Votre Cassavetes préféré: le vrai sondage
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
- cinephage
- C'est du harfang
- Messages : 23918
- Inscription : 13 oct. 05, 17:50
Le cinéma de Cassavettes a tout pour me déplaire : je suis un grand amateur des cadrages au cordeau, des bandes sonores recomposées et construites, définitivement du coté Melies, à en jeter des caillasses aux réalistes du coté Lumière.
Cassavettes, ainsi, nous sert un cinéma vérité, tout ce que je déteste... Son direct, caméra à l'épaule tremblotante, contrejours foireux ou plans trop éclairés... Peu lui importe, tant qu'il reste proche de ses comédiens, et qu'il en tire une vérité, on sent qu'il y a peu de techniciens sur ses plateaux.
La première fois que j'ai vu Faces, je n'ai pas tenu jusqu'au bout, tellement ces gros plans et le grain m'ont déplu. J'ai bien fini par y revenir, pour en avoir le coeur net.
Et en effet, force est de constater qu'au bout d'un certain temps, on s'y fait, et qu'alors les comédiens commencent à donner. Ce manque de cérémonial cinématographique permet à Cassavettes d'obtenir un jeu plus sincère, de comédiens qu'il connait bien, et qui se connaissent bien. Au bout d'un temps, les films de Cassavettes nous apportent bien plus qu'un film ordinaire : ils nous plongent dans le drame, dans le rire, dans la vie de ces personnages à la sensibilité à fleur de peau. Leur impact est bien plus fort que celui d'un film "classique". Et c'est lorsqu'on a les larmes aux yeux qu'on comprend qu'il fasse l'objet d'une telle adoration.
Mon film préféré de ce cinéaste est 'une femme sous influence'. C'est un film qui me touche au plus profond de l'âme. Où Gena Rowlands va-t-elle chercher cette vulnérabilité, et avec quel courage peut-elle la restituer devant une caméra ??? Le mystère est total, et Love Steams ne fait que poser la même question...
Un petit souvenir que j'associe à la force de ce cinéma : j'ai assisté à Cannes à la projection du matin du premier film de Nick Cassavettes. Le film n'est pas fabuleux, il est 9 heures du mat, le public rote son café devant les gesticulations de John Travolta...
Le temps d'une séquence, Gena Rowlands apparait. Son apparition est une surprise (elle joue une conseillère matrimoniale, je crois), et déclenche une salve spontanée d'applaudissements dans la salle. 30 secondes plus tard, c'est une vraie standing ovation. Comme ça, par entrainement mutuel du public, galvanisé par son admiration pour l'actrice.
Je n'ai jamais vu une telle réaction devant l'apparition d'un acteur à l'écran (elle n'était pas dans la salle, il faisait noir de toute façon), ni avant ni depuis ce jour là. Mais voila, pour moi, à quel point le cinéma de Cassavettes peut marquer.
Cassavettes, ainsi, nous sert un cinéma vérité, tout ce que je déteste... Son direct, caméra à l'épaule tremblotante, contrejours foireux ou plans trop éclairés... Peu lui importe, tant qu'il reste proche de ses comédiens, et qu'il en tire une vérité, on sent qu'il y a peu de techniciens sur ses plateaux.
La première fois que j'ai vu Faces, je n'ai pas tenu jusqu'au bout, tellement ces gros plans et le grain m'ont déplu. J'ai bien fini par y revenir, pour en avoir le coeur net.
Et en effet, force est de constater qu'au bout d'un certain temps, on s'y fait, et qu'alors les comédiens commencent à donner. Ce manque de cérémonial cinématographique permet à Cassavettes d'obtenir un jeu plus sincère, de comédiens qu'il connait bien, et qui se connaissent bien. Au bout d'un temps, les films de Cassavettes nous apportent bien plus qu'un film ordinaire : ils nous plongent dans le drame, dans le rire, dans la vie de ces personnages à la sensibilité à fleur de peau. Leur impact est bien plus fort que celui d'un film "classique". Et c'est lorsqu'on a les larmes aux yeux qu'on comprend qu'il fasse l'objet d'une telle adoration.
Mon film préféré de ce cinéaste est 'une femme sous influence'. C'est un film qui me touche au plus profond de l'âme. Où Gena Rowlands va-t-elle chercher cette vulnérabilité, et avec quel courage peut-elle la restituer devant une caméra ??? Le mystère est total, et Love Steams ne fait que poser la même question...
Un petit souvenir que j'associe à la force de ce cinéma : j'ai assisté à Cannes à la projection du matin du premier film de Nick Cassavettes. Le film n'est pas fabuleux, il est 9 heures du mat, le public rote son café devant les gesticulations de John Travolta...
Le temps d'une séquence, Gena Rowlands apparait. Son apparition est une surprise (elle joue une conseillère matrimoniale, je crois), et déclenche une salve spontanée d'applaudissements dans la salle. 30 secondes plus tard, c'est une vraie standing ovation. Comme ça, par entrainement mutuel du public, galvanisé par son admiration pour l'actrice.
Je n'ai jamais vu une telle réaction devant l'apparition d'un acteur à l'écran (elle n'était pas dans la salle, il faisait noir de toute façon), ni avant ni depuis ce jour là. Mais voila, pour moi, à quel point le cinéma de Cassavettes peut marquer.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Joli post, cinephage.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Producteur Exécutif
- Messages : 7321
- Inscription : 23 oct. 04, 12:29
- Contact :
- k-chan
- squatteur
- Messages : 14287
- Inscription : 16 avr. 05, 05:22
- Localisation : on the road again.
-
- Producteur Exécutif
- Messages : 7320
- Inscription : 30 juin 05, 08:00
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Ce film fait partie de mon Panthéon filmique. Je pense que c'est ce film qui m'a fait comprendre la notion de condition humaine. Il est des films qui vous changent la vie. Je ne m'en suis jamais vraiment remis. Dans un article, j'avais lu qu' "Husbands" nous apprenait à marcher ivre. Pas mieux.Abronsius a écrit :S'il faut vraiment en garder un...Husbands...
Et je persiste: il est honteux que ce film ne soit pas en DVD.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Bois du coca, ça aide.Lucky a écrit :Je n'arrive pas à voter.
EDIT: pardon j'avais mal lu.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
-
- Stagiaire
- Messages : 29
- Inscription : 18 avr. 05, 08:28
- Ouf Je Respire
- Charles Foster Kane
- Messages : 25906
- Inscription : 15 avr. 03, 14:22
- Localisation : Forêt d'Orléans
Husbands sur grand écran: LE rêve.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17117
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
-
- murder on the dance floor
- Messages : 7287
- Inscription : 13 avr. 03, 18:33
- Localisation : Bonne question...
- Watkinssien
- Etanche
- Messages : 17117
- Inscription : 6 mai 06, 12:53
- Localisation : Xanadu
-
- Mogul
- Messages : 11658
- Inscription : 21 sept. 04, 16:57
- Localisation : lost in time and lost in space