oui,j'ai vu çà aussi,çà m'a carrément choqué ce comportement... et de plus de la part de quelqu'un qui dit aimer les textes ou qualité des dialogues,quel manque de respect! et je vais continuer ma collection de films en noir et blanc vu touts les daubes qu'on nous sert en ce moment autant musicales que cinémiesques...Commissaire Juve a écrit :Des conner*** qu'on peut entendre à la télé... Ruquier à propos du film de Melville :
Ça a vieilli, en plus c'est en noir & blanc, on n'avait pas les moyens qu'on a aujourd'hui...
Après avoir montré un extrait du Melville :
Oubliez le DVD, allez voir le film en salle mercredi...
Quelle beauferie, quelle médiocrité crasse !
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Sur ce point là, il n'a pas tort... le dvd René Château est pas terrible !!!Commissaire Juve a écrit :Après avoir montré un extrait du Melville :
Oubliez le DVD
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DVD quand même perfectible (il y a des "mouvances")... mais là n'est pas le problème.
Entendre cette espèce de bourricot (qui, qu'on le veuille ou non, est "prescripteur") dénigrer un film sous prétexte qu'il est ancien et en noir & blanc ! put*** !
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Je ne le détestais pas mais une telle sortie me semble davantage digne d'un Cauet que du plutôt sympathique Ruquier (qui est plutôt dans le "haut" des présentateurs télé... il faut dire que le niveau est tellement affligeant).Mama Grande! a écrit :J'avais de l'estime pour Ruquier. J'avais.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Tu cite Cauet fort justement : je ne le détestais pas jusqu'à ce qu'il tienne des propos similaires sur Skyrock à propos du pourtant très bon "Village Des Damnés" de Wolf Rilla diffusé au Cinéma De Minuit par Brion.AtCloseRange a écrit :Je ne le détestais pas mais une telle sortie me semble davantage digne d'un Cauet que du plutôt sympathique Ruquier (qui est plutôt dans le "haut" des présentateurs télé... il faut dire que le niveau est tellement affligeant).Mama Grande! a écrit :J'avais de l'estime pour Ruquier. J'avais.
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En effet ! Mais il me semblait utile de préciser que le DVD du film de J-P Melville (pour ceux qui souhaitaient l'acquérir) proposait une image noire et blanc de qualité fort honorable, voilà.Commissaire Juve a écrit :DVD quand même perfectible (il y a des "mouvances")... mais là n'est pas le problème.
Rien à rajouter !Commissaire Juve a écrit : Entendre cette espèce de bourricot (qui, qu'on le veuille ou non, est "prescripteur") dénigrer un film sous prétexte qu'il est ancien et en noir & blanc ! put*** !
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De mon côté ça ne m'étonne pas, son émission avec sa bande de bras cassés, c'est quand même le fond de la cuvette télévisuelle... Jamais tenu plus de 10 minutes les 4 ou 5 fois où je suis tombé dessus.AtCloseRange a écrit :Je ne le détestais pas mais une telle sortie me semble davantage digne d'un Cauet que du plutôt sympathique Ruquier (qui est plutôt dans le "haut" des présentateurs télé... il faut dire que le niveau est tellement affligeant).Mama Grande! a écrit :J'avais de l'estime pour Ruquier. J'avais.
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Sans parler d'émission de qualité, je n'ai jamais eu l'impression d'être pris pour un con devant Ruquier. Il y avait Florence Foresti, on laisse aux invités le temps de s'exprimer...et Ruquier avait l'image du présentateur un peu plus cultivé que la moyenne (je ne dis pas que les autres sont incultes, mais du moins c'est souvent l'image qu'ils donnent).Brody a écrit :De mon côté ça ne m'étonne pas, son émission avec sa bande de bras cassés, c'est quand même le fond de la cuvette télévisuelle... Jamais tenu plus de 10 minutes les 4 ou 5 fois où je suis tombé dessus.AtCloseRange a écrit :Je ne le détestais pas mais une telle sortie me semble davantage digne d'un Cauet que du plutôt sympathique Ruquier (qui est plutôt dans le "haut" des présentateurs télé... il faut dire que le niveau est tellement affligeant).
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Le visuel consensuel et fourre-tout de l'affiche m'a consterné, l'esthétique suggérée par la bande-annonce m'a horrifié, un ratage de séance m'a malgré tout amené à le voir.
Ce choix d'une photographie (Yves Angelo) dominée par les rouges et les verts vifs, l'exubérance des décors, le soin vraiment poussé accordé aux costumes, tout ça aboutit finalement à créer un univers complétement artificiel, comme un autre monde, ce qui n'est pas totalement déplaisant si on accepte ce parti-pris. J'ai accepté. J'ai moins apprécié certains choix de mise en scène. Loin de moi l'idée de vouloir apprendre son métier à Corneau, j'ai trouvé qu'il se complaisait parfois sur des effets inutiles. Les ralentis et effets numériques m'ont semblé parfois utilisés en dépit du bon sens, comme s'il s'agissait juste de profiter de la moindre scène un peu complexe en mouvement pour faire du style. Cela témoigne tout de même d'une méticulosité plutôt respectable mais qui laisse l'impression un peu désolante que la réalisation manque de sens. On dirait notamment qu'il s'amuse à filmer les impacts bien gores des balles sur les corps, juste parce que la technique le lui permet (et c'est systématique). C'est spectaculaire certes, mais ça devient finalement moins violent que s'il était resté dans le hors champ.
Malgré ces réserves tout de même importantes, j'ai passé un bon moment. Je pense qu'on a là un des rares cas de film sauvé par son scénario. Le roman de Giovanni et l'adaptation faite par Corneau s'avèrent en effet proposer une histoire suffisamment forte, belle et dense pour captiver. Le périple de Gu Menda est une véritable tragédie, l'histoire d'un destin dans une impasse, et l'enchaînement de péripéties, la façon dont le cercle se referme autour de lui, tout cet effort pour s'arracher est rendu de manière aussi époustouflante que dans la version de Melville. Les dialogues sont très écrits, avec un petit florilège d'argot, mais les acteurs s'en sortent plutôt pas mal, et on échappe de peu au piège du défilé de stars, le film étant suffisamment long pour laisser à chacun d'eux du temps pour exister. Je retiens particulièrement Michel Blanc, Philippe Nahon, Daniel Duval et Gilbert Melki. Daniel Auteuil est absolument impeccable et parvient brillamment à faire croire à son personnage, un homme du passé qui a soif d'absolu et voit autour de lui se déliter le code d'honneur du bandit qu'il est. Le voir dans ses moments de panique, de professionnalisme, nous convainct sans problème de son épaisseur et c'est vraiment dans la caractérisation de ce personnage que réside le meilleur du film.
Et puis le score de Bruno Coulais est franchement remarquable, assez ample et majestueux.
Au final, on a donc un polar ultra friqué qui pèche souvent par excès de zèle, mais doté d'une histoire qui n'a rien perdu de sa superbe.
Ce choix d'une photographie (Yves Angelo) dominée par les rouges et les verts vifs, l'exubérance des décors, le soin vraiment poussé accordé aux costumes, tout ça aboutit finalement à créer un univers complétement artificiel, comme un autre monde, ce qui n'est pas totalement déplaisant si on accepte ce parti-pris. J'ai accepté. J'ai moins apprécié certains choix de mise en scène. Loin de moi l'idée de vouloir apprendre son métier à Corneau, j'ai trouvé qu'il se complaisait parfois sur des effets inutiles. Les ralentis et effets numériques m'ont semblé parfois utilisés en dépit du bon sens, comme s'il s'agissait juste de profiter de la moindre scène un peu complexe en mouvement pour faire du style. Cela témoigne tout de même d'une méticulosité plutôt respectable mais qui laisse l'impression un peu désolante que la réalisation manque de sens. On dirait notamment qu'il s'amuse à filmer les impacts bien gores des balles sur les corps, juste parce que la technique le lui permet (et c'est systématique). C'est spectaculaire certes, mais ça devient finalement moins violent que s'il était resté dans le hors champ.
Malgré ces réserves tout de même importantes, j'ai passé un bon moment. Je pense qu'on a là un des rares cas de film sauvé par son scénario. Le roman de Giovanni et l'adaptation faite par Corneau s'avèrent en effet proposer une histoire suffisamment forte, belle et dense pour captiver. Le périple de Gu Menda est une véritable tragédie, l'histoire d'un destin dans une impasse, et l'enchaînement de péripéties, la façon dont le cercle se referme autour de lui, tout cet effort pour s'arracher est rendu de manière aussi époustouflante que dans la version de Melville. Les dialogues sont très écrits, avec un petit florilège d'argot, mais les acteurs s'en sortent plutôt pas mal, et on échappe de peu au piège du défilé de stars, le film étant suffisamment long pour laisser à chacun d'eux du temps pour exister. Je retiens particulièrement Michel Blanc, Philippe Nahon, Daniel Duval et Gilbert Melki. Daniel Auteuil est absolument impeccable et parvient brillamment à faire croire à son personnage, un homme du passé qui a soif d'absolu et voit autour de lui se déliter le code d'honneur du bandit qu'il est. Le voir dans ses moments de panique, de professionnalisme, nous convainct sans problème de son épaisseur et c'est vraiment dans la caractérisation de ce personnage que réside le meilleur du film.
Et puis le score de Bruno Coulais est franchement remarquable, assez ample et majestueux.
Au final, on a donc un polar ultra friqué qui pèche souvent par excès de zèle, mais doté d'une histoire qui n'a rien perdu de sa superbe.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
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Je suis pratiquement d'accord avec tout ce que dit Max, sauf que pour les impacts gores, je ne pense pas que ce soit seulement pour s'amuser. Il ne faut pas oublier que Corneau a écrit une préface assez sympa pour le bouquin de François Causse sur "Sam peckinpah". Ceci explique sans doute cela.Max Schreck a écrit :Le visuel consensuel et fourre-tout de l'affiche m'a consterné, l'esthétique suggérée par la bande-annonce m'a horrifié, un ratage de séance m'a malgré tout amené à le voir.
Ce choix d'une photographie (Yves Angelo) dominée par les rouges et les verts vifs, l'exubérance des décors, le soin vraiment poussé accordé aux costumes, tout ça aboutit finalement à créer un univers complétement artificiel, comme un autre monde, ce qui n'est pas totalement déplaisant si on accepte ce parti-pris. J'ai accepté. J'ai moins apprécié certains choix de mise en scène. Loin de moi l'idée de vouloir apprendre son métier à Corneau, j'ai trouvé qu'il se complaisait parfois sur des effets inutiles. Les ralentis et effets numériques m'ont semblé parfois utilisés en dépit du bon sens, comme s'il s'agissait juste de profiter de la moindre scène un peu complexe en mouvement pour faire du style. Cela témoigne tout de même d'une méticulosité plutôt respectable mais qui laisse l'impression un peu désolante que la réalisation manque de sens. On dirait notamment qu'il s'amuse à filmer les impacts bien gores des balles sur les corps, juste parce que la technique le lui permet (et c'est systématique). C'est spectaculaire certes, mais ça devient finalement moins violent que s'il était resté dans le hors champ.
Malgré ces réserves tout de même importantes, j'ai passé un bon moment. Je pense qu'on a là un des rares cas de film sauvé par son scénario. Le roman de Giovanni et l'adaptation faite par Corneau s'avèrent en effet proposer une histoire suffisamment forte, belle et dense pour captiver. Le périple de Gu Menda est une véritable tragédie, l'histoire d'un destin dans une impasse, et l'enchaînement de péripéties, la façon dont le cercle se referme autour de lui, tout cet effort pour s'arracher est rendu de manière aussi époustouflante que dans la version de Melville. Les dialogues sont très écrits, avec un petit florilège d'argot, mais les acteurs s'en sortent plutôt pas mal, et on échappe de peu au piège du défilé de stars, le film étant suffisamment long pour laisser à chacun d'eux du temps pour exister. Je retiens particulièrement Michel Blanc, Philippe Nahon, Daniel Duval et Gilbert Melki. Daniel Auteuil est absolument impeccable et parvient brillamment à faire croire à son personnage, un homme du passé qui a soif d'absolu et voit autour de lui se déliter le code d'honneur du bandit qu'il est. Le voir dans ses moments de panique, de professionnalisme, nous convainct sans problème de son épaisseur et c'est vraiment dans la caractérisation de ce personnage que réside le meilleur du film.
Et puis le score de Bruno Coulais est franchement remarquable, assez ample et majestueux.
Au final, on a donc un polar ultra friqué qui pèche souvent par excès de zèle, mais doté d'une histoire qui n'a rien perdu de sa superbe.
Moi j'adore le bouquin de Giovanni et je pense que le film de Melville rentre dans mon top 5 des polars français. Donc j'étais assez inquiet quand j'ai eu vent du projet. Puis petit à petit, la confiance en Corneau que j'aime bien, la découverte du casting (quand même assez impressionnant et surtout superbement pensé "Cantona pour Constantin, Dutronc pour Zimmer, et tous les autres...), j'ai fini par être impatient de voir le résultat. Et moi qui ne va plus guère au cinéma (je sais et j'ai honte à chaque fois que je découvre un film sur mon écran télé) j'ai couru le voir mercredi à la première séance.
Je n'ai pas été décu, je trouve que c'est un bon film. J'ai seulement été gêné par le fait que je n'ai pas pu faire abstraction du Melville et que je revoyais les scènes en filigrane. Pareil pour les acteurs (qui sont tous impeccables).
Hormis ce que je cite plus haut et qui me semble être un hommage à Peckinpah, j'ai aussi trouvé que la toute fin
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Je tout à fait d'accord sur presque tous les points, moi aussi, avec Max Schreck. J'ai passé un très bon moment et je le dois en priorité au scénario vraiment impeccable tiré de cette histoire qui, d'ailleurs, me donne vraiment envie de lire du Giovanni.
J'ai vu le Melville il y a 2-3 ans, sur France 3, et ça m'avait beaucoup plu à l'époque. Je n'en ai aujourd'hui que quelques souvenirs très lointains, et j'ai donc totalement redécouvert l'histoire via le Corneau. J'ai surtout fortement ressenti la dimension tragique de cette formidable histoire de gangsters, chose dont je n'avais pas le souvenir avec le Melville, mais c'est ma mémoire qui me joue des tours (de toutes façons j'ai le Melville sous le coude, que je me ferai un plaisir -encore plus décuplé maintenant- de revoir dans quelques mois).
Donc niveau histoire, c'est vraiment très bien rendu, palpitant (malgré les 2h40). J'ai été très sensible aux brillants dialogues (probablement cités directement du livre original) et à certains personnages qui en ressortent encore mieux peints, si je puis dire. Par exemple, le personnage du commissaire interprété par Michel Blanc est une sorte d'ovni ironique mais implacable dans cette histoire sérieuse et dramatique.
Pareil avec le casting vraiment bien trouvé. Et pourtant, j'avais quelques réserves avec Cantonna (lire quelques pages précédentes). Il passe très bien, comme Dutronc et les autres. Seule, peut-être, Bellucci reste un peu en deçà.
Niveau mise en scène j'ai quelques doutes. Déjà, ce choix visuel est très particulier, à mi-chemin entre AMELIE POULAIN et Wong Kar-Wai. L'explication de Max, sur l'univers bien à lui, cloisonné, à part, peut être la bonne explication. Elle me semble correcte, là où je n'ai pas réussi à en trouver une. Par contre, je n'ai eu aucun souci avec ça. Les couleurs jaunasses et saturées ne m'ont en rien gêné au final, le principal étant l'histoire qui m'a captivé jusqu'au bout.
Là où j'ai de vraies réserves, par contre, c'est aussi sur cette violence filmée d'une façon assez douteuse. L'argument de l'hommage à Peckinpah ne me convainc pas tant que ça, en fait (ou alors c'est un hommage déplacé ou mal digéré?). Car c'est si détaillé, et cela va si loin dans le gore spectaculaire, que j'ai eu des doutes sur les intentions du réalisateur. Surtout qu'il aurait très bien pu s'en passer en ne les montrant pas, ou bien pas autant.
Chaque fusillade est filmée au ralenti, avec moult effets sonores. La première, dans le bar, est celle qui essuie les platres. Ce style outrancier m'a un peu destabilisé sur le moment, j'ai cru à une mauvaise imitation poseuse, et mal gérée. La dernière fusillade, dans l'appartement, est par contre beaucoup mieux passée. Je ne saurais dire si c'est subjectif ou s'il y a effectivement problèmes.
En tout cas, on est loin du désastre redouté. J'ai quand même l'impression que le Corneau a un certain nombre de gros défauts par rapport au film de Melville, lequel restera finalement une meilleure adaptation (sans que le remake ait à rougir de la comparaison).
J'ai vu le Melville il y a 2-3 ans, sur France 3, et ça m'avait beaucoup plu à l'époque. Je n'en ai aujourd'hui que quelques souvenirs très lointains, et j'ai donc totalement redécouvert l'histoire via le Corneau. J'ai surtout fortement ressenti la dimension tragique de cette formidable histoire de gangsters, chose dont je n'avais pas le souvenir avec le Melville, mais c'est ma mémoire qui me joue des tours (de toutes façons j'ai le Melville sous le coude, que je me ferai un plaisir -encore plus décuplé maintenant- de revoir dans quelques mois).
Donc niveau histoire, c'est vraiment très bien rendu, palpitant (malgré les 2h40). J'ai été très sensible aux brillants dialogues (probablement cités directement du livre original) et à certains personnages qui en ressortent encore mieux peints, si je puis dire. Par exemple, le personnage du commissaire interprété par Michel Blanc est une sorte d'ovni ironique mais implacable dans cette histoire sérieuse et dramatique.
Pareil avec le casting vraiment bien trouvé. Et pourtant, j'avais quelques réserves avec Cantonna (lire quelques pages précédentes). Il passe très bien, comme Dutronc et les autres. Seule, peut-être, Bellucci reste un peu en deçà.
Niveau mise en scène j'ai quelques doutes. Déjà, ce choix visuel est très particulier, à mi-chemin entre AMELIE POULAIN et Wong Kar-Wai. L'explication de Max, sur l'univers bien à lui, cloisonné, à part, peut être la bonne explication. Elle me semble correcte, là où je n'ai pas réussi à en trouver une. Par contre, je n'ai eu aucun souci avec ça. Les couleurs jaunasses et saturées ne m'ont en rien gêné au final, le principal étant l'histoire qui m'a captivé jusqu'au bout.
Là où j'ai de vraies réserves, par contre, c'est aussi sur cette violence filmée d'une façon assez douteuse. L'argument de l'hommage à Peckinpah ne me convainc pas tant que ça, en fait (ou alors c'est un hommage déplacé ou mal digéré?). Car c'est si détaillé, et cela va si loin dans le gore spectaculaire, que j'ai eu des doutes sur les intentions du réalisateur. Surtout qu'il aurait très bien pu s'en passer en ne les montrant pas, ou bien pas autant.
Chaque fusillade est filmée au ralenti, avec moult effets sonores. La première, dans le bar, est celle qui essuie les platres. Ce style outrancier m'a un peu destabilisé sur le moment, j'ai cru à une mauvaise imitation poseuse, et mal gérée. La dernière fusillade, dans l'appartement, est par contre beaucoup mieux passée. Je ne saurais dire si c'est subjectif ou s'il y a effectivement problèmes.
En tout cas, on est loin du désastre redouté. J'ai quand même l'impression que le Corneau a un certain nombre de gros défauts par rapport au film de Melville, lequel restera finalement une meilleure adaptation (sans que le remake ait à rougir de la comparaison).
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je voulais emmener mon pere voir un documentaire au ciné, il a voulu en voyant que la seance commençait partir sur un autre univers, celui du polar. ce film à l'affiche allechante. j'en ai rien vu, j'en sais rien a part les innombrables stars en tête d'affiche. et un nouveau corneau, apres tout, pourquoi pas. Un film à la vieille école.
Les couleurs, ces décors, ces costumes tous parfaitement soigné. Les voitures de collections qui sortent de nulle part m'ont impressionné autant que le camion détruit pour l'occasion. Les lieux qui naviguent entre un paris des petites ruelles et des cabarets aux charmes certainement desuet pour nous, si on avait aujourd'hui à les frequenter. Ces zones industriels spetaculaire et ce marseille filmé avec beaucoup d'attention.
Les acteurs, tous impeccable. seule la blonditude de monica B. m'a confus. Je ne sais pas si ça l'a rendu moins passionnante. mais je ne lui ai pas trouvé beaucoup de charme, comme son personne devait degager. m'enfin apres tout. On parle d'une autre epoque et les canon feminin n'y etais pas les memes.
ces plans parfois long à faire palir de jalousie les réals de Derrick m'auront davantage plu et intrigé. j'ai trouvé que justement les ralentis, les éclats de sang y trouvaient tout leur sens ici meme. les cadrages sont souvent beau.
j'ai beaucoup apprecié le film pour diverse raison. ce n'est evidement pas un film facile, mais j'en suis certain, je me referai des films avec les images de celui ci dans ma tete.
Les couleurs, ces décors, ces costumes tous parfaitement soigné. Les voitures de collections qui sortent de nulle part m'ont impressionné autant que le camion détruit pour l'occasion. Les lieux qui naviguent entre un paris des petites ruelles et des cabarets aux charmes certainement desuet pour nous, si on avait aujourd'hui à les frequenter. Ces zones industriels spetaculaire et ce marseille filmé avec beaucoup d'attention.
Les acteurs, tous impeccable. seule la blonditude de monica B. m'a confus. Je ne sais pas si ça l'a rendu moins passionnante. mais je ne lui ai pas trouvé beaucoup de charme, comme son personne devait degager. m'enfin apres tout. On parle d'une autre epoque et les canon feminin n'y etais pas les memes.
ces plans parfois long à faire palir de jalousie les réals de Derrick m'auront davantage plu et intrigé. j'ai trouvé que justement les ralentis, les éclats de sang y trouvaient tout leur sens ici meme. les cadrages sont souvent beau.
j'ai beaucoup apprecié le film pour diverse raison. ce n'est evidement pas un film facile, mais j'en suis certain, je me referai des films avec les images de celui ci dans ma tete.