valeur cet opus rare dont Argento n'est apparemment pas trop fan, mais qui recèle pourtant des trésors de mise en scène et certaines des scènes les plus intéressantes de sa filmographie (dont notamment l'ultime scène et son méga-ralenti magnifiquement enveloppé de Come un madrigale de Morricone). Dans les années 1970, le réalisateur témoignait encore d'un souci maladif du cadrage qui se traduit par une utilisation magistrale du Cinémascope, dans la droite lignée de L'Oiseau au plumage de cristal et Les Frissons de l'angoisse. La maîtrise formelle d'Argento, comme toujours, se caractérise par une recherche visuelle toujours plus folle ; Quatre mouches de velours gris, s'il n'est pas aussi techniquement abouti que le chef-d’œuvre Les Frissons de l'angoisse, n'en reste pas moins son annonciateur tant les travellings sont virevoltants, les plans scrupuleusement étudiés, le montage, étonnant de rudesse et d'expérimentation. Par exemple, la scène de la tombée de la nuit sur le parc pourrait à première vue être assimilée à de l'amateurisme avec ses raccords incompréhensibles, alors que les jump-cut, en réalité très audacieux, créent un langage visuel flirtant avec le fantastique. A un autre moment, le héros au volant de sa voiture passe énergiquement les vitesses et à chaque fois qu'il enclenche la vitesse supérieure, le montage crée un contre-point en flash-forward et en caméra subjective, on pénètre dans un bâtiment, coupe sur le passage de la seconde à la troisième, on monte un escalier, coupe sur le passage de la troisième à la quatrième, on se rapproche de la porte d'un bureau, coupe sur le passage de la quatrième à la cinquième... l'effet visuel est à la fois étonnant de rudesse et impressionnant de dynamisme. En matière visuelle, Quatre mouches de velours gris est un petit festin et ce seul aspect suffit à ma satisfaction. L'histoire est également pas mal foutue, même si elle se permet quelques lenteurs et des tentatives d'humour (au travers de personnages décalés, comme un Jean-Pierre Marielle en privé homosexuel) que je ne trouve pas convaincantes. En revanche, ayant vu le film en VO sans sous-titres, et la scène de révélation passant subitement de l'anglais à l'italien, je n'ai absolument pas compris quelles étaient les motivations de l'assassin ni le pourquoi de ce cauchemar de décapitation qui vient hanter le héros à plusieurs reprises. Mannhunter, help. :lol:
Découvert après mettre morfler des trucs aussi faméliques que Giallo ou The Card Player (je crois que c’est le pire de tous celui-là) et je souscrit à tout ça. J’ai prit énormément de plaisir à me plonger dans un opus où Dario Argento avait encore toute son inspiration. Le mot festin est très clairement approprié. Le soin des cadrages, la parfaite utilisation des couleurs, ces mouvements de caméra brillamment orchestrés, ces expérimentations sur le montage que tu as parfaitement résumé… Il y a au moins une idée réjouissante dans chaque scène et c’est un véritable bonheur. La vision rapprochée de Quatre Mouches De Velours Gris avec ses opus plus récent me fait toutefois ressentir de manière plus problématique l’évolution d’Argento. Au niveau du jeu du montage par exemple, je vois des choses assez similaires avec The Card Player. Sauf que dans l’un c’est ébouriffant et dans l’autre c’est juste foireux. Peut-être est-ce juste dû au fait que l’un réclame une majesté visuelle dont l’autre se désintéresse. Après, je reste un brin déçu par l’intrigue de ce Quatre Mouches. L’intro est véritablement brillante avec cette illustration de la mouche qui déstabilise le héros alors qu’il est suivit par un inconnu depuis quelques temps. Le fait que la métaphore ne soit pas immédiatement appréhendable est une idée plutôt judicieuse, de même que le rêve de la décapitation. J’adore également le concept du chantage se basant comme souvent chez Argento sur une image mal interprétée. Dommage que le film soit effectivement assez mou. Dès que le personnage tente de s’échapper de la machination auprès des personnages secondaires, ça se perd en interminables discussions fort peu intéressantes. Le sommet reste en ce sens le monologue final du tueur s’étirant monstrueusement en longueur. Heureusement que le film comporte suffisamment de (très) bonnes choses en contrepartie de cela.
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Re: Dario Argento

Message par mannhunter »

Tu te fais une rétro (ou plutôt découverte) du Argento dernière période on dirait? :wink:
nobody smith a écrit :The Card Player (je crois que c’est le pire de tous celui-là
Le long-métrage que je préfère de lui dans la période post "Le syndrome de Stendhal".
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Re: Dario Argento

Message par nobody smith »

mannhunter a écrit :Tu te fais une rétro (ou plutôt découverte) du Argento dernière période on dirait? :wink:".

Ben initialement, ça devait une simple rétro générale en préparation de la sortie de Dracula 3D. Puis, vu ce que j’avais dans mes stocks, ça a muté en préparation psychologique. Au moins, ce chapitre est clos (pour le moment) et le peu qu’il me reste à voir appartient à une époque un peu plus radieuse :wink:
mannhunter a écrit :
nobody smith a écrit :The Card Player (je crois que c’est le pire de tous celui-là
Le long-métrage que je préfère de lui dans la période post "Le syndrome de Stendhal".
J’avais vu et ça me dépasse un peu. Rien que le générique avec ses gros plans caméra à l’épaule à moitié flou sur des fournitures de bureau, je me demandais où j’étais tombé. A une autre époque, Argento aurait probablement su faire quelque chose avec cette histoire (parce que le jeu en ligne toussa, y avait un certain potentiel). Là, c’est juste monstrueusement insignifiant et mollasson. J’avais lu dans le hors série de mad movies qu’il voulait critiquer les séries américaines type Les Experts. Alors je suis le premier à me réjouir lorsqu’un réalisateur adopte les styles et règles de genre qui les débectent pour les démonter de l’intérieur (style Paul Verhoeven avec Starship Troopers). Sauf que sur Card Player, à aucun moment il n’y a un choix, une indication ou un ressenti qui précise la pensée d’Argento. Il étale la médiocrité sans jouer avec et la laisse donc tel quel face au spectateur.

La seule chose qui m’a paru vaguement inspiré est le passage où l’héroïne est traquée par le tueur dans une maison plongée dans l’obscurité. Et encore, je crois qu’il faut plus remercier la photographie de Benoit Debie que la mise en scène d’Argento, D’ailleurs, je ne sais plus où je l’ai lu mais je crois que Debie avait été extrêmement déçu par sa collaboration avec le maestro.
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Re: Dario Argento

Message par mannhunter »

nobody smith a écrit :J’avais vu et ça me dépasse un peu. Rien que le générique avec ses gros plans caméra à l’épaule à moitié flou sur des fournitures de bureau, je me demandais où j’étais tombé
Au contraire je le trouve très bien pensé ce générique, au niveau cadrage, montage, photo, ce qu'il te suggère sur le personnage principal, sa solitude, son côté instable, son (non) rapport à l'autre, son quotidien morne...mettre en parallèle ce générique avec le plan final par exemple, qui en est l'exact opposé au niveau de la forme et du fond...tout passe par le travail de mise en scène.
nobody smith a écrit :J’avais lu dans le hors série de mad movies qu’il voulait critiquer les séries américaines type Les Experts.
je ne sais pas s'il a dit ça, même s'il y a je pense une légère part d'ironie et de dérision dans le traitement de certaines scènes, comme l'avait dit son monteur Walter Fasano à propos de ce film et de ses autres collaborations avec le réalisateur ("Aimez-vous Hitchcock?" et "Mother of Tears") :wink:

le point de départ lui avait été inspiré en tout cas lors de sa tournée promo du "Sang des innocents" à Londres ou il avait vu des jeunes agglutinés dans des salles de jeux et leur "addiction" au virtuel l'avait intrigué.
ici les jeux sont une façon de sortir d'un quotidien très morne, pour le criminel comme pour les policiers, jusqu'au point de non retour...ça renvoie aussi beaucoup à "Opera" dont il est une sorte de remake dépouillé.
nobody smith a écrit :La seule chose qui m’a paru vaguement inspiré est le passage où l’héroïne est traquée par le tueur dans une maison plongée dans l’obscurité.
oui une scène superbe qui part d'un détail mal perçu comme souvent chez le cinéaste pour construire un suspens, la photo, montage et cadrage y sont remarquables.
nobody smith a écrit :D’ailleurs, je ne sais plus où je l’ai lu mais je crois que Debie avait été extrêmement déçu par sa collaboration avec le maestro.
ils auraient du travailler ensemble sur le téléfilm "Aimez-vous Hitchcock" mais je crois que Debie avait été déçu de ne pas avoir participé à la phase d'étalonnage pour "The Card Player".

Le chef opérateur revient sur son expérience:

http://lci.tf1.fr/cinema/news/benoit-de ... 88540.html

«J'ai fait The Card Player, de Dario Argento sept mois après Irréversible. J'étais content de partir en Italie pour travailler sur un film d'Argento. C'est un personnage... Il a travaillé avec les plus grands chef-opérateurs au monde et j'étais presque intimidé de passer après eux. Je me souviens qu'il voulait renouveler son cinéma avec ce film et désirait repartir sur une image plus jeune, plus actuelle. Et moins s'embêter avec des chef-opérateurs plus installés. Il voulait des couleurs, que ce soit assez vivant, tout en gardant les jolies filles, ses plaisirs coupables.»

http://www.cinergie.be/webzine/benoit_d ... teur_photo

"En Italie, tu sais, on l'appelle "Il Maestro" : c'est un grand maître dans son art. Il connaît par cœur son métier. C'était très enrichissant pour moi parce qu'il a travaillé avec les plus grands chefs opérateurs du monde, Vittorio Stroraro, Giuseppe Rotuno, Ronnie Taylor… Il va chercher, je crois, la personne qui lui correspond par rapport au film qu'il veut faire. Et dans mon cas, il cherchait, à ce moment-là, un chef opérateur qui donnerait une image plus moderne à son film. Il a fait des films magnifiques comme Suspira, avec une image très riche, très baroque, très théâtrale. Mais il voulait ici quelque chose de plus actuel, de plus urbain. Il avait vu Irréversible et le court métrage de Fabrice. Il est parti sur moi, ce qui était peu probable...Ce qui est assez étonnant avec lui, c'est qu'il doit avoir 65 ou 67 ans et qu'il a toujours cette passion pour son métier et cette envie d'expérimenter. Un jour, en préparation, il m'a dit "Vas-y, Benoît, tu sais, moi, j'ai tout fait, j'ai eu des bons et des mauvais acteurs, des bonnes lumières et des mauvaises, j'ai tout eu alors essaie, fais ce que tu aimes."… C'était une très belle expérience pour moi. Il pourrait être mon père, il connaît le métier comme je ne le connais pas. Et curieusement, il a été très attentif à mon travail, à ce que je pouvais lui dire. Il me demandait mon avis, il était à l'écoute."
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