Inland Empire (David Lynch - 2006)
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Inland Empire (David Lynch - 2006)
Bon courage à tout ceux qui ne l'ont pas encore vu
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Vu cet apres-midi : un film qui echappe à tout jugement critiqueRatatouille a écrit :C'est si bien que ça ?phylute a écrit :Bon courage à tout ceux qui ne l'ont pas encore vu
j'ai trouvé l'objet fascinant mais totalement vain et incomprehensible (faible mot), bref ça risque d'etre un calvaire pour beaucoup de monde
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Si si, on peut dire que c'est une grosse bouseFatalitas a écrit :
Vu cet apres-midi : un film qui echappe à tout jugement critique
Non en fait, Lynch a fait ce qu'il a toujours voulu faire, à savoir filmer librement, sans contraintes, sans producteurs sur le dos, sans se soucier du public. Du coup il joue tout seul dans son bac à sable, sans chercher un copain avec qui partager son jouet. Il me paraît totalement invraisemblable d'accrocher à ce gros machin. Mais je ne lui en veut pas du tout, il a fait son truc, voilà, c'est juste qu'il n'a plus besoin de nous pauvres spectateurs lambda.
Sinon énorme travail sur l'image, on sent qu'il a vraiment voulu faire quelque chose de beau avec le numérique... mais rien à faire, ça reste souvent juste moche. Avec du 35mm il n'aurait pas eu besoin de se donner tant de mal pour un tel résultat.
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Fraichement sorti de la projection... qqs bonnes impressions, cela changera, à chaud...
Voir INLAND EMPIRE m'a fait du bien... Non ne me regardez pas comme ça... je ressens déjà l'étonnement des familiers de l'univers euphorisant de Lynch, ne me prenez pas pour un fou !! Aussi étrange que cela puisse paraitre... Laissez moi vous expliquer. Simple. J'aime voir un artiste aller au bout de sa démarche sans aucune limite. Au diable les régles de composition, tout ce à quoi votre oeil est habitué doit être banni. Je respire car partager la création d'un artiste qui envoie chier les institutions et nous présente son art, sans pudeur, à l'état brut, c'est l'aboutissement d'une création. Je kiffe.
Lynch est sur le fil. Il frole la frontière qui sépare le cinéma de l'art vidéo sans jamais la franchir. Il s'empare de la grammaire cinématographique, tout en déconstruisant l'espace scénique, quel talent. La taille de plan disparait. Qu'est ce qu'un plan d'ensemble, qu'est ce qu'un gros plan ? Toutes ces notions disparaissent au profit d'une substance omniprésente sur l'image, un fluide effaçant toute géométrie, tout repère. Le cadre n'existe plus. Tout n'est qu'applat glauque. Son univers n'a jamais été aussi profond, car il ne cesse de se régénérer en permanence. Il est tout simplement infini. Comme une loupe collée contre une photo, allant de droite et de gauche, pour signifier son contenu, indéfiniment...
Cette réflexion sur l'image et la mise en scène est d'autant plus forte qu'elle est implantée au sein de l'industrie cinématographique americaine. Un vrai boulet de canon envers les institutions. Que dire de la séquence sur Hollywood Boulevard où Laura déverse son sang sur les étoiles du trottoir... Du portrait dressé de ses jeunes filles nourris par les sitcoms programmés par les médias US ? Comme j'étais soulagé de ne pas avoir d'enfant après la vision de ce film ! Aha !
Bref, la passion reprend le dessus, comment souvent lorsque je parle de film. Alors je vais m'arrêter ici. Difficile de parler de ce pavé en profondeur sans l'avoir vu 2 ou 3 fois... Une chose est sure. Lynch a trouvé son outil. And... God Bless The DV' Camcoders ! Until then ! Good Night. And Good L...
Ouhla je m'embale !
Voir INLAND EMPIRE m'a fait du bien... Non ne me regardez pas comme ça... je ressens déjà l'étonnement des familiers de l'univers euphorisant de Lynch, ne me prenez pas pour un fou !! Aussi étrange que cela puisse paraitre... Laissez moi vous expliquer. Simple. J'aime voir un artiste aller au bout de sa démarche sans aucune limite. Au diable les régles de composition, tout ce à quoi votre oeil est habitué doit être banni. Je respire car partager la création d'un artiste qui envoie chier les institutions et nous présente son art, sans pudeur, à l'état brut, c'est l'aboutissement d'une création. Je kiffe.
Lynch est sur le fil. Il frole la frontière qui sépare le cinéma de l'art vidéo sans jamais la franchir. Il s'empare de la grammaire cinématographique, tout en déconstruisant l'espace scénique, quel talent. La taille de plan disparait. Qu'est ce qu'un plan d'ensemble, qu'est ce qu'un gros plan ? Toutes ces notions disparaissent au profit d'une substance omniprésente sur l'image, un fluide effaçant toute géométrie, tout repère. Le cadre n'existe plus. Tout n'est qu'applat glauque. Son univers n'a jamais été aussi profond, car il ne cesse de se régénérer en permanence. Il est tout simplement infini. Comme une loupe collée contre une photo, allant de droite et de gauche, pour signifier son contenu, indéfiniment...
Cette réflexion sur l'image et la mise en scène est d'autant plus forte qu'elle est implantée au sein de l'industrie cinématographique americaine. Un vrai boulet de canon envers les institutions. Que dire de la séquence sur Hollywood Boulevard où Laura déverse son sang sur les étoiles du trottoir... Du portrait dressé de ses jeunes filles nourris par les sitcoms programmés par les médias US ? Comme j'étais soulagé de ne pas avoir d'enfant après la vision de ce film ! Aha !
Bref, la passion reprend le dessus, comment souvent lorsque je parle de film. Alors je vais m'arrêter ici. Difficile de parler de ce pavé en profondeur sans l'avoir vu 2 ou 3 fois... Une chose est sure. Lynch a trouvé son outil. And... God Bless The DV' Camcoders ! Until then ! Good Night. And Good L...
Ouhla je m'embale !
Mao !
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Phylute te dirait qu'il envoie chier le spectateurOus a écrit :Fraichement sorti de la projection... qqs bonnes impressions, cela changera, à chaud...
Voir INLAND EMPIRE m'a fait du bien... Non ne me regardez pas comme ça... je ressens déjà l'étonnement des familiers de l'univers euphorisant de Lynch, ne me prenez pas pour un fou !! Aussi étrange que cela puisse paraitre... Laissez moi vous expliquer. Simple. J'aime voir un artiste aller au bout de sa démarche sans aucune limite. Au diable les régles de composition, tout ce à quoi votre oeil est habitué doit être banni. Je respire car partager la création d'un artiste qui envoie chier les institutions et nous présente son art, sans pudeur, à l'état brut, c'est l'aboutissement d'une création. Je kiffe.
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c'est pas trop long surtout ?Fatalitas a écrit :Vu cet apres-midi : un film qui echappe à tout jugement critiqueRatatouille a écrit :
C'est si bien que ça ?
j'ai trouvé l'objet fascinant mais totalement vain et incomprehensible (faible mot), bref ça risque d'etre un calvaire pour beaucoup de monde
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ça depend si tu entres dans le trip ou pasmurphy a écrit :c'est pas trop long surtout ?Fatalitas a écrit :
Vu cet apres-midi : un film qui echappe à tout jugement critique
j'ai trouvé l'objet fascinant mais totalement vain et incomprehensible (faible mot), bref ça risque d'etre un calvaire pour beaucoup de monde
je ne me suis pas ennuyé, j'ai trouvé ça fascinant mais sans interet au final, mais les plus virulents crieront au "suicide artistique" ou à la "bouze"